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07 décembre 2025

Croiseur Jean-de Vienne carte interzones IRIS Pétain 1941 Toulon agent civil

 Croiseur Jean-de Vienne  carte interzones 1941


Encore des cartes interzones allez-vous dire?
Celles-ci sont interessantes car émanant d'un infirmier agent civil du croiseur Jean de Vienne à Toulon. 

Le Jean de Vienne est un croiseur léger de la classe La Galissonnière lancé pour la Marine française en 1935. 

À Alger lors de l'armistice de 1940, il rejoint Toulon en juillet avant d'être sabordé avec le reste de la flotte française présente.


L'Ouest-Eclair 1-11-1935


Carte interzones Iris 80 c
TàD hexagonal perlé Croiseur Jean-de Vienne 18-8-41


La franchise postale accordée par les textes de 1939 ne fut pas aboli en juillet 1940 par l'État français. 

Ce n'est que le 11 décembre 1943 qu'après entente entre l'administration des postes et le secrétariat d'État à la défense. Une circulaire mis fin au régime général de franchise des troupes en campagne pour les lettres simples  et les mandats dont bénéficiaient encore militaires et marins. 
Cette mesure ne concernait pas les militaires et les marins en traitement dans les hôpitaux et les autres formations sanitaires. 



La franchise postale était en outre maintenue pour certaines formations militaires, dont la liste était annexée à la circulaire. Les seules formations de la Marine de cette liste dont les personnels continuèrent à en bénéficier étaient les suivantes : corps de pompiers de la marine, formation de gendarmerie maritime, unité de défense passive de la marine, formation de la sécurité aérienne publique, poste de guet, unité d'artillerie de côte et unités de défense contre avions.

Pour l'ensemble des autres militaires et marins, il était prévu d'utiliser à nouveau les timbres-poste de franchise pour 2 lettres simples par mois. Institué par la loi du 29 décembre 1900 et le décret du 23 mars 1901, modifié par le décret du 30 mai 1936, les figurines distribuées étaient, comme avant la déclaration de guerre, le timbre-poste de type PAIX de 0,90€ surchargé FM.


Carte interzones Pétain 80 c
TàD hexagonal perlé Croiseur Jean-de Vienne 31-10-41



Cette carte est intéressante car l'expéditeur précise "Agent Civil Infirmier" "Croiseur Jean de Vienne"

Le bénéfice de la franchise est maintenu aux anciens marins devenus agent civil de la Marine, à condition que les lettres émanant des intéressés fussent remises au vaguemestre qui en effectuait le dépôt à la poste. En sens inverse, les correspondances destinées aux agents devaient porter la mention agent civil de classe qui représentait le grade suivi du nom de l'unité à terre ou embarquée.




Sources
Histoire de la poste navale acheminement et distribution du courrier dans la Marine de guerre française, 1792, 1992. 
Thèse de doctorat d'histoire, 1995 par Jacques Mériaux . Éditions Bertrand Sinais. 1998.




TàD octogonal Jean de Vienne 18-8-41









03 décembre 2025

Correspondance armée Toulon juin 1915 Franchise Militaire Artillerie front de mer

 Correspondance des armées Toulon artillerie de front de mer

« Partout où l’on se battra, il y aura des canonniers marins. Il y aura la Marine, devrais-je dire, car tous les corps de la marine militaire et marchande rivalisent de zèle pour vous fournir des cadres et des soldats. 


Les cadres!

Ce sont des officiers de vaisseau (de l’active et de la réserve), des officiers des équipages, des officiers mécaniciens, des ingénieurs du génie maritime et de l’artillerie navale, des ingénieurs hydrographes, des commissaires, des professeurs d’hydrographie, des administrateurs, des capitaines et lieutenants au long cours et au cabotage; tous gens de cœur, et techniciens émérites. Des canonniers ! Ce sont des matelots ou d’anciens matelots, et c’est tout dire! Leur bravoure, leur tenue, l’amour de leur matériel sont légendaires dans les Armées; ils y sont l’exemple du soldat! 

