Le Malin aux Eparses EUROPA
14-2-2015
Les ZEE françaises (zones économiques exclusives) du bout du monde couvrent 1,058 million de km2 dans l'océan Indien et 1,727 million de km2 dans les mers australes.
Et pour surveiller ces immenses étendues, y assurer la surveillances des pêches, le SAR, les missions de souveraineté etc, la Marine nationale ne dispose que d'une poignée de navires:
- une frégate de surveillance, le Floréal. La seconde FS, le Nivôse, est en réparation à Maurice suite à l'incendie de septembre dernier (et indisponible pour toute l'année 2015),
- un patrouilleur austral vieux de plus 30 ans dont le retrait du service actif interviendra en 2015 (sous peu), L'Albatros,
- un patrouilleur (ex-palangrier), Le Malin,
- un Batral vieux de 30 ans et dont le retrait est prévu en 2016, le La Grandière. Ce dernier navire a été récemment amené à effectuer une mission de police de pêche sur l'archipel des Glorieuses
Patrouilleur Le Malin Ile EUROPA EPARSES 14-2-2015 |
En 1960, les îles Éparses sont placées sous l’autorité du ministre chargé de l’outre-mer. Le préfet de la Réunion est alors chargé de l’administration. L’administration des îles est ensuite confiée par l’arrêté du 3 janvier 2005 au préfet, administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises. Depuis la loi 2007-224 du 21 février 2007, les îles Eparses font désormais partie intégrante des Taaf et constituent le 5ème district.
Depuis 1950, à la demande de l’organisation météorologique mondiale, la France y a implanté des stations météorologiques (automatiques actuellement, sauf à Tromelin) qui jouent dans la région un rôle déterminant dans la surveillance et la prévision des phénomènes cycloniques au bénéfice des territoires français et des pays voisins, membres de la commission de l’océan Indien.
Depuis 1973, des détachements militaires des Forces armées dans la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI) sont installés sur les îles de la Grande Glorieuse, Juan de Nova et Europa. Un gendarme est aussi présent sur chacune de ces trois îles. A Tromelin, la souveraineté est exercée par le chef de mission de la station météo. La quasi-totalité du soutien logistique est assurée par des avions de l’Armée de l’Air et des navires de la Marine Nationale, qui assurent également la surveillance des eaux territoriales et de la Zone Economique Exclusive (ZEE).
L’isolement des îles Eparses implique donc la mise en place par l’administration des Taaf d’une chaîne logistique complexe.
Au 16ème siècle, l’intense navigation dans le canal du Mozambique, sur la route des Indes, indique une probable découverte d’Europa à cette époque là. En décembre 1774, les membres de l’équipage du navire Europa lui donnèrent le nom de leur vaisseau. Le français Brué tenta de la faire appeler « Ile d’Europe » en 1828, mais il échoua.
C’est seulement en 1860 que des colons français, les Rosiers, s’installent sur l’île avec quelques animaux (cabris, lapins et poules). On ne sait pas quand ils décidèrent de quitter l’île, mais les animaux qu’ils y ont abandonnés sont retournés à l’état sauvage.
Tout comme pour Juan de Nova et Bassas da India, l’acte du 31 octobre 1897 (en exécution de la loi du 6 août 1896), a déclaré Europa dépendance française. L’île a été successivement rattachée à la province de Tananarive (1921), à la province de Maintirano (1930), puis au district de Nosy Be (1932), et enfin au district de Tuléar en 1949. Dès 1903, une petite concession fut accordée à des particuliers qui vivaient de la pêche et du ramassage des oeufs d’oiseaux et de tortues.
La suite de l’histoire des différents colons demeure un peu floue. Il semblerait que des pêcheurs et des chasseurs aient été présents en 1910. Ceux-ci seraient probablement à l’origine des anciennes constructions de l’île (cases, citernes, séchoirs, fours, cimetière…).
Plus tard, il semble que de nouveaux colons furent à l’origine de la plantation de sisal de l’île. Lorsqu’en 1923, le docteur Poisson fit une escale sur l’île, il n’y avait plus personne. L’île hébergea vraisemblablement des naufragés au cours de la Seconde Guerre Mondiale.Sources :
TAAF
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