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08 mars 2023

Marie Détrée en Terre Adélie Peintre de la Marine Dumont d'Urville L'Astrolabe 2022

Marie Détrée en Terre Adélie Peintre de la Marine 


Quand Marie Détrée part dans les Terres Australes c'est toujours avec sa gouache, ses pinceaux ou ses feutres. Et comme elle le dit elle-même :



"Il y a peu d'élus pour une telle mission et c'est grâce à mon titre de POM que j'ai pu embarquer le 30 décembre dernier à bord du P800 L'Astrolabe, l'unique brise-glace de la Marine nationale, mis à disposition de l'IPEV et des TAAF 120 jours par an. 


Ce patrouilleur polaire à la coque rouge est démilitarisé lors de ses rotations en Antarctique : il transporte du matériel pour les bases de Dumont d'Urville et de Concordia ainsi que des « passagers spéciaux », c'est à dire des chercheurs, des scientifiques, des géologues, des techniciens et même des peintres..."


 

C'est un voyage physique - j'ai passé du temps dans ma bannette à subir le mauvais temps-mais c'est aussi un pèlerinage sur les traces des nombreux et courageux explorateurs qui ont ouvert la voie du Grand Sud. La descente est vertigineuse, 40èmes rugissants, 50èmes hurlants et 60émes mugissants. Heureusement, passés les 50èmes, la mer se calme et oh, miracle, apparaissent les premiers icebergs, encore plus beaux et plus abstraits que les pyramides. 


On pénètre dans un autre monde, un univers ouaté et mystérieux, celui du Sphinx des Glaces. Jules Verne n'a jamais été en Antarctique mais il en a eu l'intuition.

 


Matériellement , je reviens de ce premier voyage avec une belle moisson de gouaches et ça a été la grande surprise car je ne pensais pas pouvoir autant travailler sur le motif. Malgré les températures rarement au-dessus de 0° mais grâce à l'air très sec et à l'absence providentielle de vent, j'ai pu m'installer dehors pour peindre sans gants et sans craindre que l'eau de mon gobelet ne gèle.


Pour le silence, on en reparlera : au mois de janvier, la base devient « DDU les Bains » et vit au rythme soutenu d'une station estivale au moment du 15 août. Les manchots Adélie veillent farouchement sur leur progéniture et j'ai souvent eu l’impression de peindre au milieu d'un poulailler géant avec au-dessus de ma tête les rotations incessantes de l'hélicoptère.


Cinq de ces gouaches ramenées ont permis d'illustrer cinq timbres des TAAF parus en 2023. Je suis l'heureux possesseur d'une de ces gouaches.

https://www.mariedetree.com/antarctique/

30 janvier 2023

Jean-René Quoy chirurgien de Marine des noms sur la mer Corvette Uranie L'Astrolabe Freycinet Dumont d'Urville

Jean-René Quoy chirurgien de Marine frégate Uranie


Jean-René Quoy nait dans une famille de médecin originaire du Nivernais. Pour fuir les guerres de Vendée, il est confié à une tante.

En 1799 de retour dans la famille, son père l’initie aux plantes médicinales, lui apprend à doser les médicaments, faire des saignées, des pansements.



Ecole de santé navale Rochefort
le fronton photo JM Bergougniou
Pas assez fortuné pour faire des études de médecine civile, Jean-René opte pour l’école de médecine navale de Rochefort où il est admis en novembre 1806. Il est nommé le 24 août 1807 chirurgien auxiliaire de troisième classe. 


Ecole de santé navale Rochefort  photo JM Bergougniou

Il embarque dès novembre sur la corvette Le Département des Landes puis, en 1810 sur Le Jemmapes et en 1811 sur le brick Flibustier. En 1812, il est nommé chirurgien de deuxième classe, est définitivement admis dans le corps rémunéré des chirurgiens de la Marine en 1813 puis devient docteur en médecine à Montpellier en 1814. 


