28 juin 2022

La Poste à Gdansk 1er septembre 1939 résistance contre l'agression allemande

 Gdansk 1er septembre 1939 la Poste résiste

C'est à Gdansk que démarra la seconde guerre mondiale. La résistance de la Poste polonaise le 1er septembre 1939 se doit d'être connue de tous les philatélistes.

La Poste Gdansk photo JM Bergougniou

La poste polonaise de la ville libre de Dantzig est créée en 1920 en vertu des décisions du traité de Versailles qui accorde à la Pologne le contrôle d'un certain nombre de secteurs économiques (port, douane, communications ferroviaires extérieures, une administration de poste et des télégraphes). Ses locaux ont le statut de propriété extraterritoriale polonaise. La poste polonaise comprend alors plusieurs bâtiments.

Attaque de la Poste photo archives 
En 1930, le bâtiment Gdańsk 1 situé Hevelius Platz dans la vieille ville devient la poste centrale, munie d’une ligne téléphonique directe avec la Pologne. En 1939, elle emploie près de 100 personnes.



La Poste Gdansk photo JM Bergougniou



La défense du bâtiment de la poste de Dantzig (Gdańsk) est l'un des premiers affrontements armés lors de l'invasion de la Pologne. 









Timbre commémorant la résistance des postiers
Le 1er septembre 1939 à 4 h 15 du matin, les troupes SS , des formations de SA et la police allemande de la ville de Dantzig attaquent le bâtiment principal de la Poste polonaise. 


Le 1er septembre, il y a 57 personnes dans le bâtiment : Konrad Guderski, 42 employés locaux, 10 employés des postes de Gdynia et Bydgoszcz, et le concierge, sa femme et leur fille de 10 ans, Erwina. 

Les postiers au mur - image d'archives
Ils sont armés de différentes armes à feu dont des mitraillettes légères et des grenades à main. Le plan de défense polonais prévoit que les défenseurs résistent 6 heures aux Allemands, le temps d’arrivée du soutien de l’ Armée de Poméranie. Le plan d’attaque allemand, décidé en juillet 1939, consiste à prendre le bâtiment en tenaille, en l'attaquant depuis deux directions. Une attaque de diversion sera lancée en direction de l’entrée pendant que le gros des troupes attaqueront par le côté à travers les murs du bâtiment mitoyen.

Monument à la mémoire des postiers Gdansk photo JM Bergougniou
Les postiers le défendent pendant près de 15 heures et ne sont rendent que lorsque les Allemands mettent de mettre le feu à l’essence dans le sous-sol du bâtiment avec des lance-flammes. 


Monument à la mémoire des postiers Gdansk photo JM Bergougniou
Les trente-huit postiers qui se sont alors constitués prisonniers seront  condamnés par une cour martiale du général Friederich Eberhardt  puis exécutés le 5 octobre 1939 


revers d'une pièce commémorative 
En mai 1998, le tribunal national de Lübeck en révision du procès a acquitté les défenseurs de la poste de Gdańsk condamnés à mort et abattus.

 


Le tribunal a statué qu'en septembre 1939, la loi de guerre du Troisième Reich ne s'appliquait pas dans la ville libre de Gdańsk, en vertu de laquelle - et en "violation flagrante" de ces dispositions - les défenseurs postaux polonais ont été condamnés. 

 

le mur portant la place des mains des postiers

 

Le tribunal de Lubeck a conclu que la conduite des membres du tribunal qui a prononcé la peine contre les postiers peut être qualifiée de crime judiciaire (Justizmord).

24 juin 2022

Ste Marguerite île de Lérins Internés civils guerre 1914 1918

Ste Marguerite - île de Lérins - Internés civils guerre 1914 1918

Les ressortissants austro-allemands et Alsaciens-Lorrains furent emprisonnés, peu de temps après la déclaration de guerre, soupçonnés a priori.
La période était propice à une suspicion totale. Près de 300 hommes furent internés, notamment sur les îles.

 

Il suffisait de porter un nom à consonance germanique pour connaître quelques difficultés (ex. : jet de pierre sur le magasin d'un commerçant).

