06 juin 2019

Donec : Les filles prennent le pouvoir Nicole Girard-Mangin médecin militaire guerre 14 18

Donec : Les filles prennent le 
pouvoir : Nicole Girard Mangin

Bonjour la compagnie,


Il y a quelques jours avait lieu la « journée du marin » dont l’objectif avoué est de susciter des vocations. Naturellement à cette occasion les préparations militaires marines ont le vent en poupe et sont à l’honneur. L’évènement avait lieu à Cannes où une goélette avait été affrétée. Un de mes amis a envoyé une photo des stagiaires prise sur le grand voilier. On voit trois pov’ matelots, entourés d’un escadron de huit » matelotes » conquérantes, preuve s’il en était que le pouvoir est en train de changer de main.

Il n’en a pas toujours été ainsi vers 1914 les filles étaient reléguées à des postes subalternes et sans avenir. Pour lever la tête hors de l’eau elles devaient être d’une trempe exceptionnelle à l’image de Nicole Girard-Mangin, médecin, maîtresse-femme et …suffragette.




D’origine meusiennne, Nicole MANGIN naît à Paris en 1878. A 18 ans elle entame des études de médecine et se marie deux ans plus tard avec André Girard négociant en vin fortuné. Elle travaille d’abord avec son mari mais en 1903, lasse de compter les bouteilles revient à la médecine. Elle présente sa thèse sur les poisons cancéreux en 1906. En 1914 la voilà au dispensaire de Beaujon.

Quand la guerre éclate, elle ne barguigne pas avec le patriotisme et s’engage. L’armée qui pense avoir affaire à Gérard MANGIN l’envoie comme médecin-auxiliaire à l’hôpital de Bourbonne-les-Bains. Bien en peine de se trouver un uniforme, elle en confectionne un en s’inspirant des femmes médecins britanniques.



Voulant se rapprocher de l’action, elle permute avec un confrère et s’installe à Reims. Elle accomplit son sacerdoce avec rigueur, fermeté et une infinie compassion. Pourtant au début de l’année 1916 mutée à Vacherauville dans un hôpital de campagne à quelques kilomètres de Verdun rien ne lui sera épargné. Femme, on lui interdit l’accès de l’hôpital. Mais son autorité, son charisme, sa compétence ne se discutent pas. Elle se rend indispensable.

Le 21 février 1916, désemparée, elle assiste à la déroute française. Le 25 février l’évacuation est ordonnée, il reste 9 blessés intransportables, elle décide de rester avec eux. Pendant deux nuits, elle connaît l’angoisse avant de ramener quatre des plus atteints à Clermont-en-Argonne, avec son chauffeur. Au cours du détour par Sivry-la-Perche, elle est légèrement touchée par un fragment de mica. Elle parvient à déposer ses patients à Froidos et repart à Bar-le-Duc où sont encore les cinq autres, en pleine zone de combat. Pour ce fait d’armes, elle est promue médecin-major en 1916.

On lui confie alors la direction de l’hôpital-école Edith Cavell à Paris où sont formées les infirmières auxiliaires.

Après la guerre, la terrible épidémie de grippe espagnole se déclare faisant des victimes par milliers. Nicole Girard-Mangin est à nouveau à la manœuvre ferraillant avec l’administration pour donner le meilleur à ses malades.

Elle disparaît il y a juste un siècle, le 6 juin 1919 pour avoir absorbé une trop forte dose de médicaments dans des circonstances qui restent troubles.

A la semaine prochaine

Donec

PS : comme chaque année le lundi de la Pentecôte nous nous rendrons à Fréjus sur la stèle du Thoron pour commémorer trois accidents de l’aéronavale : celui du Thoron, le crash du MD 312 au col de Gratteloup et le super Frelon qui c’est abimé en baie de Saint Tropez
Rendez vous sur la stèle à 10h00 (avenue de Lattre de Tassigny à l’angle de l’avenue du docteur Augier)

04 juin 2019

Michel Serres Marine nationale Philosophe académicien

Michel Serres 

"Je n’ai pas été marin très longtemps, mais dès que vous êtes marin, vous l’êtes pour l’éternité. C’est le sacre dans l’absolu. Vous faites partie d’un autre monde. Par la suite, j’ai un peu navigué, beaucoup sur les paquebots, mais je suis marin pour l’éternité… Je suis attaché à la Marine comme une branche à l’arbre."

