Sous-marin Phénix Cam Ranh
PHA Tonnerre/ FLF Surcouf
Notre ami Donec dans sa dernière chronique évoquait la disparition du sous-marin Phénix. Le PHA TONNERRE, lors de son passage à Cam Ranh a rendu hommage aux 71 disparus de 1939.
L'Ouest-Eclair du 18 juin 1939 relate cette disparition.
Dans l’après-midi du 6 mai 2016, les marins du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre se sont rassemblés sur le pont d’envol. En effet, le bâtiment navigue en mer de Chine à la position de l’épave du sous-marin océanique des Forces Navales d’Extrême-Orient Phénix et a rendu hommage aux 71 hommes disparus en juin 1939.
Le Phénix faisait partie des deux sous-marins océaniques des Forces Navales d’Extrême-Orient. A 9h, le 15 juin 1939, avec son sistership l’Espoir, il appareille pour un exercice majeur de lutte anti-sous-marine, afin de s’entraîner contre le croiseur Lamotte Picquet.
L'Ouest-Eclair
C'est au cours d'exercices d'attaque en plongée Que le sous-marin «Phénix>> a disparu
La liste de l'équipage nous apprend que nos vaillantes populations maritimes de l'Ouest doivent, une fois de plus, payer un lourd tribut à la mer. L'Ouest-Eclair s'incline devant la douleur des familles, dont le deuil est un deuil national, et leur adresse, ses condoléances émues.
Le 15 juin au matin, par très beau temps, la section de sous-marins Phénix, Espoir se tenait au large de Camranh, pour effectuer une attaque d'exercice en plongée sur le croiseur « Lamotte-Picquet », bâtiment amiral des forces navales d'Extrême-Orient. Ces deux mêmes sous-marins avaient, la veille, et dans les mêmes parages, attaqué l'aviso « Savorgnan-de-Brazza dans d'excellentes conditions. D'après un premier renseignement fourni par le commandant en chef des forces navales d'Extrême-Orient, le "Phénix"a disparu par fond supérieur à 100 mètres. Une tache persistante de pétrole marque seule l'endroit de la disparition.
L'effectif réellement présent bord était de 71 officiers, officiers-mariniers, quartiers-maîtres et marins dont les familles ont déjà été prévenues individuellement par les soins de la Marine
La tâche ardue de la commission d'enquête
La commission d'enquête présidée par l'amiral commandant les forces navales françaises en Extrême-Orient n'a pas une tâche aisée. Elle sait seulement que le commandant Bouchacourt, se conformant aux usages maritimes, a fait connaitre que le Phénix allait plonger et réapparaître au bout de tant de minutes. C'ait en plongeant que le Phénix est allé au fond. Plusieurs hypothèses sont présentes à l'esprit des enquêteurs la fermeture insuffisamment hermétique de la culasse d'un tube lance-torpilles et le Phénix en comptait onze aurait produit une voie d'eau ? Mais le compartimentage des sous-marins leur permet généralement de remédier à cette éventualité. Une avarie condamnant le sous-marin à l'immobilité ? Mais les commandes sont doubles et donnent généralement la faculté aux techniciens de revenir à la surface. Un haut fond, c'est-à-dire une aiguille de roche, a-t-elle perforé le sous-marin ? Mais dans cette baie on ne signale pas de récifs dangereux.
En tout cas, il semble bien que le sous-marin qui n'était construit que pour descendre à 100 mètres de profondeur. a eu à subir une pression de plus de 10 kilogrammes par centimètre carré et que l'eau a envahi aussitôt l'intérieur. abrégeant ainsi l'agonie de l'équipage.
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