02 novembre 2020

Des cartes postales et des maisons closes japonaises prostitution Indochine Tonkin escale marine

Des cartes postales et des maisons closes

Les karayuki-san, une mobilité encouragée par l’État japonais


ce qui se passe à bord reste à bord


La tradition veut qu'une carte postale soit envoyée du port d'escale..

L’imaginaire articulé autour des prostituées japonaises est nourri en grande partie par l’œuvre de Pierre Loti, Madame Chrysanthème. 


Celles que les Français appellent mousmés, et non karayuki-san, font partie de l’imaginaire exotique et érotique des marins français et leur fréquentation est perçue comme une obligation pour tout célibataire qui se respecte, d’autant que les mousmés jouissent d’une excellente réputation, notamment en matière de propreté.

Contrairement aux prostituées européennes, la présence des prostitués japonaises est largement acceptée par les autorités coloniales du Tonkin et il est, de ce fait, plus facile d’étudier cette catégorie de prostituées connue dans l’historiographie sous le nom de karayuki-san. Les prostituées japonaises sont présentes dans toutes les villes importantes de Chine et d’Asie du Sud-Est, notamment à Singapour, aux Philippines et en Indonésie où elles se comptent par milliers. Elles sont bien moins nombreuses en Indochine puisqu’un rapport japonais datant de 1914 en dénombre seulement 340


"La Japonaise a depuis longtemps envahi les ports de l'Extréme-Orient: le Tonkin, depuis l'occupation française, a attiré l'attention des tenanciers et, actuellement, les maisons de prostitution s'élèvent jusqu'à la frontière de Chine, dans tous les centres où se trouve une agglomération européenne suffisante."

"On a dit et répété que les prostituées japonaises qui vont chercher, en dehors de leur pays d'origine, ie droit d'exercer leur industrie spéciale, visaient à se constituer une dot pour rentrer ensuite dans leur pays, y choisir un époux et se consacrer exclusivement, par la suite, aux devoirs du foyer, à l'éducation des enfants qu'elles peuvent concevoir.



Les Européens constituent la clientèle visée par ces prostituées : « la Japonaise a depuis longtemps envahi les ports de l’Extrême-Orient : le Tonkin, depuis l’occupation française, a attiré l’attention des tenanciers et, actuellement, les maisons de prostitution s’élèvent jusqu’à la frontière de Chine, dans tous les centres où se trouve une agglomération européenne suffisante » Les Européens ont les moyens financiers de fréquenter les karayuki-san qu’ils trouvent généralement plus attirantes que les autres prostituées asiatiques. D’après Auguste Morel, sous-officier de marine arrivé au Tonkin en 1890, elles sont « traitées avec bienveillance par les Européens, surtout par les militaires français » .


Présentes dès le début de la colonisation française, les prostituées japonaises disparaissent aux alentours de 1920. Le mouvement migratoire amenant des prostituées japonaises dans toute l’Asie du Sud-Est a la particularité d’être sinon géré du moins promu par le gouvernement japonais



"La vérité n'est pas conforme, en général, à cette opinion. La Japonaise du Tonkin est issue de famille pauvre, elle est devenue l'esclave d'un tenancier parce qu'elle s'est engagée pour une somme fixée par contrat et dont le montant doit venir en aide à ses malheureux parents. Elle contracte ainsi une dette qui va devenir l'origine de stratagèmes sans nombre de la part de son créancier pour qu'elle ne parvienne jamais a t'éteindre et il est probable qu'elle mourra à la peine, si un ami généreux ne vient un jour solder cet arriéré et lui rendre sa liberté. [...] "

 

Enfin les déceptions amoureuses, la crainte de la colère paternelle, les offres alléchantes des tenanciers racontant que la vie est plus facile et le mariage plus commode de l'autre coté des mers, sont autant de causes qui agissent sur l'esprit des jeunes filles pauvres pour permettre aux agents de prostitution de pratiquer à leur aise la traite des jaunes. 


