19 janvier 2023

Frégate Prairial Tahiti Pirae janvier 2023

La frégate Prairial TAHITI 


Les plis du Pacifique sont devenus rares aujourd'hui après des périodes fastes pour les collectionneurs des années 1960-1980. 

Deux plis en provenance de la Frégate Prairial en date du 11 janvier 2023




Vaimiti Teiefitu est élue Miss Tahiti 2015, le 19 juin 2015 à Papeete et succède à Hinarere Taputu Miss Tahiti 2014.
Biographie


PIRAE TAHITI 11-1-2023

Vaimiti est titulaire d'un Bac ES mention TB.
Elle est étudiante en première année de classe préparatoire aux grandes écoles de commerce (HEC).
Elle est passionnée de surf, de danse tahitienne et de yoga.



Le lundi 11 juillet 2022, durant l’escale du bâtiment à Pearl-Harbor (Hawaii) pour la phase à quai de l’exercice RIMPAC, le capitaine de frégate Alban Doulcet a fait reconnaître le capitaine de frégate François Maignan comme commandant de la frégate de surveillance (FS) Prairial.


 Pour les 100 marins engagés sur la frégate, la mission avait 2 objectifs majeurs : la surveillance du trafic maritime dans la ZEE, zone économique exclusive, et le renforcement des accords de partenariat avec la marine chilienne. "On a profité de nos patrouilles "aller" vers le Chili et patrouilles "retour" pour effectuer une surveillance maritime dans la ZEE de Polynésie française. C'est la première fois qu'on embarquait notre nouveau Dauphin qui nous permet d'avoir un rayon d'action et de surveillance beaucoup plus important. Il a fait de nombreux vols de surveillance maritime, et il a pu repositionner des bâtiments, détecter des bâtiments, mais aucune pêche illicite n'a été découverte", explique le capitaine de vaisseau Maignan, commandant de la frégate Prairial.

https://la1ere.francetvinfo.fr/polynesie/tahiti/polynesie-francaise/les-metiers-de-la-marine-font-leur-forum-a-la-base-marine-1356802.html


https://www.tahiti-infos.com/Cuisiniere-et-garant-du-bon-moral-de-l-equipage_a214549.html

https://la1ere.francetvinfo.fr/polynesie/tahiti/polynesie-francaise/le-prairial-de-retour-apres-une-longue-mission-dans-le-pacifique-1349312.html

https://cl.ambafrance.org/La-fregate-Prairial-fait-escale-a-l-ile-de-Paques-et-a-Valparaiso

12 janvier 2023

Terre Adélie 14 11 2022 Dumont d'Urville Antarctique TAAF

Terre Adélie 14 11 2022

Dumont d'Urville



Un amphipode, constitutif d'un groupe très étendu, est inclus dans les arthropodes. Il est composé essentiellement de crustacés marins semblables à des petites crevettes. L'amphipode est un crustacé de petite taille, à corps comprimé latéralement.

En tant qu'aliment de base  pour de nombreuses espèces de poissons, les amphipodes constituent un maillon important de la chaîne alimentaire.

Construite dans les années 1950, la vétuste station polaire Dumont-d’Urville, située en Antarctique, est une plateforme d’observation de l’atmosphère, de la calotte glaciaire et des populations animales. Des conditions extrêmes pour quelques scientifiques qui n’ont pas froid aux yeux.

 (Bruno et Marie Cusa / Institut polaire français)
Inaugurée le 12 janvier 1956, la station polaire de Dumont-d’Urville porte le nom du premier Français à avoir posé un pied en Antarctique, en 1840. Elle est construite sur l’île des Pétrels, à l’est de la Terre Adélie, sa gestion est assurée par l’Institut polaire français Paul-Émile-Victor (Ipev), et son territoire est administré par les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf). L’ensemble des bâtiments de la base – lieux de vie, laboratoires de recherche et locaux techniques – représente 5 000 m2.


(Infographie : Ouest-France)

Une base vieillissante

Au bout du monde, la base de Dumont-d’Urville semble aussi à bout de souffle. Elle souffre « de graves problèmes de vétusté et de salubrité, ne disposant pas des équipements adaptés au traitement des déchets », détaille un rapport sénatorial du 12 décembre 2022.

« La station a 70 ans. Elle est implantée dans un milieu hostile. Il y a des problèmes d’évacuation d’eau, les moteurs sont usés, l’isolation n’est pas optimale, l’hôpital est fonctionnel mais très vieillissant »​, poursuit le directeur de l’Institut polaire, Yan Ropert-Coudert. Pour rénover, plutôt que reconstruire la base, les bâtiments actuels doivent être exploitables. « Faut-il rester sur l’île des Pétrels ? Se rapprocher du continent ? Garder autant de bâtiments à chauffer ? Combien de scientifiques souhaitons-nous accueillir à l’avenir ? », ​s’interroge-t-il.

