Escadre Atlantique
Près de 4000 marins de l'Escadre de l'Atlantique viennent de vivre une magnifique escale de cinq jours à Hambourg, du 4 au 9 juin. L'Escadre était composée du « Chevalier Paul -, portant la marque du Vice-Amiral d'Escadre Laine Commandant l'Escadre de l'Atlantique, du « Suffren », portant la marque du Contre-Amiral Postée, commandant la flottille des escorteurs de l'Atlantique, du « Foch » portant la marque du Contre-Amiral Hidoux, commandant tes porte-avions et l'aviation embarquée, les escorteurs d'escadre lance missiles « Kersaint ». - Bouvet », « Dupetit Thouars », « Du Chayla - et du pétrolier - ravitailleur « La Saône ».
De nombreuses manifestations ont marqué cette escale placée sous le signe de l'amitié -. L'Ambassadeur de France à Bonn, M. Seydoux de Clausonne, avait tenu à souligner cette signification en se déplaçant lui-même à Hambourg.
Le 4 juin, après les visites officielles notamment celle du V.A.E. Laine à l'Ambassadeur de France, au Sénat de Hambourg, au Commandant de la Première région Interarmées, l'Amiral Kemnade, une réception a été donnée par le Consul Général de France à Hambourgf en présence de" l'Ambassadeur de France que cent officiers étaient reçus par la Société franco-allemande Cluny.
Le 5 juin, l'Ambassadeur de France s'est rendu à bord du « Chevalier Paul - où les honneurs lui ont été rendus, puis à bord du « Foch » il a prononcé pour tous les officiers de l'escadre rassemblés dans le hangar aviation, un exposé éblouissant sur l'évolution des relations franco-allemandes au cours de ces 30 dernières années. A 13 h., l'Ambassadeur de France et les principales autorités civiles et militaires allemandes ont été reçus par le commandant de l'Escadre à un déjeuner groupant 25 personnes à bord du « Foch -. Dans l'après-midi et la soirée avaient lieu différentes manifestations : visite du port, visite des bâtiments de l'Escadre par la Fuhrungs Akademie, vernissage de l'exposition du peintre de la Marine Jean Rigaud, réception de 50 jeunes officiers à l'Institut français et bal pour l'équipage, offert par le Cercle français de Hambourg.
A 13 h., les amiraux et commandants français ont été reçu à déjeuner, à la Rathaus par le Sénat de Hambourg. Dans l'aprèsmidi le V.A.E. Laine a déposé
une gerbe au monument des 55.000 victimee' des bombardements des 23 et 24 Juillet 1943. Dans la soirée l'amiral a donné à bord du « Chevalier Paul - un cocktail réunissant 450 personnalités civiles et militaires allemandes et françaises de la ville libre.
ENTRAÎNER le groupe aéronaval formé autour du porte-avions Clemenceau et permettre l'entraînement mutuel des forces de la Méditerranée et de l'Atlantique, tels étaient les buts essentiels des manœuvres qui ont réuni à l'ouest de Gibraltar nos deux escadres. Celle de la Méditerranée était commandée par le V.A. Lacoste, celle de l'Atlantique par le C.A. Gagliardi. Ces forces doivent être entraînées, c'est bien évident, aux missions de combat mais aussi aux situations de crise qui caractérisent souvent notre époque.
L'escadre de la Méditerranée avait appareillé le 9 mars de Toulon donnant l'occasion au général d'armée Jeannou Lacaze, chef d'état-major des Armées, de séjourner pendant 24 heures à bord du porte-avions Clemenceau et d'assister à un premier exercice aéronaval les 10 et 11 mars.
Dans la nuit du 12 mars, l'escadre de la Méditerranée franchissait le détroit de Gibraltar et effectuait le lendemain sa jonction avec l'escadre de l'Atlantique. Des moyens importants se trouvaient ainsi réunis pour de profitables exercices. A l'ouvert ouest de Gibraltar, entre les côtes d'Espagne, du Maroc et l'île de Madère, les forces aéronavales disposaient d'un avantage supplémentaire : l'espace.
A l'issue de cette première période d'exercices, les bâtiments français ont séjourné dans divers ports de la région. Le groupe Colbert, Guépratte, D'Estrées, D Estienne d'Orves faisait escale du 18 au 23 mars à Lisbonne. La Meuse se rendait à Porto et le Clemenceau à Casablanca tandis que l'escadre de l'Atlantique se répartissait entre Tanger et les ports espagnols de Malaga et de Séville.
LA FINALE DU CHAMPIONNAT DE FOOTBALL
La partie démarrait sur les chapeaux de roues à l'initiative du Kersaint qui, après trente minutes de .jeu, marquait enfin un but. après s'en être vu refuser deux pour hors-jeu. L'équipe de l'état-major, prise de vitesse, se reprenait peu à peu mais terminait la première mi-temps un peu découragée, s'étant à son tour vu refuser deux buts sur hors-jeu.
La deuxième mi-temps s'engageait au même rythme que la première mais cette fois l'état-major était maître du terrain. Le Kersaint, qui était sur toutes les balles en première période, perdait un peu pied, ses adversaires alignaient quatre buts et l'emportaient sur un score sans doute trop lourd au vu des actions.
Cols bleus 21-06-1969 n° 1091