28 novembre 2020

V SPID C 466 GAO Mali

V SPID C 466 GAO Mali Fleuve Niger


 Il prend sa source au pied des monts Tingi, à la frontière de la Sierra Leone et de la Guinée. Il prend une direction nord-est, traversant la Guinée et le sud du Mali où, après avoir traversé Bamako, il reçoit le Bani, qui vient de Côte d'Ivoire. Par la suite il passe à une dizaine de km au sud de Tombouctou, puis arrose Gao.

Entre KéMacina et Tombouctou il s'étend en une vaste plaine inondée de près de 40 000 au maximum de l'inondation, dans ce qu'on appelle le delta intérieur, où son débit est réduit. Il y perd entre 25 et 50 % de ses eaux, principalement par évaporation.
Il se dirige ensuite vers le sud-est, traverse l'ouest du Niger dont la capitale Niamey, longe la frontière Niger-Bénin, puis le Nigeria où il s'oriente de plus en plus vers le sud, vers un delta marécageux. Avant de rejoindre l'Atlantique à Port Harcourt après un périple de 4 184 , il reçoit à Lokoja en rive gauche son principal affluent, la Bénoué, en provenance du Cameroun, qui double son débit avant le delta maritime.



Le Niger est longtemps resté une énigme pour les géographes. Les caravanes sahéliennes qui commerçaient avec l'Afrique du Nord depuis Tombouctou rapportaient que cette ville était irriguée par un grand fleuve mais c'était la seule information dont disposaient les géographes européens qui ont, de manière plus ou moins sérieuse, plus ou moins documentée, rempli les blancs. Les hypothèses les plus fantaisistes étaient avancées.

Cette carte montre que les Européens connaissent l'existence d'un grand fleuve à l'intérieur des terres, mais n'en connaissent clairement ni la source (sur la carte, quelque part dans la  région des grands lacs ) ni le delta (confondu avec celui du fleuve Sénégal). Dans le golfe du Bénin, le fleuve qui débouche n'est pas identifié par le cartographe.



Certains le confondaient avec le Sénégal ou avec le Congo, d'autres en faisaient une branche du Nil et pour d'autres encore, c'était une rivière tributaire d'un lac intérieur.






Gao est une ville du Mali fondée au siècle au temps de l'empire de Gao. Elle doit sa prospérité à sa situation de carrefour fluvial et caravanier. La « route des chars » qui part au Ve siècle avant l'ère commune du Fezzan (Libye actuelle) au fleuve Niger s'achève dans les environs de l'actuelle Gao. 


Tombeau des Askia

La spectaculaire structure pyramidale du tombeau des Askia, édifiée par Askia Mohamed, Empereur du Songhaï, en 1495 dans sa capitale Gao, témoigne de la puissance et de la richesse de l’empire qui s’épanouit aux XVe et XVIe siècles grâce au contrôle du commerce transsaharien, notamment du sel et de l’or. 


L’ensemble, y compris la tombe pyramidale, les deux mosquées à toit plat, le cimetière de la mosquée et l’espace des assemblées en plein air, fut édifié lorsque Gao devint la capitale de l’Empire songhaï et après qu’Askia Mohamed eut fait de l’islam la religion officielle de l’Empire à son retour de La Mecque.







Le site est donc, dès l'Antiquité, en situation de carrefour entre le Sahel et les régions du centre saharien. Les poids utilisés pour les pesées marchandes les plus anciens qui sont retrouvés à Gao ne correspondent ni au système des poids et mesures d'Andalousie ni à ceux de la Tunisie médiévale, contrairement à ceux retrouvés sur les autres sites archéologiques des villes caravanières. 



Il est probable que Gao fut donc d'abord un centre commercial régional, en lien avec les mines de cuivre de l'Aïr, plutôt qu'avec les grands oasis marchands de l'aire arabo-musulmane

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