Ecole de santé navale Rochefort
la lanterne photo JM Bergougniou

 C'est dans cette ville qu'il est fait franc-maçon. En 1815, il sert à l’hôpital maritime de Rochefort.

Il sert comme naturaliste et chirurgien-major aux côtés de Joseph Paul Gaimard (les deux sont zoologues tandis que le botaniste embarqué est le pharmacien Charles Gaudichaud-Beaupré) à bord de la corvette L’Uranie (20 canons) commandée par le capitaine Louis Claude des Saulses de Freycinet. 


Cette circumnavigation commencée le 17 septembre 1817 s’achève, sur La Physicienne, le 9 novembre 1820. Nommé à nouveau à l’hôpital de Rochefort, il travaille sur le compte rendu de l’expédition. 

Ecole de santé navale Rochefort
la bibliothèque photo JM Bergougniou

 En 1821, il devient chirurgien de première classe. En 1824, il devient professeur d’anatomie à l’école de médecine navale de Rochefort, en avril 1824 il est nommé membre correspondant de l’Académie de Médecine et en 1825 est fait chevalier de la Légion d'honneur.

Il part à nouveau à bord de L’Astrolabe sous le commandement de Jules Dumont d'Urville. Son deuxième voyage autour du monde débute le 25 avril 1826 pour s’achever en 1829. Dès son retour à l’hôpital de Rochefort, il commence à travailler sur un nouveau compte rendu. Tout en continuant ses cours d’anatomie à l’École navale de Rochefort, il participe à la vie académique parisienne où il devient en mai 1830 membre correspondant de l’Académie des sciences. En 1835, il devient premier médecin en chef de l’hôpital maritime de Toulon et est transféré en 1838 à Brest où il sert pendant dix ans.

En 1848, il est promu Inspecteur en chef de santé de la Marine et est fait officier de la Légion d’honneur puis commandeur en 1852. En 1858, il prend sa retraite. Il se retire les dix dernières années de sa vie dans la commune de Saint-Jean-de-Liversay

Sillages dans les mers du sud

Avec la Restauration, va se déclencher une période intense d'activité, car si, à cette époque, la configuration du globe est à peu près connue dans ses grandes lignes, il reste encore un énorme travail de détail à accomplir. Mais c'est aussi le début d'une lutte d'influence avec nos meilleurs ennemis : la Grande-Bretagne.

Après 1815, comme après 1763, de nombreux officiers de Marine sont réduits à une relative inactivité ; c'est pourquoi en 1816, Louis-Claude de Freycinet, qui avait pris part à l'expédition Baudin, proposa un projet de voyage scientifique. La corvette l'Uranie est armée à cet effet et on embarque à son bord un groupe de savants : 
l'enseigne Duperrey, les chirurgiens Quoy et Gaimard, le pharmacien Gaudichaud qui doivent se charger des sciences nature!les, et Jacques Arago, frère de l'astronome, choisi comme dessinateur. 

Pour éviter les conflits qui troublent quelquefois la bonne marche des voyages, on décide que les tâches de recherches seraient confiées uniquement à des personnes issues des corps de la Marine, donc rompues aux servitudes de la vie en mer, remède qui ne fut pas toujours aussi efficace qu'on aurait pu l'espérer.

L'Uranie quitte Toulon le 17 septembre 1817, passe par le Cap et l'île de France, puis arrive en septembre 1818 à la baie des Chiens marins, sur la côte ouest d'Australie. Elle visite Timor et on se livre à des observations sur le magnétisme terrestre dans les parages de la Nouvelle-Guinée. Le 17 mars 1819, Freycinet arrive à Guam, le 5 août aux îles Hawaï. 


Redescendant vers le sud, il visite les Samoa, fait à Sydney une escale au cours de laquelle Quoy et Gaudichaud parcoururent les Montagnes bleues et en rapportent des observations ethnologiques, botaniques et géologiques, puis fit route vers la France par le cap Horn. 

