29 novembre 2009

NOUMEA Journée du sous-marin

Le croiseur sous-marin SURCOUF


LES NOUVELLES CALEDONIENNES

http://www.lnc.nc/articles/article_71563_264191.htm

Une stèle à la mémoire de Georges Clémen a été officiellement inaugurée, hier matin, au sommet de la pointe Chaleix en présence des neveux de ce marin disparu en février 1942 à bord du croiseur sous-marin Surcouf. Son nom figure déjà sur le mémorial de Cherbourg et sur le monument aux morts de Koné.




La cérémonie a donné lieu à une prise d’armes commandée par le capitaine de vaisseau Philippe Long, commandant la base navale de Nouméa, en présence du maire de Nouméa, Jean Lèques, des anciens combattants FNFL et des anciens sous-mariniers. Dans son discours, le commandant Long a rappelé l’histoire du Surcouf qui s’est terminée par un drame dont on ne connaît toujours pas l’origine véritable. Lorsqu’il fut mis sur cale en 1927, le Surcouf était le plus grand croiseur sous-marin jamais construit (110 mètres de long et fortement armé). Il a disparu dans l’Atlantique avec 126 sous-mariniers dont Georges Clémen qui n’avait alors pas atteint l’âge de 23 ans.

Né en 1919 à Koné, Georges Clémen s’était d’abord engagé dans l’Infanterie coloniale, en 1938 pour trois ans. Il souscrivit ensuite un engagement dans les FNFL (Forces navales françaises libres) levées par le général de Gaulle et s’embarqua en février 41 pour l’Angleterre. Il y retrouva Ferdinand Courtot (86 ans), présent à la cérémonie de Chaleix.

Georges Clémen s’était porté volontaire pour embarquer sur le sous-marin dont la destination était le Pacifique. Il pensait ainsi probablement se rapprocher géographiquement de sa famille et avoir une chance de la revoir. Ferdinand Courtot choisit quant à lui de combattre sur les théâtres européens. Il embarqua pour la Méditerranée sur le chalutier armé La reine des flots. C’est là, a expliqué Ferdinand Courtot qu’il vit Georges Clémen pour la dernière fois.



Le Surcouf aurait été coulé en réalité par erreur par trois bombardiers américains de type Catalina



Cette histoire a été retracée par l’ancien sous-marinier, historien et aquarelliste, Roberto Lunardo qui a fait un grand travail de recherche sur le sujet. Concernant les circonstances de la perte du Surcouf, selon une première version, le sous-marin faisait route vers les Bermudes en direction du canal de Panama afin de rallier le Pacifique pour renforcer l’action des FNFL au côté de la marine des Etats-Unis d’Amérique. Le 18 février 1942 alors qu’il se trouvait à 80 milles de Cristobal et au nord-est de Colon, il aurait été coulé accidentellement dans une collision avec un cargo américain de 7000 tonnes, le Thomson Lykes. Le commandant du cargo expliqua dans son rapport de mer qu’il vit un long fuseau s’enfoncer rapidement sous des jets de flammes puis il perçut le bruit d’une explosion sous-marine. Mais il n’identifia pas formellement le Surcouf. La vérité serait toute différente selon le rapport d’une commission d’enquête américaine. Le Surcouf aurait été coulé en réalité par erreur par trois bombardiers américains de type Catalina PBY qui pensaient avoir à faire à un sous-marin allemand ou japonais. Quoi qu’il en soit, il sera difficile d’en savoir plus, à moins d’une découverte fortuite de l’épave, sur le naufrage du Surcouf.

Quant à l’actuelle famille Clémen, selon un neveu proche du disparu, elle compterait actuellement huit personnes vivantes, dont sa sœur, Elisabeth Adam, qui n’a pas pu venir. Tous vivent à Nouméa.



Hervé Girard






Un tampon philatélique du sous-marin à l’OPT

Une journée du sous-marin est organisée aujourd’hui au guichet philatélique de l’agence principale de l’OPT, 7 rue Eugène Porcheron. Elle a lieu à la demande de l’ancien sous-marinier et historien, Roberto Lunardo, sous l’égide du commandant de la base navale de Nouméa, le capitaine de vaisseau Philippe Long. Roberto Lunardo a dessiné à cet effet un tampon philatélique qui sera mis à la disposition du public et des collectionneurs au guichet, tout au long de la journée.

Au courrier aujourd'hui

Aucun commentaire:

Naufrage du Lamoriciere Jumiège Aviso Impétueuse 1942 Minorque

SS Lamoricière  Aviso impétueuse naufrage Le 6 janvier 1942 à 17 heures le paquebot " Lamoricière" de la "Compagnie Générale ...