Le paupérisme, ici comme ailleurs, est donc à la base de la prostitution : mais un caractère original doit être retenu qui dérive du système d'adoption des enfants et de la piété filiale envers les parents poussée jusqu'à l'engagement des jeunes filles comme caution d'une avance d'argent."





"Ces recrues féminines, accompagnées de l'agent qui les conduit, arrivent ainsi à Haiphong où elles sont reçues à la maison publique de la ville où se trouve l'agent général de la prostitution japonaise au Tonkin. 




Les nouvelles arrivées rencontrent, de la part de leurs camarades qui les ont précédées dans la région, un accueil enthousiaste et les conversations ont leur train sur le pays natal auquel on pense toujours. 

Mais le répartition commence il serait peu pratique de laisser improductif ce capital précieux et les sous-maitresses, qui dirigent ailleurs des maisons secondaires, viennent chercher leurs pensionnaires pour Hanoï, Yen-Bay, Lao-Kay et Mong-Tsé. Ce dernier poste fut en effet créé au milieu de l'année 1904."

 "Cette répartition n'est pas définitive si la mousmé du Haut-Tonkin est fatiguée par le climat, on la fera descendre dans une région plus saine, de même que tes femmes contaminées d'Haiphong et d'Hanoi essayeront parfois un voyage dans le haut Fleuve Rouge pour échapper à la surveillance médicale du lieu et constater si le médecin de leur nouvelle résidence aura la même sévérité que son collègue du Delta."

"La prostitution japonaise, en Indo-Chine, est étroitement réglementée. Les femmes sont enfermées dans une maison bâtie en un quartier spécial et ordinairement dirigée par une ancienne courtisane qui jouit d'une grande autorité sur ses pensionnaires et qui intervient, dans tous tes cas, comme responsable, vis-à-vis de l'Administration. Elle s'est substituée au tenancier d'Haïphong qui lui a passé ses créances, sans aucun doute majorées. Les jeunes femmes qu'elle a recrutées lui obéissent très exactement, sans jamais murmurer et la traitent avec déférence. 

Elle-même, quoique sachant rire a propos, garde une tenue très décente et ne se commet jamais avec les clients. Elle dirige sa maison au point de vue domestique, exige que les chambres soient d'une propreté rigoureuse, surveille l'alimentation et s'ingénie à entourer ses élèves d'un cadre spécial leur donne l'illusion d'une maison de là bas. C'est ainsi que leur papier à lettres, leurs livres, les étoffes, tout vient du Japon et elles augmentent d'autant plus leurs dettes qu'elles se confectionnent davantage de kimonos voyants et de ceintures de soie."

"Elles ne sortent guère que le jour de visite médicale, une fois par semaine ou plus souvent si le docteur le prescrit, revêtues de leurs plus belles toilettes, se dandinant sur leurs " gétas " de bois, elles se rendent ainsi en groupe jusqu'au dispensaire où toutes, même les plus jeunes, se laissent examiner sans récrimination, trouvant au contraire très naturel qu'en protégeant la société on les protège elles-mêmes contre des maladies dont elles connaissent fort bien les graves conséquences."






 "La dette qui les lie à la tenancière est en moyenne de 180 piastres. Si un Européen veut en solder le prix, la prostituée est libre elle se louera alors à son nouveau maître pour 30 piastres par mois et deviendra une maîtresse de maison sur le zèle de laquelle on peut absolument compter. 


Ce n'est que de cette façon qu'elle peut arriver à faire des économies et revoir le pays natal car, dans la maison de prostitution, les tenanciers ne songent que rarement à exécuter l'article 30 de la loi japonaise de 1896 disant " En traitant avec les courtisanes, les tenanciers tâcheront de les ramener à une vie plus vertueuse et les empêcher de gagner de l'argent de pareille manière. "

"L'âge de ces Japonaises est très variable, il va de 14 à 30 ans. Mais le plus grand nombre des recrues est aux environs de la dix-huitième année. La loi japonaise interdit la prostitution réglementée au-dessous de 16 ans."