Né à Agen, le 1er septembre 1930, Michel Serres entre à l’École navale en 1949 et à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm en 1952. Agrégation de philosophie en 1955. De 1956 à 1958, il sert comme officier de marine sur divers vaisseaux de la Marine nationale : escadre de l’Atlantique, réouverture du canal de Suez, Algérie, escadre de la Méditerranée. Doctorat en 1968. Enseigne à Clermont-Ferrand, Vincennes, Paris I et Stanford University.
Élu à l’Académie française, le 29 mars 1990, au fauteuil d’Edgar Faure (18e fauteuil).


Le deuxième Trafalgar

Le 7 décembre 2017
bloc-notes du mois de décembre 2017





Passant place de la Concorde, des milliers de touristes et de Parisiens peuvent lire désormais, affichée en lettres géantes, devant les colonnes de l’ancien ministère de la Marine, une phrase absurde en anglais. En bas et à gauche, mais en petits caractères, ils se consoleront en déchiffrant une traduction pour les nuls en un idiome désormais considéré comme un patois ringard et méprisable : la langue française.

Je parle ici au nom des marins et amiraux de l’histoire, humiliés jadis par l’Angleterre au soir de la bataille navale de Trafalgar. Aucun d’entre eux, je veux dire d’entre nous, n’en oublia jamais la blessure. Ne se révolteraient-ils pas si, revenus, ils voyaient cet aplatissement, cet avachissement, ce « lèche-cul » des puissants de ce monde ?

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les armées nazies avaient multiplié sur les murs de Paris et des villes de France des phrases en allemand. Et nos collabos disaient qu’il fallait bien que nous apprenions les mots des triomphants. Il faut bien qu’aujourd’hui nous soyons assujettis aux diktats des dominants.

Abêtissons-nous, acceptons, tête baissée, l’humiliation de ce deuxième Trafalgar, où l’armée ennemie est composée de nos concitoyens.


J’ai mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire

Le 5 décembre 2013

Michel SERRES


Bloc-notes de décembre 2013

Je tiens d’abord à préciser que j’enseigne aux États-Unis depuis quarante-sept ans et que donc je ne suis pas, et de loin, un ennemi de la langue anglaise. Dont je respecte et admire les littérateurs, poètes, écrivains, savants et philosophes.

Mais il s’agit ici des langues en général.




Il existe six mille langues parlées dans le monde, dont plus de la moitié ne jouissent pas encore de l’écriture. Chiffre impressionnant, une langue meurt tous les quinze jours. Les experts pensent qu’en 2100, il n’en restera plus que six cents.

Cette question rejoint celle de la biodiversité. Les espèces vivantes meurent, nos langues suivent cette même destruction.

D’autre part, le monde a toujours ressenti le besoin d’une langue de communication. Dans l’Antiquité, le grec a servi de koinè, c’est-à-dire de langue commune aux marins, aux commerçants et aux savants. Synagogue est un mot grec et non hébreu ; pyramide est un mot grec et non égyptien.



Plus tard, le latin devient, et cela pour des millénaires, la langue universelle du droit, de la science et de la médecine – les travaux mathématiques de Riemann sont encore en latin, et même la thèse de Bergson. Cela dura jusqu’à Vatican II, où l’Église catholique fit retour aux langues vernaculaires ; de sorte qu’au Vatican, aujourd’hui, tout le monde parle anglais.

À l’âge classique, le français joua ce rôle, aujourd’hui l’anglais l’a remplacé. Qui sait si, demain, en raison de la densité ou du poids démographiques, le mandarin ou l’urdu ne prendront pas le relais ?



