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06 septembre 2018

le tabac et les troupes Caporal scaferlati

le Tabac aux armées : les Troupes



J'ai du bon tabac dans ma tabatière,
J'ai du bon tabac, tu n'en auras pas.
J'en ai du fin et du bien râpé,
Mais ce n'est pas pour ton vilain nez !


J'ai du bon tabac dans ma tabatière,
J'ai du bon tabac, tu n'en auras pas.



C'est une coupure de journal qui m'a donné l'idée de cet article...

On y parle de tabac, de cigarettes, de chique et de carottes...

Plus de 60 000 Français chaque année meurent prématurément à cause de la cigarette. C’est plus que l’alcool, les accidents de la route et le sida réunis. Le tabac est responsable de cancers, mais aussi de bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO) et, en favorisant les plaques d’athérome sur les artères, de maladies cardiovasculaires, infarctus, insuffisance cardiaque, accident vasculaire cérébral (AVC), artérite des jambes. Ce que les fumeurs ignorent ou sous-estiment largement.


le tabac dans toute sa longueur


Le tabac de troupe est le nom qui fut employé pour distinguer la qualité du tabac distribué pendant longtemps gratuitement aux soldats de l'armée française, dans le but de remonter le moral des troupes lors des conflits. Il est connu en France pour être un tabac brun, d'un goût plutôt âcre.



Le premier tabac de troupe remonterait vers 1618-1648 lors du règne de Louis XIII. Ce ne sera que quelques années plus tard en 1668 que son successeur, Louis XIV, instaurera la gratuité du tabac aux troupes.



Jean-Baptiste Colbert, alors contrôleur général des finances au service de Louis XIV, instaurera en 1674 le monopole d'État du tabac. La troupe n'obtient plus alors la gratuité que pendant certains conflits, mais elle disposera toutefois de prix réduits en tout temps. La Révolution de 1793 viendra mettre un terme au monopole d'État, jusqu'à ce que Napoléon la réinstaure, concédant de nouveau la gratuité à ses troupes lors des conflits.


La cigarette va progressivement supplanter la pipe au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, le cigarettotype, première machine à rouler, est inventée par Le Maire en 1844. Pendant la guerre de Crimée (1853-1856), les soldats français découvrent la cigarette, leurs alliés turcs fumant du tabac enroulé dans du papier. En 1876 est créé la marque Hongroises (qui deviendra plus tard Gauloises) avec l'appellation « cigarette de troupes »




En 1889, le monopole est concédé à l'administration des manufactures de l'État, qui perdurera jusqu'en 1935 pour laisser place au SEITA, qui servira les caisses autonomes d'amortissement. 1935 voit l'apparition des Gauloises de Troupe



Le tabac de troupe fut distribué aux soldats de la Première Guerre mondiale, le plus souvent sous forme de scaferlati (également appelé « perlot » ou « gris »), généralement fumé à la pipe. On continuera ensuite de le distribuer aux conscrits.



La Seconde Guerre mondiale marquera l'histoire du tabac de troupe avec des paquets de cigares, normalement en vente restreinte, reclassés pour la consommation publique à la suite de l'armistice en juin 1940, pour pouvoir renflouer les caisses de l'État. On connaîtra par la suite les paquets allemands d'occupation timbrés du drapeau tricolore.


Une pénurie de papier et de couleurs d'imprimerie survient à la fin de la guerre, les emballages sont donc remplacés par du papier kraft, ce qui est aujourd'hui imité sur les paquets de gauloises brunes





Le droit à la ration du soldat et aux conscrits a continué jusqu'en 1975. Le tabac de troupe fut fabriqué en France et vendu dans les casernes jusque dans les années 1990.

Les paquets contenaient chacun vingt cigarettes, avec ou sans filtre. Jusqu'aux années 1970 les paquets de gauloises troupes étaient distribués dans certains hospices pour vieux et/ou nécessiteux



Et le tabac ?

Le bord dispose d'un fumoir... utilisable uniquement en surface appelée ici "tenue de navigation". Cinq fumeurs peuvent se retrouver dans un sas sombre, salé, humide et étroit situé sous la passerelle et au dessus du PC/NO. Passerelle et fumoir sont à "l'eau libre" en plongée. Il est totalement interdit de fumer à bord et même les accrocs de la nicotine semblent bien s'en passer !!!  CF (R) François Didierjean 

https://www.defense.gouv.fr/marine/operations/forces/forces-sous-marines/petit-guide-de-l-apprenti-sous-marinier




Le tabac à mâcher et le tabac à chiquer sont des formes de tabac se consommant par la mastication qui ont perdu leur popularité au début du xxe siècle au profit des tabacs à fumer (cigarette, pipe, cigare), mais ils sont toujours populaires dans certaines zones rurales, notamment dans le sud des États-Unis.

A l'origine, le tabac était produit et vendu sous forme de petits rouleaux. Pour le consommer, les rouleaux devaient être râpés aux extrémités pour récupérer les feuilles de tabac. Le tabac était ensuite fumé ou mâché selon les préférences du consommateur.

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