La prise de possession de l'Île Maurice -Isle de France 1715
Le café est la deuxième marchandise la plus échangée au monde, après le pétrole. La plus consommée, après l'eau. Il s'en boit 2,3 millions de tasses chaque… minute.
Un Français sur un timbre Mauricien. Et bien entendu, il est inconnu de la grande majorité des Français.
Voici l'histoire de Guillaume Dufresne d'Arsel né à Saint-Malo.
La cour de France ayant découvert et apprécié le goût du café, Dufresne d’Arsel est chargé d’implanter sur l’île Bourbon (Réunion) des plants de caféier. Il doit également répondre de cette mission auprès du Secrétaire d’État à la Marine, Jérôme Phélypeaux de Pontchartrain. Le café fera la fortune de l’île de la Réunion pendant bien longtemps, la « variété Bourbon » étant jugée la meilleure…
Le Chasseur, de 300 à 350 tonneaux, armé de 22 canons, monté par 90 hommes, appartenait à Hyacinthe Chapdelaine, sieur de Laumosne et à ses associés, c'est-à-dire à la Société de « Messieurs de Saint-Malo ». Le rôle d'équipage énumère Guillaume Dufresne, de Saint-Malo, capitaine, De Chapdelaine, second, Jean Garnier, lieutenant — alias Jean Garnier du Fougeray qui devait plus tard s'attribuer le rôle rempli par Dufresne, — Thomas Rivel, second lieutenant, Jean Thébault, aumônier, Pierre Littan, écrivain, Hugues Barbier, chirurgien, 21 officiers mariniers et 36 matelots.
Le capitaine Guillaume Dufresne, sieur d'Arsel, né à Saint-Malo le 31 juillet 1682, était le quatrième des quinze enfants de Bertrand Dufresne, sieur du Demaine, et de Marguerite-Angélique Tassé. Les Dufresne ou du Fresne, sieurs des Saudrais, du Demaine, du Boissauvage, de Champdubois, etc., dont on constate la présence à Saint-Malo depuis le milieu du XVIe siècle étaient une des meilleures races de marins de la ville. Hervé Dufresne des Saudrais, capitaine du corsaire la Faluère, livra en 1697 un magnifique combat à une division hollandaise; il fut victorieux mais fut blessé mortellement. Son fils, Sébastien Dufresne, commandait le Grand-Dauphin à sa sortie du port de Saint-Malo, le 14 janvier 1711; ainsi que nous l'avons dit, il mourut à Canton ayant que le Grand-Dauphin eut fait le tour du monde. Dufresne d'Arsel avait pris part à la deuxième expédition de Moka en qualité de second capitaine du Diligent commandé par Colin de la Briselaine.
En 1714, Guillaume Dufresne d’Arsel a 32 ans. Doté d’une bonne connaissance des mers du sud, la Compagnie des Indes lui confie le commandement du Chasseur afin de participer à la troisième expédition de Moka.
C’est vers cette destination que fut organisée en 1708 une première expédition de la compagnie des Indes orientales, pour ramener du café de Moka, une ville portuaire du Yémen, connue pour la qualité de son arabica.
C’est vers cette destination que fut organisée en 1708 une première expédition de la compagnie des Indes orientales, pour ramener du café de Moka, une ville portuaire du Yémen, connue pour la qualité de son arabica.
La cour de France ayant découvert et apprécié le goût du café, Dufresne d’Arsel est chargé d’implanter sur l’île Bourbon (Réunion) des plants de caféier. Il doit également répondre de cette mission auprès du Secrétaire d’État à la Marine, Jérôme Phélypeaux de Pontchartrain. Le café fera la fortune de l’île de la Réunion pendant bien longtemps, la « variété Bourbon » étant jugée la meilleure…
Le Chasseur, de 300 à 350 tonneaux, armé de 22 canons, monté par 90 hommes, appartenait à Hyacinthe Chapdelaine, sieur de Laumosne et à ses associés, c'est-à-dire à la Société de « Messieurs de Saint-Malo ». Le rôle d'équipage énumère Guillaume Dufresne, de Saint-Malo, capitaine, De Chapdelaine, second, Jean Garnier, lieutenant — alias Jean Garnier du Fougeray qui devait plus tard s'attribuer le rôle rempli par Dufresne, — Thomas Rivel, second lieutenant, Jean Thébault, aumônier, Pierre Littan, écrivain, Hugues Barbier, chirurgien, 21 officiers mariniers et 36 matelots.
