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12 août 2022

Cuirassé Bouvet Une visite à Alger et un repas à Toulon 1909

A manger? je n'en Bouvet plus!

1er juillet 1909

Bien commencer par un jeu de mot met en forme. Aiguisez vos appétits.

Je me complais dans les menus de la Marine. En voici un servi le 1er juillet 1909 à Toulon à bord du Bouvet. Ce menu illustré représente une vue de l'amirauté d'Alger, ville visitée quelques semaines auparavant. 

Et en fin un menu servi en 1916 sorti des collections des Archives du Pas-de-Calais. Il rend hommage au cuirassé coulé au Dardanelles en mars 1915.

Arrivée de l’Escadre

Une importante division entre dans notre port

Ce matin, à 6 heures est entrée dans notre port, la troisième division de l’escadre de la Méditerranée, commandée par le contre-amiral Martin- Darbel, qui est à bord du Bouvet.



Le Bouvet, commandant Papaix a été amarré au corps mort n° 5; le Suffren. commandant Le Cannelier, à l'endroit dit "Feu Rouge »; le La-Hire. commandant Eug, en face la douane. Après les saluts d'usage, M. le chef de la Marine en Algérie, est allé saluer le contre-amiral Martin-Darbel. D'après les renseignements que nous avons pu nous procurer voici exactement les caractéristiques des navires de guerre ancrés dans notre port

Le « Bouvet»



 Lancé en 1896 ; a un déplacement de 12,034 tonneaux ; sa longueur est de 117 m. 90 ; sa largeur de 21m. 4o ; son tirant d'eau, 8 m. 40. Nombre et calibre des bouches è feu : 2 canons de 305 ; 2 de 274.4 ; 8 de de 138.6 ; 8 de 100 ; 14 de 47. Nombre et type de chaudières : Belleville, 32 corps. 

Approvisionnement de charbon ; 620 tonnes, comme charge normale ; en surcharge. 713 ; nombre d’hélices, 3 ; vitesse maximum réalisée ou prévue, 18.18. 
Effectif normal, 31 officiers, 583 hommes. Cette division, qui vient de Bizerte. après avoir fait escale à Bône et à Philippeville restera, â moins d'ordre contraires, six ou sept jours dans notre port.


Les Nouvelles Alger 











L'Amirauté

Jusqu'au début du XVIe siècle, le port d'Alger est constitué par un abri naturel formé de petits îlots et une ligne de rochers qui s'étendent entre les îlots et la terre ferme. Ce massif rocheux est appelé El-Djezaïr (Les îles), d'où la ville prend son nom.



L'illustration
 du menu représente le port d'Alger et le bâtiment de l'Amirauté. Ce bâtiment a une histoire très ancienne  depuis la conquête espagnole, aux pirates de la Méditerranée, aux Algérois, aux Turcs aux Français.


arme d'Hussein Pacha
Le pavillon de l'Amiral n'a été terminé que sous le règne d'Hussein Pacha, der­nier dey d'Alger. Une inscription turque placée au-dessus de la voûte ouvrant sur la rampe qui suit la jetée Kheir ed Dine relate la construction de cet édifice. 


Elle porte le n° 160 du Corpus : « Le gouver­neur sultan d'Alger a fait cette construction, Hussein Pacha, mine de miséricorde, a donné ses soins à cet édifice. Dieu désire sans cesse la guerre sainte de ses intentions pures comme la perle. 



Que la vérité rende son éten­dard toujours victorieux. Il a donné à ce bâti­ment des bases quadrangulaires avec des arceaux reliés les uns aux autres. Désirant qu'elle reste comme un monument, cet homme généreux a établi cette construction dont les fenêtres sont opposées à la mer, dont le dôme s'élève au faîte du ciel; c'est la demeure des amiraux, champions de la guer­re sainte et conquérante. 




Un modèle nouveau ayant été créé, on a édifié ce pavillon que la langue ne saurait décrire et dont le plan est une œuvre d'art au-dessus de toutes les louanges. Énonce sa date: de quelle belle chose Dieu a voulu la vérité, rendu son achè­vement. Année 1242 ». L'année 1242 de l'hégire correspond aux années 1826 et 1827 du calendrier grégorien.

LES MARINS SE PLAIGNENT DES VIVRES

Si les repas officiels ou présidés sont Pantagruéliques, il arrive que les repas de l'équipage le soit beaucoup moins comme le relate cette coupure de presse

A bord du Bouvet


L'Oust-Eclair 14-9-1909
A bord du cuirassé Bouvet, portant pavillon du contre-amiral Berryer, l'équipage a protesté ce soir contre la qualité des vivres dont certains étaient avariés. Le commandant en second a reconnu le bien fondé des réclamations, a fait remplacer les vivres et a infligé une punition a l'officier marinier responsable.