Beauté et qualités

"Ces femmes sont en général petites et mal faites. Le buste est long, mais deux de ses éléments, la poitrine et le bassin, sont mal proportionnés […] Les cheveux sont longs, épais et ramenés en des torsades savantes qui représentent un grand travail. Aussi la Japonaise tient-elle à sa coiffure et dort, la nuit, le cou appuyé sur un oreiller en forme de fer à repasser, de façon à ne pas déranger cet édifice capillaire péniblement et laborieusement échafaudé. "

"A propos du système génital, il convient de dire combien les Japonaises sont propres et soignées de toutes les prostituées que j'ai examinées, en différents pays, je n'en ai jamais rencontré qui arrivent à l'examen du médecin sous un aspect de propreté aussi partait."

"L'intelligence est vive, éveillée, elles sont curieuses de rapprocher les mœurs de leurs pays des nôtres et questionnent volontiers sur nos habitudes et nos usages. Toutes celles que j'ai examinées savaient lire et écrire et leurs moments de loisir se passaient à coudre, à lire ou à écrire à leurs parents. Elles apprennent assez facilement le français ou l'annamite et sont douées de beaucoup de mémoire."

"Il est courant d'entendre nier la sensibilité chez la prostituée japonaise et il est convenu de dire que c'est une femme de marbre mais cette réserve dans tes ébats amoureux, dont on lui fait un reproche, pourquoi l'enfreindrait-elle? Elle exerce un métier, par raison, par nécessité de quel droit exige-t-on du sentiment dans une occasion où il n'a que faire? 

"La Japonaise sait qu'elle est ta prêtresse d'un sacrifice indispensable par lequel elle contribue, dans une certaine mesure, à l'assouvissement de cet instinct sexuel par lequel nous sommes nés, pour lequel nous vivons et au moyen duquel nous assurons, la pérennité de l'espèce."

 

 "Elle prête son corps, elle ne loue pas son coeur. Mais si un protecteur paye ses dettes et la libère de sa tenancière, il ne tarde pas à constater que cette poupée orientale ne craint pas de faire du sentiment et que, autant par affection que par reconnaissance, elle lui témoignera son contentement par des caresses et des étreintes passionnées. En cas de maladie, elle se transforme en une infirmière dévouée, qui est aux petits soins pour son malade et fait exécuter à la lettre les prescriptions du médecin."


"Enfin, même dans la maison commune, ses sentiments affectifs trouvent à s'épancher dans de longues lettres quelle écrit très régulièrement à sa famille et dont elle attend la réponse avec impatience. La Japonaise rit facilement, mais se fâche très vite. Elle a son caractère, je veux dire qu'elle est têtue. Dans le genre des petites ménagères de chez nous, elle aime l'ordre, la propreté et tient à régir de très près tout ce qui ressortit à une femme, dans l'administration d'une maison. 



N'allez pas déranger une série de mouchoirs vous auriez à coup sur une scène. Faites des observations aimables sur le repassage défectueux de votre veste blanche vous auriez sans cela à subir, pendant quelque temps, l'ennui relatif d'un mutisme complet."


"Il faut que cette femme, comme tant d'autres, fasse sentir sa volonté de temps en temps ! "


"A défaut d'un client ou d'un protecteur, c'est aux serviteurs annamites qu'elle s'en prend, car elle a le plus profond mépris pour cette race, qu'elle considère comme une race de boys, et les Annamites ne sont pas reçus dans les maisons de prostitution où sont employées les Japonaises."

