STALAG XVIII Markt Pongau
Le village de Sankt Johann im Pongau se situait dans la province du Tyrol à une soixantaine de kilomètres au sud de Salzbourg sur un axe routier et ferroviaire qui s’étirait le long de la vallée de la Salzach, petite rivière affluent de l’Inn qui se déversait dans le Danube. Il occupait le fond d’une vallée d’altitude (565 m au plus bas ; 618 m au plus haut) encaissée entre des montagnes culminant de 2 400 mètres à 3 000 mètres dans les massifs du Tennengebirge, du Dachstein, du Pinzgau et du Hochkönig.

Le CICR déploie d'énormes efforts pour réconforter, moralement et matériellement, les victimes de la Seconde Guerre mondiale.
On estime à 36 millions le nombre de colis Croix-Rouge distribués, 120 millions celui de lettres échangées entre les prisonniers de guerre et leur famille.
En France, jusqu’en novembre 1942, les restrictions contraignent à faire appel à la Croix-Rouge pour remplir les colis en partance de la zone occupée. Enfin, à partir de juin 1944, son importance redouble : l’Allemagne soumise à la progression des armées alliées n’assure plus le service postal. Le courrier en provenance des camps sera acheminé par la Croix-Rouge internationale via la Grande-Bretagne.
Les camps portaient le numéro correspondant à celui de la circonscription militaire à laquelle ils appartenaient ; l’administration allemande ajoutait une lettre en commençant par le début de l’alphabet. Pour certains un chiffre pouvait le désigner. Ainsi à Markt Pongau, le Stalag XVIII C porta aussi, à partir d’octobre 1941, le nom de Stalag 317.
Les camps se trouvaient sous la responsabilité de la Werhmacht, notamment du haut commandement (OKW : Oberkommando der Wehrmacht) et de son administration générale (AWA : Allgemeinen Wehrmachtsamt). Il fallait traiter de nombreuses questions en vue du bon fonctionnement du système : statistiques et fichiers ; installation et organisation des camps ; déploiement des forces de garde ; traitement des prisonniers ; organisation de la main-d’œuvre ; affaires postales et transports ; relations avec la Croix-Rouge ; mises en congés, renvois ou échanges de prisonniers ; évasions.
Au cours de la guerre, les services se renforcèrent par la création de nouveaux « bureaux » et postes. En juillet 1943, la charge d’Inspecteur général pour les services des PG de la Wehrmacht fut créée. Il fallait contrôler et surveiller l’efficacité de l’organisation afin que la main-d’œuvre captive participe au mieux à l’effort de guerre, d’autant que les bombardements intensifs sur l’Allemagne pesaient de plus en plus fortement sur l’appareil productif du Reich.
Le camp que le prisonnier découvre à son arrivée est un alignement de baraquements en bois ou en briques, clôturé par des barbelés et surmonté de miradors. Il peut être aussi un bâtiment reconverti pour la cause, ancienne caserne ou forteresse, par exemple. Le Stalag type se compose de deux entités : le « Vorlager » ou avant-camp, dont les bâtiments principaux sont constitués par le bloc administratif et l’infirmerie, infranchissable sans un laissez-passer, et le « Hauptlager », camp principal où s’organise la vie des prisonniers, autour des logements, de la cantine et de la cuisine.
L’inconfort et l’insalubrité des conditions d’hébergement sont la règle, à des degrés divers selon l’affectation, s’aggravant dans tous les cas avec le temps. Les prisonniers de guerre, que la propagande nazie se plaît à dénommer des « Stücks » (morceaux), sont soudés par un ressenti commun, où se conjuguent, outre les brimades, la privation de liberté, les affres de la faim, la séparation cruelle du foyer, l’interminable effilochement du temps qui passe.
Sources
CHRD Lyon





