16 juin 2020

Les Routes Postales Luxembourg - 09.06.2020

Les Routes Postales Luxembourg - 09.06.2020


Cette année, le thème commun des timbres EUROPA émis par les opérateurs postaux européens (PostEurop) a un lien direct avec leurs services, bien que de nature historique. 




Quatre routes principales ont été établies sous Charles Quint en 1516 pour améliorer les liaisons postales. L'une d'entre elles, la route de Vienne, passait également par le Luxembourg. Ces nouveaux services postaux étaient disponibles non seulement pour les souverains et les nobles mais aussi pour les particuliers. 



À la fin de 1680, le Luxembourg a été inclus en tant que succursale dans la route postale Bruxelles-Vienne, améliorant ainsi le trafic du courrier entre Luxembourg et Bruxelles. En 1701, les routes postales ont été officiellement établies. Le Luxembourg a ainsi bénéficié de liaisons postales avec tous ses pays voisins.

Merci à Laurent Toussaint pour son envoi

SNA Améthyste - Bleu - Juillet / décembre 2019 - Etre et durer

SNA Améthyste - Bleu  - Juillet / décembre 2019 - Etre et durer

Durant la guerre de 14-18 il avait été instauré un retard systématique (imposé par la censure, retard d'au moins trois jours ferme pour le courrier venant du front et ainsi garantir le secret des plans d'offensives et de mouvement des troupes... Est-ce à nouveau le cas?
Ces plis de l'Améthyste équipage bleu en date du 29 septembre 2019 (Saint-Michel) ne sont arrivés à leur destinataire que le 15 juin 2020. 



V 11035 Améthyste Bleu 29 sep 2019 SPID La Poste  ** 00100 HUB ARMEES **

le code de la mission 3C04 signifie que le sous-marin effectue le 4e cycle après la 3e IPER...

Cycle

Les SNA sont conçus pour naviguer 220 jours par an. Deux équipages de 70 hommes sont nécessaires pour armer chaque SNA (8 officiers, 52 officiers mariniers et 8 quartiers-maîtres et matelots).

L’activité d’un équipage se déroule de la façon suivante :
6 semaines d’entraînement sur les simulateurs de navigation sous-marine,
3 à 5 semaines d’entretien réalisées en commun par les deux équipages, le second équipage rentrant de mission : c’est la passation entre les deux équipages,
13 semaines d’activité opérationnelle à la mer,
une nouvelle période d’entretien au retour de mer,
les permissions.

V 11035 Améthyste Bleu 29 sep 2019 SPID La Poste  ** 00100 HUB ARMEES **

Que peut évoquer le dessin?

Bambi sur une glace dérivante - Des falaises ou des icebergs?  Le grand Nord? le Canada?
et puis cette devise "Etre et Durer" est celle du 3e RPIMA.


AGASM Pégase Nice-Côte d'Azur

L’amatelotage se renforce

Le drapeau et une délégation de l’amicale Pégase , Nice Côte d'Azur, étaient présents à Toulon, pour accueillir, à son retour d'une longue patrouille, l'équipage Bleu du SNA Améthyste.
https://www.agasm.fr/wp-content/uploads/2020/01/548-janvier-2020.pdf

FREMM NORMANDIE - admission au service actif 12/6/2020 - Brest

FEMM NORMANDIE - admission au service actif 12/6/2020


Livrée à la Direction générale de l’armement [DGA] par Naval Group en juillet 2019, la Frégate multi-missions [FREMM] Normandie est revenue à Brest le 16 mars dernier après avoir effectué un déploiement de longue durée [DLD].





Au cours de cette mission, le navire a notamment escorté le porte-avions américain USS Dwight Eisenhower, pris part à l’exercice de lutte anti-sous-marine TG 20.1 organisé par l’Otan au large de la Norvège, manoeuvré avec les forces navales canadiennes et néerlandaises en mer du Nord avant de rejoindre le groupe aéronaval du « Charles de Gaulle ».





Pour rappel, l’objectif d’un DLD est vérifier l’ensemble des capacités militaires d’un navire avant son admission au service actif. Pour cela, des exercices et des tests sont planifiés par la Commission permanente des programmes et des essais [CPPE], qui relève directement du chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM].

La FREMM Normandie a donc passé cette étape avec succès puisque, plus de deux mois après son retour à Brest, l’amiral Christophe Prazuck, le CEMM, a signé son admission au service actif.




« Je viens d’admettre la Normandie au service actif. Ce drakkar, 6e FREMM, complète notre flotte de frégates de premier rang. Ses performances exceptionnelles sont servies par l’esprit Viking de son équipage », a en effet indiqué l’amiral Prazuck, via Twitter, le 3 juin.