 



Les étrangers de nationalité ennemie présents en France en 1914 sont privés de liberté et regroupés dans des camps. 
Des Français et ressortissants de pays neutres, «suspects au plan national » et indésirables dans la zone des armées, les y rejoignent tout au long de la guerre. Ils sont dénommés à l’époque « dépôts d’internés » ou « camps de concentration ».

Camp de Garaison - Ariège
À la mobilisation, il était seulement prévu  les ressortissants d’Allemagne et d’Autriche-Hongrie de la région du Nord-Est ainsi que des villes de Paris et de Lyon. Le décret du 2 août 1914 leur laisse la faculté de quitter librement le pays (dans un délai de 24 heures seulement) ou d’y rester en bénéficiant d’un permis de séjour servant de sauf-conduit pour se déplacer.

Camp de Mascara - Algérie
On a donc « concentré », pendant la durée de la guerre, dans 70 camps, environ 60 000 étrangers, suspects et indésirables. Ces camps sont principalement situés dans les zones littorales de l’Ouest et du Sud-Est, dans des lieux éloignés et faciles à surveiller. 

Camp de triage- Fleury en Bière
Aux côtés des trois centres de triage - La Ferté-Macé (Orne), Fleury-en-Bière (Seine-et-Marne) et Besançon - dans lesquels les évacués attendent, en général quelques mois, le passage des Commissions décidant de leur sort, existent une grande variété de camps, les plus nombreux étant réservés aux Austro-Allemands. 


Pour ces derniers, il y a d’ailleurs de grandes différences entre l’ordinaire du camp de mobilisables, le dépôt de notables (tel l’hôtel de Carnac dans le Morbihan) faisant figure de prison dorée et les camps disciplinaires où sont rassemblés repris de justice et fortes têtes des camps précédents. Des camps de faveur vont être créés en 1916 pour les anciens légionnaires et les internés s’affirmant fidèles à la France.


Il existe même un dépôt spécifique pour les ecclésiastiques (abbaye de Langonnet dans le Morbihan) et un autre pour les prostituées !



 









Les ressortissants austro-allemands et Alsaciens-Lorrains furent emprisonnés, peu de temps après la déclaration de guerre, soupçonnés a priori.

La période était propice à une suspicion totale. Près de 300 hommes furent internés, notamment sur les îles.

Il suffisait de porter un nom à consonance germanique pour connaître quelques difficultés (ex. : jet de pierre sur le magasin d'un commerçant).

Militaires en permission ou "Poilus" en convalescence, prisonniers de guerre et internés civils se retrouvent donc sur l'île à cette période.




Pour en savoir plus, se procurer les numéros des Annales sur la Grande Guerre, ou la brochure des Archives : "1914-1918, la Grande guerre, vue de l'arrière".http://www.ssl-cannesgrasse.fr/annale/









Le Fort Royal, monument historique de l'île Sainte-Marguerite, s'est constitué au cours des siècles par l'extension et les remaniements d'espaces architecturaux composites bâtis autour des citernes romaines du Ier siècle. La construction sur ordre de Louis XIV des prisons d'Etat marque une étape importante de l'histoire du bâtiment (1687).

Six cellules sont édifiées sur l'à-pic rocheux qui surplombe la mer au nord de l'île, face à la baie de Cannes. Ces prisons resteront désormais célèbres pour avoir retenu captif "l'Homme au Masque de fer". Des centaines de prisonniers se sont succédés dans ces cachots jusqu'à la fin du XIXe siècle, et nombreux sont ceux qui sont restés anonymes, oubliés par tous.

 Huguenots enfermés à la révocation de l'Edit de Nantes, Andrew Mac Donagh, Irlandais arrêté sous Louis XVI et libéré par la Révolution dont plusieurs messages ont été découverts au cours de la restauration des fresques d'une cellule, la Smala d'Adb-el Kader, le Maréchal Bazaine, ...

Jusqu'en 1940, le Fort abrita des garnisons mais les prisons, désaffectées, continuent d'être visitées pour leur mystère et le souvenir des malheureux qui y vécurent contre leur gré.

