19 novembre 2021

étiquette LISA TAAF réserve naturelle Manchot Albatros 2021 salon philatélique

 étiquette LISA TAAF réserve naturelle Manchot Albatros 2021 salon philatélique

Du 4 au 7 novembre 2021 on a fêté les 75 ANS DU SALON PHILATÉLIQUE D’AUTOMNE  Espace Champerret Hall A 

La Poste y a présenté ses créations, des produits spéciaux, des émissions Premier Jour et des LISA créées spécialement  pour ce rendez-vous

Organisé par laC.N.E.P. la Chambre syndicale française des Négociants et Experts en Philatélie, en partenariat avec l’Adphile, s'est tenu du jeudi 4 au dimanche 7 novembre à Paris, à l’espace Champerret, eta eu pour invités d’honneur les Terres Australes et Antarctiques. 


Les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) seront l’administration postale invitée d’honneur de cette édition des 75 ans du Salon.



Cette émission prévue en 2020 a été décalée en 2021

Le visuel présente les 15 ans de la réserve nationale des Terres Australes et Antarctiques Françaises : manchots, albatros et goéland sur la banquise.


Cette vignette est réalisée par Claude Perchat

18 novembre 2021

Timbres Gorg'one Réunion les TAAF en graph lycée la saline les hauts

Les TAAF en Graph Timbres Gorg'one Réunion

L’artiste Gorg One

Gorg One, artiste grapheur, installé à La Réunion depuis 2005, exprime son attachement pour la nature dans le choix de ses oeuvres. L’idée fondatrice du projet est de faire descendre l’art dans l’enceinte du lycée Vue Belle pour le rendre accessible à des élèves qui ont peu l’occasion de se confronter à une œuvre en construction et à un artiste.

Dans le cadre de l’émission d’un feuillet hors programme 2021, la part belle est donnée à la biodiversité unique des districts des TAAF, à travers la création de timbres au graphisme inédit, fruits de la rencontre entre un artiste et des élèves d’un lycée professionnel de La Réunion.

Répondant à l’invitation de La Chambre syndicale française des négociants et experts en philatélie (CNEP), les TAAF organiseront sur leur espace d’accueil un événement « premier jour » le 4 novembre, à l’occasion de l’émission d’un bloc hors programme « Les TAAF en GRAPH » d’après la résidence artistique du même nom dédiée à la biodiversité du Territoire, mise en œuvre en 2020-2021 par le ministère de la Culture (Direction des affaires culturelles de La Réunion) et l’académie de La Réunion au sein du lycée des métiers Vue Belle sur la commune de La Saline-les-Hauts.

UNE RÉSIDENCE D’ARTISTE EN TERRITOIRE SCOLAIRE À L’ORIGINE DU PROJET

La Direction des affaires culturelles et l’Académie de La Réunion ont lancé en septembre 2020 un appel à projet pour des résidences d’artiste en territoire scolaire, à des fins d’éducation artistique et culturelle.

L’objectif était de soutenir une démarche artistique personnelle et innovante au sein d’un établissement scolaire, de faire descendre l’art dans l’enceinte d’un lycée pour le rendre accessible à des élèves qui ont peu l’occasion de se confronter à une œuvre en construction et à un artiste.



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Le projet, basé sur un échange entre l’artiste, les équipes pédagogiques et les élèves, était conçu comme une mise en partage de l’acte de création et du processus de recherche associé. C’est dans ce cadre que la candidature de Gorg One fut retenue pour l’année scolaire 2020-2021

Ramine Livre & Mer Concarneau 2021 de belles rencontres perchoir insigne FNFL

 Ramine - Livre & Mer Concarneau 2021 de belles rencontres


Livre & Mer offre toujours des voyages extraordinaires, des aventures marines incroyables avec des femmes, des hommes qui n'ont pas froid aux yeux, des dessinateurs hauts en couleurs comme Ramine.

Montons sur le perchoir

L’odyssée de Notre Dame d’Etel, une goélette France-Libre

Après 8 années de recherches, Ramine retrace la vie rocambolesque de la troisième goélette de l’Ecole Navale, ancienne goélette des Forces Navales Françaises Libres : Notre Dame d’Etel.


