FREMM AUVERGNE MEDOR Septembre - Novembre 2018
Les 25 et 26 mai 2018, une délégation de l’équipage de la frégate multi-missions(FREMM) Auvergne s’est rendue à Montluçon pour officialiser le parrainage de l’unité avec la commune auvergnate.
Le déplacement s’est organisé en deux temps. Le premier étant dédié à la création de liens entre la ville marraine et son unité filleule puis le second consacrant ce parrainage par une cérémonie.
MEDOR Méditerranée Orientale
Après avoir perdu le contact un avion de patrouille maritime Il-20, Moscou a laissé entendre que l’appareil aurait été touché par un missile tiré d’une frégate française. Une intox: c’est bien la défense anti-aérienne syrienne qui a descendu, par erreur, l’appareil.
Au passage, l’on peut se demander pourquoi l’état-major russe a-t-il cherché à impliquer la frégate française dans cet incident en affirmant qu’elle avait lancé des missiles, sans plus de précision (était-ce des missiles de croisière navals ou des missiles surface-air Aster 15?). La mission de l’Iliouchine Il-20, conçu pour la collecte de renseignements d’origine électro-magnétique, avait-elle un rapport avec la présence du navire de la Marine nationale en Méditerranée orientale?
La réaction du ministère français des Affaires étrangères aux affirmations de Moscou, selon lesquelles la frégate multimissions [FREMM] « Auvergne » aurait été impliquée dans la disparition d’un avion de renseignement russe Iliouchine Il-20 « Coot » au large de la Syrie, aura été pour le moins très légère.
Interrogé sur cette affaire, lors du point de presse du 18 septembre, le porte-parole du Quai d’Orsay a fait une réponse succinte : « Nous vous renvoyons aux déclarations de l’État-major des armées », a-t-il dit. Déclarations qui ont démenti catégoriquement toute implication de la FREMM « Auvergne ».
Certes, le ministère russe de la Défense a rapidement fait volte-face en indiquant que l’Il-20 « Coot » avait finalement été atteint par un missile tiré par un système S-200 mis en oeuvre par la défense aérienne syrienne contre des F-16 israéliens qui venaient de bombarder un site militaire à Lattaquié. Cependant, le mal était déjà fait…
Au passage, l’on peut se demander pourquoi l’état-major russe a-t-il cherché à impliquer la frégate française dans cet incident en affirmant qu’elle avait lancé des missiles, sans plus de précision (était-ce des missiles de croisière navals ou des missiles surface-air Aster 15?). La mission de l’Iliouchine Il-20, conçu pour la collecte de renseignements d’origine électro-magnétique, avait-elle un rapport avec la présence du navire de la Marine nationale en Méditerranée orientale?
IL-20 AFP/ARCHIVES - NIKITA SHCHYUKIN |
Reste que les allégations de Moscou au sujet de la FREMM Auvergne ont donné du grain à moudre à quelques « experts » militaires, qui ont multiplié les commentaires dans la presse russe. Comme ce Mikhail Khodaryonok.
Visiblement, seul l’ambassadeur de France aux États-Unis, Gérard Araud, connu pour son franc-parler, aura reproché l’attitude de la Russie, l’accusant d’avoir lancé « la machine aux fausses nouvelles » en incriminant la FREMM « Auvergne ».
Sources :
http://www.opex360.com/2018/09/19/syrie-fremm-auvergne-diplomate-francais-accuse-moscou-davoir-lance-machine-a-fausses-nouvelles/
https://www.defense.gouv.fr/marine/equipements/batiments-de-combat/fregates/fregates-multimissions/auvergne-d-654
https://www.colsbleus.fr/articles/10715
https://www.challenges.fr/entreprise/defense/avion-russe-abattu-l-incroyable-intox-de-moscou_613558
« La frégate de la marine française […] n’a pas contribué à améliorer la situation aérienne, en créant des difficultés supplémentaires à la défense aérienne syrienne », a-t-il dit, estimant que la FREMM « Auvergne » était « au mauvais endroit. » Et d’ajouter, sans la moindre précaution élementaire, qu’en « lançant des missiles de croisière », elle « n’a fait que compliquer la situation dans cette partie de la mer Méditerranée, déjà difficile. » D’où sa conclusion : « C’est pourquoi la perte d’un avion russe Il-20 est en partie la faute de la France. »
Visiblement, seul l’ambassadeur de France aux États-Unis, Gérard Araud, connu pour son franc-parler, aura reproché l’attitude de la Russie, l’accusant d’avoir lancé « la machine aux fausses nouvelles » en incriminant la FREMM « Auvergne ».
C’est une affaire digne d’un film d’espionnage, qui a tenu en haleine le microcosme militaire une bonne partie de la nuit. Tard dans la soirée du lundi 17 septembre, Moscou indique avoir perdu le contact avec un avion de renseignement Iliouchine Il-20 en Méditerranée orientale, à 35km des côtes syriennes. Cette disparition des radars, souligne le camp russe, coïncide avec une attaque de quatre F-16 israéliens sur les forces du régime syrien dans la région de Lattaquié. Mais plutôt que d’incriminer Israël, Moscou laisse entendre que l’avion aurait été touché par des missiles lancés d’une frégate française croisant dans le secteur, la FREMM (frégate multi-missions) Auvergne. "Des moyens radars russes de contrôle de l'espace aérien ont enregistré des tirs de missiles depuis la frégate française Auvergne se trouvant dans cette zone", indique le ministère de la Défense russe, cité par Sputnik.
Si les frégates françaises sont équipées de missile surface-air Aster 15 (jusqu’à 16 par bateau), parfaitement capables de descendre un avion de renseignement, le scénario d’une frappe française apparaît fortement improbable: Paris n’a aucun intérêt à s’attaquer à un avion russe. Et certainement pas dans le contexte ultra-tendu d’un assaut de l’armée syrienne sur la région d’Idlib. A 4 heures du matin, le ministère des Armées se décide à réagir: "Les armées françaises démentent toute implication dans cette attaque", indique un porte-parole de l’état-major des armées à l’AFP.
Sources :
http://www.opex360.com/2018/09/19/syrie-fremm-auvergne-diplomate-francais-accuse-moscou-davoir-lance-machine-a-fausses-nouvelles/
https://www.defense.gouv.fr/marine/equipements/batiments-de-combat/fregates/fregates-multimissions/auvergne-d-654
https://www.colsbleus.fr/articles/10715
https://www.challenges.fr/entreprise/defense/avion-russe-abattu-l-incroyable-intox-de-moscou_613558