Saint-Malo photo (c) JM Bergougniou |
Le capitaine Guillaume Dufresne, sieur d'Arsel, né à Saint-Malo le 31 juillet 1682, était le quatrième des quinze enfants de Bertrand Dufresne, sieur du Demaine, et de Marguerite-Angélique Tassé. Les Dufresne ou du Fresne, sieurs des Saudrais, du Demaine, du Boissauvage, de Champdubois, etc., dont on constate la présence à Saint-Malo depuis le milieu du XVIe siècle étaient une des meilleures races de marins de la ville. Hervé Dufresne des Saudrais, capitaine du corsaire la Faluère, livra en 1697 un magnifique combat à une division hollandaise; il fut victorieux mais fut blessé mortellement. Son fils, Sébastien Dufresne, commandait le Grand-Dauphin à sa sortie du port de Saint-Malo, le 14 janvier 1711; ainsi que nous l'avons dit, il mourut à Canton ayant que le Grand-Dauphin eut fait le tour du monde. Dufresne d'Arsel avait pris part à la deuxième expédition de Moka en qualité de second capitaine du Diligent commandé par Colin de la Briselaine.
Le Chasseur sorti du port le 12 mars 1714, arriva sans incident le 30 septembre à Pondichéry où il resta jusqu'au 17 octobre, puis il gagna Moka, sa principale destination, le 15 janvier 1715. Il chargea 1.700 balles de café et après un séjour de près de six mois, muni des instructions de Pontchartrain remises par M. de la Boissière, il fit voile pour l'île Maurice le 29 juin. Il fit dans l'île une longue relâche, du mois de juillet au mois de septembre, car il avait de graves avaries à réparer. Peut-être aussi Dufresne d'Arsel voulut-il minutieusement vérifier qu'il ne restait aucun des habitants qu'il avait vus lors de la relâche du Diligent. Il trouva à Maurice un navire français comme lui, le Succès, petit bâtiment allant de Pondichéry en France.
L'acte de prise de possession fut signé par le capitaine, par les deux lieutenants, Chapdelaine et Garnier du Fougeray, par l'écrivain Pierre Littan et par un agent de la Com- pagnie, Grangemont, qui se trouvait à bord du Succès. Cet acte a été plusieurs fois publié plus au moins exactement10, mais son importance pour l'histoire de l'île de France et même pour l'histoire de Saint-Malo, dont les fils présidèrent à la naissance et, en quelque sorte, au baptême de la colonie, paraît justifier qu'on la réédite ici :
« De Par le Roi :
» Nous, écuyer Guillaume Dufresne, capitaine commandant le vaisseau le Chasseur et officiers, en vertu de la copie de la lettre de Monseigneur le comte de Pontchartrain, ministre et secrétaire d'Etat, à Versailles, le 31 octobre 1714, qui m'a été fournie à Moka, golfe de la mer Rouge, par le sieur de la Boissière, commandant le vaisseau l'Auguste, armé par Messieurs nos armateurs de Saint-Malo, subrogés dans les droits et privilèges de la royale Compagnie de France du commerce des Indes orientales, collationnée à l'original audit Moka le 27 juin 1715, portant ordre de prendre possession de l'isle nommée Maurice, située par 20 degrés de latitude sud, et par septante 8 degrés 30 minutes de longitude suivant la carte de Pitre Goos, laquelle dite carte prend son premier méridien au milieu de l'isle de Ténérif, dont je me sers, en cas que ladite isle ne fut point occupée par aucune puissance, et comme nous sommes pleinement informés tant de la part du sieur Grangemont, capitaine du vaisseau le Succès,