A l’aide de peintures, textes, documents anciens et plans, découvrez son histoire entre le Levant et le Ponant.

En collaboration avec Mickaël EYMANN, Natasha HANSON, Henry RANNOU et Eric PELLEAU



l'insigne de poitrine des FNFL appelé le cercueil par les 1er engagés dans la marine Gaulliste ( le perchoir fut nommer par les troupes engagées après le ralliement des anciennes forces vichystes )

ce modèle différent de nos précédents modèles est une fabrication de type "Firmin" (moins connu que la Maison Gaunt) attache type anglaise


Photo JM Bergougniou
“Notre-Dame d’Étel” est une goélette construite en Belgique au début du XXème siècle. Elle a été successivement bateau-pilote en mer du Nord, navire de pêche puis yacht privé en Méditerranée. Réquisitionnée par la Marine Nationale au déclenchement de la seconde Guerre Mondiale, elle est ensuite utilisée par les Forces navales françaises libres et patrouille au large du Liban. À la fin de la guerre, la goélette est rapatriée à Brest et devient navire-école.




Photo JM Bergougniou

Elle devient ensuite navire de pêche dans le Morbihan avant de devenir un yacht et naviguer en Méditerranée.
Son destin bascule au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Le bateau est alors réquisitionné comme patrouilleur de la Marine Nationale. Avant de passer aux Forces navales françaises libres qui en font le voilier le plus armé de tout le conflit pour des missions entre Beyrouth et Chypre.

Photo JM Bergougniou


Artiste brestois, Ramine embarque régulièrement à bord de bateau de la Marine Nationale. Au retour d’un embarquement, il a découvert l’existence de cette goélette de la Marine Nationale à laquelle il va consacrer huit ans de recherches.




Photo JM Bergougniou
Photo JM Bergougniou
Au-delà de cette histoire rocambolesque et passionnante, le livre de Râmine est un vrai bonheur grâce au don de conteur de l’artiste, à la richesse de la documentation et aux innombrables photos qu’il a rassemblées. Les clichés anciens cohabitent avec ses propres œuvres, peintes spécialement pour illustrer un récit qui n’oublie pas de nous faire le portrait des marins et des hommes de toute nationalité qui ont écrit l’histoire de Notre-Dame d’Étel. Livre d’histoire et carnet d’artiste, cet ouvrage atypique et foisonnant est le beau cadeau que nous fait un poète du pinceau !




Photo JM Bergougniou


Un seul livre à commander pour Noël? N'hésitez pas et commandez L'Odyssée de Notre Dame d'Etel  

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Chez l'auteur

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soit au Chasse-Marée

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17 novembre 2021

Livre et Mer 2021 Concarneau Bruno Blouch les Oubliés de Saint-Paul

 Livre et Mer 2021 Concarneau Bruno Blouch

Toujours dans la série "Belles rencontres" parlons de Bruno Blouch.

Artiste, fou d’actu, amoureux de Concarneau… Bruno Blouch est tout cela à la fois. Alors chaque jour, il porte un regard décalé sur sa ville et son port, qu’il aime tant.


Il est l’homme aux 365 visuels publiés par an sur internet. Surtout connu comme peintre, Bruno Blouch n’est pas que cela. Il est tellement plus. Un chroniqueur de sa ville, Concarneau, qu’il peint certes, mais croque aussi, dessine, met en couleurs, photographie. Avec humour et poésie. Avec bienveillance aussi, même si parfois, cela peut piquer un peu.


Contacté par l'association des Oubliés de Saint-Paul, il a immédiatement donné son accord pour réaliser la carte postale 2021. La sensibilité du peintre apparait dans la réalisation du cratère, la grosse pomme s'est transformée en coeur. Le coeur gros de ne pas être secourus, le coeur triste des familles pleurant leurs défunts, le coeur grand ouvert des membres de l'association qui désirent de les sortir de l'oubli, des artistes (Jean Lemonnier, Marie Détrée, Emmanuel Lepage, Bruno Blouch), des auteurs, des documentaristes qui nous accompagnent.

