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31 mai 2023

RCVS BUFFLE désarmement prévu le 1er juin

RCVS BUFFLE

Mercredi 24 mai, à Brest (Finistère), le remorqueur côtier Buffle a passé sa remorque au BEM Monge. Une dernière avant d’être désarmé le 1er juin après 43 années de service.



La Poste 25-05-23


Le Buffle est un des trois remorqueurs côtier du type "Bélier". Remorqueurs très puissants, ils sont utilisés pour les manoeuvres de port (le Buffle a ainsi participé à la mise en place de certains "grands bateaux de Brest 2008). Mais ils peuvent aussi tracter des bateaux sur de longues distances. Le Buffle a participé au remorquage du Colbert de Brest à Landévennec, du Clemenceau, mais aussi des barges pontons utilisées pendant la fête depuis Lorient. Il assure aussi des missions anti-pollution, ou de lute contre les incendies.

De nulle part à n'importe quelle date...
Mais ce qui fait son originalité, c'est son système de propulsion : pas d'hélice, pas de gouvernail ! À la place, deux propulseurs (des sortes de grosses hélices à l'horizontal), avec des pales orientables... ce qui lui permet de se déplacer en avant, en arrière... ou de côté. Et pour se stabiliser, une grosse dérive à l'arrière ! Bref, vu de dessous, cela doit plus ressembler à un hélicoptère qu'à un bateau traditionnel.



La commandante du RCVS Buffle a donné le top départ de la grande parade de la Semaine du Golfe, ce samedi 20 mai 2023. La quadragénaire, originaire de Brest, est l’une des rares femmes à commander un bateau militaire.

L’enseigne de vaisseau Hélène Herrouin est la commandante du remorqueur brestois le RCVS Buffle. | OUEST-FRANCE


RCVS Buffle - photo JM Bergougniou
Le RCVS Buffle, remorqueur de la marine nationale, basé à Brest (Finistère) était l'invité de la semaine du golfe 2023. Un moment symbolique puisqu’il s’agit de la dernière mission du Buffle avant son désarmement le 31 mai prochain, après 43 ans de bons et loyaux services dans la Marine. C’est un honneur pour nous d’être ici, nous avons notre place , commente l’Enseigne de vaisseau, Hélène Herrouin, commandante du navire depuis plus de deux ans. La Brestoise d’adoption, rennaise d’origine a donné le top départ de la grande parade. Nous joignons l’utile à l’agréable. On voit l’attractivité de la marine nationale. Effectivement,  les navires de la semaine du golfe sont nombreuxà venir saluer le remorqueur brestois, de 31 mètres de long, capable de pousser ou de tracter des cargos de 30 tonnes.


RCVS Buffle - photo Bernard Hily

RCVS Buffle - photo Bernard Hily

RCVS Buffle - photo Bernard Hily


Hélène Herrouin est une des rares femmes à commander un navire dans la marine nationale en France, même si elles sont de plus en plus nombreuses. Je ne sais pas exactement combien nous sommes. Hélène n’est pas l’exception. Il y a aussi désormais des commandantes de bâtiments de combats dirigés par des femmes. 


RCVS Buffle à Saint-Malo  - photo JM bergougniou
Les mentalités ont beaucoup évolué dans la marine comme ailleurs. Pour être commandant de bateau et de l’équipage, il faut faire ses preuves, que l’on soit un homme ou une femme. Pour moi, ça ne change rien. Des propos confirmés par Christophe, maître principal sur le RCVS Buffle. À bord, les ordres sont les ordres, que cela vienne d’un homme ou d’une femme. 


RCVS Buffle et PH Jeanne d'Arc - photo JM Bergougniou
 Le Buffle est un ancien navire, construit en 1979 à une époque où il y avait peu de femmes embarquées. Il a tout de même fallu l’adapter à la mixité. Il y a trois femmes présentes sur un équipage de douze personnes. Elles ont leurs cabines à part à l’avant du bateau. Et des sanitaires dédiés.



Merci à Bernard Hily

Ouest-France
Le Télégramme
Cols Bleus


12 juillet 2022

CMT Cassiopée Désarmement 1er juillet 2022 chasse aux mines

CMT Cassiopée Désarmement 1er juillet 2022


Le 1er juillet 2022, le chasseur de mines tripartite (CMT) Cassiopée a été retiré du service actif après avoir servi pendant 38 ans au sein de la Marine nationale.


Admis au service actif en 1984, le CMT Cassiopée, basé à Brest, avait pour mission de détecter, identifier et neutraliser les mines immergées afin de ga­rantir le libre accès des ports militaires et des principaux ports civils français. Ces unités spécialisées sont également déployées en précurseur des opéra­tions amphibies ou aéronavales. Leur discrétion ma­gnétique, leur maniabilité, et leur équipement dédié leur permettent d’intervenir dans des zones minées et à grande profondeur. Elles participent régulièrement à des missions relevant de l’action de l’État en mer dans lesquelles leur expertise est recherchée (recherche d’épaves, de débris, neutralisation d’engins explosifs historiques).

