À bord de la vedette des gendarmes maritimes VCSM TRIEUX
mardi 14 août 2012
L'équipage de La Trieux devant la vedette, amarrée au port des Bas-Sablons.
Beaucoup de plaisanciers ne savent pas comment mesurer un homard. Il faut mesurer sa taille de coffre.
Reportage
Pendant la période estivale, les plaisanciers, locaux ou estivants, sont nombreux à sortir en mer. Pour les sensibiliser aux bonnes pratiques de la sécurité en mer, les services des douanes, la gendarmerie maritime et les Affaires maritimes ont mené une action conjointe.
« Nous le faisons via des contrôles portant essentiellement sur la vitesse des bateaux, sur leur matériel de sécurité et sur leurs pêches », indique l'adjugeant chef Wiemann. L'occasion parfaite pour monter à bord de La Trieux, une vedette de 20 mètres de long appartenant à la gendarmerie maritime.
Photo JM Bergougniou |
Avec les Affaires maritimes
Pour effectuer les contrôles, une embarcation semi-rigide est nécessaire. Au programme ce matin, des contrôles d'embarcations navigant entre Saint-Lunaire et Saint-Jacques. La météo n'est pas clémente, il y a peu de plaisanciers estivants dans la baie, ce sont principalement des pêcheurs locaux du coin. « C'est quand il fait beau que les gens font le moins attention, et c'est également par mer d'huile qu'on a le plus de plaisanciers novices sur l'eau », explique Jean-Jacques Meury, contrôleur des Affaires maritimes.
Première embarcation abordée, un pêcheur basé à Saint-Lunaire. Il a pêché une douzaine de maquereaux mais ne leur a pas coupé la queue.« Ce n'est pas en arrivant au port qu'on doit le faire ? », s'interroge-t-il devant les militaires. « Seulement si vous avez un vivier à bord, sinon c'est tout de suite après la pêche », lui répond le gendarme Boizeau. Il s'agit d'un délit mais les gendarmes sont conciliants. Le pêcheur cisaille la queue des poissons devant eux et s'en retourne à sa pêche.
Le coupe-circuit, un objet primordial
Le maréchal des logis chef Minaud aperçoit un petit bateau un plus loin. Les gendarmes s'en approchent. Un contrôle du matériel de sécurité est effectué. Sa lampe torche, obligatoire pour pouvoir signaler sa présence durant la nuit, est grillée. « L'ampoule est même noire », note un des militaires. Le pêcheur a eu de la chance ce matin, un homard était présent dans son casier. « Il me semble petit », déclare le gendarme Boizau. La mesure est faite. « Trop petit, il fait à peine 8 cm, la taille minimale est de 8,7 cm. Ça commence à faire beaucoup monsieur. » Cette fois, une infraction est constatée.
Un peu plus tard dans la matinée, une petite embarcation est inspectée. Cinq personnes sont à bord, il manque un gilet de sauvetage et le coupe-circuit n'est pas branché. « Il ne fonctionne plus », indique le plaisancier. Là aussi, pas de souplesse. « On ne joue pas avec la sécurité, lui rappelle le gendarme, en moins de deux ans, il y a eu trois décès dans la baie à cause d'un manque de coupe-circuit. »
Au total, en une matinée, trois avertissements et deux infractions. Le contrôle en mer prend plus de temps que sur les routes mais est tout aussi indispensable. « Avec la SNSM nous sommes complémentaires,conclut l'adjugeant en chef Wiemann, la différence est que nous disposons d'une compétence judiciaire. »
Emmanuel DUPREZ