Le Télégramme 17-11-2021

 La table réservée à l'association des Oubliés de Saint-Paul - Bruno Blouch- Dominique Virlouvet - Maryvonne Tatéossian - photo JM Bergougniou


Bruno Blouch en dédicace  photo JM Bergougniou

Merci Bruno

https://www.ouest-france.fr/bretagne/concarneau-29900/concarneau-bruno-blouch-a-realise-une-carte-postale-pour-les-oublies-de-saint-paul-1837bbbe-46de-11ec-ac28-0bb94b895f88



Concarneau - de belles rencontres - François Guichard livre histoire sous-marin

Concarneau Livre & mer - de belles rencontres - François Guichard 
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Une invitation à plonger, à découvrir le monde du capitaine Némo, de Jules Verne, des Nautilus, enfin bref le monde des bateaux noirs. 


François Guichard Photo JM Bergougniou
Officier de marine, François Guichard a réalisé une première carrière embarquée qui lui a permis de commander plusieurs sous-marins nucléaires, avant d'être en charge de la construction de sous-marins nucléaires d'attaque. Il vit aujourd'hui à Rochefort, ville dont il est tombé amoureux. Il signe avec Premières plongées - Vingt milles nautiques sous la mer son premier ouvrage aux Éditions Vérone.




François Guichard Photo JM Bergougniou
« Les grands esprits font les choses avec passion et amour. Siméon Bourgois, Charles Brun et Camille Doré font partie de ces hommes qui ont eu une ambition pour la Marine française du XIXe siècle, celle de naviguer de manière autonome sous l'eau. En avance sur leur temps, ils ont travaillé avec persévérance et sans compter pour transformer un projet hors normes en réalité, celui du submersible Le Plongeur, qui fut construit à Rochefort.


 [...] cent soixante ans plus tard, à l'heure ou le dernier né des sous-marins nucléaires d'attaque, lui construit à Cherbourg, entre en service dans la Marine nationale, nul mieux qu'un Rochefortais amoureux de sa région, officier de marine et ancien commandant de sous-marins nucléaires pour raconter cette épopée unique en son genre. »
Vice-Amiral d'Escadre Jean-Philippe Chaineau
Commandant les forces sous-marines


16 novembre 2021

chevalier Paul Mission AGENOR Octobre - janvier 2022

chevalier Paul Mission AGENOR Octobre - janvier 2022

Ce n'est pas un jeu de chaises musicales, le détroit d'Ormuz est un lieu stratégique de première importance, quand la FEMM Languedoc est de retour à Toulon, c'est le Chevalier Paul qui prend la relève.



L’opération AGENOR, dont la pleine capacité opérationnelle a été déclarée le 25 février dernier, est une mission de sécurité maritime dans la région stratégique du détroit d’Ormuz. Les deux frégates et l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 sont actuellement placés sous le commandement tactique de la Task Force 474 basée à Abu Dhabi, et sous le contrôle opérationnel d’ALINDIEN.


Retour de Mission AGENOR pour la Frégate Multi-Missions Languedoc à Toulon, le 19/11/2020 - 



Le 19 novembre 2020, la frégate multi-missions (FREMM) Languedoc a retrouvé son port-base de Toulon, après un déploiement de plus de six mois en mission Agenor, volet militaire de l’initiative EMASOH (European-led maritime awareness on the Strait of Hormuz). Ce déploiement de longue durée a été permis notamment par une relève en opération, à Abu Dhabi, entre l’équipage B et l’équipage A du Languedoc.

