Visite (enfin presque) du Léopard à sa ville marraine Libourne
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double oblitération 33 Libourne 38830A Carbon Blanc en date du 10-5-2013 |
Des marins sans bateau
Depuis 14 ans, le « Léopard », bâtiment école de la marine nationale, filleul de la ville, accoste à Bordeaux à cause du viaduc du Mascaret, trop bas pour être franchi.
lundi 13 mai
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léopard au chantier Piriou photo (c) JM Bergougniou |
Le « Léopard », bâtiment école de la marine nationale, dont Libourne est la marraine, accoste depuis quatorze ans à Bordeaux, faute de pouvoir passer sous le viaduc du Mascaret. (photo « SO »)
Les marins ont passé deux jours sur la terre ferme de la Bastide. Des marins de la marine nationale, des vrais avec le pompon rouge si doux aux doigts des jeunes filles toujours attirées, si l’on en croit l’un d’eux, par cet artifice mythique comme une phalène par une ampoule. Des marins du navire école le « Léopard », débarqués comme chaque année le printemps venu avec leurs officiers et leurs beaux costumes blancs impeccablement repassés.Débarqués, mais d’où ? Car samedi, on avait beau scruter le quai d’Amade, aucun bateau, rien, pas même une coquille de noix flottait le long du ponton. Seraient-ils venus à la nage ces marins ? Non, en bus, depuis Bordeaux. Ah, bon ! À Bordeaux ? Mais la ville marraine du « Léopard », n’est-ce pas Libourne ? Si, si. Alors ?
Le pont trop bas
Et bien, depuis la construction par l’État du viaduc du Mascaret - qui enjambe la Dordogne pendant 540 mètres au pied du tertre de Fronsac -, le « Léopard » ne peut plus accoster à Libourne. Un gag ! « C’est dommage », regrette Michel Blaise, comme à l’époque son prédécesseur Maurice Rivat, président de l’association La Flotte. Auquel on avait promis qu’un ponton en aval du viaduc serait aménagé à Saint-Pardon ou à Fronsac. On l’attend toujours.
Le Léopard en entretien aux chantiers Piriou de Concarneau
Or donc, depuis la fin des années 1990, le pont autoroutier de l’A 89 empêche le filleul de la ville de descendre du Verdon jusqu’au confluent. Son mât à 17 mètres au-dessus de l’eau ne passe pas sous le tablier. Et son faible tirant d’eau, 3,80 mètres, ne lui permet pas d’attendre la marée basse d’une rivière envasée. C’est ainsi que les Libournais sont privés (à quelques exceptions près) de leur filleul, devenus un bâtiment fantôme pour la plupart d’entre eux. Malgré unlien familial noué depuis vingt-neuf ans. Explication : le rehaussement du viaduc à l’époque aurait entraîné un surcoût que les collectivités n’avaient pas les moyens de financer. D’où cette situation paradoxale.
Parti de Brest, son port d’attache, lundi dernier, le « Léopard », qui fêtera ses 30 ans en janvier 2014, a donc fait halte au ponton d’honneur de Bordeaux, vendredi soir. Où fut donnée une réception en présence de Michel Galand, adjoint au maire, des pompiers de Libourne, des membres de la flotte et d’élus bordelais, c’est bien normal. Petite consolation : voir une banderole à Bordeaux sur laquelle est inscrit le nom de Libourne fait encore sourire l’élu à la culture. Pour une fois que la bastide étend son hégémonie jusqu’à Bordeaux...
Une vraie ménagerie !
Ainsi donc les Libournais ne voient plus « leur » navire depuis quatorze ans. La dernière fois, c’était en avril 1999. On le voyait de loin et son arrivée était à chaque fois fêtée. Des visites étaient organisées sur ce bâtiment école qui s’adresse aux chefs de quarts de la marine et embarque 19 marins et 10 élèves. Il appartient à une flottille de huit qui répondent tous au nom d’un grand félin : « Lynx », « Jaguar », « Tigre », etc. Une vraie ménagerie !
Chaque bâtiment a sa ville marraine. « Le parrainage entre Libourne et Le “Léopard” est un des plus vieux de la marine », confie le capitaine de corvette Jacques Lecomte. « C’est une escale qui reste à chaque fois gravée dans nos mémoires. »
Samedi, pendant la cérémonie d’accueil de l’équipage à la mairie, en présence notamment de l’amiral Chaperon, le commandant a remis une table de bouche à Michel Galand. Celle-ci servait à boucher les canons. Les marins ont ensuite bourlingué du côté de Saint-Émilion avant le repas officiel à l’ancienne caserne. Puis ils ont rejoint le « Léopard » qui reprend la mer ce matin, sans avoir vu sa marraine.
Libourne ·
Bordeaux
Le Jaguar quant à lui était à Pauillac
TAD code ROC 39376A 33610 CESTAS
Le BE JAGUAR aux chantiers PIRIOU Concarneau
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Jaguar au chantier Piriou photo (c) JM Bergougniou |
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Jaguar au chantier Piriou photo (c) JM Bergougniou |
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Jaguar au chantier Piriou photo (c) JM Bergougniou |