Général Buat



Le 5e arrondissement maritime dont le port chef-lieu est Toulon, préfecture maritime et place de guerre dont la défense est vitale pour la Marine : 

« L’importance de Toulon, au point de vue maritime, résulte de son emploi : 

  • comme base d’opérations navales, 
  • comme abri pour escadres, 
  • comme base de ravitaillement et centre de construction. » 



Toulon doit à cette particularité d’être sous un commandement mixte. La place est en effet commandée par le vice-amiral préfet maritime, qui est à la fois préfet maritime, gouverneur et commandant d’armes. 

Dans sa fonction de gouverneur, il est secondé par un général adjoint ayant la haute main sur la défense terrestre, les batteries de côte et les troupes de la Guerre affectées à la place et par un contre-amiral, commandant le front de mer, ayant autorité sur les défenses fixes (estacades, mines, éclairage, etc.) et les flottilles côtières. 

Cet enchevêtrement de compétences est la conséquence du décret du 18 septembre 1904, modifié par le décret du 15 mars 1912.


Le front de mer de Toulon s’étend d’est en ouest entre le cap Nègre (4 km à l’est du Lavandou) et la sèche d’Alon (4 km à l’ouest de Bandol) . 



Il comprend les ouvrages des îles (Port-Cros et Porquerolles), de la rade d’Hyères (Brégançon, Mauvanne et Giens), de Carqueiranne, de Cépet, des Sablettes (presqu’île de Saint-Mandrier) et des passes (petite et grande rades de Toulon). 

Toutes ces batteries appartiennent à la Guerre et sont d’une conception ancienne : les matériels et positions sont issus des travaux de la commission d’études pour la défense du littoral de 1888, révisés par la note ministérielle du 10 juillet 1905. Cette vétusté est illustrée par l’approvisionnement en poudres et munitions : à l’exception des ouvrages de la Croix des-Signaux et de Cépet, toutes les batteries sont approvisionnées en poudre noire…



Les défenses de Toulon sont établies en trois secteurs et un « noyau central ». Ce dernier regroupe l’arsenal et la ville, surplombée au nord par le Faron. Il correspond à une vision étendue de la ville telle qu’elle existe depuis les travaux de Vauban. 


Les ouvrages du mont Faron lui appartiennent, formant une barrière géographique et militaire contre toute attaque de terre provenant du nord. Autour de ce noyau central se développent trois secteurs rayonnant depuis la rade. Le secteur 3, compris entre Bandol et le fond de la petite rade, regroupe notamment les ouvrages de la presqu’île de Saint-Mandrier, de Sicié, de Six-Fours et du Cerveau. Plus à l’ouest, le secteur 2 comprend le mont Caume et le Croupatier. Enfin, vaste secteur oriental, le 1re s’étend du Coudon au Cap-Nègre, embrassant la Colle Noire, Giens, la rade d’Hyères et les îles.




L’organisation défensive de la place de Toulon est classée en attaques provenant de la mer ou de la terre, les premières étant de quatre types :


Le bombardement de l’arsenal et des navires en rade pourrait être entrepris par des navires évoluant, tant à l’ouest, du côté de la Pointe Nègre, qu’au sud, vers Sicié ou Cépet, ou encore à l’est, vers la Colle Noire. Afin de s’en protéger, il est nécessaire de disposer d’ouvrages battant le large vers Sicié et Cépet, interdisant le mouillage tant au sud de la Colle Noire qu’à l’ouest de Six-Fours.

L’attaque directe de l’arsenal et des navires en rade par une flottille de torpilleurs et de destroyers. Contre cette menace, il faut disposer d’une artillerie secondaire à tir rapide défendant les passes, notamment à partir de la presqu’île de Cépet, laquelle commande aussi bien la Grande Rade que le sud du cap Cépet.

Le blocus de la place par une force navale supérieure stationnant en rade d’Hyères. Il est donc essentiel d’en interdire le mouillage par des batteries à grande puissance et maintenir libre l’accès à la rade de Toulon d’où pourront surgir les flottilles de torpilleurs et sous-marins tentant de harceler des bâtiments stationnant vers les îles.

Le débarquement aux ailes, c’est-à-dire la mise en œuvre d’une force expéditionnaire soit à l’est vers Bormes et Hyères, soit à l’ouest vers Bandol et Sicié.