©Loïc Bernardin/Marine Nationale/Défense

Par rapport aux cinq précédentes FREMM, la « Normandie » est en mesure de lancer des missiles surface-air Aster 15 et Aster 30 [les seconds ayant une portée plus importante] et dispose surtout de la la nouvelle liaison de données L22 de l’Otan, laquelle a été qualifiée durant son périple « américain ». En outre, ses capacités dans le domaine de la cyberdéfense ont été accrues et elle a été dotée d’un interrogateur / répondeur IFF nouvelle génération

En 2021, les FREMM disposeront de la capacité de veille coopérative navale [VCN], qui consiste à mutualiser les données collectées par l’ensemble des capteurs d’une force navale. Ce « sera un véritable atout de supériorité informationnelle pour la Marine nationale, capable en un coup d’œil de prendre conscience de son environnement direct », avait expliqué Florence Parly, la ministre des Armées, en juin 2019.


À l’image, le sonar remorqué actif, plage arrière de la frégate multi-missions Normandie
 durant l’exercice de lutte anti-sous-marine TG20.1. Au large de Bergen le 12 février 2020. 
©Terence Wallet/Marine Nationale/Défense




Deux autres FREMM sont attendues par la Marine nationale d’ici 2022. Devant s’appeler « Alsace » et « Lorraine », ces navires seront différents des six premiers dans la mesure où leurs capacités en matière de défense aérienne sera renforcée, avec la possibilité d’emporter jusqu’à 32 missiles surface-air Aster, aux dépens des missiles de croisière navals [MdCN, ou SCALP Naval].


Médiathèque de la Marine

14 juin 2020

Chalutier Le Cid Turquie Beyoglü Erdek internement

Le Chalutier Le Cid Interné en Turquie 1941 -1943 Erdek


Nous avons déjà eu l'occasion de parler des navires français internés en Turquie durant la seconde guerre mondiale en évoquant l'aviso L'Elan et le Jean-Mic. Nous parlerons aujourd'hui du bâtiment Le Cid.


Le Cid
Les chalutiers militaires français, issus de la réquisition de nombreux chalutiers, morutiers et autres navires de pêche, ou achetés à nos alliés servirent à remplir diverses missions maritimes de guerre, quand la France entra en guerre le 3 septembre 1939.
Ils servirent comme patrouilleur, arraisonneur, escorteur de convoi et de dragueur de mines.
Si beaucoup de ces navires ont été rapidement rendus à un usage civil, certains ne survécurent pas aux opérations ou furent capturés par l'ennemi. D'autres sont restés en activité durant tout le conflit et ont été ainsi maintenus sous les drapeaux après le 15 décembre 1939, sous réquisition ou achetés par la Marine nationale.
lettre de l'amirauté 4-3-1940  TàD BUREAU CENTRAL NAVAL AMIRAUTE 

En France, dès la déclaration de guerre, le 3 septembre 1939, le quartier général de l’amirauté s’installe à Maintenon. Grâce à l’usage devenu systématique de la radio, il est en relation avec toutes les forces navales et tous les ports. Si l’attentisme prévaut sur terre, la Marine nationale est très active. Il est indispensable de sécuriser les approvisionnements car la France dépend à 75 % de ses importations maritimes. Grâce à la mobilisation, les effectifs montent à 160 000 hommes dont 10 000 officiers. Les torpilleurs Sirocco et Simoun coulent à l’éperon des sous-marins allemands : l’un le 20 novembre 1939, l’autre le 23 février 1940.







Lorsque le 17 juin 1940, Pétain, le nouveau président du Conseil, annonce que « C’est le cœur serré qu’il faut cesser le combat. », l’armistice devient inévitable. Le gouvernement ne songe pas à livrer la flotte, mais une partie de celle-ci se met néanmoins à l’abri. Basé à Saint-Nazaire, le cuirassé Jean-Bart rallie Casablanca. Le Richelieu est évacué de Brest vers Dakar. Le 18 juin, le sous- marin Surcouf s’évade de Brest. Or il est incapable de plonger : il était en révision quand les Allemands se sont emparés de la ville. Sans attendre la fin des réparations, c’est en surface qu’il gagne l’Angleterre. Malheureusement, le 3 juillet, les Anglais s’en emparent de force ; cela coûte la vie à trois officiers français. Le 21 juin, le paquebot Massilia quitte le port de Verdon pour l’Algérie, avec à son bord, une trentaine de parlementaires dont quelques anciens ministres (Daladier, George Mandel, Jean Zay, Mendès France). Arrivés à Casablanca, certains sont considérés comme déserteurs et rapatriés ; les autres sont arrêtés.


