TAAF AMSTERDAM pointe Bénédicte
Base Martin de Viviès - Amsterdam |
la pointe Bénédicte et la station - Amsterdam |
Ce sont aussi trente ans de hausses continues et accélérées. Aujourd’hui, on tourne autour des 385 ppm de CO2 (parties par million), un record.
Le site présente des qualités exceptionnelles : éloignement de plus de 3 000 km de tout continent et de toute activité humaine. Dans cette zone de l’hémisphère Sud, les masses d’air sont particulièrement pures et brassées car les dépressions peuvent aisément faire le tour de la terre sans être arrêtées. Amsterdam est donc le lieu idéal pour effectuer des mesures de référence. La station de Pointe B est labellisée « observatoire » par l’Institut national des sciences de l’univers (INSU) et la seule de ce type dans tout l’océan Indien.
pointe B. le bâtiment - Amsterdam |
D’autres analyses gazeuses sont effectuées : monoxyde de carbone ou radon par exemple. Ce sont des traceurs de masse d’air. Typiquement, leur forte concentration momentanée indique un air venant d’Afrique.
pointe B. le mat et les capteurs - Amsterdam |
pointe B. le labo - Amsterdam |
Dans les années soixante, Bénédicte Ardouin (1935-2016) travaille au CFR (à présent appelé LSCE) dans l'équipe de Gérard Lambert. L'époque est aux contrôles des retombées des explosions nucléaires aériennes. Bénédicte est en charge de recevoir les prélèvements du réseau de filtration CRAPAL et de mesurer leur radioactivité ß. Elle devient le pivot de l'équipe Lambert en centralisant toutes les mesures faites dans ce groupe et en particulier sur les prélèvements d'aérosols effectués dans les TAAF.
Lorsque Gérard Lambert crée en 1980 le programme d'étude du CO2, puis la station de mesure de l'île Amsterdam, il confie à Bénédicte l'organisation du réseau, la collecte et l'archivage des mesures.Sources
Sénat Christian Gaudin sénateur du Maine-et-Loire
Blog TAAF AMSTERDAM
Photos
JM/Bergougniou - Georges Rivat