Femmes de principes

"Mais le coté le plus intéressant, à mon avis, de la prostituée japonaise, réside dans sa morale. Tout au moins dans les premières années de sa réclusion, la courtisane ne pense pas que son métier puisse être taxé d'infamie : ses jours de sortie, promenée dans son pousse-pousse, elle ne cherche pas à éveiller l'attention des passants, bien différente en cela des " maison Telliers " que l'on voit parfois, en province, se faire voiturer tapageusement dans des costumes criards. Et pourquoi serait-elle honteuse d'elle-même? Son métier la force à changer de maître très souvent, il l'expose à subir des maladies dont elle est la première à pâtir mais, en somme, elle n'est pas une dégénérée génitale. Les rapports qu'elle autorise sont conformes à la loi naturelle et les érotomanes n'ont rien à faire à ses cotés. Combien de nos pauvres filles de la ville, prostituées, pourraient se montrer sous cet aspect, alors que la plupart d'entre elles se prêtent à toutes les exigences de personnes déséquilibrées et oublient si facilement l'usage physiologique de certains de leurs organes?"

"Ce fonctionnement génital normal, quoique hyperactif, lié à un état psychique héréditaire, explique, à mon sens, que la prostituée japonaise conserve des quatités morales que nous ne trouvons sans doute pas au même degré parmi les autres races. L'honnêteté, par exemple, est fort en honneur chez elle, sous ses diverses formes. Le prix convenu, dans une maison, n'est jamais majoré. Si le médecin a reconnu une femme malade et lui ordonne de garder ta chambre. il est absolument certain que la femme malade n'aura aucun rapport, malgré les offres tes plus tentantes, avant que te docteur ait levé l'interdit qui pèse sur elle et j'insiste sur cette observation, qui est a coup sûr peu banale, et que j'ai eu l'occasion de faire plusieurs fois."

"Mais le patriotisme de ces jeunes femmes est aussi un trait bien original de leur vie psychique nous irions, dans une maison de prostitution française, calomnier et insulter un de nos hommes d'Etat tes plus en vue, que les pensionnaires s'en soucieraient probablement fort peu et mettraient ces paroles acerbes sur le compte d'une douce folie sans intérêt pour elles. 

N'allez pas proférer des injures, dans une maison japonaise du Tonkin, à l'adresse du Mikado et mettre en doute sa supériorité intellectuelle : vous seriez très mal reçu et Mme Chrysanthème aurait tôt fait de vous mettre à ta porte si vous ne reveniez bientôt à des sentiments plus japonophile et à l'observance plus stricte des convenances et des égards que vous lui devez."


[...]" Dans le Haut.Tonkin, elles paient un large tribut à l'endémie palustre : dans les premiers mois l'anémie est rapide les muqueuses se décolorent, le teint se fane et elles essayent vainement de le relever en mettant du rose sur leurs pommettes ou en se carminant les lèvres. Les cheveux tombent aussi et c'est là un de leurs déboires tes plus douloureux, car la coiffure joue un grand rôle dans la vie de ces courtisanes. 

Enfin quelques-unes meurent là-haut de cachexie palustre ou d'accès pernicieux mais d'autres viennent les remplacer et ces remplaçantes continueront de monter vers ces pays lointains tant que le Japon sera trop petit pour ses habitants et que le peuple y sera voué a la misère."

Sources


01 novembre 2020

Toussaint en Indochine - Saïgon 1936

Etienne Devailly me transmet régulièrement des propositions de livres et de textes proposés par un libraire de Bangkok, je vous propose le texte reçu ce jour transmis par Etienne de Cherbourg

44/2 Sukhumvit soi 1 ,
Bangkok 10110 Thailande

Littérature Les écrivains de l’Indochine / No 139 : 

 René FABRICE 

Fêtes de la Toussaint à Saïgon en 1936 : 



 C’est une très vieille femme annamite. Elle est à mon service depuis tant d’années que je me figure l’avoir toujours connue. Ce matin, elle est revenue du marché avec une grosse gerbe blanche. Camélias, tubéreuses, oeillets neigeux et marguerites au coeur d’or. Humblement elle m’a demandé de la laisser aller au cimetière tantôt


. - Au cimetière ? toi catholique ? - Non. Mais moi porter des fleurs à quelqu’un. - Qui çà ? - Tit bébé, une Madame moi servir déjà beaucoup longtemps. Maman lui partie en France pour toujours, alors lui dire avec Thi-Haï : « Quand y en a la fête française, toi porter les fleurs pour Tit Nho moi... ». - Mais cette Madame, elle est partie depuis quand ? Il y a déjà si longtemps que tu es avec moi... - Oh ! peut-être vingt ans déjà. Tit bébé serait beaucoup grand maintenant. Peut-être lui faire soldat... 