et de ses officiers, arrivé à cette isle le septième may dernier et mouillé dans la baye nommée par les anglais Browsbay, autrement nommée par nous baye de la Maison Blanche, distante du port ou baye où nous sommes mouillés actuellement d'environ une à deux lieues, nommée par ladite carte des Anglais N° Wt 11 harbour, que cette ditte isle et islots étaient inhabités, et que pour être encore plus informé du fait, j'ai dispersé partie de mon équipage dans tous les endroits qui pourraient être habités; en outre, et afin qu'au cas qu'il y eut plusieurs habitants sur ladite isle, j'ai fait tirer plusieurs coups de canon par distances et différens jours, et après avoir fait toutes les diligences convenables à ce sujet, étant pleinement informé qu'il n'y a personne dans la dite isle Mauritius et islots, nous déclarons, en vertu et exécution des ordres de Sa Majesté à tous qu'il appartiendra prendre possession de ladite isle Mauritius et islots et lui donnons suivant l'intention de Sa Majesté le nom de l'Isle de France et y avons arboré le pavillon de Sa Majesté avec copie du présent acte que nous avons fait septuple à l' Isle de France, ce 20 septembre 1715, et cacheté du sceau de nos armes, fait contresigner par le sieur écrivain, les jour et au susdits.
» Dufresne,
» Grangemont,
» de Chapdelaine,
» Garnier,
» Littan » 12.
Le Chasseur rentra à Saint-Malo le 26 février 1716; dans son rapport 13, le capitaine n'eut garde d'oublier la relation de la prise de possession, mais Guillaume Dufresne d'Arsel ne paraît pas avoir essayé de tirer honneur et profit de l'exécution facile et exempte de danger de la mission dont il avait été chargé. Il continua à naviguer pendant plusieurs années et mourut à Saint-Servan, le 27 juillet 1738; il fut inhumé le lendemain dans le chœur de l'église.
Les navires Le Chasseur et La Paix partirent donc de Saint-Malo le 21 mars 1714. Guillaume Dufresne d’Arsel remplit efficacement sa mission mais un nouvel ordre lui parvient. En vertu d’ordres royaux reçus par un autre bateau, L’Auguste de M. de la Boissière, le 27 juin 1715, il doit prendre possession de la voisine de Bourbon, alors inoccupée, l’île Maurice. Il aborde l’île le 20 septembre, à la rade des Moluques, futur Port Louis et y plante symboliquement la Croix aux Lys d’or.
Mais Dufresne d’Arsel ne resta que peu de temps à la nouvelle Isle de France. En 1719, il repartit de l’Océan Indien honoré du titre de gouverneur de Moka. C’est pour le ravitailler que, le 6 septembre 1720, le chevalier Jean-Baptiste Garnier du Fougeray quitta Saint-Malo à bord du Triton. Et c’est avec lui que la colonisation commencera vraiment en 1721.
Cette année là, Garnier prend possession de l’Isle de France au nom de la Compagnie française des Indes orientales. Dans une publication de Janvier 1990, l’historien Amédée Nagapen mentionne que Garnier connaissait fort bien l’île et qu’il se trouvait sur des navires qui y faisaient des relâches plus ou moins longues, notamment Le Diligent, qui y fit escale en 1709. Selon Nagapen, Garnier se trouvait sur Le Chasseur lorsque Dufresne d’Arsel prit possession de l’île. Il fut même l’un des signataires de l’acte de prise de possession.
Mais Garnier voulut réinventer l’histoire en faisant table rase de la précédente prise de possession et en se l’appropria suite à sa visite de 1721. Lors de son passage à l’Ile Bourbon, il demanda au Conseil Supérieur de transcrire sur ses registres le compte-rendu de sa cérémonie de prise de possession, chose qui fut faite et signée par le capitaine, l’aumônier et les officiers. Rentré en France le 22 mars 1722, il fit un récit de ses hauts faits à la Compagnie et déclara avoir découvert l’île par hasard. Ses agissements furent payants, vu que se basant sur ses déclarations et la recommandation du Juge d’Armes Pierre d’Hozier, seigneur de la Garde, il reçut les lettres patentes de Louis XV, en octobre 1723, l’anoblissant.