Carte pour le mémoire de M. d'Anville sur le golfe Persique
 G. De-la-Haye d'Anville   Jean Baptiste Bourguignon 1697-1782


Partis le 25 avril 2020, le Languedoc et son hélicoptère Caïman Marine ont ainsi contribué à renforcer la surveillance de l’activité maritime et à garantir la liberté de navigation dans le détroit d’Ormuz, zone stratégique pour les intérêts économiques européens. Cette mission a été marquée par la relève d’équipage, en escale à Abu Dhabi, de l’équipage B par l’équipage A de la frégate, une première pour une FREMM. Cette relève s’est faite au terme de trois jours de passation dédiés au transfert de matériel entre équipages, aux mouvements logistiques nécessaires au prolongement du bateau sur zone et au partage de l’expérience opérationnelle.


Portée par l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, la France, la Grèce, l’Italie, les Pays-Bas et le Portugal, l’opération Agénor incarne le volet militaire du projet politique EMASOH. Mission de sécurité au profit de l’industrie maritime, Agenor vise à assurer la liberté de navigation dans le golfe Arabo-Persique et le détroit d’Ormuz. Agissant en conformité avec le droit international, notamment à la convention des Nations Unies sur le droit de la mer, les unités d’EMASOH contribuent à la désescalade des tensions dans cette région d’intérêt stratégique.

Sources
LaSeyne.Info
BnF Gallica

15 novembre 2021

L'Astrolabe Départ Réunion 14-08-2021 02-11-2021 SPID V 11260 Australie

L'Astrolabe Départ Réunion 14-08-2021

Après une semaine passée à Concarneau, c'est le retour vers la Bretagne nord. De belles rencontres dont nous aurons l'occasion de parler. Pour l'heure quelques plis voyageurs reçus durant mon absence dont 3 de  L'Astrolabe.


Willy, un pays, a tamponné au large de la Réunion trois plis à la date de départ de L"Astrolabe vers l'Australie - 14-08-2021.

Arrivés à Fremantle, faute de temps, de dépêches, il a rapporté ces plis à la Réunion lors du changement d'équipage.  
Remis à la Poste de la Réunion, ils portent la flamme 19595A en date du 02-11-2021.

Merci Willy, les portes sont ouvertes si tu passes en Ille et vilaine!

08 novembre 2021

Pothuau à la Station d'Islande - cotre Le Mutin



La pêche à la morue est pratiquée en Europe depuis le IXe siècle

Pothuau et la pêche en Islande - Cotre le Mutin


les premiers armements pour la pêche d’Islande furent faits par Dunkerque, qui en conserva pendant de longues années le monopole à peu près exclusif ;
mais, la consommation de la morue s’étant notablement accrue, la plupart des ports secondaires du nord de la France ne tardèrent pas à rivaliser avec Dunkerque. Gravelines, Boulogne, Fécamp, Saint-Brieuc, Paimpol, Granville, Saint-Malo, Dieppe, expédient aujourd’hui sur l’Islande un nombre de plus en plus considérable de navires.


Les départs pour l’Islande ont généralement lieu en février. Une grande partie des navires qui ont
Consacré les longs mois de l’automne au cabotage ou à la pêche sur les côtes rentrent en France vers le commencement de l’année pour s’y préparer à leur campagne d’été. Ils ont généralement profité de leur, dernier voyage pour prendre, soit sur les côtes d’Espagne ou de Portugal, soit à Saint-Martin-de-Ré, le sel nécessaire à la préparation ultérieure de la morue. Il leur reste à s’approvisionner au port d’armement de tout ce qui pourra leur être nécessaire par la suite, en matériel et en vivres, l’Islande ne devant leur offrir que des ressources insuffisantes, pour ne pas dire nulles
Le préfet maritime lui témoigna toute sa satisfaction et profita de l'occasion qui s'offrit bientôt de lui faire obtenir un nouveau commandement, celui du cotre le Mutin, affecté à la station d'Islande.

Le petit bâtiment revenait de ces parages quand le lieutenant de vaisseau Pothuau en prit possession.

Avant de retourner à sa destination, le cotre le Mutin fut expédié à la station de Granville et employé à la surveillance et à la protection de la pêche pendant tout l'hiver de 1848 à 1849.


Chargé pour la seconde fois d'un semblable service, Pothuau s'en acquitta avec son activité habituelle, et, au commencement du printemps de 1849, il partit pour l'Islande avec ordre de toucher aux îles Shetland et aux îles Feroë.