 C’est la première fois, depuis mon arrivée en Indochine, que pareille demande m’est adressée ; jamais en effet, je n’étais demeuré à Saïgon un jour de Toussaint. Et ce geste est si simple et si beau, que j’en demeure confondu. Et tout à coup, je pense à ce cimetière de Saïgon où je n’ai personne, alors qu’en des cimetières de France, reposent mes morts à moi, dont pas une main pieuse ne fleurira la tombe aujourd’hui... 

La pauvre tombe de grès noircie et que chaque automne fait plus moussue... Je pense à ce petit compatriote qui dort son dernier sommeil sur la terre d’Annam, à ses parents qui l’ont laissé avec quel déchirement de coeur, qui sait, morts aussi depuis, peut-être... Et il me vient un grand respect pour cette tradition, ce culte des ancêtres qu’ont les Annamites. 



Ainsi cette femme, qui gagne péniblement sa vie, n’omettrait pas de fleurir la tombe du petit mort, que ses maîtres lui ont léguée. Depuis vingt ans... Alors en mémoire des miens, je tends à la vieille femme un peu d’argent : « Tiens, tu mettras aussi un bouquet pour moi... ». 

 René FABRICE. La Nouvelle Revue Indochinoise. Décembre 1936

31 octobre 2020

SPID B 276 Allemagne Donaueschingen brigade franco-allemande Müllheim

SPID B 276 Donaueschingen

Nouvelle enveloppe ayant transité par le SPID 250 Roissy le 24 octobre 2020



Elle comporte en bas à gauche un cachet rectangulaire TRODAT (50 X 30 mm) portant la mention V SPID B 276

Comme déjà évoqué dans plusieurs article, le SPID utilise la norme ISO 3166   pour l'identification des codes pays. Le code numérique correspond à l'Allemagne.

Cette enveloppe provient du vaguemestre de la garnison de Donaueschingen, les sources du Danube.


J'ai passé une partie de mon enfance dans des casernes en Allemagne et à plusieurs reprises avec mes parents, nous sommes venus visiter les sources du Danube.




C'est à Donaueschingen, traditionnellement ville de garnison, qu'étaient cantonnés, caserne Fürstenberg :
de 1945 à 1952, le1er régiment d'Infanterie ;
de 1952 à 1956, le 1er régiment d'infanterie motorisé (1er R.I.M) ;
de 1956 à 1964 le 4e régiment de tailleurs marocains





La France occupant l'Allemagne à partir de 1945 a refusé l'utilisation des timbres américains et en émet le 17 décembre 1945 avec la mention « ZONE FRANÇAISE ». Trois séries de timbres sont émis avec des valeurs en pfennig et mark. Les deux premières de petites valeurs (de 1 à 30 pfennigs) représentent les cinq blasons des régions concernées : Bade - Palatinat - Rhénanie - Sarre - Wurtemberg. Émis le 17 décembre 1945, ils sont repris le 11 janvier 1946 avec de nouvelles valeurs. La troisième comprend des timbres de grand format sur des écrivains allemands.

TàD Mullheim 4-2-1947

à partir de 1964 le 110e régiment d'infanterie français, jusqu'à sa dissolution le 24 juin 2014 ainsi que le 292e Jäger Bataillon allemand, ces deux régiments faisant partie de la Brigade française-allemande.