 (Bruno et Marie Cusa / Institut polaire français)

Huit millions pour sécuriser la base

En octobre 2021, la ministre de la Recherche Frédérique Vidal annonçait le déblocage d’un million d’euros d’ici à la fin de l’année, puis 7 millions d’euros sur trois ans« Ces fonds servent à lancer les prévisions et à sécuriser la base mais ce n’est pas suffisant. Les Néo-Zélandais ont mis 280 millions d’euros dans leur station en Antarctique »​, rappelle le directeur, pour qui l’investissement doit être à la hauteur des ambitions françaises dans le Continent austral. Outre les moyens financiers, l’Institut polaire demande davantage de moyens humains pour maintenir la recherche scientifique en parallèle des travaux jusqu’en 2050.

La biodiversité en Terre Adélie

La situation géographique de la base témoigne d’une des premières missions des scientifiques : l’étude des populations animales, notamment les mammifères et les oiseaux marins, et de leur adaptation face au changement climatique. La station est installée au milieu du lieu de vie des manchots Adélie et à proximité de celui des manchots empereurs, qui se reproduisent sur la terre ferme. Ces derniers font l’objet d’un suivi continu depuis 1970.


Sources


Ouest-France  11 janvier 2023

https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2023-01-11/voici-a-quoi-ressemble-dumont-d-urville-la-venerable-base-polaire-francaise-du-bout-du-monde-bb1755f2-3d7f-41ea-b63c-713257a24e3f

11 janvier 2023

PH Jeanne d'Arc campagne 2002 -2003 une campagne perturbée escales annulées


PH Jeanne d'Arc campagne 2002 -2003

Mai 2002 : Retour de la Jeanne - Début d'IPER
 
La Jeanne d'Arc est arrivé le 2 mai en rade de Brest après cinq mois autour du monde. Le 6 mai, une nouvelle IPER débute de manière à préparer le bâtiment pour sa nouvelle campagne. Les opérations d'entretien comprennent : la réfection du pont d'envol et de 2 joints glissants, les visites de 3 turbos-alternateurs, la réfection partielle du collecteur incendie, le retubage partiel des faisceaux surchauffeurs des chaudières 12 et 21, le contrôle et la réfection des paliers turbines HPC/HPP, le retubage du condenseur machine arrière, les visites de plusieurs auxiliaires machine avant et arrière. Les coussinets des chaises et étambots ont été changés à flot suite à un bruit anormal, à l'issue des essais. (MCO.comm)



Octobre 2002 : Prochain départ pour une 38ème campagne


La Jeanne d'Arc prépare son départ, le 4 décembre prochain, pour une 38ème campagne, un tour du monde qui devrait offrir 17 escales à l'équipage du navire école qui passera par les cinq continents. A bord du navire, près de 700 marins vont embarquer dont 105 élèves officiers de marine, dix futurs commissaires de marine, quatre administrateurs des Affaires maritimes et quatre médecins des armées. En outre, 27 élèves officiers étrangers participeront à la campagne : des élèves allemands, belges, espagnols, grecs, néerlandais, britanniques et norvégiens, ainsi que des jeunes militaires de la marine d'Egypte, du Sénégal, de Tunisie, d'Inde, du Koweït, de Croatie, de Lettonie et de Malaisie. (Le Télégramme - 10/10/2002)



Décembre 2002 : Départ retardé  
Le départ en campagne du PH Jeanne d'Arc et de la frégate Georges Leygues qui devait avoir lieu mercredi 4 décembre, est différé au 12 décembre, en raison d'un problème technique affectant les paliers de ligne d'arbres de la Jeanne d'Arc. L'escale de La Havane (Cuba) est remplacée par une escale technique aux Antilles, à Fort-de-France. (Brèves site MN





La mission prévue avec un déploiement vers l'extrême orient va être modifiée
















Mise à jour de la campagne du GEAOM : Brest jeudi 12 décembre, Fort de France jeudi 26 décembre samedi 11 janvier, 

Décembre 2002 : Nouvel arrêt à Fort de France - Programme modifié - La Jeanne heurte le quai