Le risque majeur demeure une attaque combinant ces quatre types d’opérations pour investir la place et neutraliser les forces navales françaises. Tirant la leçon de l’attaque japonaise menée sur Port-Arthur avant la déclaration de guerre, l’état-major français estime que :

« Les défenses du port doivent, en conséquence se trouver à tout moment, en mesure de s’opposer à une pareille entreprise, sans qu’on ait à exécuter des travaux exigeant un temps que l’ennemi pourrait ne pas accorder. […] Contre une attaque par mer, qui se produirait immédiatement, la Place disposera :

  • des batteries de côtes ;
  • des éléments de la défense maritime comprenant :
  • la défense fixe (barrage des passes et torpilles) ;
  • la défense mobile (torpilleurs et sous-marins) ;

les moyens d’information (sémaphores, postes de reconnaissance de jour et de nuit – feux de reconnaissance – poste de surveillance avancée – postes d’entrée de rade – bâtiments d’arraisonnement affectés en permanence ou temporairement au service de la reconnaissance, postes de TSF).


La défense des ailes, particulièrement la rade d’Hyères et les îles, revêt un caractère très sensible. La crainte d’un débarquement dans cette zone, d’un investissement des îles ou encore de la constitution d’une base arrière en rade pour conduire un blocus, puis une attaque par terre et par mer de la place, amène l’état-major de Toulon (Marine et Guerre) à organiser très sérieusement la défense du secteur compris entre le cap Nègre et la presqu’île de Giens :


−Dès la « période de tension politique » la surveillance du littoral est exercée par des détachements de douaniers positionnés au cap Nègre, au Lavandou, aux Bormettes, aux salins d’Hyères et aux Pesquiers. Cette surveillance est complétée par un réseau de communication comprenant les sémaphores, les postes téléphoniques des douanes et ceux « des ouvrages et bureaux civils les plus voisins20 ». L’infanterie dispose à ce moment d’une compagnie au Lavandou, une aux Salins et une de renfort à la Londe. Cette surveillance est complétée par la « garde des points importants du littoral » par un groupe spécial de réservistes territoriaux :



le sémaphore du cap Sicié ;
le phare et le sémaphore du cap Bénat ;
le phare du Titan sur l’île du Levant ;
les guérites d’atterrissement de la plage de l’Avis (île du Levant), de la plage de l’Aiguade (Porquerolles), de la Tour Fondue (presqu’île de Giens) et de l’anse de la Tripe (cap Bénat) ;
le sémaphore, le phare et le poste de TSF de Porquerolles.

07 novembre 2025

Journée du timbre 1943 Toulon carte lettre réemploi en 1950

 Journée du timbre 1943 Toulon

Proposée par la Fédération internationale de Philatélie lors de son congrès de Bruxelles de 1935, la journée du timbre va se développer en France à partir de 1938.




C’est une occasion pour les associations philatéliques locales de présenter leurs activités, de promouvoir la philatélie et d’enregistrer de nouvelles adhésions.

Pour marquer cette journée, un timbre à date avec le nom de la ville est fabriqué et un document spécial est édité.

Les associations locales éditent parfois leurs propres documents.

La première journée du timbre en France de 1938 a été organisée en début d’année, avant l’émission du Mercure. 



En 1942, reprise des Fêtes du Timbre, la Fédération des Sociétés Philatéliques Françaises organise dans 50 villes une «Journée du Timbre» avec édition d'une carte postale et émission d'un Timbre à Date illustré.

SABORDAGE

Le 27 novembre 1942, les Allemands lancent l’opération Lilas avec l’objectif de prendre le contrôle de la flotte française à Toulon. Ils pénètrent dans le Fort Lamalgue vers 4h30 et arrêtent le préfet maritime, l'amiral Marquis. Également présent dans le fort, le contre-amiral Robin donne l’alerte au major général de l'arsenal et transmet l’ordre de sabordage, appliquant la consigne donnée par l’amiral Darlan deux ans auparavant. Peu avant 5h30, le navire amiral Strasbourg, diffuse l’ordre général aux différents vaisseaux de la flotte. 