Sources

Humour dans le carré par Donec

Humour dans le carré par Donec


Bonjour la compagnie,

Les projecteurs éclairent les grands hommes mais délaissent souvent leur entourage que la presse satirique n’hésite jamais à ridiculiser. Ainsi nous nous souvenons tous de Debré faisant la une du Canard Enchaine affublé d’un entonnoir sur la tête. Pourtant il était l’auteur de la constitution de la Cinquième République et de quelques autres babioles comme en 1945 la réforme de la fonction publique ou les statuts de l’E.N.A. (imaginés en son temps par ce grand patriote que fut Jean Zay).

Mais nous savons tous que le journal satirique paraissant le mercredi ne manque jamais une occasion de faire un pied de nez aux puissants. Pierre MESMER n’y échappa pas, pourtant quel parcours !

Quand d’autres vont attendre que les Allemands commencent à baisser la tête, après Stalingrad, pour timidement abandonner les ors de Vichy, lui ne barguigne pas. Dès juin 1940 il résiste à la forfaiture pétainiste, s’embarque sur le CAPO OLMO et direction Londres. Ce n’était surtout pas pour pantoufler. Voilà très vite notre homme au baroud. C’est la grande aventure avec la 13ème D.B.L.E. en Erythrée, en Syrie et puis ce sera Bir-Hakeim et la gloire. En 1943 il intègre l’état-major du général Koenig et participe à la libération de Paris.

En août 1945 le voilà parachuté en Indochine et prisonnier du VietMihn. Il s’évade.

Après cette entrée dans la vie active tonitruante, de hautes fonctions l’appellent. N’oublions pas que notre héros est diplômé des langues orientales et docteur en droit. Il va donc entrer dans la Carrière. Amoureux de l’Afrique, on va le retrouver en Mauritanie, en Côte d’Ivoire mais surtout au Cameroun. Il s’y comporte en homme à poigne de fer dans un gant de fer pour mettre fin aux velléités indépendantistes.

En 1960 il est nommé Ministre de la Défense et il le restera une petite dizaine d’années. Il lui sera néanmoins reproché son attitude à la fin de la guerre d’Algérie lorsqu’il laissera les Harkis entre les mains du FLN avec les conséquences que nous connaissons tous. Il mit à cette occasion ses pas dans ceux du Général qui avait un réel mépris pour les populations tant européennes que musulmanes d’Algérie.

Par la suite nous le retrouverons premier ministre et pour conclure à l’Académie Française.

L’ami Jean-François KHAN dans son dernier livre « Mémoire d’outre-vies » en fait un portrait plutôt flatteur : « C’était un type d’une fidélité, d’une authenticité et d’une simplicité rares. Pas génial, pas charismatique pour deux sous, assez peu agile intellectuellement, du genre à se mettre les médias à dos plutôt que dans la poche, aussi progressiste que Mélenchon est un réformiste mou, il n’en était pas moins un type épatant ».

Voilà qui est dit et bien dit !

A bientôt pour de nouvelles aventures

Donec



Sur la peau de bouc (motifs de punition dans la Marine° : 

« S’occuper de ses supérieurs en contrefaisant le maître calfat ».

Les mots du Général

Khrouchtchev rend visite à de Gaulle. En toute modestie, les deux grands hommes comparent leurs attributs de puissance. A grand coup de bombes atomiques et de divisions, Khrouchtchev prend l’avantage.

- Moi, dit-il avec l’air satisfait de quelqu’un qui s’apprête à porter un coup décisif à son adversaire, je suis encore plus puissant dans le domaine de la diplomatie. Par exemple, vous voyez là mon ministre des Affaires étrangères. Il s’appelle Gromyko. Et bien, si je le siffle, il vient. Je lui dis d’enlever son pantalon. Il l’enlève. Je lui dis de s’asseoir sur un bloc de glace. Il s’y assied. Je lui dis de rester. Eh bien, il y reste…jusqu’à ce que toute la glace soit fondue !