Menu en souvenir du cuirassé Bouvet coulé le 18 mars 1916 Les Menus d'Arras

 https://www.archivespasdecalais.fr/

Un blog très interessant sur l'Algérie et l'histoire de d'Alger

http://www.cerclealgerianiste.fr/index.php/archives/encyclopedie-algerianiste/histoire/histoire-avant-1830/periode-islamique/361-histoire-de-l-amiraute-d-alger

15 octobre 2021

FLF Guépratte Raïs Hamidou Toulon Alger

J'attends les plis...

La première phase de Raïs Hamidou 2021, activité de coopération opérationnelle (ACO) entre les marines française et algérienne, a débuté le 6 septembre à Toulon, après l’accostage de la frégate algérienne Erradii au même quai que la frégate La Fayette (FLF) Guépratte, son partenaire opérationnel pendant près de dix jours.



Notre-Dame d'Afrique à Alger  DR
Inaugurée par la conférence de lancement tenue en début de semaine sous la présidence du contre-amiral Roux de Luze, adjoint opérations du commandant de la zone maritime Méditerranée, la première phase d’entraînement à quai visait à créer un esprit d’équipe au sein de cette escouade navale de circonstance, à préparer la partie maritime de l’ACO, mais aussi à roder les savoir-faire fondamentaux entre les deux équipages. Exercices de lutte contre les sinistres de combat, séances d’entraînement en simulateurs de Central opérations (CO), exercices de visite opérationnelle ont rythmé ces premiers jours d’activité conjointe.

Ces échanges entre ces deux pays riverains de la mer Méditerranée sont indispensables à l’aptitude des deux marines à opérer conjointement et à répondre, le cas échéant, à une situation de crise en mer.

La prochaine phase se déroulera en mer, après l’appareillage des deux frégates le 10 septembre matin, avant une escale à Alger prévue le 14 septembre.



Accompagné du Général-Major Mohamed Larbi Haouli, Commandant des Forces Navales, le Général de Corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah, Vice-ministre de la Défense Nationale, Chef d’Etat-Major de l’Armée Nationale Populaire a procédé ce jeudi à l’inauguration et l’inspection de la frégate « Erradii », numéro de bord 910, indique un communiqué du ministère de la défense nationale (MDN).

Gaïd Salah a procédé, au siège du Commandement des Forces Navales à l’Amirauté, à l’inauguration et à l’inspection de ce nouveau navire de guerre qui dispose des technologies les plus modernes et de haute précision dans le domaine militaire naval, capable d’intervenir dans un large champs d’action pour l’exécution de différentes missions.


Tipaza proche d'Alger  DR
Ce navire vient renforcer nos Forces Navales dans le cadre du plan de développement visant à moderniser notre flotte navale, rehaussant ainsi les capacités de défense et développant et renforçant le corps de bataille de l’Armée Nationale Populaire, selon le même communiqué.

Le Général de Corps d’Armée a visité les différents compartiments de la frégate, où il a reçu d’amples explications sur ses composants, ses spécificités et son armement, dont deux hélicoptères assignés à différentes missions de combat et de sauvetage.

Immatriculée 910 et baptisée Al Radi’ الرادع (Le Dissuasif), cette première frégate, fabriquée en Allemagne, de 3500 tonnes fait partie d’une commande de deux frégates avec une option pour deux frégates supplémentaires.

La seconde frégate (911) qui est toujours en construction par le même chantier naval sera livrée en 2017.

Ce navire de classe Meko, conçu par le chantier naval allemand TKMS, fait partie de la grande série de type Meko de navires de guerre multi-fonctions.

A l’horizon 2017, les forces navales algériennes recevront un bâtiment de débarquement et de soutien logistique (BDSL) de 9000 tonnes, une frégate Meko et trois corvettes de la classe Al Dhafer de fabrication chinoise avec une électronique occidentale

Le Guépratte à quai à Alger  DR



Après dix jours de coopération à quai à Toulon puis en mer Méditerranée, la frégate algérienne Erradii et la frégate La Fayette (FLF) Guépratte ont accosté le 14 septembre 2021 au port d’Alger.