L'Uranie se perd aux îles Falkland sur une roche inconnue mais l'équipage et la majeure partie de la moisson scientifique sont sauvés. Gaudichaud rapporte près de cinq cents spécimens de plantes inconnues.


27 janvier 2023

L'ASTROLABE P800 HOBART MC SPID V 11260 novembre 2022 monument fontaine Botanical Gardens Stephen Walker

L'ASTROLABE P800 HOBART MC SPID V 11260 novembre 2022


Ces plis portent le TàD V SPID 11260 de L'Astrolabe en date du 30 novembre 2022 date du traitement du courrier à bord. Ils seront remis à la Poste Australienne de Hobart qui y portera sa flamme le 5 DEC 22.



Cachet IMO 00979753 International Maritime organization - Le numéro IMO est attribué à une coque lors de la pose de la quille, par l'IHS Fairplay, ex Lloyds' Register - Fairplay.




Les buts de l'IMO 
Collaboration entre les États membres dans le domaine de la réglementation maritime. 

Code IMO de l'Astrolabe  photo JM Bergougiou
Adoption des normes de sécurité.
Prévenir les pollutions du milieu marin par les navires et installations portuaires.
Encourager l’abandon des mesures discriminatoires, en vue de mettre les ressources des services maritimes à la disposition du commerce mondial sans discrimination.


Il existe à Hobart une fontaine-statue érigée en 1972 en hommage aux explorateurs Français ayant participé à la découverte de la Tasmanie. Elle est située dans le jardin botanique d'Hobart.

French Memorial Fountain est une sculpture de Stephen Walker de 1972 et située dans les jardins botaniques de Hobart. 
Cette sculpture marque le bicentenaire de la découverte de la Tasmanie par l'expédition de Marc-Joseph Marion du Fresne en mars 1772, et la contribution des premiers explorateurs et scientifiques français à la compréhension de la Tasmanie. Fabriquée à partir de pin Huon elle représente la proue et les voiles d'un navire français. Lower domain road - Royal Tasmanian botanical gardens- Hobart 7000


Front Inscription
1772 1972

To commemorate the 200th anniversary of the beginning of French exploration and scientific discovery in Tasmanian waters. This fountain `Antipodean Voyage` was inaugurated by His Excellency, the French Ambassador to Australia, Monsieur G. Van Laethem on the 17th April 1972



Le pin Huon (Lagarostrobos franklinii) est une espèce de conifère originaire de la partie humide sud-ouest de la Tasmanie.




Presented by the French community in Australia, the Tasmanian Government, Hobart City Development Association, City Council and Tasmanian Friends of France.

The Navigators and their ships

Marion Du Fresne 1772 Mascarin
Le Jar Duclesmeur Marquis de Castries
Bruni D`Entrecasteaux 1792-3 Recherche
Huon De Kermadec Esperance
Nicolas Baudin 1802-3 Geographe
Eugene Hamelin Naturaliste
Louis De Freycinet Casuarina










06 janvier 2023

L'ASTROLABE en Terre-Adélie 14-11-2022 campagne d'été 2022 20223 Dumont d'Urville

L'ASTROLABE en Terre-Adélie 14-11-2022

Comme chaque année l'association des Oubliés de Saint-Paul édite une carte postale qu'elle fait envoyer du district de Saint-Paul Amsterdam. Créée par Anh Gloux, elle représente le patrouilleur L'Astrolabe qui dessert les iles Australes et l'Antarctique. 
En route vers Hobart, le bateau est passé par les iles Saint-Paul et Amsterdam. Peut-être y aura-t-il eu du courrier?

L'Astrolabe avait quitté l'Antarctique le 28 février 2022. Il est de retour à Dumont d'Urville le lundi
14 novembre en début de matinée. 

Le patrouilleur polaire de la Marine Nationale "l'Astrolabe" est arrivé en terre Adélie le 14-11-2022 pour sa première rotation R0 de la campagne été 2022/2023.