carte interzone


Les conditions de l’armistice (22 juin 1940) sont rudes pour la Marine. L’article 8 exige que la flotte française, bien qu’invaincue, soit désarmée. L’amiral Darlan, chef d’état major depuis 1937, joue un rôle essentiel auprès du maréchal Pétain. La Marine nationale, de ce fait, se sent solidaire du gouvernement. Certaines unités cependant échappent à son autorité comme la force X, escadre spécialement formée pour faire face à une intervention de l'Italie en Méditerranée orientale. Basée à Alexandrie, commandée par le contre-amiral Godfroy, elle est en fait sous l’autorité du vice-amiral britannique Cunningham.


L'ouest-Eclair nous donne des informations







L’article 8 de la convention d’armistice signée dans la clairière de Rethondes le 22 juin 1940 est ainsi écrit :

« La flotte de guerre française — à l’exception de la partie qui est laissée à la disposition du gouvernement français pour la sauvegarde des intérêts français dans son empire colonial — sera rassemblée dans des ports à déterminer et devra être démobilisée et désarmée sous le contrôle de l’Allemagne ou respectivement de l’Italie.
La désignation de ces ports sera faite d’après les ports d’attache des navires en temps de paix. Le gouvernement allemand déclare solennellement au Gouvernement français qu’il n’a pas l’intention d’utiliser pendant la guerre, à ses propres fins, la flotte de guerre française stationnée dans les ports sous contrôle allemand, sauf les unités nécessaires à la surveillance des côtes et au dragage des mines.
Istanbul - Istamboul
Il déclare, en outre, solennellement et formellement, qu'il n'a pas l'intention de formuler de revendications à l'égard de la flotte de guerre française lors de la conclusion de la paix ; exception faite de la partie de la flotte de guerre française à déterminer qui sera affectée à la sauvegarde des intérêts français dans l'empire colonial, toutes les unités de guerre se trouvant en dehors des eaux territoriales françaises devront être rappelées en France. »
L’amiral Darlan réagit devant les dangers que l’article 8 faisait peser sur « sa » flotte en envoyant, à ses grands subordonnés, cet ordre général :

  1. Les navires de guerre doivent rester français avec pavillon français et équipage français.
  2. Des précautions d'auto-sabotage doivent être prises pour que l’ennemi ou étranger s’emparant d’un bâtiment par force ne puisse s’en servir.
  3. Dans le cas où la Commission allemande d'armistice décidait autrement que dans le 1, les navires seront soit conduits aux États-Unis, soit sabordés. En aucun cas ils ne devront être laissés intacts à l’ennemi.
  4. Les navires ainsi réfugiés à l’étranger ne devront pas être utilisés à des opérations de guerre contre l’Allemagne ou l’Italie sans ordre du CEC EMF.

Certains commandants de navires de commerce préférèrent être internés dans des pays neutres plutôt que de voir leur navire être utilisé par les Allemands.

A la suite du conflit anglo-franco-français au Levant au printemps 1941, les navires fidèles au Maréchal, militaires ou civils sont internés en Turquie afin qu’ils ne puissent être utilisés par les Allemands s’ils retournent en France.





La correspondance avec les marins français internés en Turquie


Vichy. 19 décembre.
Les familles des marins de Syrie internés à Erdek en Turquie, sont avisées que les correspondances doivent porter les adresses suivantes peur ceux qui écrivent de zone occupée et provisoirement : M..... Amirauté Française. 2e ligne , à vichy (sur carte Inter-zone).
Une émission de « La Voix de France » destinée aux marins d'Erdec a lieu chaque semaine, à 5 h. 30 et 16 heures (heure française) sur 25 m33.

Le Cid : Chalutier réquisitionné par la Marine à Boulogne en septembre 1939 et qui servit à Toulon et Beyrouth.
CARACTERISTIQUES
Type : Chalutier N° de coque : AD218 Réquisitionné : 02 septembre 1939  Déréquisitionné : 08 novembre 1943

ARRÊTÉ N° 55 codifiant les bénéfices de campagnes des personnels militaires de l'armée de mer. Du 12 juin 1954

DIRECTION CENTRALE DU COMMISSARIAT DE LA MARINE : bureau des pensions et des emplois réservés.