La Jeanne d'Arc est arrivée le 26 décembre à Fort de France (Martinique) pour une escale initialement programmée jusqu'au 31 décembre. Cependant, des contrôles effectués par des experts de DCN le 27 décembre ont confirmé un phénomène d'usure anormale des coussinets des chaises de lignes d'arbres. 
Durant ces opérations, il a fallu changer de quai le navire, avec l'aide d'un remorqueur. Toutefois, ses câbles ont cassé et la coque du porte-hélicoptères a heurté le quai. 
Le choc aurait provoqué des dommages suffisamment importants pour qu'une tôle de rechange soit découpée et soudée. Après deux semaines d'arrêt technique, samedi, le bâtiment peut reprendre la mer à destination de Port of Spain le 11 janvier. (Brèves site MN - Le Télégramme - Cols Bleus - Ouest France)


La Havane samedi 28 décembre vendredi 3 janvier (Georges Leygues seul ), 

Port of Spain lundi 13 janvier jeudi 16 janvier, 

Fortaleza jeudi 23 janvier mercredi 29 janvier, 

Dakar mercredi 5 février mardi 11 février, Pointe Noire jeudi 20 février lundi 24 février, Cotonou vendredi 28 février lundi 3 mars, Dakar lundi 10 mars samedi 15 mars, Casablanca vendredi 21 mars mars 25 mars, 

Naples mercredi 2 avril lundi 7 avril, Carthagène vendredi 11 avril jeudi 17 avril, Lisbonne vendredi 2 mai mardi 6 mai, Brest vendredi 9 mai








Mise à jour de la campagne du GEAOM : Brest jeudi 12 décembre, Fort de France jeudi 26 décembre samedi 11 janvier ( Jeanne d'Arc seule ), La Havane samedi 28 décembre vendredi 3 janvier (Georges Leygues seul ), Port of Spain lundi 13 janvier jeudi 16 janvier, Fortaleza jeudi 23 janvier mercredi 29 janvier, Dakar mercredi 5 février mardi 11 février, Pointe Noire jeudi 20 février lundi 24 février, Cotonou vendredi 28 février lundi 3 mars, Dakar lundi 10 mars samedi 15 mars, Casablanca vendredi 21 mars mars 25 mars, Naples mercredi 2 avril lundi 7 avril, Carthagène vendredi 11 avril jeudi 17 avril, Lisbonne vendredi 2 mai mardi 6 mai, Brest vendredi 9 mai







Mai 2003 : Retour à Brest
 Parti de Brest avec une semaine de retard le 12 décembre 2002, la Jeanne d'Arc a pallié tant bien que mal ses problèmes techniques, rentrant le 9 mai avec dix jours d'avance de son tour du monde abrégé. Neuf jeunes patients de l'hôpital du Kremlin-Bicêtre, montés à bord de la Jeanne au Portugal, ont débarqué à Brest après avoir participé à l'ensemble des activités du navire.

Après son départ de Brest, le 12 décembre, le porte-hélicoptères avait mis le cap sur Fort-de-France où les coussinets des lignes d'arbres bâbord et tribord du navire avaient tous été changés. Dès lors, le programme des escales avait été modifié afin que le navire puisse à tout moment être révisé. Après deux escales à Port of Spain et Fortaleza, la Jeanne d'Arc avait rejoint l'Afrique pour une nouvelle escale technique à Dakar où les demi-coussinets inférieurs des lignes d'arbres avaient dû, à nouveau, être remplacés. Le bâtiment entrera le 12 mai en IPER durant laquelle, les lignes d'arbres du navire vont, une nouvelle fois, être révisées, ainsi que les chaudières. (Brèves site MN - Le Télégramme - Cols Bleus - Ouest France)


Des arbres aux Capucins 


FR3 Bretagne 18-2-2018

Plus de mille personnes sont venues assister à ce retour symbolique d'un morceau de la Jeanne d'Arc, des anciens de l'Arsenal ou des marins de la Jeanne-d'Arc, contents de voir cet élément de la Jeanne rejoindre l'atelier des Capucins, émus de voir un morceau du porte hélicoptère, construit à Brest, revenir dans la cité du Ponant. 


https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/finistere/brest/deux-lignes-arbres-jeanne-arc-sont-retour-brest-1426067.html


Presque un lancement de fusée. « Cinq, quatre, trois, deux, un… En avant ! » Tout doucement, l’arbre d’hélice du croiseur porte-hélicoptère La Jeanne d’Arc s’élève dans les airs, porté par une grue du Gai matelot. Il est 15 h 30 aux Capucins, ce samedi après-midi. Presque 9 tonnes d’acier retrouvent leur berceau d’origine, la machine où le métal a été patiemment tourné par les ouvriers de l’arsenal.

Un millier de spectateurs


« C’est le retour d’une pièce maîtresse de l’histoire navale et militaire de Brest, s’est réjoui son maire, François Cuillandre, rappelant la labellisation nationale récente de la cité du Ponant en Ville d’art et d’histoire, « affirmation de l’importance de la mer qui a façonné la ville ».