La brigade franco-allemande ou BFA est une unité  interarmes binationale, française et allemande créée le 2 octobre 1989. Son état-major est situé à Müllheim dans le Land de Bade-Wurtemberg  et elle dispose d'unités stationnées de part et d'autre du Rhin: 

à Donaueschingen, Stettin am kalten Markt en Allemagne, à Metz, Ilkirch-Graffestaden et Sarrebourg en France.



Elle comprend des unités françaises (rattachées à la 1ère division), des unités allemandes (rattachées à la 10. Panzerdivision) et des unités mixtes. Elle participe aux efforts de rapprochement franco-allemands tant aux niveaux des hommes, que des équipements ou des règlements.

Merci à Romu.

Iles Eparses TROMELIN B2M Champlain BSAOM Equipage B 22 août 2020 Maurice Marée noire



Iles Eparses TROMELIN  B2M Champlain BSAOM Equipage B 

 Quelques plis reçu du BSAOM CHAMPLAIN daté du 22 août 2020 depuis l'île de Tromelin. A partir du 8 août la france portait assistance à l'île Maurice pour lutter contre la marée noire.


TàD ILE TROMELIN-ILES EPARSES TAAF 22-8-2020 
Tampon du commandant en second - tampons  équipage B - Mission Îles Eparses - tampon B2M


En mai 2020

Au cours d’un déploiement dans la zone sud de l’océan Indien, le bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Champlain a conduit, du 09 au 13 mai 2020, une mission scientifique inédite : la maintenance des sismomètres d’observation du volcan sous-marin de Mayotte.


A l'époque B2M le Champlain au Mengant photo Bernard Hily
Les bâtiments multi-missions (B2M) ont vocation à par­ticiper aux missions de souveraineté outre-mer (Nou­velle-Calédonie, Polynésie Française, la Réunion, An­tilles). Modernes et polyvalentes, ces unités de type « supply » assurent des missions militaires mais aussi d’as­sistance aux populations et aux navires, et ainsi que des mission antipollu­tion. 

le Champlain au chantier Piriou photo JM Bergougniou

Leur large plateforme et la puissante grue dont ils sont équipés leur permettent de transporter fret et véhi­cules. Ces unités bénéficient de deux équipages qui se relaient tous les quatre mois, permettant aux B2M d’as­surer plus de 200 jours à la mer par an.

TàD ILE TROMELIN-ILES EPARSES TAAF 22-8-2020 -Position - tampon équipage B




Missions
Connaissance – Anticipation – Prévention – Protection
Équipement - Armement
2 canons d’assistance incendie
2 EDO NG
1 embarcation de servitude et plageage
Emport de 6 conteneurs 20 pieds
2 moteurs diesels de 1,34 MW
2 radars de navigation
2 postes de tir polyvalents 12,7 mm ou 7,62 mm
1 treuil de remorquage 30 T BP
Caractéristiques
Longueur : 65 m
Largeur : 14 m
Déplacement : 2 300 tonnes
Vitesse : 14 nœuds
Équipage : 23 marins et 17 passagers



le Champlain au chantier Piriou photo JM Bergougniou


le Champlain la cloche et la corde - photo JM Bergougniou


Franceinfo

Observés depuis 2018, des phénomènes sismo-volcaniques d’ampleur incomparable ont eu lieu par 2500m de fond, à quelques milles nautiques à l’Est du lagon mahorais. Pour mieux comprendre l’évolution de ce volcan, un réseau de capteurs OBS (ocean bottom sismometer) a été installé ces dernières années par des organismes de recherche français, réunis au sein du REVOSIMA (réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte).
Afin de garantir la continuité des mesures sismiques, le Champlain a été mobilisé pour procéder au relevage de 9 OBS (la remontée à la surface peut durer plus d’une heure), à leur maintenance périodique, ainsi qu’à la mise à l’eau de 6 nouveaux appareils parés pour plusieurs mois d’enregistrement.