La suite fut moins glorieuse, il entra en conflit avec la Compagnie des Indes, celle-ci lui reprochant des irrégularités de gestion sur la période 1724 – 1727. Il fut mis en prison à Saint-Malo pendant 2 ans, ne passa pas en jugement mais fut privé de commandement et de revenus. Pour se défendre, il fit publier, en 1729, un mémoire justificatif où il relata ses hauts faits. Il est fort probable que l’on ne le crut pas, vue la présence à Saint-Malo de nombreux marins connaissant l’Isle de France. Il décéda le 21 juillet 1747.
https://histoiresmauriciennes.com/quand-garnier-du-fougeray-veut-faire-oublier-dufresne-darsel/
Archives de la Marine à Brest, C6 57. — Sauf Garnier, qui était de Cancale, tous les officiers étaient de Saint-Malo. — Enregistrement (lu congé et décla- rat ion de départ, aux Arch. d'Ille-et-Vilaine, dépôt de Saint-Malo C4 275, f° 115.
L'acte de prise de possession fut signé par le capitaine, par les deux lieutenants, Chapdelaine et Garnier du Fougeray, par l'écrivain Pierre Littan et par un agent de la Com- pagnie, Grangemont, qui se trouvait à bord du Succès. Cet acte a été plusieurs fois publié plus au moins exactement10, mais son importance pour l'histoire de l'île de France et même pour l'histoire de Saint-Malo, dont les fils présidèrent à la naissance et, en quelque sorte, au baptême de la colonie, paraît justifier qu'on la réédite ici :
« De Par le Roi :
» Nous, écuyer Guillaume Dufresne, capitaine commandant le vaisseau le Chasseur et officiers, en vertu de la copie de la lettre de Monseigneur le comte de Pontchartrain, ministre et secrétaire d'Etat, à Versailles, le 31 octobre 1714, qui m'a été fournie à Moka, golfe de la mer Rouge, par le sieur de la Boissière, commandant le vaisseau l'Auguste, armé par Messieurs nos armateurs de Saint-Malo, subrogés dans les droits et privilèges de la royale Compagnie de France du commerce des Indes orientales, collationnée à l'original audit Moka le 27 juin 1715, portant ordre de prendre possession de l'isle nommée Maurice, située par 20 degrés de latitude sud, et par septante 8 degrés 30 minutes de longitude suivant la carte de Pitre Goos, laquelle dite carte prend son premier méridien au milieu de l'isle de Ténérif, dont je me sers, en cas que ladite isle ne fut point occupée par aucune puissance, et comme nous sommes pleinement informés tant de la part du sieur Grangemont, capitaine du vaisseau le Succès,
et de ses officiers, arrivé à cette isle le septième may dernier et mouillé dans la baye nommée par les anglais Browsbay, autrement nommée par nous baye de la Maison Blanche, distante du port ou baye où nous sommes mouillés actuellement d'environ une à deux lieues, nommée par ladite carte des Anglais N° Wt 11 harbour, que cette ditte isle et islots étaient inhabités, et que pour être encore plus informé du fait, j'ai dispersé partie de mon équipage dans tous les endroits qui pourraient être habités; en outre, et afin qu'au cas qu'il y eut plusieurs habitants sur ladite isle, j'ai fait tirer plusieurs coups de canon par distances et différens jours, et après avoir fait toutes les diligences convenables à ce sujet, étant pleinement informé qu'il n'y a personne dans la dite isle Mauritius et islots, nous déclarons, en vertu et exécution des ordres de Sa Majesté à tous qu'il appartiendra prendre possession de ladite isle Mauritius et islots et lui donnons suivant l'intention de Sa Majesté le nom de l'Isle de France et y avons arboré le pavillon de Sa Majesté avec copie du présent acte que nous avons fait septuple à l' Isle de France, ce 20 septembre 1715, et cacheté du sceau de nos armes, fait contresigner par le sieur écrivain, les jour et au susdits.
