07 mai 2022

Frégate Prairial 1994 Mission Pacifique Ouest septembre -décembre 1994 Japon Tokyo

Frégate Prairial Mission Pacifique Ouest septembre -décembre 1994

Le programme du Prairial comprend les escales suivantes : 

- Guam (USA) : 6-9 octobre - Cebu (Philippines) : 14-18 octobre - Leyte (Philippines) : 19-21 octobre - Muara (Brunei) : 24-25 octobre - Inchon (Corée du Sud) : 8-13 novembre -Tokyo (Japon) : 17-22 novembre - Majuro (îles Marshall) : 28-30 novembre.

DU PRAIRIAL

Forte de l'enthousiasme des quarante-cinq nouveaux dignitaires à bord, la frégate de surveillance Prairial pose à Guam le premier jalon d'une mission dans le Pacifique ouest.

A sentir pour la première fois la paisible atmosphère de cette île des Mariannes, qui pourrait songer au bruit et à la fureur des formidables combats que se livrèrent Japonais et Américains pour la conquête de chaque îlot du Pacifique ?

Quelque cinquante ans après ces événements, Guam déroule ses autoroutes entre des rangées de cocotiers, à la manière d'une Californie modèle réduit. La bannière étoilée flotte sur une population mélangée d'authentiques Micronésiens et d'Américains, militaires de l'Air Force ou de la Navy. C'est qu'ici, toutes les routes mènent à une base.

Il y a peu encore, cette île à la croisée des routes du Pacifique, constituait une plateforme logistique de première importance dans le réseau américain. Mais Guam fera les frais de la réduction du budget de la Défense américaine.

C'est désormais au tourisme de prendre le relais de la présence militaire pour assurer à Guam les moyens de son train de vie. Heureusement, les Japonais viennent trouver ici toute l'infrastructure sans laquelle ils ne s'aventurent pas à l'étranger : hôtels de classe internationale, parcours de golf, restaurants japonais et «shopping» parisien.

Ainsi assuré de son avenir, Guam ne craint que les cyclones tropicaux, tel «Seth», qui devance de quelques jours le Prairial, heureusement sans occasionner de dégâts matériels.

Sur les traces des escadres de Nimitz, le Prairial reprend sa route vers les Philippines et Leyte où il participera, au côté des bâtiments américains, aux commémorations du cinquantenaire de la bataille du Pacifique.




DU PRAIRIAL

Traversant une fois encore la mer de Chine démontée, le Prairial s'est présenté le 17 novembre pour une escale de cinq jours en plein centre de Tokyo.


Invitée par la ville de Tokyo et la Marine d'auto-défense japonaise, Miss Tokyo accueillait sur le quai le viceamiral Euverte et le commandant sous les regards de l'équipage. Vêtue de son kimono traditionnel, choisi pour l'occasion, elle arborait les couleurs flamboyantes des érables qui perdent leurs feuilles en cette fin d'automne.



Que dire de Tokyo qui n'ait pas encore été écrit ? Que dire, sinon que tout ce à quoi nous nous attendions nous a tout de même surpris tant ce pays et ses habitants demeurent étranges pour nos yeux d'occidentaux.
A commencer par la réception offerte à bord du Yoshino, notre bâtiment hôte, du nom d'une rivière japonaise. Au milieu d'un buffet qui tient du marché aux poissons pour la profusion et la fraîcheur de ses «sashimis», nous prenons part à la cérémonie d'ouverture du tonneau de saké, breuvage surprenant et bien difficile à boire dans les mesures de bois qui tiennent lieu de coupe en cette circonstance. 


Dès le lendemain, les marins du Prairial battent le pavé de Ginza, la place de l'argent en japonais, sorte de Champs-Elysées dédiés au commerce de luxe, où les meilleurs produits français côtoient les dernières nouveautés de l'électronique.

Au reflet sombre des gratteciel de Shinjuku, la cité administrative, répondent, telle une cathédrale de néons, les enseignes de Roppongi ou du Kabuki Cho qui éclairent la même foule qui se presse jusqu'aux premières lueurs de l'aube dans le quartier des restaurants et des spectacles.