Après le sabordage de la flotte, les Toulonnais ont-ils envie d'acheter des timbres?


En 1943, nouveauté, c'est une Carte-lettre qui sert de support à la «Journée du Timbre»,

On retrouve le génie de la navigation dit "cul-vers-ville", au loin deux croiseurs, une carte du monde où sont représentées la France et ses colonies et un marin songeur assis sur un panier d'osier. Timbre Pétain 1,50fr



La journée du timbre est organisée le 10 octobre. 
La carte officielle de la manifestation porte un  Timbre 50c Mercure. 


Le cachet est de grand format illustré d’un oiseau portant une lettre avec la mention « JOURNEE DU TIMBRE » suivie de TOULON S/ MER.

Cul-vers-ville dite le Génie de la navigation Toulon après le 5-7-1944

Cette carte-lettre va être réutilisée en février 1950. Un timbre Gandon 15c sera apposé et la lettre partira vers Paris.

Sait-on où s'est tenue cette manifestation de 1943?

10 septembre 2025

SNA SUFFREN équipage bleu COURCO 2025

SNA SUFFREN équipage bleu CourCO 2025

Une enveloppe qui a mis près de six mois (6) pour venir de Toulon. avec un petit logo COURCO. Des cours pour les futurs commandants? Retard du courrier volontaire?



bateau noir © JM Bergougniou

Le COURCO 2025, débuté mi-avril dans la zone d’exercice méditerranéenne, doit durer quatre semaines, avec pour objectif premier de valider le cursus de formation des futurs commandants de sous-marins.

Rassemblant sous-marins, bâtiments de surface et aéronefs de la Marine nationale, cet exercice offre de nombreuses opportunités d’entraînement avancé pour les équipages de patrouille maritime des Flottilles 21F et 23F.


la Rascasse © JM Bergougniou
 En effet, les Atlantique 2 interviennent à tour de rôle en opposition ou en soutien des sous-marins engagés, notamment lors de deux des trois phases de l’exercice : la phase de lutte anti-sous-marine (phase 1) et la phase de lutte antinavire (phase 3).



ATL2 à Lann-Bihoué © JM Bergougniou

Durant la première phase, sur une semaine complète, l’effort des techniciens des flottilles, de la BAN Lann-Bihoué et de l’AIA Bretagne ont permis de réaliser 9 des 10 vols initialement programmés, permettant d’exercer une pression forte sur le sous-marin adverse, ou d’appuyer l’action du sous-marin ami dans sa mission.

Au-delà du concours apporté aux camarades œuvrant « sous le dioptre », les équipages d’ATL2 au cours de cet exercice ont pu s’exercer et améliorer leur préparation opérationnelle, dans des conditions de difficulté croissante, qui se poursuivent avec les phases suivantes de l’exercice.




en rade © JM Bergougniou
L'exercice Courco/Squale 2025 est un entraînement avancé dans le domaine de lutte sous la mer qui oppose, dans cette édition, une Task Force interalliée, composée de frégates et d’aéronefs, à un sous-marin nucléaire d’attaque. Conçu pour simuler un conflit de haute intensité, l'exercice a mis à l'épreuve les capacités de détection, de coordination et d'engagement des unités participantes.


le caudataire Phaéton © JM Bergougniou
Parallèlement à Squale, l'exercice Courco 2025 est un stage crucial pour qualifier les futurs commandants de sous-marins. Le Courco (cours de commandement) est l'ultime étape de sélection avant d'accéder au commandement d'un sous-marin nucléaire d'attaque.



05 juin 2025

le préfet maritime du 6ème arrondissement Honoré Joseph Antoine Ganteaume 1802 Aboukir Toulon

Honoré Joseph Antoine Ganteaume

préfet maritime du 6ème arrondissement


Une lettre envoyé de Nantes (42) et adressé "au citoyen H Ganttaume préfet maritime du sixième arrondissement à Toulon" va nous permettre d'évoquer ce marin qui aura su malgé quelques actions contestables garder la confiance de l'empereur. Ganteaume a été nommé à Toulon en 1802.