Mais j’écris le relais : a-i-s ! Tout le monde critique l’enseignement, qu’il faut réformer tant il est mauvais, dit-on, sans s’apercevoir que la fonction pédagogique est aujourd’hui assurée plus par les affiches, la publicité et les médias de tous ordres que par l’école. Comment voulez-vous qu’un instituteur enseigne à ses élèves comment écrire le mot relais, alors que les gosses le voient écrit tous les matins, en passant devant la gare : a-y ?


Et puisque nous sommes à la gare, disons un mot de la décision de la S.N.C.F. de mettre des cours d’anglais à la disposition de ses clients de première classe. Voilà une excellente idée ! Qui deviendra meilleure encore quand sera prise la décision complémentaire de mettre des cours de français à la disposition des voyageurs de seconde classe. Tant il reste vrai que la classe riche ou dominante se distingue des autres, par l’habit, la nourriture et les mœurs, mais aussi et surtout par la langue. Elle parlait latin quand le peuple parlait français : Molière se moque de ce tic chez les juristes et les médecins. Elle parla français quand le peuple rural parlait breton, gallo, alsacien, picard, basque, franco-provençal, catalan ou gascon. À la veille de la guerre que nous n’appellerons plus « guerre de 14 », 51 % des fantassins ne parlaient pas français, mais une langue régionale, de sorte qu’il fallut composer les régiments selon les provinces pour que les combattants se comprennent entre eux.

Rien n’a changé aujourd’hui. Les publicitaires, les financiers, tous leaders ou managers, ne veulent pas parler la langue du peuple. Ils parlent anglais, comme jadis ils parlaient latin ou grec.

Pendant que le français devient la langue des pauvres – la langue du peuple – la langue de la seconde classe.

Bonne idée donc de mettre des cours de français en seconde classe.

Alors, le peuple rira au comique de Molière, pleurera d’émotion aux poèmes de Verlaine, se passionnera aux récits de Maupassant, goûtera les chansons de Brel, le Belge, ou de Brassens le Sétois, bref, nagera dans la culture, pendant qu’en première classe, les riches apprendront le marketing, le merchandising, le leadership, bref, toutes les techniques à faire du fric, en trompant et tondant le plus souvent les voyageurs de la seconde classe.

Mais, comme les Bretons, ceux-ci peuvent aussi mettre le bonnet rouge. Victor Hugo l’avait même déjà dit : « J’ai mis, disait-il, un bonnet rouge au vieux dictionnaire. »

D’où mon idée, aussi simple que douce.

J’en appelle aux voyageurs de la seconde classe : qu’ils n’achètent jamais un produit désigné en anglais ; qu’ils n’obéissent jamais à toute publicité rédigée en anglais ; qu’ils n’entrent jamais dans « un shop », mais toujours dans une boutique ; qu’ils n’aillent jamais voir un film dont le titre n’est pas traduit…

…qu’ils fassent la grève douce de la langue.

Croyez-le bien : dès que baissera d’un point le chiffre d’affaires de ces parleurs d’un sabir qu’eux-mêmes ne maîtrisent pas, ils reviendront vite à notre langue qu’ils assassinent et mettent en danger.

Michel Serres
de l’Académie française


sources :


http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/michel-serres

http://www.academie-francaise.fr/le-deuxieme-trafalgar


Ecole Navale 

01 juin 2019

BSAM SEINE A604 SPID V 11314 Sainte Hélène RIO Campagne Jeanne d'Arc Humour

Les timbres à date marqueraient-ils les dates d'arrivée chez le destinataire?

BSAM SEINE  A604 SPID  V 11314 1er juin 2019


Encore un miracle... ces plis du BSAM SEINE portant le TàD V SPID 11314 datés du 1er juin 2019 sont arrivés le 1er  juin. Plus vite que les mails...

Encore une fois ces plis ne correspondent à rien.... et ne présentent aucun intérêt car

les dates du TàD sont erronées et ne correspondent pas aux dates d'escales.

Je comprendrais que le pli arrive en retard transmis par une dépêche ultérieure à condition que la date du TàD corresponde à la date de l'escale.. 