Le week-end, chose nouvelle là-bas, est unanimement chômé, signe de l'aspiration de la société japonaise à profiter de journées de repos après tant d'années de sacrifice. Les jeunes Japonais ne sont pas en reste. Ils ont dédié les quartiers de Harajuku et Shibuya à la mode et à la créativité sous toutes ses formes, adaptant avec une ferveur de novice les influences venues de l'Ouest.

La dernière surprise qui attend l'équipage du Prairial au terme de l'escale est l'invitation du Printemps Ginza à lui faire goûter le «Beaujolais nouveau» dont les Japonais sont de grands amateurs. Sur ce souvenir de France, nous reprenons la mer pour gagner Papeete.
Cols bleus : 17-12-1994 n°2286 Cols bleus : 29-10-1994 n° 2279

La pointe du Hoc s'effondre Normandie débarquement juin 1944 D-Day Jour-J

La pointe du Hoc s'effondre


"The American Battle Monuments Commission, established by Congress in 1923, is an agency of the executive branch of the U.S. federal government. ABMC — guardian of America’s overseas commemorative cemeteries and memorials — honors the service, achievements and sacrifice of U.S. Armed Forces. This is the main overseas governmental office for the ABMC."


Sur le site de la Pointe du Hoc où, le 6 juin 1944, débarquèrent 225 Rangers dans ce qui fut l’un des assauts les plus spectaculaires du D-Day, le petit éperon rocheux situé à son extrémité s’éboule peu à peu. 

Jeudi 5 mai 2022, un tiers de cette dent rocheuse usée par la mer s’est effondré.


La pointe du HOC © JM Bergougniou
« Petit à petit, cette petite pointe va finir par disparaître, explique Scott Desjardins, superintendant cimetière américain pour l’American Battle Monument Commission (ABMC), en charge du site. C’était prévu, ça fait des années que l’érosion fait son œuvre. On a fait des études il y a deux ans, on nous avait alors dit qu’il ne resterait plus grand-chose de cette pointe cinq ans plus tard. »

La pointe du HOC © JM Bergougniou
En vingt-cinq ans, poursuit le superintendant, « cette petite dent rocheuse a subi beaucoup de dégâts : la mer creuse, creuse et creuse en dessous. Mais que voulez-vous, ça fait partie du site. »

La pointe du HOC photo JM Bergougniou
En revanche, s'il est un endroit que veut préserver à tout prix l'ABMC, c'est la partie où les Rangers ont vraiment mis les pieds en 1944 quelques dizaines de mètres à l'est de la pointe.


La pointe du HOC © JM Bergougniou



Elle fut le théâtre d'une des opérations du débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944. Située entre les plages d'Utah Beach (à l’ouest) et d'Omaha Beach (à l'est), la pointe avait été fortifiée par les Allemands (WN 751) et, selon les reconnaissances aériennes alliées, était équipée de pièces d'artillerie lourde dont la portée menaçait les deux plages voisines. Il avait été jugé primordial, pour la réussite du débarquement, que les pièces d'artillerie soient mises hors service le plus rapidement possible.


La pointe du HOC © JM Bergougniou
Cette mission fut confiée au bataillon de rangers américain qui réussit à prendre le contrôle du site au prix de lourdes pertes. Par la suite, les pièces d'artillerie se révéleront n'être que des leurres en bois, les véritables batteries ayant été secrètement déplacées par les Allemands peu de temps auparavant et reculées de 1 300 à l'intérieur des terres, sur le site de la batterie de Maisy, d'où elles pilonneront les plages du débarquement pendant trois jours (6-8 juin).





La pointe du HOC © JM Bergougniou


Sources

Ouest-France Gaëlle LE ROUX.
Publié le 06/05/2022 à 15h16

06 mai 2022

L'ASTROLABE prise de commandement TAAF Terre Adélie

L'ASTROLABE prise de commandement


Alban Simon et Steven Caugant sont les deux commandants de L’Astrolabe, navire brise-glace qui ravitaille la Terre Adélie en Antarctique. Leur envie du grand large est née à Saint-Nazaire où ils sont nés tous les deux, à quelques mois d’intervalle.

Le samedi 23 janvier 2021, le capitaine de frégate François Ceccaldi a fait reconnaître son successeur, le capitaine de frégate Alban Simon, comme commandant de l’équipage B du patrouilleur polaire L’Astrolabe, à l’occasion d’une cérémonie en escale à Hobart, en Australie.