La navigation dans ces mers du Nord était pour le petit cotre extrêmement difficile, périlleuse même ; mais il s'attachait tant d'intérêt à la mission, que le commandant du Mutin n'avait souci ni du danger ni de la fatigue.


La France envoyait alors tous les ans à la pêche de la morue, sur la côte d'Islande, de cent cinquante à deux cents navires.

Nos bâtiments de la station de guerre devaient escorter ces bateaux pêcheurs et leur prêter assistance en toute occasion. C'est à cela que s'employa le lieutenant Pothuau, placé sous les ordres du capitaine de frégate de Maucroix, commandant la station.

Après avoir servi à la côte Ouest pendant la première partie de la campagne, il fut détaché à la côte Est et passa par le Nord, voyage curieux pendant lequel il fut favorisé par un temps superbe.


C'est dans cette traversée qu'il rencontra le cotre le Favori, parti de France après lui et qui venait de recevoir d'importantes nouvelles.

Une manifestation inquiétante, celle des Bonnets à poil, avait été dispersée grâce aux habiles dispositions prises parle général Changarnier.

D'autre part, le choléra sévissait à Paris. Au nombre de ses plus illustres victimes se trouvait le maréchal Bugeaud. La mort d'un pareil homme était un véritable deuil national.

Le Mutin fut envoyé sur la côte d'Ecosse à la fin de la saison de pêche. Sa traversée de retour fut très rapide et s'accomplit en passant par le Pentland Firth.


Arrivé sur les côtes d'Ecosse, son commandant en visita les principaux points et y exerça une surveillance de tous les instants sur la pêche du hareng qu'y pratiquent nos marins des ports du Nord.

Cette navigation de port à port sur la côte d'Ecosse et aussi sur la côte d'Angleterre, présentait le plus grand attrait, mais aussi offrait à un marin les plus sérieuses difficultés qu'il pût rencontrer.

Il s'agissait, au moment de la descente du hareng par le Nord de l'Europe, d'empêcher nos pêcheurs d'acheter ce poisson aux Anglais, et de les contraindre à bénéficier eux-mêmes de la pêche, sans payer à nos voisins un impôt indirect.


Qu'on s'imagine par les nuits les plus sombres le petit cotre le Mutin louvoyant au milieu d'une quantité innombrable de navires, se glissant, se faufilant pour ainsi dire entre deux ou trois cents voiles, allant du golfe d'Edimbourg à l'embouchure de la Tamise, toujours naviguant, toujours surveillant. Il était mené par un chef infatigable, qui, habillé en matelot, les pieds presque toujours dans l'eau, trouvait à peine le temps de prendre du repos.

Le lieutenant de vaisseau Pothuau ne rentra à Cherbourg qu'à la fin de l'hiver.

L'année suivante, il retourna en Islande, et il y fut envoyé, malgré son grade, en qualité de commandant de la station.


Cette campagne ne fut pas, ainsi que la première, favorisée par la température. Les mauvais temps succédèrent aux mauvais temps, les coups de vent aux coups de vent, et cela depuis le commencement jusqu'à la fin. La grosse mer, surtout, était très fatigante pour un bâtiment d'un aussi faible tonnage (90 tonneaux). Sans la précaution de son commandant qui eut soin de faire monter la barre de rechange sur le pont, pendant un gros temps, en vue des îles Féroë, il eût infailliblement péri. En effet, la barre qui était en place s'étant cassée dans un violent effort du gouvernail put être immédiatement remplacée, avant que le cotre ne vînt en travers et ne fût exposé à être submergé par un coup de mer.


L'hiver fut des plus rudes.

Pris par les glaces pendant trois jours, en essayant de passer par le Nord pour se rendre de la côte Ouest à la côte Est, le lieutenant Pothuau eut les plus grandes difficultés à faire sortir son cotre de la banquise dans laquelle il s'était peut-être un peu imprudemment avancé.