A cette occasion du premier touché R0 Willy nous l'a postée de Dumont d'Urville le 14-11-2022. Juste pour les voeux...

 Merci Willy


11 septembre 2022

L'Astrolabe à Crozet OP2 2022 aviso La Meurthe Ile aux Cochons Tamaris

 L'Astrolabe à Crozet OP2 1-7-2022 

Les eaux tumultueuses et les récifs représentaient de réels dangers pour les navires s’aventurant au-delà des Quarantièmes rugissants ; la peur du naufrage hantait les esprits. L’île de l’Est pour Crozet, les îlots des Apôtres et la pointe Charlotte à Kerguelen, furent le théâtre d’épisodes tragiques et épiques pour nombre de chasseurs, marins, et passagers.

 

Le 1er juillet, le patrouilleur polaire L’Astrolabe est passé au large à l'île de la Possession, devant l’île de l’Est, pour le plus grand plaisir des hivernants de la base Alfred-Faure. Le navire effectue deux types de missions : des missions de soutien à la logistique antarctique (MSLA) et actuellement des missions de souveraineté et d’action de l’État en mer (AEM) en océan Indien, notamment dans les TAAF.
#L'Astrolabe est un navire brise-glace construit dans le cadre d’un partenariat entre, d’une part les Terres australes et antarctiques françaises TAAF ainsi que l’ Institut polaire français Paul-Émile Victor, et d’autre part le Ministère des Armées (Marine nationale).
https://ilescrozet.blogspot.com/2022/07/



Le 1er juillet 2022, le patrouilleur polaire "L'ASTROLABE" a rendu visite à l'île de la Possession, pour le plus grand plaisir des hivernants ( même si la situation sanitaire - COVID - n'a pas permis d'échange et d'interaction à la hauteur de ce qui aurait été souhaité...).




Trois semaines après la découverte de l’archipel Crozet par l’expédition de Marc Joseph Marion du Fresne le 24 janvier 1772, l’expédition commandée par Yves Joseph Kerguelen de Trémarec le 12 février 1772 découvre l’archipel de Kerguelen. L’occasion de revenir sur 250 ans d’histoire et de découverte d’un continent austral mythique et mystérieux.



les apôtres photo JM Bergougniou
Fin 1771, le capitaine Marc Joseph Marion du Fresne (ca 1724-1772), lui aussi à la recherche de la Terra australis, fait voile vers le sud depuis le cap de Bonne Espérance, avec le Mascarin et le Marquis de Castries. Mais c’est un archipel glacé qu’il découvre le 24 janvier 1772, là encore des îles australes, que Cook baptisera du nom de « Crozet » en souvenir du second de Marion du Fresne, Julien Crozet, qui y débarqua.


L’albatros des Crozet. 

Cette histoire, qui s’est réellement déroulée en 1886-1887, a été qualifiée de drame wagnérien; et c’est vrai qu’elle aurait dû inspirer non seulement le grand romancier dont je vous parlerai à la fin, mais aussi des compositeurs d’opéra. Cela viendra peut-être. Écoutez ce récit. Il commence de façon presque banale, dans son laconisme tragique : un jour de décembre 1886, le petit trois-mâts en fer Tamaris, capitaine Majou, immatriculé à Bordeaux, quitte ce port à destination de Nouméa (Nouvelle Calédonie). 

Déhalé du quai par le remorqueur V Athlète, il poursuit seul la descente de la Gironde. Il n’y a que treize hommes en tout à bord, en comptant le capitaine et aussi le novice qui a dix-huit ans, et qui était mousse auparavant. Normalement, le bateau doit mettre quatre ou cinq mois pour atteindre Nouméa sans escale et y décharger la marchandise. Le Tamaris est identifié le 14 janvier 1887 par un navire qui le croise en Atlantique Sud près de l’île Tristan da Cunha. Il n’est jamais arrivé à destination. Il doit être considéré comme perdu corps et biens. Un drame de la mer parmi d’autres. Le Tamaris avait pourtant fait plusieurs fois le trajet aller et retour, et Majou était un fameux marin. Chacun pense qu’on ne saura jamais dans quelles profondeurs océanes gisent navire et équipage. 