Ce moment émouvant a été salué par un parterre de personnalités et de nombreux anonymes, anciens arpètes, amoureux de la mer où tout simplement des Brestois venus « pour voir ». Ils étaient près d’un millier à s’être déplacés pour l’événement.

La pièce, usinée dans les ateliers des Capucins, a assuré la propulsion de La Jeanne laquelle comprenait deux lignes d’arbres, deux hélices à pales fixes entraînées par deux machines à vapeur de 20 000 chevaux chacune. Les tronçons de lignes d’arbres avaient été conçus creux « pour éviter la casse ».



« Ce qui est là, c’est la moitié de la longueur de la machine arrière et un tiers de la machine avant », a détaillé le Préfet maritime, vice amiral d’escadre Emmanuel De Oliveira lors de son allocution, rappelant une ultime anecdote sur la pièce historique. « Le 25 mai 2010, les mécaniciens de la Jeanne ont poussé une dernière fois les machines à PMP, soit la Puissance Maximale Permise. On a affiché 24,4 nœuds au loch ! Cette bonne vieille ligne d’arbre tournait toujours rond après cinquante ans. »

10 janvier 2023

Navire hôpital LE CHANTILLY guerre Indochine la sale guerre Messageries Maritimes

Navire hôpital Le CHANTILLY



Lancé le 14 mars 1922 à St Nazaire, commandé par les Chargeurs Réunis sous le nom de KERGUELEN, puis racheté sur cales par la compagnie des MM avec deux de ses sisterships: COMPIEGNE et FONTAINEBLEAU. 


Affecté à la ligne d'Indochine Marseille-Saigon Haiphong, premier départ 17 janvier 1924, puis en alternance sur l'Océan Indien. En novembre-décembre 1931, il rapatrie de Marseille à Saigon le groupe de canaques exhibés au bois de Boulogne pendant l'Exposition Coloniale. Le 24 juillet 1936, il s'échoue sans gravité près de Saigon.


Réquisitionné pour l'expédition de Norvège en 1940, s'arrête finalement dans la Clyde. Capturé par les britanniques le 1er janvier 1941, peu utilisé, il est transformé en navire-hôpital en 1944. 

Rendu aux services contractuels des MM en 1945, il reste navire hôpital jusqu'en 1946, puis assure les voyages sur l'Indochine jusqu'en 1951. rendu à la Marine Marchande en janvier 1951. Démoli en 1952 ou 1953.

Pendant la dernière guerre mondiale, le Service de santé de la Marine s'exerce tant à la mer (navires hôpitaux Canada et Sphinx en Norvège et à Dunkerque) que dans les hôpitaux de la métropole, en Afrique, aux Antilles et en Grande-Bretagne où existe un Service de santé des forces navales françaises libres. Ces hommes honorent leur profession.

Au cours de la guerre d'Indochine, des moyens médicaux considérables sont déployés sur mer. Des paquebots, le Canada, le Chantilly,


l' Ile-de-France, l' Orégon et le Pasteur sont équipés d'installations analogues à celles des navires hôpitaux.

De 1945 à 1954, environ cinq mille rapatriés sanitaires par an sont évacués vers la métropole — la plupart sont des blessés déjà opérés à Hanoi et à Saigon.


Pendant la guerre, on peut signaler qu'un autre paquebot français, le Chantilly, est armé comme navire-hôpital. D'abord transport de troupes, il a été capturé à la fin de 1940 par la Royal Navy et navigue, géré par la British India, comme navire-hôpital pour compte anglais. Récupéré par ses armateurs, il est affecté en janvier 1946 mais comme navire-hôpital civil à l'évacuation des blessés et des malades d'Indochine. 

COLS BLEUS 15-10-1977 n° 1491



"L'odyssée du navire-hôpital Chantilly en 1946"...

Long de 146 mètres, il avait un port en lourd de 8500 tonnes, il était propulsé par six chaudières au charbon. Son état-major était de 15 officiers, son équipage de 180 hommes dont 30 boys annamites et 52 soutiers originaires de Djibouti.
Il avait été réquisitionné en 1940 en même temps que son sister-ship, le Compiègne, pour l'expédition de Norvège, mais les deux n'ont pas dépassé la Clyde et ont été rendus à la France à Casablanca en décembre 1940.
Arraisonné par les Britanniques le 1er janvier 1941, il est conduit à Gibraltar. En 1945 il est rendu au gouvernement français qui charge les Messageries Maritimes de l'exploiter.
Il est alors réquisitionné et transformé en navire-hôpital pour la guerre d'Indochine. Son équipage reste civil. 