- Je crains, dit le général nullement démonté par un coup aussi bas porté aux convenances diplomatiques, je crains que dans ce domaine-là je ne sois plus puissant que vous. Regardez Couve de Murville. Si je le siffle, il vient. Je lui dis de baisser sa culotte. Eh bien il n’a pas à le faire car c’est déjà fait. Je lui dis de s’assoir sur un bloc de glace. Il s’y assied. Je lui dis de rester. Eh bien, il y reste tout le temps que je veux car… sous lui la glace ne fond pas.

23 juin 2022

Patrouilleur Austral L'Astrolabe Îles Eparses Glorieuses 16 mai 2022 Prêt à Poster CHAMPLAIN

PAP CHAMPLAIN Glorieuses

Le 16 mai 2022 L'Astrolabe touchait les îles Glorieuses. Le TàD  V 11257 SPID confirme le passage de L'Astrolabe à cette date.

La date sur le TàD Îles Glorieuses TAAF au 6-  2022 est donc lui erroné, la date est par ailleurs incomplète.

Avec 2,3 millions de km2 et d’importantes richesses halieutiques, les Zones Economiques Exclusives (ZEE) des TAAF sont sans cesse menacées par la pêche illégale, non contrôlée, non réglementé (INN).

Pour répondre à cette menace, depuis 2004, les ZEE des îles australes bénéficient d’une surveillance radar par satellite, couplée à la présence quasi permanente d’un moyen de l’Etat (quelle belle image pour dire bateau).

Date sur TàD Glorieuse erronée
Ces unités bénéficient de deux équipages de 23 marins qui se relaient tous les quatre mois, permettant aux B2M et patrouilleur austral d’assurer plus de 200 jours à la mer par an.

A La Réunion, outre les missions d’action de l’Etat en mer, le B2M Champlain et L'Astrolabe assurent la tournée de ravitaillement des îles éparses (TRDI) quatre fois par an.

Spécialement conçus pour évoluer dans les grands espaces maritimes ultramarins, les bâtiments de soutien outre-mer (BSAOM) mesurent 65 mètres de long pour 14 mètres de large et affichent un déplacement de 2300 tonnes en charge. Très robustes et endurants, avec un design inspiré des navires de service à l’offshore, ces bâtiments, capables d’atteindre 14 nœuds, offrent une autonomie de 5000 milles à 12 nœuds et des vivres pour 30 jours d’opération (avec 40 personnes à bord)

22 juin 2022

ORP Błyskawica fuite Marine polonaise Guerre 1939 Royaume-Uni Gdynia Pologne

ORP Błyskawica Gdynia

Visite à Gdynia dans le golfe de Gdansk avec deux bateaux emblématique, le voilier Dar Pomordza et le destroyer Blyskawica. Sa fuite à veille de la guerre vaut d'être racontée.

Gdynia Blyskawica - photo JM Bergougniou







Gdynia Blyskawica - photo JM Bergougniou
En 1935 le chantier J. Samuel White reçoit la commande de deux contre-torpilleurs de type Grom.

Les plans des navires sont conçus fin mai et la quille de l'ORP Błyskawica est posée le 1er octobre 1935.

Son lancement a lieu exactement un an plus tard. Les essais à la mer se déroulent en septembre et octobre 1937. Le 22 novembre de la même année le navire atteint une vitesse de 40,4 noeuds


Le Plan Pékin


Gdynia Blyskawica - photo JM Bergougniou

Le plan est mis au point pour permettre le départ de la division de destroyers (Dywizjon Kontrtorpedowców) de la marine polonaise du théâtre d'opération de la mer Baltique quelques heures avant l'attaque de l'Allemagne nazie.

La Kriegsmarine a sur la marine polonaise un avantage numérique accablant, et dans le cas d'une guerre, le haut commandement polonais s'est rendu compte que les navires qui resteraient dans la Baltique, petite mer fermée, seraient susceptibles d'être rapidement coulés par les Allemands. De plus, les détroits danois sont à portée de la Kriegsmarine et de la Luftwaffe, il y a donc peu de chances que le plan puisse réussir après le début des hostilités.

Gdynia Blyskawica - photo JM Bergougniou
Le gouvernement britannique par l'intermédiaire du lieutenant-général Sir Adrian Carton de Wiart, chef de la mission militaire britannique fit de fortes recommandations au maréchal Edward Rydz-Śmigły, commandant en chef des forces polonaises, pour évacuer les éléments les plus modernes de la flotte de la Baltique. Śmigły-Rydz, initialement réticent, accepta le principe de cette évacuation.

