Ecole des apprentis INDRET
C'est un diplôme de certificat d'Etudes décerné par l'école des apprentis d'Indre (Loire-Atlantique) qui va nous servir de guide pour découvrir cet établissement
Le site industriel de Nantes-Indret est dédié à la propulsion des navires. Le centre de recherche technologique implanté sur la plateforme collaborative du Technocampus Ocean, lieu d'excellence et d'innovation, regroupe 200 collaborateurs de Naval Group qui mettent leur expertise (matériaux, hydrodynamique, …) au service des navires et des énergies marines renouvelables.
L'établissement d'Indret, situé sur la rive gauche de la Loire, à dix kilomètres en aval de Nantes, a fait partie de la Direction des Constructions Navales (D.C.N.) qui elle-même appartient à la Délégation Générale pour l'Armement (D.G.A.).
Cette importante entreprise, qui compte actuellement plus de 1 800 personnes (dans les années 1980), est liée depuis plus de deux siècles à la défense nationale. Créée en 1777, une fonderie de canons pour la Marine fonctionna jusqu'en 1827. Elle fut alors remplacée par une manufacture de machines à vapeur destinées aux bâtiments de la flotte. Cette activité, des premières machines de 160 chevaux à la technologie nucléaire actuelle, s'est perpétuée jusqu'à nos jours.
Vers 670-680, Hermeland, un prêtre originaire de Noyon dans le royaume de Neustrie, vient à Nantes pour fonder un monastère, selon le désir de Saint Pasquier, Évêque de la ville. Hermeland et ses moines descendent la Loire etchoisissent une île qu'ils décident d'appeler Antrum (qui deviendra Aindre puis Indre) pour bâtir leur monastère. Ils visitent également une petite île située en face. Ils la nomment Antricinium (qui deviendra Aindrette puis Indret). Cette île deviendra un lieu de retraite pour Saint Hermeland.
En 1420, un château existe. Il appartient au Duc de Bretagne qui y a unmétayer. L'île est vendue à Gilles de Condest, Chevalier, Sieur de la Mortrais en 1488. Un siècle plus tard, elle est donnée au Duc de Mercœur. Celui-ci fait
réparer le château qui tombait en ruines. En 1642, l'île appartient à Louis Duplessis, Chevalier, Sieur de la Genouville. Le Roi y faisait cependant déjà construire des vaisseaux. Le 31 décembre de cette même année, l'île est achetée par le Roi. Quelques années plus tard, en 1650, la terre et le château d'Indret sont donnés par Anne d'Autriche (mère de Louis XIV et régente) à Abraham Duquesne pour les services rendus devant Bordeaux l'insurgée pendant la Fronde. Il semble
cependant que l'État ait conservé la propriété de l'île. Duquesne n'en avait peut-être que la jouissance.
En 1777, un marché est passé entre William- Wilkinson «habile fondeur anglais » et le Royaume pour la création d'une nouvelle fonderie de canons. Il« s'est engagé à former dans les environs de Nantes, un établissement pour fairecouler des canons et des mortiers de seconde fusion, et à procurer à nos ouvriers les connaissances nécessaires pour travailler avec succès d'après ces principes ».On peut s'interroger sur les raisons du choix de ce personnage anglais, sur la
nécessité d'une nouvelle fonderie de canons et sur le choix du lieu : Indret.
Les principales raisons du choix d'Indret semblent être :
- la facilité de transport avec la Loire,- les possibilités d'aménagement dans les prairies avoisinantes de champs dentirs pour les essais,- l'isolement,- la proximité de carrières pour fournir le sable de moulage.
En effet, Wilkinson introduit en France le moulage en sable étuvé qui remplace
le laborieux moulage de terre. Il installe également les deux premiers cubilots ayant fonctionnes dans le Pays. Les canons seront coulés pleins et en chute et
seront ensuite forés. Les principales constructions effectuées alors sont les suivantes :
- la fonderie (dite octogone),- des ateliers pour les forges et l'ajustage,- la transformation de l'Orangerie du château en menuiserie,- des hangars pour les moulages, des magasins à briques, des écuries...,- et une forerie hydraulique. Installée sur le petit bras de Loire, cette dernièrefonctionne grâce aux marées et à deux digues qui font une retenue d'eau.
sources :
Annales de Bretagne