À terme, les moyens actuels de guerre des mines (chasseurs de mines tripartites, bâtiments remorqueurs de sonars, bâtiments bases de plongeurs démineurs) seront remplacés par les équipements du programme SLAMF (système de lutte anti-mines du futur).





Le CMT Cassiopée a conduit son dernier déploiement opérationnel au printemps 2022 en mer Baltique. La dernière étape de l’équipage de la Cassiopée débute avant sa dispersion définitive : la « mise en complément » du bâtiment, première phase de son désarmement. Le bâtiment se verra retirer les matériels dangereux, sensibles, ou pouvant bénéficier à d’autres unités. Son patrimoine de tradition sera notamment reversé au service historique de la Défense et la coque sera dégazée et dépolluée. La Cassiopée sera ensuite placée en « réserve spéciale » et la dernière cérémonie des couleurs pourra avoir lieu, à l’automne, avant que le CMT Cassiopée ne soit débaptisé. La coque sera alors remorquée à Landevennec où elle rejoindra les ex VerseauEridan et Persée. Elle sera utilisée pour fournir certains rechanges spécifiques aux autres CMT encore en service, avant d’être déconstruite dans un chantier spécialisé, dans le cadre d’un marché public ouvert aux chantiers de l’Union européenne. Le nom de Cassiopée sera alors disponible, avec l’héritage de la tradition des quatre unités qui l’ont porté, pour une future unité de la Marine nationale.

En fin de service, la Cassiopée aura parcouru plus de 75 000 milles nautiques, soit presque 3,5 tours du monde et neutralisé plus de 130 munitions représentant 90 tonnes d’explosif de guerre. Un bilan plus qu’honorable pour une petite unité de 600 tonnes et 45 hommes d’équipage dont l’essentiel du travail se fait à moins de 6 nœuds.

La constellation en W, si caractéristique de notre ciel métropolitain, portera ensuite pour toujours le souvenir de la Cassiopée, plus haut, toujours plus haut ! selon la devise de l’unité : Magis ac magis.


Sources

16 février 2022

le Goéland et l'Ardent de Dakar à Lorient armement désarmement station Sénégal Dreyfus Ile du Diable1902

le Goéland et l'Ardent de Dakar à Lorient






NOTRE MARINE

le cas de « l'Ardent >


Nous avons raconté l'aventure da l'aviso de 2e classe Ardent qui, après de longues années de station locale au Sénégal dut rentrer dernièrement en France pour désarmer. On sait que l'aviso Goéland fut alors désigné pour le remplacer entra aussitôt en armement à Lorient. Malheureusement on s'aperçut alors que le Goéland n'était pas en état de prendre la mer. C'est alors que l'administration de la marine eut l'idée géniale de faire repartir l'Ardent pour la côte occidentale d'Afrique, et cet aviso, en effet, reçut l'ordre de préparer son armement pour rejoindre la station locale du Sénégal.



Carte postale expédiée depuis L'Ardent 20/02/1902
Nous apprenons que l'état du malheureux, aviso, déjà si précaire, puisqu'on avait cru nécessaire son retour en France, ne s'est pas amélioré pendant les quelques jours qu'il a passés à Lorient ; aussi vient-il de recevoir un nouvel ordre de désarmement.

Le port de Toulon doit faire entrer, le 10 septembre, le transport Durance en armement définitif, pour être affecté à la station locale du Sénégal.

Le Lion et L'Ardent à Lorient 

Incurie

L'Écho de Paris pose les questions suivantes à M. le Ministre de la marine :

1* Est-il vrai, comme on nous l'assure, que les commandes de tôles d'acier faites, par l'arsenal de Lorient, pour la construction da cuirassé d'escadre le Bouvet, dépasseront de plus de moitié la quantité réellement nécessaire ?



2' Est-il vrai que ce même arsenal, ayant besoin de rivets, a commence par en faite la commande à l'industrie privée, et que, peu de temps après, oublieux de ladite commande, il a acheté la quantité do fer voulue pour fabriquer lut-mémo les rivets en question ?

Le ministre ne répondra pas, et pour cause.

La Justice 6 septembre 1897

Le retour de Dreyfus de l'île du Diable


Condamné le 22 décembre 1894 à la déportation dans une enceinte fortifiée pour intelligence avec une puissance étrangère, Alfred Dreyfus est transféré à l’île de Ré (17-18 janvier 1895) puis conduit en Guyane (21 février-12 mars) et enfermé à l’île du Diable (13 avril).

Le retour de Dreyfus New York. — L’aviso Goéland est parti de Cayenne à deux heures de l’après- midi pour l’ile du Diable ; il conduira Dreyfus à bord du Sfax qui mouillera eu vue de l'ile.

L'Express du Nord et du Pas-de-Calais  11-06-1899

Il est reconduit en France en 1899, après l’arrêt rendu par la Cour de cassation le 3 juin, qui casse et annule le jugement de 1894 et renvoie l’accusé devant le conseil de guerre de Rennes. Le croiseur qui le ramène — le Sfax — quitte la Guyane le 9, fait escale aux îles du Cap Vert (18-20 juin) et se trouve en vue de la presqu’île de Quiberon le 30

Le Goéland terminera comme ponton à Port-Etienne Mauritanie

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