Peut-être n'at-il pas oublé qu’il a réussi à faire passer la Muiron miraculeusement à travers la croisière anglaise, pour le débarquer sans encombre à Fréjus?

C’est aussi à lui que reviendra la charge d’organiser le débarquement éventuel en Angleterre, à partir du camp de Boulogne ; mais il fut immobilisé par le blocus de Cornwallis. 



Honoré Joseph Antoine Ganteaume




Honoré Joseph Antoine Ganteaume naît le 13 avril 1755 à La Ciotat et est baptisé le même jour. Il est le fils d'Antoine Ganteaume, capitaine de marine marchande, et de Catherine Gasquet.
Il se destine de bonne heure au service de la marine et débute dans la guerre d'indépendance des États-Unis. Il est officier auxiliaire en 1778 et devient sous-lieutenant de vaisseau en 1786. 



Élevé au grade de capitaine de vaisseau après sa sortie des prisons d'Angleterre, où il avait été conduit au commencement de 1793, il est chef de division en 1795 ; contre-amiral sous le Directoire.



Abandon du vaisseau l’Orient en feu à Aboukir. Ganteaume fait partie des survivants du drame.
Sous les ordres du commandant en chef de la flotte François Paul de Brueys d'Aigalliers il est le chef d'état-major sur l’Orient lors de la bataille d'Aboukir (1798) et échappe à la destruction du navire en feu dont il ordonne l'évacuation.



Toulon la grosse tour © JM Bergougniou
Il part alors à Brest où il prend la tête  d'une escadre de secours devant porter des renforts à l'armée d'Égypte. Il appareille en janvier 1801 mais ses hésitations lui valent de rester enfermé deux mois dans Toulon, et d'arriver près des côtes égyptiennes sans oser faire débarquer ses troupes. En cela, il a une lourde part de responsabilité dans la perte de l'Égypte.



Saint-Domingue la forteresse © JM Bergougniou


Conservant cependant la confiance du Premier consul, Ganteaume poursuit une belle carrière puisqu'il commande l'escadre de Méditerranée de 1800 à 1802. En février 1802 il emmène les troupes de l'expédition de Saint-Domingue. 






La même année, il est nommé préfet maritime de Toulon en remplacement de Vence, et enfin Vice-amiral le 30 mai 1804. Il commande les flottes de l'Atlantique jusqu'en 1806 (il n'ose pas sortir de Brest pour rejoindre Villeneuve avant Trafalgar) et celles de la Méditerranée de 1808 à 1810. 

Dans le cadre de cette dernière fonction, il commande l'expédition de ravitaillement de Corfou en février 1808, avec notamment Cosmao, Lhermite et Dubourdieu sous ses ordres, mais est incapable d'apporter la moindre aide à l'armée d'Espagne. Il est nommé en 1808 inspecteur général des côtes de l'Océan.



Comte d'Empire en 1810, Napoléon le nomme « colonel commandant le bataillon des marins de la Garde » le 1er août 1811.
Nommé président du conseil d’administration de la marine créé par le décret impérial du 24 juillet 1810, Ganteaume devient, à côté du ministre de la marine le vice-amiral Decrès, le conseiller et interlocuteur privilégié de Napoléon dans son entreprise de reconstitution de la marine française. 

L’empereur le consulte notamment au sujet des questions de formation des matelots dans les conditions du blocus anglais des ports français. Ganteaume préconise la construction de flottilles composées de bricks sur lesquels s’exerceraient les matelots. Sous la présidence de Ganteaume, le conseil de marine surveille la réalisation du programme de reconstitution de la marine impériale esquissé par l’empereur en 1810.

Sous la Restauration, il est aussi pair de France en 1815 puis Inspecteur des classes. Il vote la mort du maréchal Ney lors de son procès. Le roi le nomma pair de France le 17 août 1815.