» Dufresne,
» Grangemont,
» de Chapdelaine,
» Garnier,
» Littan » 12.
Le Chasseur rentra à Saint-Malo le 26 février 1716; dans son rapport 13, le capitaine n'eut garde d'oublier la relation de la prise de possession, mais Guillaume Dufresne d'Arsel ne paraît pas avoir essayé de tirer honneur et profit de l'exécution facile et exempte de danger de la mission dont il avait été chargé. Il continua à naviguer pendant plusieurs années et mourut à Saint-Servan, le 27 juillet 1738; il fut inhumé le lendemain dans le chœur de l'église.
Saint-Malo Intra-muros et le château photo (c) JM Bergougniou |
Les navires Le Chasseur et La Paix partirent donc de Saint-Malo le 21 mars 1714. Guillaume Dufresne d’Arsel remplit efficacement sa mission mais un nouvel ordre lui parvient. En vertu d’ordres royaux reçus par un autre bateau, L’Auguste de M. de la Boissière, le 27 juin 1715, il doit prendre possession de la voisine de Bourbon, alors inoccupée, l’île Maurice. Il aborde l’île le 20 septembre, à la rade des Moluques, futur Port Louis et y plante symboliquement la Croix aux Lys d’or.
Mais Dufresne d’Arsel ne resta que peu de temps à la nouvelle Isle de France. En 1719, il repartit de l’Océan Indien honoré du titre de gouverneur de Moka. C’est pour le ravitailler que, le 6 septembre 1720, le chevalier Jean-Baptiste Garnier du Fougeray quitta Saint-Malo à bord du Triton. Et c’est avec lui que la colonisation commencera vraiment en 1721.
Cette année là, Garnier prend possession de l’Isle de France au nom de la Compagnie française des Indes orientales. Dans une publication de Janvier 1990, l’historien Amédée Nagapen mentionne que Garnier connaissait fort bien l’île et qu’il se trouvait sur des navires qui y faisaient des relâches plus ou moins longues, notamment Le Diligent, qui y fit escale en 1709. Selon Nagapen, Garnier se trouvait sur Le Chasseur lorsque Dufresne d’Arsel prit possession de l’île. Il fut même l’un des signataires de l’acte de prise de possession.
Mais Garnier voulut réinventer l’histoire en faisant table rase de la précédente prise de possession et en se l’appropria suite à sa visite de 1721. Lors de son passage à l’Ile Bourbon, il demanda au Conseil Supérieur de transcrire sur ses registres le compte-rendu de sa cérémonie de prise de possession, chose qui fut faite et signée par le capitaine, l’aumônier et les officiers. Rentré en France le 22 mars 1722, il fit un récit de ses hauts faits à la Compagnie et déclara avoir découvert l’île par hasard. Ses agissements furent payants, vu que se basant sur ses déclarations et la recommandation du Juge d’Armes Pierre d’Hozier, seigneur de la Garde, il reçut les lettres patentes de Louis XV, en octobre 1723, l’anoblissant.
Saint-Servan la tour Solidor photo (c) JM Bergougniou |
La suite fut moins glorieuse, il entra en conflit avec la Compagnie des Indes, celle-ci lui reprochant des irrégularités de gestion sur la période 1724 – 1727. Il fut mis en prison à Saint-Malo pendant 2 ans, ne passa pas en jugement mais fut privé de commandement et de revenus. Pour se défendre, il fit publier, en 1729, un mémoire justificatif où il relata ses hauts faits. Il est fort probable que l’on ne le crut pas, vue la présence à Saint-Malo de nombreux marins connaissant l’Isle de France. Il décéda le 21 juillet 1747.
https://histoiresmauriciennes.com/quand-garnier-du-fougeray-veut-faire-oublier-dufresne-darsel/