Une mission médicale de la Marine Nationale embarque à bord, elle est composée d'un médecin en chef, d'un médecin de 1re classe, un de 2e classe, d'un médecin aspirant, d'infirmiers et de six infirmières de la marine.
Les travaux de transformation en navire-hôpital sont effectués à Marseille, ils traînent en longueur ils sont sans doute moins rentables que d'autres au moment où on reconstitue notre marine marchande, et les entreprises y mettent peu d'ouvriers.

En mai 1946 le navire reprend enfin vie, l'équipage est complété, en particulier une partie du service général. La mission médicale est déjà à bord. Le 2 juin on annonce que le navire devrait quitter Marseille dans 48 heures avec un plein chargement de malades indochinois et malgaches (un détour est prévu par Madagascar à l'aller). Au retour le Chantilly devrait rapatrier de Saïgon des malades et blessés militaires et civils. En fait le navire ne pourra appareiller que fin juillet. La mission médicale surveille l'installation des locaux hospitaliers, et complète le matériel médico-chirurgical et les stocks de médicaments. Une grande croix-rouge est peinte sur fond blanc de chaque bord de la coque.
La machine donne de gros soucis aux mécaniciens. Mais, étant donné le retard, on décide, bien imprudemment, de supprimer les essais à la mer avant le départ.

COMBAT -13-1-1950
L'équipage ne semble pas mettre beaucoup de bonne volonté, et l'ambiance à bord n'est pas bonne, chacun reste dans son coin. On sait qu'à cette époque la guerre d'Indochine était mal vue, on parlait de "la sale guerre", des manifestations et même des sabotages avaient lieu. Rappelons-nous l'affaire Henri Martin à Toulon.
Le 28 juillet commence l'embarquement des malades qui viennent de toute la France. Il y a une véritable noria d'ambulances réglée par des gendarmes maritimes.
En plus des infirmiers de la marine, on embarque six infirmières militaires et six infirmières civiles. Parmi les malades, les plus atteints sont des Malgaches dont beaucoup de lépreux. On a embarqué aussi des passagères des épouses de militaires qui vont retrouver leurs maris en Indochine et pour lesquelles on a réservé l'une des deux cales arrière.

L'Humanité  1-12-1949
Le 31 juillet, les chaudières sont montées en pression. Dans cette manœuvre, il y a un moment délicat lorsqu'on couple les six chaudières ensemble qui doivent fournir la vapeur aux turbines les six chaudières doivent avoir la même pression. Mais tout se passe bien.
L'appareillage a lieu le 1'" août 1946 au soir en direction de Port-Saïd. Le 2 août, les ennuis de machine commencent et au matin il est décidé de rentrer à Marseille pour réviser les réducteurs et les condenseurs. Pendant trois jours, les chantiers navals travaillent cette fois jour et nuit. la cargaison de malades est évidemment restée à bord.
On reprend la mer le 6 août. Les Bouches de Bonifaccio et le Détroit de Messine sont deux passages délicats pour la navigation et il y a intérêt à ce que les machines marchent bien. Par une malheureuse coïncidence, dans les Bouches de Bonifaccio précisément, on signale qu'à la machine, la butée de la turbine haute pression à tribord chauffe anormalement car l'huile n'arrive plus. Heureusement le commandant est à la passerelle et il n'y a pas de conséquences. Mais il faut démonter les tuyautages. On s'aperçoit alors que toutes les tubulures sont bouchées par des morceaux de chiffon. 'La machine tribord doit être stoppée.

La navigation reprend sur un moteur jusqu'à Port-Saïd, où les réparations nécessaires sont effectuées, ainsi que le ravitaillement en charbon. C'est un travail harassant dans la poussière et la chaleur, assuré par les Djiboutis. La traversée du canal de Suez se fait sans problème. La température de l'eau de mer atteint 30°, elle dépasse 42° au parquet de manoeuvre de la machine. Le médecin chef se plaint du manque de ventilation dans les locaux hospitaliers.