Gdynia Blyskawica - photo JM Bergougniou

Comme les tensions entre la Pologne et l'Allemagne augmentaient, le commandant de la flotte polonaise, le contre-amiral Józef Unrug signa l'ordre d'opération un jour après la signature du pacte de défense commune anglo-polonais; l’ordre est envoyé dans des enveloppes scellées aux navires. 
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Gdynia Blyskawica - photo JM Bergougniou
La flotte reçut le signal « Pékin, Pékin, Pékin » du commandant en chef polonais, le maréchal Śmigły-Rydz : « Exécuter Pékin ». À 12 55, les navires reçurent le signal par des drapeaux de signalisation ou par radio de la tour de contrôle de Oksywie, les capitaines respectifs des navires ouvrirent les enveloppes, et partirent à 14h15 sous le commandement du capitaine de frégate Roman Stankiewicz. 

 Le Błyskawica était commandé par le capitaine de frégate Włodzimierz Kodrębski, le Burza par le capitaine de frégate Stanisław Nahorski et le Grom par le capitaine Aleksander Hulewicz.

 Les navires traversent sans aucun problème la mer Baltique, entrent dans l’Øresund après minuit. Dans le passage, ils rencontrent le croiseur léger allemand Königsberg et un destroyer, la guerre n'ayant pas encore commencé, il n'y eut pas de combat. Les navires polonais passent dans le Cattégat et le Skagerrak. Les navires sont repérés et suivis par des hydravions de reconnaissance allemands, et le groupe met le cap vers la Norvège afin de déjouer la surveillance au cours de la nuit, et reprirent leur cap initial vers le Royaume-Uni. 

Les navires entrèrent dans la mer du Nord, et à 9 h25 le septembre apprennent l'invasion allemande de la Pologne. À 12h  58, ils rencontrèrent les destroyers de la Royal Navy HMS Wanderer et HMS Wallace et reçoivent à bord un officier de liaison. À 17h37, ils se mettent à couple à Leith, le port d'Édimbourg.

Le 4 septembre, le komandor (capitaine de vaisseau) Stankiewicz annonce à l'Amirauté britannique la volonté de combattre des destroyers polonais aux côtés de la Royal Navy. L'ORP Błyskawica reçoit le numéro tactique H34, le 22 mars 1940 il escorte avec l'ORP Burza et le HMS Codrington, trois sous-marins français et leur navire-dépôt Jules Verne, de Brest à Harwich. 


20 juin 2022

Pétrolier Lac Noir prêt bail lend lease Guyandot Veedol II

Pétrolier Lac Noir

1945 Tout est à reconstruire. Les gouvernements français successifs acceptent le risque de ne pouvoir assurer par les seules forces nationales la sécurité du pays. 
La Rue Royale tente d’enrayer le déclin de la flotte de deux façons : - d’abord en remettant en état ou en achevant quelques bâtiments français, en exigeant des alliés la cession de navires allemands ou italiens, en obtenant le prêt d’unités britanniques – dont le porte-avions Arromanches – et le maintien sous pavillon français des bateaux américains du programme prêt-bail
- d’autre part, en proposant aux gouvernements successifs des plans provisoires que le chef d’état-major général de la marine se refuse à appeler « statuts navals » (plan transitoire du 26 novembre 1947 ; plan de base du 15 janvier 1948 ; Plan 1950).





Le Lac Noir est un pétrolier de la Marine nationale  Ce navire américain construit en 1930 à destinée civile porte le nom de Veedol No. 2 puis il est acheté en 1943 par l’US Navy pour participer à la Seconde Guerre mondiale

Elle le baptise Guyandot et l'affecte au théâtre d'opérations méditerranéen où il soutient la campagne d'Italie. Puis il est transféré à la France au titre du prêt-bail — Lend-Lease — en 1945. Celle-ci le renomme Lac Noir. Acheté en 1949, il est condamné à Toulon en 1952. Sa coque sert alors de brise-lames vers 1953 avant de constituer une cible pour l’école de canonnage vers 1960.

