La mission Jeanne d'Arc appareille de Toulon ce mercredi sous la menace du coronavirus
Il pleut en Bretagne... la preuve BPC Mistral Bureau Philatélique Toulon Liberté 26 FEV. 2020 |
Le porte-hélicoptères amphibie Mistral et la frégate furtive Guépratte ont appareillé ce mercredi après-midi du port de Toulon, dans le cadre de la mission Jeanne d'Arc 2020.
Pour les quelque 140 officiers-élèves concernés, ce déploiement de cinq mois, qui mènera les deux navires de guerre français jusqu'en Nouvelle-Calédonie, sera l'occasion de mettre en pratique ce qu'ils ont appris trois ans durant à l'école navale.
Partir loin, longtemps, en équipage
La mission « Jeanne d’Arc » est un déploiement opérationnel de longue durée d’un groupe amphibie permettant aux officiers élèves de la Marine nationale d’apprendre leur métier, appréhendant ainsi au mieux la complexité des missions et des théâtres d’opérations. Cette année, ce groupe s’articule autour du Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Mistral et de la Frégate de type La Fayette (FLF) Guépratte.
Photo Patrick Blanchard |
Mais la formation des futurs générations d'officiers de marine n'est pas le seul objectif de cette mission Jeanne d'Arc. Pour la France, c'est aussi l'opportunité de déployer des moyens opérationnels dans des zones d'intérêt stratégique et de renforcer la coopération avec les alliés.
Un déploiement opérationnel qui s’inscrit notamment dans le cadre de la stratégie de Défense française en Indopacifique 2019 qui, à travers une présence renforcée et des activités de coopération bilatérales et régionales densifiées, entend réaffirmer l’intérêt de la France pour cette zone. Le groupe « Jeanne d’Arc » participera à l’opération Task Force (TF) 150 en soutien direct et associé, à l’exercice La Pérouse avec les forces australiennes, japonaises et américaines dans le golfe du Bengale, et à l’exercice Croix du Sud organisé par les forces armées françaises stationnées en Nouvelle-Calédonie.
Frégate Guépratte Bureau Philatélique Toulon Liberté 26 FEV. 2020 |
Lors de la mission « Jeanne d’Arc » 2020, 140 officiers en formation à l’École navale embarqueront dont :
84 enseignes de vaisseau de l’École navale (77 hommes et 7 femmes) ;
40 officiers sous contrat long dits « OM/SC » (39 hommes et 1 femme) ;
7 commissaires-élèves des armées d’ancrage Marine (6 hommes et 1 femme) ;
9 jeunes officiers invités en cursus « extérieur » originaires d’Australie, du Brésil, de Belgique, d’Égypte, d’Éthiopie, du Maroc et d’Indonésie.
Ils seront rejoints pour de courtes périodes par 52 stagiaires :
9 administrateurs des affaires maritimes ;
6 médecins des armées appelés à débuter leur carrière dans la Marine nationale ;
12 sous-lieutenants de l’École de Saint-Cyr Coëtquidan ;
10 stagiaires-ingénieurs de la Direction générale de l’armement ;
15 stagiaires de l’EDHEC issus de l’Advanced Management Program.
Outre le groupe naval composé du Mistral et du Guépratte, participeront sur la totalité de la mission :
Allouette III à l'appontage photo JM Bergougniou |
une Alouette III de l’escadrille 22S et son détachement de 12 marins ;
Alouette III sur le PH Jeanne d'Arc photo JM Bergougniou |
un MH90 Italien et son détachement ;
NH90 de la Marine italienne (Photo Christian BREMER) |
un détachement de la Flottille amphibie (FLOPHIB) composé d’un Engin de débarquement amphibie rapide (EDA-R) et de 2 Chalands de transport de matériel (CTM) ;https://www.defense.gouv.fr/actualites/la-vie-du-ministere/dossier-de-presse_mission-jeanne-d-arc-2020
une unité interarmées de plage aux ordres du 6e Régiment du génie (6e RG) ;
un détachement de fusiliers marins avec une Équipe de défense et d’interdiction maritime (EDIM), renforcée par les fusiliers marins déployés en outre-mer pour les exercices prévus (Djibouti et Nouméa) et un chien d’Aide à la recherche et détection d’explosif (ARDE).