Cet arrêté permet de connaître les états de service du bateau depuis sa réquisition par la Marine le 2 septembre 1939 à sa vente à la Turquie le 8 novembre 1943. 
Il a été en opération de guerre jusqu'au 25 juin 1940 (suite à l'armistice). Il est basé à Beyrouth sur Pied de guerre et opération de guerre lors de la campagne de Syrie (opération Exporter). Il part se réfugier avec d'autres bâtiments en Turquie.




Bâtiments internés en Turquie Jean-Mic 


Les clauses de l'Armistice prévoient que les navires français se trouvant à l'étranger doivent regagner les ports français. certains commandants de navires de commerce préférèrent être internés dans des pays neutres plutôt que de voir leur navire être utilisé par les Allemands.
Puis, à la suite du conflit anglo-franco-français au Levant au printemps 1941, les navires fidèles au Maréchal, militaires ou civils sont internés en Turquie afin qu'ils ne puissent être utilisés par les Allemands s'ils retournent en France. Il en est de même des pilotes ne voulant pas rejoindre la France pétainiste.





Paris-Midi 12/11/1943






Paris-Soir 04/11/1943  TURQUIE D'AUTOMNE


Les grandes enquêtes de « Paris-soir »

La conférence de Moscou domine l'atmosphère

(De notre envoyée spéciale Paule HERFORT)

ISTANBUL Novembre.

Les hirondelles ont abandonné Istanbul. Une brume grise estompe le Bosphore. La pluie automnale est entrée en jeu. Les théâtres ont ouvert leur saison d'hiver. Et la conférence de Moscou domine l'atmosphère. Toute la presse y consacre ses colonnes. On ne sait rien. On voudrait savoir. On suppose.

On commente avec des hauts et des bas. On interroge les communiqués. On attend : demain est un maître qui ne prévient pas.



Gaston Bergery

Les ambassadeurs ont regagné Ajikara. On ne verra plus sur la route asphaltée qui mène d Istanbul à Terabya, sur le Bosphore, l'ambassadeur du Reich conduire sa voiture ouverte, tête nue, sans escorte, à l'image d'un sportif de haute classe. Le plus prestigieux des hommes politiques, le plus séduisant des, diplomates a abandonné sa résidence estivale jusqu'à l'été 1944.

M. Bergery est parti également.

Istanbul n'admirera plus l'élégance parisienne de l'ambassadrice dont on parle. L'ambassade du Japon est remontée vers sa capitale. Et les ministres des nations de second plan ont fermé les volets de leurs légations. Istanbul appartient à « M. Tout-le-Monde » pour de longs mois.

Et je retrouve Istanbul encore changé. C'est étonnant de voir avec quelle rapidité la ville se transforme. Le Vali est un homme d'envergure. A l'instar des fées, il semble opérer avec une baguette magique. Partout on démolit de vieilles bâtisses, on ouvre des avenues, des rues, on plante des arbres là où il n'y avait que des amas de terre et de bicoques.

On construit à la moderne, sans facture spéciale. Et c'est bien, il me semble, oe qui est le moitié heureux. Il est vrai que des architectes européens mettent leur empreinte sur les transformations.

C'est peut-être ce qui explique l'abandon de la « couleur turque » dans le nouveau qui voit le jour, au désavantage du tourisme futur.

Une avenue majestueuse, portant le nom d'Ataturk, vient d'être achevée. Elle relie le cœur du vieil Istanbul historique au quartier cosmopolite de Beyoglou, ancien Péra, en enjambant' la Corne d'Or sur le pont neuf Ataturk, Une multitude de jeunes arbres, récemment plantés, verdissent sous la pluie d'automne. Et en bordure de la large artère on construira des lmmeubles neufs. Je souhaite qu'ils soient signés : « La Turquie ».

Des marins français heureux

Dans quelques jours, c'est-à-dire au début de ce mois de novembre, environ trois cents marins français vont regagner la mère patrie.




On se rappelle qu'en juillet 1941, après l'abandon de la Syrie par les forces combattantes du général Dentz, quelques bateaux français durent se réfugier en Turquie, n'ayant pas assez de carburant pour aller plus loin, ayant des blessés et des malades à bord, quelques avaries au surplus.

Cette flottille, composée d'un aviso, l'Elan, et de bateaux de servitude : remorqueurs, gabares et un pétrolier, fut internée dans la baie d'Erdek comme il se devait, par les autorités turques.

La France entreprit alors des négociations avec le gouvernement turc pour régler la question. M. Bergery réussit à mener à bonne fin les difficiles pourparlers dont dépendait la libération de nos marins.