Mais il ne se laissa pas plus décourager par les glaces que par la tempête ; après avoir habilement manœuvré, en faisant gouverner luimême, du haut de la mâture, pendant des heures entières, il parvint à se dégager. Si la brume avait duré deux heures de plus, ç'en était fait du pauvre Mutin, qui se serait brisé contre la banquise et aurait eu le sort du brick la Lilloise, commandé par l'infortuné Blosseville, qui, en 1832, ayant voulu tenter ce passage dans les mêmes circonstances, a disparu sans que depuis on en ait entendu parler.



A la fin de cette seconde campagne, il reçut les témoignages les plus flatteurs du ministre de la marine, l'amiral Desfôssés, alors contreamiral. Celui-ci le félicita hautement de la manière dont il avait rempli sa mission durant les deux années qui venaient de s'écouler.

06 novembre 2021

Amiral Pothuau De la Martinique au Ministère de la Marine

Amiral Pothuau 

L'article de notre Président sur la tourelle arrière du Pothuau m'a donné envie d'en savoir plus sur ce marin deux fois ministres de la Marine et Ambassadeur de France en Grande-Bretagne

Louis Pothuau, né le 28-10-1815 à Paris où il est mort le 7-10-1882, est un officier de marine et homme politique français du 19e siècle. Vice-amiral, Député de Paris puis sénateur inamovible, il est par deux fois nommé Ministre de la Marine et des Colonies, avant de terminer sa carrière comme ambassadeur de France auprès du Royaume-Uni.

Le grand-père maternel de l'amiral, M. Le Camus, fut notaire royal, puis membre de la Cour souveraine à Fort-Royal, aujourd'hui Fort-de-France. Cette ville, d'une importance à peu près égale à celle de Saint-Pierre, est le chef-lieu de la Martinique ; son histoire est glorieuse ; elle prit rapidement un très grand développement agricole et commercial.


Quant aux femmes créoles, elles étaient telles qu'on les a souvent dépeintes, belles, charmantes, le teint mat, de longs cheveux noirs, des yeux brillants, des mains d'une délicatesse rare et des pieds d'enfant dont elles ne se-servaient presque jamais pour marcher, malgré la recommandation de La Bruyère aux dames de son temps. On les promenait en palanquin ; elles ne s'exposaient jamais à l'ardeur du soleil; molles, paresseuses, ayant à leur service des troupes d'esclaves qui prévenaient leurs moindres désirs, elles prenaient grand soin de leur beauté et se préoccupaient beaucoup de plaire...


A la Martinique, comme ailleurs, les fortunes qui ne reposaient que sur l'esclavage s'évanouirent aussitôt. Une guerre civile survint qui permit aux Anglais, en 1794, de s'emparer de l'île une fois encore, occupation qui dura huit années, et les colons revinrent presque tous en France.

Le père de l'amiral Pothuau, qui avait hérité de biens considérables disparus en partie dans la tourmente, resta cependant quelque temps la Martinique qu'il ne quitta que vers 1810, pour s'établir momentanément à Paris. De là, il se rendit en Westphalie, et, après la chute du gouvernement impérial, revint de nouveau dans la capitale de la France.

C'est là que naquit, rue Duphot, n° 20, le 30 octobre 1815, l'amiral Pothuau (Louis-PierreAlexis).

Ses parents ayant conservé quelques propriétés à la Martinique, y retournèrent quatre ans plus tard emmenant leur fils avec eux.

Celui-ci y resta trois années, puis revint en France confié aux soins d'une de ses tantes, la comtesse Morio. De graves intérêts exigeaient que le reste de la famille demeurât aux Antilles.

La comtesse Morio, devenue plus tard madame l'amirale Duperré, se montra pour son neveu une seconde mère.


La comtesse Morio épouse Duperré et ses deux filles
par Théodore Chassériau
Le 21 décembre 1822, église de la Madeleine  le baron Duperré épousa Claire Adélaïde Le Camus (27 mars 1789  - Fort-Royal, Martinique † 19 janvier 1874 - Paris), sœur de Pierre-Alexandre Le Camus (1774-1824), comte de Fürtenstein, ministre et favori de Jérôme Bonaparte, et veuve de Joseph Antoine Morio de Marienborn (1771-1811), général de division au service du roi de Westphalie.


