Du Redoutable aux Barracuda, Cherbourg ville des sous-marins
Le Redoutable pli avec TàD du jour du lancement (29-3-1967) et de la sortie du timbre (25-10-1969) |
Le Redoutable à la Cité de la Mer photo JM Bergougniou |
Le premier sous-marin nucléaire d'attaque de nouvelle génération Barracuda sera finalement livré à la Marine en 2020 au lieu de 2017
"Le premier exemplaire entrera en service avec retard, vers 2020 au lieu de 2017, avait expliqué le 26 juillet 2017, devant la commission de la défense de l'Assemblée nationale, le chef d'état-major de la marine, l'amiral Christophe Prazuck. Ce n'est pas une trottinette mais un engin difficile à construire et des erreurs ont été commises, qu'il faut identifier, corriger puis rattraper".
Le Redoutable à la Cité de la Mer photo JM Bergougniou |
Cherbourg et les SNLE photo JM Bergougniou |
Les cinq sous-marins nucléaires lanceurs d’engins français qui ont été retirés du service rouillent depuis des années dans les bassins de l’arsenal de Cherbourg.
Le Redoutable à la Cité de la Mer photo JM Bergougniou |
Mais cela ne va plus durer. En octobre dernier, la Direction générale de l’armement a confié à DCNS le marché de déconstruction de ces sous-marins.
Un marché tellement spécifique que le groupe de construction navale a décidé de faire appel à des sous-traitants, pour jouer uniquement le rôle de pilote du projet
Cherbourg et les SNLE photo JM Bergougniou |
Dans le JDD, le patron de Veolia en personne annonce que son groupe a décroché la timbale :
Nous venons de gagner un nouveau marché de 40 millions d’euros auprès de DCNS, qui nous confie la déconstruction de cinq sous-marins sur leur site de Cherbourg.
De 18 à 20 mois par sous-marin
Selon nos informations, et même si la DGA a toujours refusé de s’exprimer sur le chantier, ce contrat important ne devrait représenter qu’un tiers d’un marché global avoisinant 120 millions d’euros. Il faut en effet y ajouter la préparation des installations à l’intérieur de l’arsenal, ou encore le désamiantage (confié à une filiale du groupe Vinci).
Reste que la mission incombant à Veolia est importante. Les coques seront découpées à l’horizontal, par strates successives, et les éléments métalliques seront, au final, transformés en morceaux d’un mètre sur un mètre.
Le Redoutable à la Cité de la Mer photo JM Bergougniou |
Quand on sait que chacun de ces sous-marins mesure 100 mètres de long et pèse 7 000 tonnes…
Et la promesse du patron de Veolia, Antoine Frérot, est ambitieuse :
Cherbourg et les SNLE photo JM Bergougniou |
Nous allons valoriser 85 % des métaux et composants électriques.
Les travaux préparatoires ont en tout cas commencé depuis l’été 2016 autour de la forme 5, qui verra passer chacun des cinq sous-marins, à Cherbourg.
Le Tonnant en premier
DCNS compte 21 mois pour achever tous ces travaux préparatoires : remise à niveau de la cale, du bateau porte, de la station de pompage ainsi que des circuits d’eau et d’électricité. Le dispositif prévoit aussi une grue de 10 tonnes, sur rail, ainsi qu’une salle blanche pour le désamiantage.
Cherbourg EAMEA photo JM Bergougniou |
Ensuite, il faudra 21 mois pour déconstruire le Tonnant, le premier des SNLE à finir en petites tôles métalliques. Les quatre autres se succéderont, à un rythme de 18 à 20 mois par bateau.
Le Redoutable à la Cité de la Mer photo JM Bergougniou |
Une soixantaine de personnes seront affectées à cette mission pendant plusieurs années, essentiellement des salariés de Veolia et de Vinci. Une dizaine de personnels DCNS assureront la supervision.
Le Redoutable à la Cité de la Mer photo JM Bergougniou |