Hugo l’a bien dit : « Ô combien de marins, combien de capitaines, qui sont partis joyeux pour des courses lointaines... ». Une page de plus est tournée. Tragédie et mystère. Le 20 septembre 1887, un homme et un enfant, se promenant sur la plage près de Freemantle, sur la côte Ouest de l’Australie, aperçoivent un albatros qui, paraissant épuisé et presque a l’agonie, ne peut même pas s’envoler à leur approche. L’homme examine l’oiseau (on sait que son envergure en vol dépasse deux mètres) et découvre qu’il a autour du cou une sorte de bande métallique en fer blanc. Il la détache sans que l’albatros se défende, et ramène chez lui cette plaque dont il voit bien qu’y est gravé un message avec des chiffres et des mots qu’il ne comprend pas. Il l’apporte aux autorités maritimes de Freemantle. Or voici ce qui est écrit, en français : « 13 naufragés sont réfugiés sur les îles Crozet. 4 août 1887 ». On est le 20 septembre.



Est-il possible qu’un de ces grands oiseaux en pleine forme ait pu se laisser domestiquer au point qu’on ait pu lui passer ce collier métallique ? Est-il possible qu’un albatros, que l’on croyait relativement sédentaire, attaché à sa zone d’élection, ait pu parcourir 5500kilomètres (la distance entre les Crozet et Freemantle) en quarante-sept jours ? 

Ile des cochons photo JM Bergougniou
Soit cent vingt kilomètres par jour en tenant l’air sans désemparer. L’ornithologue local en doute. Tout cela est incroyable. Mais enfin le message est là, sous leurs yeux (Je précise qu’il est à Vincennes, au Service historique de la Marine, sous le n° de classification BB4 1199, et qu’on peut demander à le voir quand on veut. Je l’ai vu, avec le reste du dossier dont je vais dire un mot). L’autorité de Freemantle ne peut moins faire que de prévenir le gouverneur anglais de l’Australie (l’Australie est encore un Dominion de S.M. Britannique), qui prévient le ministre des Affaires Étrangères à Londres, qui prévient son homologue du quai d’Orsay à Paris, qui prévient le chef d’État-Major de la Marine, qui commence une rapide vérification. 

Iles des apôtres photo JM Bergougniou
Treize hommes d’équipage ? Naufragés ? îles Crozet ? dans cette région du globe, ce ne peut être que le-Tamaris, de Bordeaux, dont on est sans nouvelles depuis Janvier. Dès lors, les choses s’accélèrent, on ne se demande plus si tout cela est invraisemblable. Ordre est donné au commandant de l’aviso La Meurthe, le L.V. Richard Foy, basé à la Réunion, d’appareiller de toute urgence vers les îles Crozet, qui sont situées très au sud dans l’océan Indien, dans les 40° rugissants, sur la latitude 46° sud. 

L’aviso La Meurthe, goélette à trois-mâts de soixante-cinq mètres et une machine de sept cents chevaux vapeur, fonce vers le Sud fin novembre. A bord, l’équipage est très excité et ne parle que de cet albatros en se demandant comment un pareil conte de fée est possible. Regardant la carte, le commandant Foy fait un calcul logique. Les Crozet comportent cinq îles. La plus à l’Ouest, la plus grande aussi, est l’île aux Cochons. Elle est flanquée de deux petites, l’île des Apôtres et l’île des Pingouins. Loin à l’Est, à soixante milles environ, se trouvent l’île de la Possession et l’île de l’Est. A priori, un navire venant du Cap de Bonne Espérance et trompé par la brume ou par des courants s’est probablement « payé » la plus à l’ouest, les Cochons ou alors les Apôtres ou les Pingouins, plutôt que les deux de l’Est.