Le capitaine de frégate Alban Simon occupait jusqu’à cette date les fonctions de commandant en second à bord de L’Astrolabe. Arrivé à la Réunion en juillet 2020, il s’agit de sa première affectation sur l’île. 

CMT Céphée ravitaillé par le BSM Loire photo JM Bergougniou


Entré dans la Marine nationale en 1998, sa carrière est marquée par une quinzaine d’année embarquées sur différents bâtiments et un premier commandement en 2014, le chasseur de mines Céphée à Brest. Il a également eu l’opportunité de travailler au sein de la marine américaine ou encore pour le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

LINFO.RE
Cette cérémonie de passation de commandement clôturait une période de quatre mois de mission pour l’équipage B du patrouilleur polaire qui aura, cette année encore, contribué au ravitaillement logistique de la base scientifique antarctique de Dumont d’Urville en Terre Adélie au profit de l’Institut Paul-Emile Victor et des Terres Australes et Antarctiques Françaises. Les trois rotations ont permis de transporter plus de 800 tonnes de matériel, 900 m3 de carburant spécial nécessaires au fonctionnement des bases antarctiques de Dumont d’Urville et de Concordia, mais également une centaine de passagers, avec l’obligation de ne prendre aucun risque d’introduction de la pandémie COVID-19 sur le continent blanc.

MARION DUFRESNE 2022 OP-1 mars avril

MARION DUFRESNE 2022 OP-1 mars avril

Quelques souvenirs de l'OP1 2022 

Alfred Faure CROZET au 26-3-2022


Le navire amiral des TAAF, le Marion Dufresne, a mouillé dans les eaux de Crozet entre le 24 et le 28 mars dernier. Ce fut l'occasion de recompléter la base en vivres, en matériaux (pour les futurs chantiers) et en pièces de rechange diverses (pour la maintenance). Sans compter la remise à niveau tant attendue de la centrale électrique et un complètement de gasoil après que le "chef centrale" ait réparé la manche récemment détériorée par une méchante tempête ( merci Paul ! ). 

Au delà de cette opération logistique, ce fut l'occasion d'accueillir les nouvelles équipes, cuisine (Delphine et Bruno) et infra (Henry, Guillaume, David, Michaël, Jean-Bernard et Florian). De nouveaux hivernants, de nouveaux amis..











Port-aux-Français Kerguelen au 31-3-2022
La première opération portuaire de l'année (OP1) s'est déroulée du jeudi 31 mars au dimanche 03 avril. Celle-ci marque la fin de la campagne d'été mais également le début de l'hivernage pour la mission 72.




Cette OP a représenté une importante manoeuvre logistique heureusement facilitée par d'excellentes conditions météo. Durant trois journées bien remplies, environ 100 tonnes de marchandises ont été importées, environ 100 tonnes de marchandises ont été exportées et pas moins de 613 m3 de gazole ont rejoint les citernes du port pétrolier pour les besoins de la base mais également pour honorer les demandes de ravitaillement des bâtiments de passage (pour l'essentiel, les palangriers de pêche australe).



Enfin, cette OP a été marquée par d'importants mouvements de personnels. Vingt-sept personnes ont ainsi quitté le district alors que douze (essentiellement des contractuels TAAF) l'ont rejoint. Au moment du départ du Marion Dufresne II, tous les membres de la mission s'étaient réunis près de l'appontement du port pétrolier pour saluer une dernière fois leurs amis.
Martin de Viviès St-Paul Amsterdam au 6-4-2022


L'ASTROLABE TERRE-ADELIE DUMONT d'URVILLE

L'ASTROLABE TERRE-ADELIE DUMONT d'URVILLE

Quelques enveloppes déjà anciennes
le premier vol hélico de l'Astrolabe vers DDU,
passage du cercle polaire,
une enveloppe avec le TàD SPID 11260, 
le patch de L'Astrolabe














05 mai 2022

La faïencerie de Gien gravure Elsa Catelin

La faïencerie de Gien gravure Elsa Catelin

Encore un magnifique travail d'Elsa Catelin pour le bicentenaire de la Faïencerie de Gien 2021

 

ELSA CATELIN est née en 1975 à Coutances, dans la Manche. Elle obtient une licence d'arts plastiques en 1997 à l'Université de Haute Bretagne que j'avais quitté 20 ans plus tôt
Elsa Catelin photo DR



ces études lui permettent de faire connaissance avec la taille douce. Elle va régulièrement à l'atelier de l'université et s'inscrit à un atelier collectif où elle fait plus ample connaissance avec les différentes techniques.
Elle s'oriente alors vers l'école Estienne, où elle réalise avec les félicitations du jury un DMA (diplôme de métiers d'art) et un CAP en gravure. 