Le dévouement de cette femme remarquable à tous égards ne se lassa jamais ; elle veilla sur celui qui lui était confié avec une sollicitude de tous les instants, avec une tendresse dont elle devait être récompensée.

A seize ans, en 1831, le jeune Pothuau, après avoir passé son examen au port de Brest fut admis à l'École navale.

- Être marin, cela fut pour lui une irrésistible vocation qui s'était manifestée dès sa plus tendre enfance. Il avait commencé par faire une fois le voyage de France à la Martinique, et vice versa, sur un bâtiment de commerce appartenant au port de Nantes et commandé par le capitaine Gautreau, réputé un des meilleurs officiers de la marine marchande. Les traversées ne furent point exemptes de mauvais temps. Le bâtiment eut à essuyer de fortes bourrasques : une trombe passa près du bord et faillit l'engloutir.

Au moment de l'admission à l'École navale, le jeune homme, quoique jouissant d'une bonne santé, avait une apparence si délicate, que le médecin du bord qui l'examina ne put s'empêcher de témoigner des craintes, d'insister sur les terribles fatigues du métier, redoutant qu'elles ne fussent au -dessus des forces de l'aspirant.

Alfred Pothuau riposta vigoureusement au médecin. — Il se sentait de taille à courir les mers ; il avait déjà navigué, sans être malade; il se portait mieux sur l'eau que sur terre ; il ne comprenait pas qu'on mît en doute sa vigueur.

Amable Troude père

Au reste, il aimait mieux mourir que renoncer à la marine.
Sorti au bout d'un an de l'École navale, il commença ses voyages par une croisière des plus pénibles dans la mer du Nord et dans la Manche, à bord des frégates la Médée et la Junon, sous les ordres du capitaine Troude.


A Brest, l'aspirant prit passage sur l'Endymion, capitaine Lavaud, qui se rendait aux colonies pour faire partie de la station des Antilles.

Il était destiné à embarquer sur la frégate l'Atalante à bord de laquelle flottait le pavillon du contre-amiral de Mackau, et rejoignit ce bâtiment en rade de Saint-Pierre à la Martinique.

La campagne de l'Atalante dura dix-sept mois pendant lesquels ce navire visita la plupart des Antilles, Carthagène de la côte ferme et en dernier lieu Terre-Neuve. Cette campagne procura au jeune aspirant l'occasion de revoir son vieux père et une partie de sa famille.

La campagne de la Bonite, qui visita les principaux points du globe, fut une campagne scientifique. Il y avait à bord un certain nombre de savants et des officiers distingués qui travaillaient avec ardeur. Chacun était animé du désir de remplir dignement le travail qui lui était confié ; on se levait tôt, car on avait à cœur de prouver qu'on savait accomplir sa tâche.



Les résultats de ces travaux d'exploration furent excellents, et le jeune aspirant Pothuau, qui y prit part avec son ardeur habituelle, se distingua de telle sorte, que pendant la campagne il conquit, au choix, le grade d'enseigne de vaisseau.

L'expédition se termina à la fin de l'année 1837, et la corvette, de retour à Brest, fut désarmée.
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Aussitôt, jaloux de justifier la distinction dont il venait d'être l'objet, l'enseigne demanda à embarquer de nouveau. Certes, il avait droit à un congé; sans contredit ses états de service déjà remarquables et ses traversées longues et ininterrompues depuis sa sortie du Borda lui permettaient de solliciter un repos bien mérité.

Mais il tenait à se distinguer plus encore, et, sur sa demande, il fut admis, sous le commandement du capitaine Lapierre, à bord de la corvette la Sabine, destinée à servir d'école de canonnage.
A suivre...

Sources :

BNF Gallica 
Voyage autour du Monde sur la corvette La Bonite

L'amiral Pothuau / par Alfred Barbou 1882

 Barbou, Alfred (1846-1907)

Éditeur : Jouvet et Cie (Paris)


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