C’est donc par le débarquement, pas facile d’ailleurs, d’une baleinière aux Cochons qu’on commence, le 2 décembre. L’île est tout ronde et culmine à six cents mètres. A bord on attend avec anxiété le retour de la baleinière, on attend longtemps le bosco et six hommes partis à terre. Déception, on n’aperçoit, dans la baleinière qui revient, aucun naufragé. Mais le bosco brandit un rouleau de papier. Et le commandant Foy lit ce message (également à Vincennes, aux Archives), découvert dans une hutte à laquelle le bosco est parvenu grâce à des indications fléchées au goudron. Voici le début du texte : « Le Tamaris-, trois-mâts en fer de Bordeaux, allant à Nouméa, a abordé l’île aux Pingouins par une brume très épaisse le 9 mars à 2 heures du matin. 

Ile des pingouins photo JM Bergougniou
Le navire s’est immédiatement dégagé mais, la coque étant crevée, a coulé à environ trois milles dans le S.S.O. de ladite île, 3/4 d’heure après le choc. L’équipage composé de 13 hommes tout compris s’est sauvé dans deux embarcations et a abordé le 11 mars sur l’île aux Cochons où ceux-ci ont trouvé des vivres et quelques vêtements, ce qui leur a rendu service, car ils s’étaient sauvés sans rien emporter ». Je ne peux détailler ici tous les événements relatés par le journal du capitaine Majou et qui permettent de suivre le calvaire et les angoisses des treize hommes dont aucun n’est mort sur l’île aux Cochons puisque la fin du message dit, Je cite : « Estimant, après plus de six mois vécus ici dans l’isolement absolu sans passage d’aucun navire, que nous aurions plus de chances, durant l’été qui vient (l’été austral), à l’île de la Possession, plus à l’Est, que des baleiniers Scandinaves, qui y relâchent parfois, nous y découvrent et nous sauvent, nous partons, aujourd’hui 30 septembre 1887, de l’île aux Cochons dans un canot que nous avons aménagé à partir de ce dont nous disposions. 



Ile des pingouins photo JM Bergougniou
Ceux qui liront ces lignes sont instamment priés de venir voir sur l’île de la Possession si nous existons encore, et de donner connaissance de cet écrit au Consul de France du port où ils iront ». Signé le Capitaine J.P. Majou île aux Cochons, 30 septembre 1887. Rappelons-nous que l’équipage du Tamaris était donc encore dans cette île, et tous vivants, lorsque l’albatros voyageur s’était effondré à Freemantle le 20 septembre. Le commandant de la Meurthe appareilla et, malgré un temps épouvantable, fonça vers l’île de la Possession, qui fut fouillée de fond en comble dès le lendemain.

Sources 
TAAF
BnF Gallica 













02 août 2022

L'Astrolabe patrouille ZEE Juillet 2022 TAAF Terres australes antarctiques françaises

 L'Astrolabe patrouille ZEE Juillet 2022


St Denis Messageries CTC 27-07-2022

Jeudi 28 juillet 2022, Sophie Brocas, directrice générale des outre-mer, accompagnée d'Olivier Poivre d'Arvor, ambassadeur pour les pôles et les enjeux maritimes ont visité l'Astrolabe, le navire brise-glace français à la Pointe des Galets au Port Ouest. Avec ses 70 mètres de long pour 16 mètres de large, le patrouilleur polaire pèse 4200 tonnes et est capable de briser jusqu'à 70 centimètres d'épaisseur de glace. Rattaché au port de la Pointe des Galets, le brise-glace a pour principales missions de ravitailler la base scientifique Dumont-d'Urville de la terre Adélie en Antarctique, à la fois en vivres et en matériels scientifiques mais aussi de surveiller les espaces maritimes des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) dans la zone sud de l'Océan Indien.




Sources


Mission Peau 1923 1924 Kerguelen TAAF

Mission Peau 1923 1924 Kerguelen  Etienne Peau travaille au Muséum du Havre. Mais les liens qu’il peut développer, à l’occasion de missions ...