Dix bateaux furent vendus à l'Etat turc à réméré. Je m'explique sur ce terme. La vente à réméré est une vente conditionnée, comme chacun le sait. En l'occurrence, la France conserve le droit de racheter à la Turquie, au même prix qu'elle les a vendus, les bateaux d'Erdek. Elle peut donc, à tout moment, si besoin se faisait sentir pour elle, rentrer en possession de cette flottille. L'aviso Elan, étant un bateau de guerre, ne fait pas partie de la vente. Il reete interné a Erdek pour jusqu'à la fin des hostilités probablement. On espère cependant que son équipage bénéficiera d'une relève.




Le contingent de marins, environ 300, qui va rentrer en France est conduit par le commandant de la flottille Jordan, que je viens de rencontrer à notre ambassade. Officier de grand mérite, auquel les 27 mois d'inaction à Erdek ont semblé un siècle, il ne cache, pas sa joie.

— Quel bonheur pour moi-même et pour les hommes, dont beaucoup sont mariés et pères de famille, de retrouver, après une si longue absence, nos familles, nos foyers et la France, notre patrie !

Un train spécial emportera vers cette France les libérés de la mer.

Ils sont arrivés à Istanbul pour se mettre en route à travers les Balkans et l'Allemagne, qui donne toutes facilités pour le retour de ces équipages. La Turquie, de son côté, les favorise largement. Transport sur son sol, provisions de route sont assurés par elle, autorisés par elle.

Et les bateaux vendus à « réméré » vont être mis en service, sana délai, par le gouvernement turc qui procède déjà à certaines réparations dans ses chantiers de la Corne d'Or.

Notre ambassadeur, qui a mené à bien les difficiles négociations, a toute la reconnaissance de nos compatriotes bénéficiaires de l'opération qui n'apporte, au surplus, aucun désavantage à la France, et lui rend au contraire quelques-uns de ses braves fils. Bientôt, à la gare de l'Est, Paris pourra accueillir la train spécial et ses rapatriés.




Ouest-Eclair 19-11-1943


DANS LES CINÉMAS FRANCE. Le Maréchal inaugure à Vichy les quêtes du Secours National. Les enfants de France écrivent leurs parents travaillant en Allemagne. Les funérailles du général Henrys. du général Debray et du grand-duc Born. Des marins français reviennent de Turquie








Le courrier au départ de Turquie reçoit la plupart du temps une griffe encadrée faite localement avec fautes d'orthographe. Il y a plusieurs types.





Lettre d'un marin à bord du "Cid" interné à Erdek en Turquie pour Ollioules (Var), oblitérée "BEYOGLU / ISTANBUL" , griffe encadrée "SERVICE DES BELLIGERENTS / INTERNEES", franchise "Marine Nationale / SERVICE A LA MER / (ancre)" et au verso censures turque (avec croissant) et allemande et bande de cfermeture Geöfnet.


La France vend à la Turquie des navires réfugiés dans ses eaux

VICHY. le 16 -  Des agences étrangères d'information viennent de publier une nouvelle selon laquelle le gouvernement français vendrait à la Turquie dix navires de guerre.

Le secrétariat d'Etat à la Marine précise que les négociations de vente qui ont lieu avec la Turquie ne concernent  que des bâtIments de la flotte auxiliaire à l'exclusion de tout bâtiment de guerre.

Ces navires. qui ont trouvé refuge en Turquie au moment de l'attaque de la Syrie par des forces armées britanniques. comprennent deux pétroliers. des remorqueurs, une gabare des chalutiers et des yachts qui avalent été réquisitionnés au début de la guerre pour être utilisés en Syrie. L'aviso Elan, qui est également interné en Turquie, est exclu de la négociation de vente.












Rapatriés de Turquie 

Sofia. 10 - Le train spécial rapatriant les marins français qui se trouvaient à bord des navires internés en Turquie et que la France a cédés au gouvernement turc est arrivé hier soir en gare de Sofia. Il est reparti quelques heures plus tard pour la France via Belgrade et l'Allemagne.

On peut supposer que ces rapatriés par le train vont suivre la ligne de l'Orient Express (3094km entre Constantinople et Paris).