 Champlain la passerelle Photo JM Bergougniou

Les savoir-faire essentiels du BSAOM ont été employés, allant du levage en pleine mer au positionnement dynamique, sans oublier l’art des manœuvriers et des électriciens.



le Champlain chez Piriou photo JM Bergougniou

Quatre ingénieurs de l’IFREMER (institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), de l’institut de physique du globe de Paris (IPGP) et du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) ont embarqué pour l’occasion, après avoir effectué une quatorzaine à leur arrivée sur l’île de La Réunion. Ils ont été très vite intégrés à l’équipage, assistant avec intérêt aux activités quotidiennes de patrouille et d’entraînement du Champlain. Le partage mutuel d’expérience et de connaissances a ainsi rendu ce déploiement de 25 jours particulièrement riche.


le Champlain chez Piriou photo JM Bergougniou

Le soutien des bâtiments de la marine Nationale à ce type d’intervention témoigne de l’excellente coordination interservices à l’œuvre pour garantir la sécurité des populations.


TàD ILE TROMELIN-ILES EPARSES TAAF 22-8-2020


Marée noire à Maurice : La Réunion envoie du matériel, le CASA et le Champlain sont mobilisés

FranceInfo Réunion 1

"L’aide de la France s’organise pour porter assistance à Maurice après le naufrage du Wakashio. Ce samedi, des moyens matériels sont envoyés depuis La Réunion. L’avion tactique de transport militaire CASA est engagé, le navire de la marine nationale, Le Champlain, également.



La Réunion envoie des moyens techniques d’appui à Maurice. Ce samedi 8 août, la France débute son assistance auprès de l’Ile Sœur après le naufrage du vraquier Wakashio, au large des côtes Sud. Depuis jeudi, ce dernier laisse échapper des nappes d'hydrocarbures. Maurice est ainsi touché par une marée noire dans la région de la Pointe d’Esny. Le secteur a été déclaré zone sinistrée.


Un plan d'urgence régional activé
Pour faire face à cette catastrophe écologique, les autorités mauriciennes ont sollicité l’aide de la France, et de fait de sa voisine La Réunion, jeudi 6 août. Dans le cadre de l'activation d'un plan d'urgence régional, après accord du gouvernement français, une aide matérielle et humaine se met en place dès ce samedi 8 août.

Une dizaine d'experts a ainsi été dépêchée, dont un officier de liaison entre les deux gouvernement qui sera placé auprès du centre de coordination de la lutte mauricien. Il est accomapgné du correspondant de la lutte contre une pollution maritime par hydrocarbures de La Réunion, POLMAR.

Hier, vendredi 7 août, le Premier ministre mauricien, Pravind Jugnauth indiquait que Maurice ne disposait pas de l’expertise et des équipements nécessaires pour faire face à cette situation. Emmanuel Macron a répondu ce samedi à son tweet."

Selon OPEX360

"Ainsi, dans le cadre du plan POLMAR [pollution maritime] et d’un plan d’urgence régionale, les Forces armées dans la zone sud de l’océan Indien [FAZSOI] ont mobilisé le Bâtiment de soutien et d’assistance outre-Mer [BSAOM] « Champlain » ainsi qu’un avion de transport CASA CN-235 de l’Escadron de Transport 50 pour répondre à cette sollicitation.










Le 8 août, l’appareil de l’armée de l’Air ainsi assuré deux rotations vers l’Île Maurice pour y acheminer 6 tonnes de matériel, dont des barrages flottants. Un officier de liaison de la Marine nationale et le correspondant de la lutte contre une pollution maritime par hydrocarbures de La Réunion ont également pris place à bord, leur mission étant d’apporter une expertise technique et opérationnelle aux autorités mauriciennes.

Puis, le même jour, le Champlain a appareillé de la Pointe-des-Galets avec, à son bord, des pompes, des épurateurs, 400 m de barrage hauturier et des filtres à huile [soit 12 tonnes de matériel, ndlr]"

sources

Marine nationale 

Bombardement de Philippeville Algérie croiseurs Goeben Breslau Kaiserliche Marine août 1914

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