Après une première phase de coopération à quai, les deux frégates ont conduit une phase de coopération maritime, préparée conjointement à Toulon. Plusieurs activités de manœuvre, d’enquête de pavillon, de visite à bord d’un navire suspect et d’assistance mutuelle ont permis aux deux équipages de mettre en œuvre leurs procédures respectives avant la réalisation d’un exercice majeur de lutte contre les trafics illicites et de recherche de naufragé au large des côtes algériennes. Supervisés depuis la terre, les entraînements conduits en mer ont également permis d’entraîner un état-major opérationnel franco-algérien, basé à Alger et mis sur pied à cette occasion.

la plage à Alger  DR



Accueillis à Alger par les autorités algériennes et par le contre-amiral Roux de Luze, adjoint opérations du commandant de la zone maritime Méditerranée, l'engagement des deux équipages dans les différentes activités ont permis de renforcer de manière concrète la coopération entre les marines française et algérienne, indispensable pour opérer conjointement et répondre à une situation de crise potentielle en mer.

10 février 2014

Baba Merzoug, un canon algérois renommé la Consulaire en souvenir du Consul Vacher Arsenal Brest Finistère Bretagne

Brest Baba Merzoug dite La Consulaire, 
une histoire canon

J'ai repris et modifié cet article paru en 2008 suite à la préparation d'un nouvel article sur Duquesne. Il me semblait bon de revenir sur ce canon dont l'histoire est exceptionnelle.

La Consulaire Brest photo JM Bergougniou

En 1509, le roi Ferdinand d'Aragon fait occuper Oran, puis contraint, en 1511, Al-Djazaïr à signer un traité reconnaissant l'autonomie de la ville, à condition que les Barbaresques renoncent à leurs actes de piraterie sur les côtes espagnoles et à la mise en esclavage des chrétiens capturés en mer. 

Base de la colonne
photo JM Bergougniou

Mais, à peine dix ans plus tard, les Barbaresques s'offusquent de cette domination et engagent le corsaire turc Aroudj - plus célèbre sous le nom de Barberousse - pour déloger les infidèles. Celui-ci échoue en raison de la faiblesse de ses canons. Mais son frère Khayr al-Din, surnommé lui aussi Barberousse, parvient à les chasser, en 1529, avant de prendre le pouvoir comme souverain d'Alger. Cette date marque une nouvelle ère de prospérité dans l'histoire d'Al- Djazaïr, capitale des corsaires turcs et province extrême-occidentale de l'Empire ottoman.

Le Coq la patte sur le boulet
photo JM Bergougniou
Khayr al-Din, puis son successeur Hassan fortifient la ville, la dotant de murailles exceptionnelles, de forts et d'une série de puissantes batteries de marine. C'est notamment grâce à ces travaux de génie qu'en 1540 la ville repousse l'armada de l'empereur Charles Quint, venu en personne récupérer ses possessions et venger la défaite. En 1542, pour célébrer la fin des travaux, Hassan fait fabriquer un énorme canon par un fondeur vénitien.


Selon d'autres sources, ce canon aurait été pris lors de la bataille de Pavie à François Ier par Charles Quint. Celui-ci ayant bombardé Alger en 1541 et surpris par une tempête, il aurait abandonné son artillerie, ce qui expliquerait ses inscriptions et sa similarité avec d'autres canons contemporains
Longue de 7 mètres, d'une portée de 4 872 mètres - exceptionnelle pour l'époque - cette arme est baptisée «Baba Merzoug» (Père fortuné) par les Turcs.
Baba Merzoug photo JM Bergougniou

Dirigé vers la pointe Pescade, servi par une équipe de quatre artilleurs, Baba Merzoug interdisait dorénavant à tout navire ennemi l'accès à la rade d'Alger.
Un siècle et demi plus tard, en 1682, les Algériens sont devenus les maîtres de la Méditerranée, après avoir dicté aux Hollandais et aux Anglais des pactes de non-agression. Cette année-là, ils capturent une frégate de la marine royale française et vendent son commandant comme esclave. 


Louis XIV, soucieux de rester en lumière, réagit en envoyant l'amiral Abraham Duquesne, à la tête d'une expédition punitive d'une centaine de navires, bombarder la Ville blanche en 1683. Cette fois-ci, les chrétiens sont équipés de bombes et de boulets incendiaires. La puissance de feu des Français fait plier le dey Baba Hassan, qui demande un armistice et l'ouverture de négociations.

photo JM Bergougniou


L'intermédiaire qui monte à bord du vaisseau amiral est le révérend père Le Vacher, consul du roi à Alger depuis 1671. Duquesne exige et obtient la libération de tous les captifs chrétiens. Ce qui fut fait, à quelques-uns près. Mais un certain Mezzo Morto, un riche Algérois, fomente alors un complot, assassine le dey et ligue la population contre l'ennemi. Trahi, l'amiral reprend les bombardements.