COMPIEGNE. 14. Quand à 9h45, le train amenant les marins français rapatriés de Turquie, entra samedi en gare de Compiègne. de nombreuses personnalités les saluent a l'arrivée. On note, en particulier le vice-amiral Gouton ancien commandant de la division navale du Levant. le capitaine de frégate Voisard qui faisait partie de son état-major, le chef d'escadron Lebrun, représentant le médecin commandant Courier, commandant le centre de libération !e sous-préfet de Compiègne Gasne, M Lhuilier maire de Compiègne. représentant de l'ambassadeur Georges Scaplni. M. Meunier, représentant le commissaire général des prisonniers André Masson. 
Les 278 hommes. sous-officiers et officiers, sous la conduite du capitaine de frégate Giraud-Jordan. directeur du port de Beyrouth, ont depuis cinq jours et demi, traversé tout le sud de l'Europe et reçu partout on. accueil Inoubliable, notamment en Bulgarie et en Serbie (ce qui d'ailleurs causa quelque retard au train).
V.A. Gouton

Les wagons sont couverts d'Inscriptions: "Vive le Maréchal - Vive la France" et autres notamment en turc « Aster fransiz cok guzei" qui signifie "Les marins français sont épatants" et "ça sent si bon la France •. prouve que les marins sont parfaitement au courant des créations de nos chansonniers

Passant à travers l'Allemagne, le train, nous dit un second-maître, s'est couvert d'autres inscriptions "vive la relève. Pensez aux Prisonniers". En effet, le convoi a rencontré quelques uns de nos compatriotes au cours de son passage en Allemagne et nos marins ont envoyé à nos camarades prisonniers des cigarettes des conserves, du pain, etc.

Mais la colonne se forme. Les marins chargés de leurs colis sont ensuite dirigés au centre de libération français sans passer par le heilag allemand puisqu'en droit international ils ne sont pas considérés comme prisonniers mais comme internés. 
Cependant du point de vue français ils bénéficierons des avantages réservés aux prisonniers de guerre rapatriés. Au centre, le vice-amirai Gouton se fait un devoir de serrer la main à tous ceux qui ont servi sous ses ordres au Levant.




15-11-1943

Arrivée à Compiègne des marins français rapatriés de Turquie

Ils ont reçu à travers le sud-est de l'Europe un accueil inoubliable

COMPIEGNE, 14 novembre. 

Giraud-Jordan accueilli par l'amiral Gouton 
Photos  LAPI 

Un détachement comprenant 276 hommes,  sous-officiers et officiers des marines de guerre et de commerce, sous la conduite du capitaine de frégate Giraud Jordan, directeur du port de Beyrouth, est arrivé hier à Compiègne.

Ils ont depuis cinq jours traversé tout le sud 0de l'Europe et reçu partout un accueil inoubliable, notamment en Bulgarie et en Serbie, ce qui d'ailleurs causa quelque retard au train. Ces marins appartenaient aux équipages de 11 navires : 10 navires de commerce réquisitionnés et un bâtiment de guerre, l'aviso Elan, stationnés dans les ports de Syrie et de Turquie, le 7 juillet 1941, au moment de l'agression anglaise contre nos possessions d'Orient,

A la fin des opérations ils eurent à choisir entre deux solutions : se saborder ou se rendre dans un port neutre. La deuxième solution a obtenu la préférence et bientôt ces unités arrivaient dans le petit port turc d'Erdek où les bâtiments ont été désarmés. Quelque temps après un plébiscite eut lieu parmi les équipages pour donner aux marins la possibilité d'opter. 

Sur les 350, 87 seulement ont rejoint les forces dissidentes. Parmi les marins fidèles. 100 ont été internes à cette époque dans un camp, à Isparts, les autres sont restés à bord des bâtiments pour assurer leur entretien.

Lorsque le gouvernement français vendit « a réméré » c'est à-dire avec possibilité de les racheter après la guerre les bateaux de commerce internés en Syrie, des accords intervinrent permétant le rapatriement de nos marins. Seule une garde doit séjourner à bord de l'Elan. 15 volontaires restèrent. D'autre part, de France sont partis il y a quinze jours, 14 hommes et 3 officiers qui renforceront l'équipage réduit de l'aviso. Ces volontaires s'occuperont de l'entretien de l'Elan jusqu'à la fin des hostilités.

« Ça sent si bon la France.., »

Quant à 9 h. 45 le train entra en gare amenant les marins français rapatriés de Turquie, de nombreuses Personnalités les accueillirent. On note en particulier : le vice-amiral Goutton. ancien commandant de la, division navaie du Levant ; le capitaine de frégate Voisard, qui faisait partie de son état-major; MM. Gamet, sous-préfet, et Lhuillier, maire, ainsi que les représentants de divers services officiels. Les wagons sont couverts d'inscription « Vive le Maréchal ! Vive la France" et d'autres, notamment en turc « Asker Fransiz cok gusel , » qui signifie "Les marins français, sont épatants et ça sent si bon la France », prouvant que les marins sont parfaitement au courant des créations de nos chansonniers.