Durant ses études et lors de divers stages, elle s'initiera à la gravure de poinçons typographiques à l'Imprimerie Nationale, à la sérigraphie d'art à l'atelier Eric Seydoux, au timbrage et à la gravure de fers à dorer chez Intaglio, imprimerie paris 17ème. Au sortir des études, elle exerce divers emploi en rapport avec "la gravure" ( industrielle en France, puis un an aux Etats Unis, et pédagogique à l'Institut des jeunes aveugles, gravure et maquettes dédiées à la lecture tactile); enfin,elle est sollicitée fin 2003 par l'Imprimerie des Timbres de périgueux pour entrer dans l'univers des graveurs de timbres
Dés 2004, elle travaille officiellement pour la France, en gravant des poinçons de Documents Philatéliques ( "Anniversaire" de Sempé, "le phare de Ouistréham", "Meilleurs voeux", "sicile" de Nicolas de Staël, "Manu" de Titeuf, "Petit Quinquin" de la France à vivre, "de la terre à la lune" de Jules verne, "libération des camps" de Plantu).


En juin 2004, elle découvre de prés le monde des philatélistes lors du salon du timbre au parc floral. Début 2004, le directeur de l'office des timbres des TAAF lui passe commande d'une maquette pour un timbre taille douce en trois couleurs, sur le thème du Rutile, minéral des Terres Australes. 

La Faïencerie de Gien a été créée en 1821 à Gien dans le Val de Loire, au cœur de la France.




Le XIXème siècle donne naissance à de nombreux sites de productions, héritiers des céramistes des siècles passés. Son histoire bicentenaire est attachée au nom de son créateur, l’anglais Thomas Hall. Hall s’installe à Gien et achète l’enclos et les bâtiments du couvent des Minimes situés sur les bords de Loire.



A cette époque, la ville de Gien possède plusieurs atouts : c’est un carrefour commercial important, la ville regorge de matières premières (argiles, sables, cailloux siliceux de Loire) et surtout la Loire permet l’acheminement du bois des forêts d’Orléans pour les fours de cuisson.



1821-1850 : LES PREMIERS PAS


Ces années sont marquées par une fabrication de Faïence blanche de forme octogonale et au modelé sophistiqué imité des pièces d’orfèvreries, puis par l’apparition des premières assiettes à thème.

Cela correspondait aux goûts et à la culture de l’époque.



A partir de la seconde moitié du XIXè siècle, la Faïencerie devient plus créative. Le geste du Maître Faïencier devient plus précis.


La Manufacture propose ainsi des pièces décoratives et des services de table qui s’inspirent de Rouen, Saxe, Marseille,…, de la Renaissance, de l’Empire Ottoman, le l’Antiquité…


La production ne cesse de croître et cette période est certainement la plus riche et la plus inventive de la Manufacture. Outre les différentes inspirations, la richesse des collections est apportée par la collaboration avec des artistes peintres, des graveurs… qui sont invités à imaginer des décors et des formes nouveaux.


La Faïencerie de Gien se diversifie d’un point de vue technique et artistique. Tout ce travail et ces efforts sont reconnus en France et à l’étranger et sont récompensés par des premiers prix et des médailles d’or et d’argent aux expositions universelles.

La Faïencerie de Gien poursuit son ascension et sa montée en gamme en proposant des services personnalisés aux armes des grandes familles d'Europe.






Sources : 

L'Art du timbre gravé
Elsa Catelin

Sur envelopmer



Voyage à bord du Marion Dufresne TAAF Terres Australes et Antarctiques Françaises timbre philatélie 2023 Kerguelen Amsterdam Crozet Saint-Paul

Voyage à bord du Marion Dufresne  Le carnet de voyage philatélique est signé Sylvain Cnudde, embarqué en mars 2023 sur le Marion-Dufresne, d...