Mezzo Morto, devenu le nouveau dey, inaugure alors une méthode de représailles restée célèbre: le consul Le Vacher, revenu à terre entre-temps, est accusé de traîtrise, puis ligoté et mené au port. Là, les artilleurs braquent l'énorme canon Baba Merzoug vers le vaisseau amiral de la flotte française. Ils placent le consul devant la bouche, puis font feu.


Depuis ce jour, la marine française appelle ce canon «la Consulaire», en mémoire du diplomate martyr. 




Après lui, de nombreux autres malchanceux subirent le même sort, et la réputation du canon s'en trouva d'autant grandie. In fine, l'armada de Duquesne rentra en France sans avoir soumis les Algérois.


Base de la colonne  l'Afrique
Photo JM Bergougniou

Au début du XIXe siècle, le rapport des forces a changé. La France, et en particulier Marseille, commerce avec la régence turque d'Alger depuis plusieurs décennies. Mais, en 1827, la célèbre «affaire de l'éventail» met le feu aux poudres entre les deux pays. L'histoire officielle rapporte, encore aujourd'hui, que le dey Hussein Pacha souffleta le consul de France avec son chasse-mouches, lors d'une discussion envenimée à propos d'une dette entre commerçants. Et que Charles X décida de conquérir Alger pour laver l'affront et sécuriser les mers. Il est plus probable que les notables de la Restauration eurent des arrière-pensées coloniales, voire l'envie de faire main basse sur l'or accumulé dans la Casbah. Déjà, à l'époque, des voix influentes s'élèvent contre ce projet, soit pour des raisons morales, soit par crainte du gouffre financier qu'une telle aventure allait sûrement provoquer.


Symboles de la marine
photo JM Bergougniou

En l'espace de trois ans, les généraux français préparent minutieusement l'attaque de la Ville blanche. En mai 1830, une flotte hétéroclite de 675 navires se rassemble à Toulon, avec à bord un corps expéditionnaire de 37 000 soldats, 40 interprètes, une troupe de peintres et d'écrivains destinés à populariser les faits d'armes… Partie le 25 mai, l'expédition affronte une mer déchaînée au large et fait demi-tour. La flotte fait escale à Majorque, on craint déjà l'échec. Mais deux semaines plus tard, le 14 juin, les troupes débarquent à Sidi-Ferruch, hors de portée des batteries du fort d'Alger et de la Consulaire. Le 5 juillet 1830, à 9 heures du matin, la Casbah, son trésor et ses canons sont pris d'assaut et conquis. Le régime chancelant de Charles X et celui, à venir, de Louis-Philippe se partagent les millions issus du pillage de la ville, tandis que la plupart des canons ottomans sont fondus et transformés en francs nouveaux.

photo JM Bergougniou

L'amiral en chef de l'armada, Victor-Guy Duperré, lui, n'avait pas oublié l'histoire de la Consulaire. Originaire de Brest, il fait transférer le canon en Bretagne, où il est érigé en «colonne votive» dans l'arsenal, le 27 juillet 1833. Un an plus tard, par l'ordonnance du 22 juillet 1834, l'Algérie devient officiellement «possession française en Afrique du Nord». Aujourd'hui, les promeneurs qui empruntent le pont de la Recouvrance, à Brest, peuvent voir en surplomb le canon planté au milieu d'un parking de la zone militaire. Le curieux autorisé à s'approcher y découvre un monument un peu piteux, l'affût recouvert d'une sorte d'emplâtre jauni. Puis une grille rouillée autour d'un socle carré en marbre de Labor. Sur les côtés, des gravures en bronze commémorent l'histoire. Sur la plus démodée, on peut lire: «L'Afrique délivrée, vivifiée, éclairée par les bienfaits de la France et de la civilisation».


photo JM Bergougniou
Et, au sommet du canon, un coq gaulois doré pose une patte sur une sorte de boulet. Il s'agissait, semble-t-il, de symboliser la France dominant le monde! Il n'est, en revanche, nulle part évoqué cette pétition d'anciens de l'armée d'Afrique qui réclamaient en 1912, déjà, le retour du canon à Alger. A l'époque, le maire de Brest et la presse locale s'étaient battus bec et ongles pour conserver le glorieux butin.

Photos JM Bergougniou

Source : L'Express

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