A la sortie du canal de Suez, le premier mort, un Indochinois, est immergé selon le cérémonial officiel, très pénible. A l'infirmerie, les infirmières donnent les soins aux malades, ils sont particulièrement douloureux chez les lépreux aux chairs à vif. Un Indochinois apporte son aide. On apprend bien vite que celui-ci est en réalité un proche d'Ho Chi-Minh, que le gouvernement, sur la pression de parlementaires, a décidé d'expédier à Saïgon par cette voie maritime. Ce Vietnamien est bien vite devenu le chef de tous les boys.
Le 28 août, le Chantilly quitte la Mer Rouge en passant par Périm. C'est précisément à ce moment qu'à la machine les paliers du groupe tribord chauffent anormalement. Au démontage, on s'aperçoit encore que tous les tuyaux sont bouchés par des morceaux de chiffon. A peine replacés, la température remonte et il faut à nouveau démonter pour retrouver encore des morceaux de chiffon. Le jeune officier mécanicien qui est de quart va trouver son chef mais celui-ci n'est pas du tout impressionné et renvoie vertement son subordonné quand un bruit énorme retentit dans la machine et que le bateau en est ébranlé. On est alors en plein Détroit de Bab-el-Mandeb, face à Périm. Heureusement le groupe turbine bâbord peut être remis lentement en marche tandis que le tribord est isolé. Au démontage, les mécaniciens s'aperçoivent que le pignon du réducteur de la moyenne pression est complètement édenté et semblable à un cylindre. On se dirige vers Aden, mais pour l'accostage on a besoin de la dynamo "une". Or le jeune officier mécanicien, toujours le même, paré à manoeuvrer, constate que cette dynamo n'est pas en fonctionnement. Les mécaniciens de quart ne sont pas à leur poste, il met lui-même en marche la dynamo. Mais une énorme déflagration se produit. Le local machine se remplit de vapeur, le jeune mécanicien parvient à s'extraire du compartiment dans le noir. Le chef mécanicien accouru se rend compte que le haut du cylindre a volé en éclats : un écrou scié avait été placé intentionnellement entre le haut du piston et le haut du cylindre et l'explosion s'est produite à la mise en marche. L'écrou n'a pu être placé qu'après le départ de Marseille. Le chef mécanicien ne veut pas que cela s'ébruite et annonce qu'il fera lui-même le rapport d'accident. L'équipage était-il au courant ? C'est bien probable. Des réparations provisoires sont faites pendant l'escale à Aden. La réparation définitive pourra être réalisée à Tamatave, avec l'aide de techniciens de l'arsenal de Diego-Suarez.
Après une courte escale à Djibouti pour embarquer de l'eau douce le 4 septembre 1946, le Chantilly appareille pour Tamatave avec le seul groupe de turbine bâbord. Il y a déjà plus d'un mois qu'il a quitté Marseille.
Pendant cette partie de la traversée, le personnel du service général met de plus en plus de mauvaise volonté à faire son travail, au point qu'un matin les tables ne sont pas servies au carré des officiers. On apprend par les infirmières que le grand Indochinois de l'infirmerie donne l'impression qu'il prépare un coup. Mais quoi ? une mutinerie ? on ne voit pas bien comment des mutins pourraient se débrouiller avec un navire dans cet état.
Le 11 septembre, tous les membres du carré sont réveillés par de violentes douleurs abdominales accompagnées de diarrhées. Après discussion entre le chef mécanicien, président de carré et le médecin-chef, on comprend que les
Vietnamiens employés pour nettoyer les locaux de l'infirmerie et de la pharmacie ont pu se procurer de l'ester d'acide cyanhydrique qui s'y trouvait. Tout le monde guérit heureusement et encore une fois l'affaire n'est pas ébruitée. Mais par ailleurs des problèmes mécaniques se produisent à la machine. La cale de la chaufferie se remplit d'eau que les pompes défaillantes ont beaucoup de peine à évacuer. L'équipage semble montrer de plus en plus d'hostilité envers les officiers. Il y a des meneurs sûrement, mais une grande partie de l'équipage ne peut pas faire autrement que de suivre. Dans la soute à charbon plusieurs petits foyers d'incandescence apparaissent et il faut retourner des tonnes de charbon pour les éliminer.
On arrive enfin à Tamatave le 21 septembre 1946. Les malades malgaches sont débarqués et emmenés par des ambulances. La réparation de la machine commence avec les techniciens de Diego-Suarez, elle va durer un mois.

Le 5 octobre, on apprend au matin que le commandant est hospitalisé à terre, il décède deux jours après. Je n'ai malheureusement pas retrouvé les cahiers de visite de l'époque. Un mystère est entretenu autour de ce drame, mais le chef mécanicien pense que l'empoisonnement dont est mort le commandant est un accident.
A la fin des réparations, le second, qui est devenu le nouveau commandant, décide de regagner Djibouti après essais.
Le début du trajet se passe bien jusqu'à l'approche de Gardafui. C'est alors que l'eau recommence à monter dans la cale de la chaufferie. Le second mécanicien qui va vérifier les pompes, s'aperçoit que le graissage ne se fait pas car un robinet est mis en mauvaise position. Aucun mécanicien n'est à son poste dans la machine. Sans aucun doute il y a eu sabotage pour arrêter de façon irrémédiable la propulsion du navire. Le chef mécanicien, encore une fois demande de ne pas ébruiter ce qu'il considère encore une fois comme un incident.