Ce fut aussi le lubrifiant choisi pour le premier dirigeable qui a fait le tour du monde, le Graf Zeppelin, ainsi que pour le premier vol à travers l’océan Pacifique, en 1931 dans un avion qui portait le nom de “Miss Veedol“. 


Alger Républicain 11-1-1947


Veedol et Castrol ont une longue histoire commune dans le monde des lubrifiants. En effet, en 1986, Burmah Castrol rachète les droits mondiaux pour commercialiser les lubrifiants Veedol. Puis en 2000, Bp rachète Burmah Castrol afin de distribuer ces deux grandes marques de lubrifiants. En Octobre 2011, la Tide Water Oil Company rachète 100% des parts de Veedol International Limited à BP, obtenant ainsi les droits mondiaux d’un large portefeuille de noms déposés pour la marque principale, 



Veedol, ainsi que ses produits associés et ses logos emblématiques. De l’énergie et une vigueur nouvelle ont été insufflées à la marque renouvellant un engagement pour la qualité, le service et la proximité avec un seul objectif : être l’une des plus grandes marques de lubrifiants à l’échelle mondiale.


le Yacht 14-6-1947 

Alger Républicain 11-1-1947

LA RENAISSANCE DE LA MARINE FRANÇAISE SOUS LA QUATRIÈME RÉPUBLIQUE 1945-1956 Philippe Strub

19 juin 2022

Une dernière mission pour le LATOUCHE-TREVILLE Juin 2022

Une dernière pour le LATOUCHE-TREVILLE Juin 2022

 

Latouche-Tréville flamme Paris Naval 6-6-1995

La Frégate anti-sous-marine (FASM) Latouche-Tréville a accosté le 11 juin à Brest après une mission opérationnelle de trois mois, ultime déploiement avant son retrait du service actif prévu le 1er juillet. Ces derniers mois, le Latouche-Tréville aura participé à des exercices et des opérations de grande ampleur aux côtés de plusieurs partenaires otaniens.



 

Le 7 mars dernier, l’équipage du Latouche-Tréville a rejoint la mer Baltique pour prendre part au renforcement de la posture défensive et dissuasive de l’OTAN sur la frontière orientale de l’Europe et contribuer à l’appréciation autonome de situation de la France dans cette région contestée d’importance stratégique.

L’équipage a notamment participé du 4 au 12 avril à l’exercice américain NORTHERN VIKING 2022 au large de l’Islande aux côtés de plusieurs nations membres de l’OTAN : Allemagne, États-Unis, Islande, Norvège, Portugal, Royaume-Uni.


Latouche-Tréville escale à Tsingtao Chine 12-03-2016

De retour en mer Baltique, il a pris part à l’activité opérationnelle NEPTUNE SHIELD, au large de l’Estonie et de la Finlande, sous le contrôle opérationnel de MARCOM (commandement maritime de l’OTAN) aux côtés de trois unités américaines – les USS Kearsarge, le Gravely, le Gunston Hall, et la frégate de défense aérienne allemande FGS Sachsen.

Latouche-Tréville Corymbe Sénégal Dakar 04-07-2013

 L’objectif était de démontrer la pleine interopérabilité, la solidarité et la fiabilité de l’Alliance atlantique.

Latouche-Tréville mission Grand Nord 2017 Reykjavik
Au cours du déploiement, de nombreuses interactions ont été menées avec les partenaires de l’OTAN et les pays alliés : tirs d’artillerie combinés, exercice de lutte anti-aérienne, manœuvres d’aviation croisées, exercice de lutte anti sous-marine, évolutions tactiques, « visite » de bâtiment, etc. Neuf escales dans sept pays différents (Danemark, Allemagne, Islande, Norvège, Pologne, Finlande et Suède) ont permis de renforcer les liens de la France avec les pays riverains.

Latouche-Tréville flottille embarquée 34F V SPID 10513 11-12-2015
Deux dernières sorties à la mer viennent conclure ce déploiement les 14 et 15 juin à Brest pour un dernier hommage aux FASM, en présence du chef d’état-major de la Marine.

