08 octobre 2011

Humour dans le carré par Donec

Humour dans le carré 
par Donec



Bonjour à tous,
En ce 440ème anniversaire de la bataille de Lépante ou CERVANTES a perdu un bras, parlons civilisation.
La lecture du magasine de la SNSM ne manque pas d’être enrichissante. Dans le dernier numéro, en page 42, l’on découvre un article intitulé « un canotier de la SNSM sauveteur des pirates qui l’ont attaqué ». Alain DERVOUT est capitaine du thonier « TREVIGNON » et patron suppléant de la vedette SNSM « AR-BERG ». Ce marin chevronné  nous apprend que lors d’une attaque de pirates dans l’océan indien un de leurs esquifs est coulé et l’équipage abandonné par leurs complices en pleine mer. L’avion de patrouille qui sécurise la zone aperçoit les naufragés et demande aux thoniers de revenir sur leurs pas et de les sauver.

Ce sera fait, les naufragés débarquent aux Seychelles avec tout naturellement le statut correspondant à leur nouvelle situation.
Nous sommes bien loin de l’attitude des barbares d’outre-Oural qui auraient eu tôt fait de passer les naufragés au fil de la mitrailleuse lourde. L’Occident pratique le noble art du pardon, indiscutable symbole de civilisation d’abord et de confiance en sa supériorité morale ensuite.

A ce sujet, il me revient en mémoire une petite histoire raconté par Jean d’Ormesson.
Un meurtrier saisi par le remord se rend chez un imam : « s’agissait t-il d’un infidèle tué dans le cadre du djihad ou plus grave un tenant de la vraie foi ? » lui demande celui-ci.
Etonné, surpris il  visite alors un rabbin : « il y a des fautes pour lesquelles il n’y a pas de pardon ». Il lui lit deux passages de la thora sur les crimes qui agacent les dents des enfants jusqu’à la huitième ou la neuvième génération. Et selon la loi du talion « si un homme tue un homme, quel qu’il soit, étranger ou indigène ; la sentence est la même il doit mourir. Car je suis l’Eternel votre Dieu ».
Eperdu, il rencontre un pasteur qui se dirige vers un téléphone et lui conseille de déguerpir sinon il appelle la police.
Abandonné de tous, au bord du suicide, il entre dans une église ou un prêtre en survêtement époussette un confessionnal.
« Mon père j’ai tué ! »
« Combien de fois mon fils ! »
Sur ces fortes paroles, à la semaine prochaine
Donec

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