On atteint finalement Djibouti. Il est alors question d'appareiller pour Suez. Le but de toutes les manœuvres était sans aucun doute d'empêcher le navire d'aller en Indochine. Il semble atteint. Il est précisé que les passagers et malades destinés à l'Indochine seront transférés sur un navire anglais le Somersetshire, qui était l'un des navires-hôpitaux anglais pendant l'expédition de Norvège en 1940.
Mais 36 heures après avoir quitté Djibouti, le même incident avec le robinet du bac à huile se reproduit. Le navire est obligé de rejoindre Port-Soudan pour des réparations qui s'avèrent longues et difficiles. Le Somersetshire, rejoint le Chantilly dans ce port pour prendre en charge les malades et femmes de militaires, ainsi que les médecins, infirmiers et infirmières militaires qui étaient destinés à rester en Indochine. Seules les infirmières civiles restent à bord du Chantilly.
Après remise en état de la machine, le Chantilly appareille pour Port-Saïd et Marseille. Aucun nouvel incident ne vient perturber ce retour. Le navire entre au port de Marseille le 7 décembre 1946, quatre mois après son départ. Les réparations sont faites par des chantiers civils sous le contrôle d'ingénieurs de la marine.

Nous avons pu reconstituer l'histoire de ce voyage mouvementé grâce aux notes prises par un jeune officier mécanicien du bord qui est sorti très amer de cette aventure.
Au retour à Marseille il s'est adressé à son chef mécanicien pour savoir si des sanctions seraient prises contre certains membres de l'équipage machine. Il lui fut répondu qu'il avait "d'autres chats à fouetter". Il termine ses notes par cette phrase "Je reviens à la folie de marins qui sabotent leur navire sans en avoir l'air et à mon avis avec une certaine impunité. Il est vrai que nous sommes en guerre en Indochine".
Il a noté tous les incidents sans porter d'accusations précises. Les motivations des différents auteurs n'étaient probablement pas toutes les mêmes.
Que deviendra, par la suite, le Chantilly ? Il restera navire-hôpital jusqu'en 1949, sera remplacé ensuite par le navire-hôpital Orégon, qui assurera le transport des malades et blessés entre le Vietnam et la France jusqu'en 1955 en compagnie de l'Ile-d'Oléron pour quelques voyages et surtout du Pasteur.


Sources 

https://www.messageries-maritimes.org/chantilly.htm


Cols bleus

La Vigie Marocaine

Bulletin de l'Académie du Var 2000


09 janvier 2023

Réunion consultative du traité sur l'Antarctique TAAF Terre Adélie Dumont d'Urville Sophie Beaujard Juin 2021

Réunion consultative du traité sur l'Antarctique 2021

Lettres mettent parfois du temps à revenir du bout du monde... Qu'importe à ce niveau là que le facteur ne passe qu'un jour sur deux... 

et j'aime bien le XLIIIe du logo de la réunion consultative du traité de l'antarctique... Retour sur les bancs de l'école et aux chiffres romains (Cinquante moins dix plus trois égalent 43) 

Des chiffres et des lettres... Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué!



Du 14 au 24 juin 2021, la France accueille la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique (RCTA)

L’Antarctique est le continent le plus austral de la Terre. S’il ne compte pas d’habitant permanent, ses 52 bases scientifiques accueillent, en revanche, autour de 1 500 savants qui profitent de l’isolement et de la rudesse climatique, propices aux recherches scientifiques.
Signé en 1959 par 12 pays (l’Argentine, l’Australie, la Belgique, le Chili, la France, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, l’Union sud-africaine, l’URSS, le Royaume-Uni et les USA), rejoints par 42 autres États, le Traité sur l’Antarctique dispose que le « continent blanc » est réservé exclusivement aux activités pacifiques et scientifiques. Il a également gelé toute revendication territoriale et promeut la coopération internationale.


Les États parties organisent annuellement et à tour de rôle une Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique (RCTA). En 2021, la 43e RCTA est organisée par la France. Elle se tiendra du 14 au 24 juin 2021.