Il meurt à La Pauline le 28 novembre 1818 près d'Aubagne, et repose au cimetière d'Aubagne

03 juin 2025

Marcophilie Navale 40ème Congrès Toulon Pierre Puget rade IGESA Escale Casabianca George SAND Tamaris


Marcophilie Navale Congrès Toulon

Toulon © JM Bergougniou

Face au Mont-Faron, la "plus belle rade d'Europe" offre aux visiteurs maintes opportunités de découvertes, naturelles ou historiques



La rade Toulonnaise
Bordée de hautes collines de calcaire, la rade de Toulon, où se trouvent notamment la base navale et le port de commerce, s'étend de la presqu'île de Giens à l'est, à celle de Saint-Mandrier, à l'ouest.




Le Charles de Gaulle Toulon © JM Bergougniou

Si la "grande rade'' abrite les plages du Mourillon et les charmantes criques des anses Magaud et Méjean, la "petite rade" elle, recèle d'autres trésors, comme :


La tour Royale © JM Bergougniou

la Tour Royale,

le fort Balaguier,


le port de la Seyne-sur-Mer,


la corniche de Tamaris,


ou la baie du lazaret dont les cabanes sur pilotis et les parcs à moules font le charme.

Parc à chaînes Toulon © JM Bergougniou
 Ainsi blottie au creux d'une remarquable rade, Toulon bénéficie d'un littoral extrêmement varié, mêlant criques, calanques et plages de sable fin parsemées de jolis ports de pêche.


Toulon © JM Bergougniou

Louis XII ordonna, en 1513, la construction, à l'entrée de la petite rade, de cette gigantesque fortification. Le seigneur du Puy Saint-Martin, lieutenant du grand sénéchal René, Bâtard de Savoie, fut envoyé à Toulon pour choisir

l'emplacement où devait être édifiée cette tour. Le Conseil de ville, consulté à ce sujet, décida à l'unanimité que « la « tour ne pourrait être élevée qu'à l'entrée du port, au « cap de la Manègue, parce que dans ce lien la mer est « peu profonde. » 

Quoique puissamment armés, tous les forts qui dominent le bassin de Toulon n'ont pas paru présenter cependant, au point de vue de la défense, des garanties suffisantes. On a établi, de 1878 à 1881, un système de trois jetées, à peu près convergentes, qui, grâce au peu de largeur de la passe ménagée entre elles, ferment l'entrée de la Petite Rade. La première, dite de la Grosse-Tour, qui s'appuie à la côte, non loin de ce fort, a 1.504 mètres de longueur ; elle est coupée à 140 mètres du rivage par une passe connue sous le nom de Temps de Paix, que seuls les bâtiments de faible tonnage et les barques de pêche peuvent franchir. 


Les deux autres jetées, dites de Saint-Mandrier et de la Vieille, sont enracinées sur la côte Nord de la presqu'île de Cépet, aux points qui portent ces dénominations ; la première a 350 mètres de longueur et la seconde 91 seulement. La jetée de la Vieille laisse entre elle et la jetée de la Grosse-Tour, qui lui correspond, une passe très profonde de 400 mètres de largeur.






 Où se trouvait exactement la fameuse batterie auprès de laquelle Bonaparte avait fait placer un poteau avec ces mots : Batterie des Hommes-sans-Peur ?

George Sand 

Médaillon de terre cuite,  Charles Roufosse,
 inauguré en août 1891, sauvé de la villa George Sand en 1975
Musée de Balaguier © JM Bergougniou
Elle séjourne à tamaris du 19 février au 29 mai 1861, en compagnie de son amant Alexandre Manceau, de son fils Maurice, de sa dame de compagnie Marie Caillaud et du Jeune Lucien Villot. 

Elle a 56 ans. Malgré son état toujours maladif, (elle relève d’une fièvre typhoïde) George Sand visitera les environs et se passionnera, en tant que botaniste qu’elle est, pour la nature méditerranéenne et sa flore… 

Georges Sand avait demandé qu'on élevât, dans ces bois, un monument ou tout au moins une simple colonne pour désigner au passant les lieux où reposent, ignorés, tant d'héroïques patriotes. « Les antiquaires, dit-elle, cherchent avec amour, sur nos rivages, les vestiges de Tauroentum et de Pomponiana ; on a écrit des volumes sur le moindre pan de muraille romaine ou sarrasine de nos montagnes, et vous trouveriez difficilement des détails et des notions topographiques bien exactes sur le théâtre d'un exploit si récent et si grandiose ! 