Dès qu'ils ont descendus de compartiment, les marins chargés de leurs colis se forment en colonne et sont dirigés sur le centre de libération français, sans passer par le heilag allemand parce que, en droit international, ils ne sont pas considérés comme prisonniers mais comme internés. Cependant du point de vue français, ils bénéficieront des avantages réservés aux prisonnier» de guerre rapatriés.

Le vice amiral Gouttou se fait un devoir de serrer la main à tous ceux qui ont servi sous ses ordres au Levant et avec qui il s'entretient au centre de libération où vont avoir lieu les formalités de démobilisation.

Calles-ci accomplies, les marins partirent pour la capitale d'où ils sont repartis dans la Frauce entière. (O. F. I. Havas)


LE CID, chalutier. – Correspondance arrivée (1944), rapport de mission (1941), notice historique (s.d.).
s.d., 1941-1944


http://envelopmer.blogspot.com/2017/07/batiments-internes-en-turquie-jean-mic.html


http://envelopmer.blogspot.com/2019/03/les-batiments-internes-en-turquie-aviso.html



Sources :
Ouest-Eclair 1941 - 1942 -1943

Le Journal
Paris-Midi

12 juin 2020

Humour dans le carré par Donec - Courteline pas mort

Donec : Courteline pas mort



Bonjour la compagnie,

Notre pays a su mettre en place avec beaucoup d’efficacité les moyens d’organiser une lutte contre l’impitoyable Covid 19 grâce à une administration pléthorique et tatillonne que le monde entier nous envie depuis la disparition de l’URSS. Fille de Courteline elle est redoutable pour tout ce qui concerne notre quotidien.



Prenons le lavage des masques, ceux-ci nécessitent un soin particulier qu’il ne faut surtout pas prendre à la légère. Le Covid 19 est fourbe, il va profiter du moindre interstice pour nous pourrir la vie voire nous l’ôter.

L’Afnor, organisme chargé des normes nous conseille donc par un texte en date du 27 mars 2020.

« Le plus important dans le lavage du masque est de disposer d’une machine à laver et d’un sèche-linge d’une propreté irréprochable. Pour se faire, effectuez d’abord un nettoyage approfondi du lave-linge en procédant à un rinçage à froid avec de la Javel. Ensuite la faire tourner à 60° ou mieux à 95°.


Procéder ensuite au lavage proprement dit en mêlant au masque de vieux draps afin de « garantir l’aspect mécanique du lavage ».
A l’issue de cette délicate opération les mettre sur un séchoir et nettoyer en profondeur les filtres du sèche-linge

Ne pas oublier de se laver les mains avec soin ».

Visiblement selon cet organisme la meilleure solution et la plus efficace serait de changer de lave-linge à l’issue de chaque lavage.

Mais nous n’allons pas demander l’impossible et en attendant nous allons remercier l’Afnor pour ses bons conseils

A la semaine prochaine

Donec
Et merci au « Canard Enchainé » pour cette perle

11 juin 2020

SNA SUFFREN Cherbourg Brest

SNA SUFFREN de Cherbourg à Brest 



Après une première phase d’essais en rade de Cherbourg (Manche), tout près des bassins où il a été conçu par l’industriel Naval Group, le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) de nouvelle génération Suffren (issu du programme Barracuda) a entamé la deuxième phase de ses essais dans la rade de Brest (Finistère).

La campagne d’essais du Suffren, premier sous-marin nucléaire d’attaque de la classe Barracuda, vient de débuter. Le but de ces opérations est de permettre à la Direction générale de l’armement (DGA) et à la Marine nationale de mettre en œuvre et tester à la mer la performance du bâtiment. La livraison du Suffren est prévue cette année. Au total, six bâtiments de la classe Suffren équiperont la Marine nationale d’ici à 2030.
© Naval group.
Les essais à la mer représentent pour un sous-marin nucléaire une phase intense de validation des installations du bord.
Ces opérations conduites progressivement en plusieurs campagnes d’essais permettent de s’assurer notamment :– de l’étanchéité en immersion et de la manœuvrabilité du navire,– des performances du système de combat, des armes tactiques et de tous les équipements de haute technologie embarqués dans cette nouvelle génération de sous-marin nucléaire d’attaque,– et enfin de ses capacités opérationnelles.
Le Suffren est destiné à remplacer la génération de SNA de type Rubis. Naval Group est en charge de la réalisation de cette série de sous-marins, depuis la conception jusqu’à la réalisation du navire et des systèmes d’information, la fabrication des principaux composants des chaufferies nucléaires ainsi que l’entretien des navires à Toulon.





