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10 septembre 2010

Santé Navale Bordeaux Rochefort hôpital naval

Petite histoire des 

Ecole de Bordeaux et Rochefort

L'école principale du service de santé de la Marine a été créée à Bordeaux par une loi du mois d'avril 1890. Elle est placée sous les ordres d'un directeur du service de santé de la Marine assisté d'un sous-directeur et d'un certain nombre de professeurs, médecins et pharmaciens de la Marine. Les éleves proviennnet d'une des trois écoles annexes de Brest, Rochefort ou Toulon. Ils ne sont admis à Bordeaux qu'à la suite d'un concours qui a lieu tous les ans dans ces trois ports militaires.


En entrant à l'école, les élèvent contractent un engagement militaire de trois ans et s'obligent à servir six ans dans le corps de santé de la Marine ou dans celui des troupes coloniales.
A leur sortie de l'école, ils sont nommés médecins ou pharmaciens auxiliaires de 2ème classe de mla Marine, puis médecins aide-majors des troupes coloniales pour ceux qui ont opté pour ce corps.

cachet hexagonal Bordeaux Santé Marine
Les médecins de la Marine étaient formés à l'Ecole Principale de Santé de la Marine à l'hôpital Saint-Nicolas de Bordeaux.C’est en 1551 que Arnaud Guiraud, bourgeois de la ville, fit bâtir sa maison. C’est à son emplacement que sera construit l’Ecole de Santé Navale. Mais laissons-nous raconter la légende de l’Ecole:
« Arnaud Guiraud dépensa sa fortune à gréer un navire, le navire semble perdu, Guiraud devient fou, mais le retour inespéré du navire rétablit à la fois sa fortune et son esprit ; par compassion pour les malheureux dont il venait d’éprouver le sort, il consacra sa ferme et quelques échoppes qui y étaient bâties à faire un petit hôpital d’aliénés[1] » .


[1]Si l’Ecole m’était contée tirée d’une revue inconnue, Archives du Port Rochefort


L’enclos, va par la suite et après la grande peste, recueillir les contagieux, les pauvres, les mendiants, les filles de mauvaise vie. A Bordeaux de juin à décembre 1585, 14.000 personnes moururent de la peste.
Montaigne , Maire à l’époque n’osait entrer dans sa ville. Les Jurats décidèrent donc de construire un nouvel hôpital de la peste. Par un arrêté du 1er janvier 1586, l’enclos Arnaud Guiraud est acheté à un de ses héritiers. Agrandi en 1601 et 1604, le bâtiment sera modifié a plusieurs reprises. Il servira d’hospice, de dépôt de mendicité.


Cachet- 33-Bordeaux-Santé-Marine-Gironde

En 1729, un jardin botanique y est joint. En 1758, les bâtiments sont transformés en maison de force pour les filles de mauvaises vies. Elle sera tenue par les soeurs du Bon Pasteur. les filles enfermées travaillaient dans les corderies du voisinage. En 1791, les bâtiments sont transformés en maison d’arrêt.
Un décret impérial du 25 avril 1808 va créer le dépôt impérial de mendicité qui sera construit de 1811 à 1812.


Suite à des procès opposant la ville aux hospices, en 1884, la ville gagne et l’asile vendra tous ses terrains à la ville. Les 566 folles sont évacuées en omnibus. Le sénateur maire Barbey, alors Ministre de la Marine, y installe l’Ecole de Santé Navale.
Bordeaux fut choisi pour sa situation géographique presque centrale par rapport aux grands ports militaires, et parce que sa faculté avait été la première à créer une chaire de médecine tropicale.
L’école est installée par un décret du 22 juillet 1890.


cachet Bordeaux-Santé-Marine avec ancre

Le Petit Journal militaire, Maritime, Colonial
16 octobre 1904
JM  Bergougniou Le Grigri et le Caducée

Hôpital de Rochefort


C'est au bord de la Charente que Rochefort va se développer.

Coucher de soleil sur les bords de la Charente
photo JM Bergougniou

C'est pour des raisons d'économie que l'école de médecine navale s'installe à Rochefort.
En 1666, la corderie est le premier établissement qui marque la création du port de Rochefort, suivie par des fonderies, les halles, les magasins à vivres, la vieille forme et enfin en 1671, le magasin général.

la Corderie Royalphoto JM Bergougniou
Rochefort compte alors 15.000 habitants venus de tous les ports de France. Les malades appartenant à la Marine étaient envoyés à Tonnay-Charente, dans le Prieuré de Saint-Eloi, et le Roi devait payer 8 sols par jour pour le traitement des fiévreux et des blessés, soignés par un seul chirurgien. Ce transport des malades était onéreux et préjudiciable au service.

L'hôpital naval de Rochefort  
photo JM Bergougniou

On décida donc de construire un hôpital qui recevra les premiers malades en 1683. Il abritera par la suite l'artillerie coloniale. Il était composé de cinq salles de malades de cinquante lits chacune, deux au rez-de-chaussée, deux à l'étage. Les chirurgiens et les apothicaires étaient logés au second étage.


L'hôpital naval et l'escalier monumental  
photo JM Bergougniou

En 1864, une convention fut passée avec la congrégation de Saint-Vincent de Paul, par laquelle celle-ci s'engageait à fournir six soeurs de Charité pour le service des soldats et matelots malades.

La coupole de l'hôpital photo
JM Bergougniou

la salle de soin et l'aérium  
photo JM Bergougniou
En 1722 l'école de chirurgie est ouverte. L'établissement du bagne en 1766 fournit à l'hôpital de la marine de très nombreux malades, facilitant l'étude de l'anatomie et de la médecine opératoire. Un jardin botanique fut créé pour développer la pharmacopée.

La bibliothèque de l'école de santé navale et Musée de l'école photo JM Bergougniou

Bibliothèque de l'hôpital Musée de santé naval
: outils chirurgicaux 
photo JM Bergougniou

Les médecins et chirurgiens de la Marine ne portent l'uniforme qu’à partir de 1767. En 1783, les fondations du nouvel hôpital sont commencées, et en 1788 les premiers malades prennent possession de leurs nouveaux lits.

la salle des professeurs photo JM Bergougniou
la bibliothèque photo JM Bergougniou

Où la formation était un prêche! photo JM Bergougniou









ouvrages de chirurgie photo JM Bergougniou
Vitrines, collections et souvenirs photo JM Bergougniou

les vitrines des collections photo JM Bergougniou

Photos JM Bergougniou
Texte JM Bergougniou
le Grigri et le caducée inédit

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