Les Migrations
Jusqu’ici nous pensions essentiellement le monde dans les catégories du stable : état/nation, territoires, frontières, opposition intérieur/extérieur, communautés, familles, identité. Il se pourrait que le monde qui naît devant nous et nous emporte déjà nous oblige à une révolution : penser le monde, désormais, – et nous-mêmes avec lui – à partir, non plus du stable mais du mouvant. Moins une pensée des structures qu’une pensée des flux : flux de populations, comme jamais le monde n’en connut, migrations, volontaires ou subies, flux de capitaux, flux d’images et de sons, immédiateté d’une communication mondialisée. Où l’imaginaire individuel et collectif, paradoxalement, retrouve dans le grand tohu-bohu planétaire une place centrale de puissance de création de communautés imaginaires, fluides, plurielles, en perpétuelles recompositions.
L’imagination, et avec elle la littérature. Qu’est cette dernière, en effet, sinon création de mondes, entrecroisements de voix multiples, remise en cause, dans son mouvement même, des certitudes de l’identité ? Et singulièrement la littérature de voyage, exploration de cet espace fluide où se déploie l’expérience de la réversibilité du dehors et du dedans, de la dépossession et de la recomposition de soi, effort obstiné de tenir le pari d’une pensée nomade. La littérature, aujourd’hui, au coeur du monde qui vient…
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