« Nouvelle étape pour le programme Barracuda, salue la Direction générale de l’armement (DGA). Après la réussite des premiers essais conduits par la DGA avec la Marine nationale, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et ses partenaires industriels à Cherbourg, la 2e phase se poursuit pour les essais en plongée du Suffren en haute mer au large de Brest. »

Cela, tout près de la base opérationnelle de ses cousins, les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la base opérationnelle de l’Île-Longue, en Presqu’île de Crozon. 

Le Suffren rentre en rade de Brest | DR/MARINE NATIONALE
La différence entre les SNLE et les SNA ? Les premiers sont des bombardiers, équipés de seize missiles à têtes nucléaires M51, prêts à frapper tout État qui attaquerait la France.

© Naval group. Photographie
publiée le 29 avril 2020 depuis le compte Twitter de la société.


C’est le principe de la dissuasion nucléaire française : depuis 1972, au moins l’un des quatre SNLE est « dilué » en permanence au fond de l’océan, lors de patrouilles de 70 jours, sans escale.

Cinq fois plus petits (ils accueillent 70 marins dans 200 m2, au lieu de 110 hommes dans 600 m² d’un SNLE), les seconds sont des chasseurs : ils effectuent des patrouilles de quatre mois, offensives, de renseignement ou de commandos par exemple, ponctuées d’escales en surface, à la différence des SNLE qui, eux, ne doivent en aucun cas, rompre leur invulnérabilité.




Les caractéristiques techniques du Suffren
• Déplacement en surface : 4 700 tonnes
• Déplacement en plongée : 5 200 tonnes
• Longueur : 99 mètres
• Diamètre : 8,8 mètres
• Armement : missiles de croisière navals (MdCN), torpilles lourdes filoguidées F21, missile antinavire Exocet SM39 modernisé
• Propulsion hybride : un réacteur à eau pressurisée dérivé des chaufferies équipant les SNLE type Le Triomphant et le porte-avions Charles de Gaulle, deux turbines de propulsion, deux turbo alternateurs et deux moteurs électriques
• Équipage : 65 personnes + commandos
• Disponibilité à la mer : > 270 jours par an

Le 29 avril 2020, le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) « Suffren », lors de sa première plongée statique en mer. S’ensuit sa prise de coffre au large de Cherbourg (Manche). | DR/MARINE NATIONALE


La phase d’essais est indispensable pour vérifier les programmes. Ils peuvent mettre à jour la nécessité d’ajustements techniques sur le navire et ses équipements. C’est à cela que servent les tests. Cherbourg dispose de moyens industriels que n’ont pas d’autres ports s’il est nécessaire d’intervenir pour poursuivre les essais.

Malfonctionnement
"La phase d’essais est indispensable pour vérifier les programmes. Ils peuvent mettre à jour la nécessité d’ajustements techniques sur le navire et ses équipements. C’est à cela que servent les tests. Cherbourg dispose de moyens industriels que n’ont pas d’autres ports s’il est nécessaire d’intervenir pour poursuivre les essais."
Selon nos informations, les essais ont mis à jour un malfonctionnement d’un système qui, s’il n’est pas réparé, pourrait compliquer la manœuvrabilité du sous-marin. La Presse de la Manche 

Les quelques ajustements, a priori mineurs, devraient nécessiter la mise à sec du sous-marin dans le dispositif de mise à l’eau de Cachin (DME).

Le Suffren ne devrait rester que quelques jours à Cherbourg avant de repartir pour Brest. Des opérations courantes, d’entretiens et de mise au point pourraient également être menées à bien.
Naval Group n’a pas l’autorisation de communiquer sur ces opérations.

Selon la DGA, cet épisode ne remet pas en cause la livraison du navire dans l’année. Un transfert de propriété qui, rappelons-le, ne signifie pas forcément une admission au service actif.

Une fois terminés ces essais dans l’Atlantique, le Suffren poursuivra ensuite ses essais en Méditerranée, depuis son futur port d’attache, Toulon.

Après la plateforme, c’est davantage le système d’armes, la discrétion acoustique et les capacités opérationnelles qui seront testées.

Durant les essais, l’endurance du sous-marin, avec une autonomie portée de 45 jours pour la série des Rubis à 70 jours, va être vérifiée. Il sera placé dans toutes les configurations possibles, poussé à la limite de ses possibilités.





Sources 
Le fauteuil de Colbert
Ouest-France 
Naval Group
La Presse de la Manche 

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