Un timbre « hors programme » du territoire des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) : le 11 juin, les TAAF mettront en vente un bloc-feuillet à l’occasion de la 43e réunion consultative du traité de l’Antarctique, d’une valeur de 3 euros, créé par Sophie Beaujard

Le Protocole de Madrid a érigé l’Antarctique en « réserve naturelle dédiée à la paix et à la science » en interdisant notamment l’exploitation des ressources minérales en Antarctique. Ce texte, rédigé à l’initiative des Premiers ministres français et australien, Michel Rocard et Bob Hawke, pose comme principe que les activités en Antarctique doivent être conduites de façon à limiter les impacts négatifs sur l’environnement et les écosystèmes.

L’Antarctique recèle une biodiversité exceptionnelle ce qui en fait un laboratoire privilégié pour la coopération internationale et la recherche scientifique dans de nombreux domaines : climatologie, sciences de la terre, biologie, astronomie, médecine….


Sources

https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/antarctique/43e-reunion-consultative-du-traite-sur-l-antarctique-rcta/

https://taaf.fr/missions-et-activites/activites-regionales-et-internationales/reunion-consultative-du-traite-de-lantarctique/


https://www.lemonde.fr/mondephilatelique/article/2021/05/05/un-timbre-pour-la-43e-reunion-consultative-du-traite-de-l-antarctique-a-paris_6079240_5470897.html


08 janvier 2023

Voeux FREMM LORRAINE Toulon chanson en passant par la Lorraine voeux 2023

Voeux FREMM LORRAINE Toulon

Le saviez-vous?
Tout le monde connait la chanson "En passant par la Lorraine" et bien cette chanson n'a rien de LORRAINE...

Elle est originaire de Bretagne et date du 16e siècle.
Après la défaite (déroute?) de 1870 la République veut faire apprendre aux élèves des chansons patriotiques.
En 1885, l'originale "En revenant de Rennes" est détourné pour passer par la Lorraine. Une façon d'essayer de faire oublier l'annexion de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine par la Prusse.


« Conformément à la loi de programmation militaire 2019-2025, il s’agit de la livraison de la huitième et dernière Frégate multi-missions (FREMM), qui est aussi la seconde à capacité de défense aérienne renforcée (FREMM-DA).

Le programme FREMM est conduit, en coopération avec l’Italie, par l’Organisation conjointe de coopération en matière de programmes d’armement (OCCAR), pour le compte de la DGA pour la partie française. Ces huit FREMM constitueront la colonne vertébrale de la flotte de surface française, qui comptera quinze frégates de premier rang à l’horizon 2030.

Chaque FREMM a nécessité environ trois millions d’heures de travail ; tous les jours, environ 600 à 700 salariés, de Naval Group et de la trentaine d’entreprises sous-traitantes, travaillent pour le programme ; pour l’ensemble de celui-ci ce sont plus de 500 PME/ETI, implantées sur tout le territoire national, qui sont impliquées.

Conçues et développées par Naval Group, les FREMM sont des navires furtifs, polyvalents, endurants et souples d’emploi, dotés d’automatismes poussés. Ces navires offrent à la Marine une capacité dans le domaine de la lutte anti-sous-marine reconnue comme étant parmi les plus performantes au monde.

Leurs missions principales sont la maîtrise d’une zone d’opération maritime, en surface et sous la mer, le soutien et l’appui aux opérations de projection, ainsi que la frappe de précision dans la profondeur terrestre avec le Missile de croisière naval (MdCN) pour les six premières FREMM, capacité que seule la France possède en Europe depuis un navire de surface.

Elles sont également capables de mettre en œuvre le Caïman marine, hélicoptère embarqué multi-rôles, doté d’une capacité de lutte anti-sous-marine particulièrement développée. Le couple FREMM/Caïman représente un saut capacitaire dans le domaine de la lutte anti-sous-marine. La FREMM peut également embarquer deux ECUME, la plus grande embarcation tactique des commandos marine.

Les deux dernières FREMM de la série, l’Alsace, réceptionnée et livrée le 16 avril 2021, et la Lorraine, le 16 novembre 2022, disposent également d’une capacité complémentaire de défense aérienne renforcée (FREMM-DA). Ainsi, elles bénéficient d’évolutions de leur système de combat, d’une mâture optimisée dite « taille de guêpe » et d’une portée de détection radar augmentée. L’équipage est par ailleurs renforcé par une dizaine de marins. Comme les six premières FREMM (AquitaineProvenceLanguedocAuvergneBretagne et Normandie), livrées à la Marine nationale entre 2012 et 2019, elles ont des aptitudes avancées en lutte anti-sous-marine.

À l’horizon 2030, la Marine disposera de quinze frégates de premier rang : huit FREMM (dont deux FREMM-DA), deux Frégates de défense aérienne (FDA) et cinq Frégates de défense et d’intervention (FDI). »

Direction générale de l'armement

Publié le 17 novembre 2022


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