Aucune administration, aucun gouvernement n'a eu l'idée d'acheter ces vingt mètres de terrain, de les enclore, de tracer un sentier pour y conduire, et de planter là une pierre avec ces simples mots : « Ici reposent les Hommes-sans-Peur. » Ça coûterait peut-être 500 francs ! Ma foi, si je les avais, je me payerais ça ! Il semble que chacun de nous soit coupable de ne pas l'avoir encore fait ! Quoi ! tant de braves sont tombés là, et l'écriteau prestigieux qui les clouait à leurs pièces n'est pas même quelque part dans l'arsenal ou dans le musée militaire de la ville. »


Pierre Puget


Pierre PUGET nait à Marseille le 3 octobre 1622 ; son père , sculpteur en bois, ne le croit pas capable de le seconder et le plaça chez Roman , constructeur de galères, où il pensa qu'il recevrait de bonnes leçons. Le jeune élève fait des progrès rapides et s'apperçoit bientôt que son maître n'avait plus rien à lui apprendre; Roman sachant l'apprécier, le mit à la tête de ses travaux ; mais Puget avoit d'autres vues : un voyage à Rome était le but de tous ses désirs. Sans consulter ses parens, sans calculer ses moyens, à peine âgé de dix-sept ans, il quitta son pays et porta ses pas vers la capitale des arts.

Arrivé à Florence, il se voit contraint de s'y arrêter pour vivre de son travail ; mais il était jeune et français ; on lui ferma tous les ateliers. La misère allait l'atteindre; il se trouvait sans ressources et dans un pays étranger.

Un vieux sculpteur en bois fut son protecteur. Le jeune homme sut l'émouvoir par le récit simple et touchant de son état et de ses espérances; le vieillard lui promit des secours; il le conduisit chez le sculpteur du Grand-Duc : une nouvelle épreuve l'y attendait ; on ne le reçut que comme le dernier de tous les ouvriers. Sa fierté se révolta de l'injure faite à son talent ; mais il se soumit à la nécessité et accepta un ouvrage peu digne de l'occuper. La promptitude et la supériorité de son travail le firent remarquer : il causa bien plus d'étonnement, lorsqu'il demanda à travailler d'après ses propres compositions. Le sculpteur du Grand Duc le tira de la foule de ses compagnons, l'accueillit chez lui, le reçut à sa table ; distinction d'autant plus flatteuse que les Italiens ne l'accordaient point à un étranger.
Peu sensible à ce changement imprévu, Puget ne cesaoit de soupirer pour le voyage de Rome ; dès lors il refuse les places qui lui sont proposées, une pension que lui offre l'architecte du Grand Duc, et après un an de séjour à Florence il quitte la Toscane.

Puget Atlante © JM Bergougniou
Habitué à voir travailler des hommes presque nus dans le port de Marseille, il saisit pour ainsi dire la nature sur le fait; il sut la voir, l'étudier, l'imiter; il ne sut pas toujours la choisir; son goût ne fut peut-être pas assez pur : mais si dans quelques parties il fut inférieur aux anciens, il les surpassa par la vérité des détails; personne n'a donné plus de sentiment que lui à ses statues; il a plus que tout autre un style naturel, et voilà ce qui l'a distingué de tous ses contemporains, voilà ce qui le rendra peut-être longtemps inimitable.

Les premiers ouvrages qui occupèrent en France le ciseau de Puget, furent les deux caryatides qui soutiennent à Toulon le balcon de l'hôtel de ville.

Louis XIV les admira dans son voyage en Provence, et les eût fait conduire à Paris, sans l'impossibilité que l'on trouvoit alors à transporter des figures formées de plusieurs pierres.

En 1659, Puget fut demandé par Fouquet ; mais le marbre manquoit à Paris, la magnificence dont se piquait le surintendant, ne luia pas d'employer d'autre matière ; Girardin, son secrétaire, profita de cette circonstance pour enmener Puget à sa terre du Vaudreuil, où il fit dans la même année deux morceaux de sculpture, l'un représente un Hercule, l'autre la Terre couronnant Janus avec de l'olivier.


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