Latouche-Tréville Severomosk 2010
Dernière de F70, le LTT Latouche Tréville aura fait 42 tours du monde. Ces frégates on participé à tous les déploiements des années 1990 jusqu'à maintenant.

Destiné à la lutte anti sous-marine le LTT était le dernier de la série... le dernier à sortir de la flotte.

Latouche-Tréville dernier jour de mission Brest 14-06-2022

 Dernières sorties à la mer. en compagnie de 14 des 18 commandants qui en ont eu la responsabilité. 

À bord de la longiligne frégate, les coursives et les échappées fleurent bon la Marine d’autrefois. À 230 personnes à bord, on se croise, on se salue et se retrouve dans des carrés peuplés. Les tuyaux et gaines affleurent, on grimpe encore à la verticale d’un pont à un autre, fleure la bonne odeur des cuisines et retrouve tout en bas l’ambiance d’une machine à l’ancienne. 

Latouche-Tréville Yokosuka 2004
Ça turbine toujours au gaz 

Une vraie machine trône encore à bord, avec des turbines à gaz encore en fonctionnement. Le bloc de propulsion occupe presque un tiers de l’équipage. 

« On a encore fait 30 noeuds en terminant notre mission en mer Baltique », rapporte le commandant Nicolas Geffard. 

Deux antiques turbines à gaz viennent suppléer les moteurs diesel pour dépasser la vitesse de 20 nœuds, les mêmes machines qui équipaient le Concorde !

3 524 jours de mer 

groupe de surface Latouche-Tréville Fremantle 2004
À bord, pour ces deux dernières sorties commémoratives, l’équipage reste concentré et parfaitement dédié. « Ça nous a fait quelque chose de rentrer de mission, samedi, et de passer une dernière fois le goulet en mission », expliquent les marins qui vont, pour certains, intégrer les équipages des nouvelles frégates multimission. 

Difficile à croire que l’heure du désarmement sonnera à bord de cette dernière de série encore pimpante et toujours pleinement opérationnelle. Difficile à intégrer pour les 15 000 hommes et femmes qui sont passés à bord des sept unités partagées entre Brest et Toulon. 

Latouche-Tréville St-Malo 08-09-2008

Ils n’oublieront pas les conditions de mer parfois difficiles, les incroyables lumières des eaux froides ou les ambiances torrides des théâtres d’opérations en Bosnie, Afghanistan, Libye…

Accompagnement et sécurisation des sous-marins ou du porte-avions, mission solo très loin de ses bases, escales diplomatiques avec accueil des autorités sur le pont d’envol… 

Latouche-Tréville dernier jour de mission Brest 14-06-2022

Les F70 ont également brillé grâce à leur hélicoptère Lynx qui a longtemps assuré l’allonge en mer. Mais, retiré en 2020, le vénérable hélicoptère embarqué a tenu un peu moins longtemps que la dernière F70. 

Latouche-Tréville Londres 18 juin 2010
C’est à bord d’un Dauphin Marine que le Chef d’État-Major de la Marine, Pierre Vandier, s’est posé sur le Latouche, mardi. Le patron des marins adressait de chaleureuses félicitations au dernier équipage de la F70, saluant leur engagement et le remarquable état d’entretien du navire, particulièrement après trois mois de mer. 

« Dans le contexte international, les frégates sont plus que jamais essentielles dans notre dispositif. Et il faudra être encore plus présent pour sécuriser les acheminements d’hydrocarbure, continuer d’accompagner nos sous-marins et navires de surface ».

La frégate avait pour marraine la ville de Saumur

Sources

https://www.defense.gouv.fr/marine/actualites/mer-baltique-fasm-latouche-treville-acheve-sa-derniere-mission-apres-32-annees-carriere

Le Télégramme

Ouest-France

Romu et Pierrot

60e ANNIVERSAIRE DU PORTE-HÉLICOPTÈRES JEANNE D’ARC Monaco Albert

60 e  ANNIVERSAIRE DU PORTE-HÉLICOPTÈRES  JEANNE D’ARC Construit par l’arsenal de Brest et baptisé à l'origine  La Résolue , le porte-hé...