Donc destination poubelle...






Pour mémoire, parti de Toulon à la fin du mois de mars, le Bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain (BSAM) Seine a réalisé la première escale de son déploiement de longue durée (DLD) à Dakar les 8 et 9 avril 2019.

Ce déploiement de longue durée vise à parfaire la maîtrise du bâtiment par l’équipage et à vérifier que les capacités militaires du bâtiment correspondent aux besoins exprimés par la Marine nationale.





Les deux jours à Dakar ont été mis à profit de représentants de différents organismes sénégalais, parties prenantes de l’action de l’Etat en mer : marine, sapeurs-pompiers, gendarmes maritimes, services environnementaux… La première journée a été dédiée à une présentation élaborée de concert avec les Eléments Français au Sénégal (EFS) sur la politique d’Action de l’Etat en Mer de la France et sa politique de lutte anti-pollution, en s’appuyant notamment sur le cas récent du Grande America.

La deuxième journée, plus pratique, s’est déroulée en mer pour présenter le matériel du bord, à l’image du barrage anti-pollution d’une longueur totale de 300 mètres et du canon à eau. Le personnel embarqué a également bénéficié d’une visite du BSAM par l’équipage A.


Le BSAM Seine serait passé à Sainte Hélène autour du... 17 avril 2019 bien avant la date du Timbre à date 
The French Navy offshore patrol ship ‘Seine’ is expected to arrive at St Helena this weekend – her exact arrival time is still to be confirmed. The vessel is calling at the Island en route from Senegal.
During her stay in St Helena waters, the Ship’s company will visit the French properties on the Island and host an on board reception for invited guests. Her Excellency Governor Lisa Honan will also host the crew at Plantation House.
The ‘Seine’ will depart the Island at 8am on Monday, 22 April 2019.
#StHelena #Seine #FrenchNavyVisit 

Fin avril, le Bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain (BSAM) Seine a intégré le groupe Jeanne d’Arc dans la zone sud de l’océan Atlantique. Composé du Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre et de la Frégate type La Fayette (FLF) La Fayette, il avait a quitté l’Afrique du Sud le 19 avril dernier.



Cette intégration s’est faite dans le cadre de son déploiement longue durée (DLD). Elle offre aux équipages un éventail plus large de possibilités de préparation opérationnelle : mise en œuvre de l’équipe de visite, manœuvres aviation, évolutions tactiques, tirs, etc.

« C’est incroyable de se retrouver au beau milieu de l’océan Atlantique Sud ! » témoigne au petit matin le chef de quart du PHA Tonnerre devant la silhouette qui apparaît à l’horizon du BSAM Seine.





Cinq midships, embarqués sur le Tonnerre avec l’Ecole d’Application des officiers de marine (EAOM) ont eu la chance d’être hélitreuillés sur le BSAM Seine pour un embarquement de 6 jours. L’occasion pour eux d’effectuer du quart et de conduire différents types d’exercices sur un autre type de bâtiment. Homme à la mer, évolution tactique, avarie de barre ou encore lutte incendie : ces différents entraînements se conduisent différemment sur un PHA de 22 000 tonnes comptant 600 membres d’équipages et sur un BSAM qui compte 17 marins. Pleinement intégrés à l’équipage du BSAM Seine, les midships ont également pu découvrir les différentes missions dévolues à ce bâtiment polyvalent (remorquage, assistance, lutte anti-pollution etc.).

Le PHA Tonnerre, la FLF La Fayette et le BSAM Seine ont ensuite mis le cap vers l’Amérique du Sud et plus particulièrement vers le Brésil.






Jeudi 2 mai, le groupe Jeanne d’Arc a accosté dans le port de Rio de Janeiro (Brésil). Le PHA Tonnerre et la frégate La Fayette sont accompagnés par le BSAM Seine, en déploiement de longue durée avant son admission au service actif.

Les 3 bâtiments devraient rester à quai jusqu’au 7 mai, il n’est pas prévu de visites pour le grand public.

La marine brésilienne indique qu’il y aura un exercice entre les porte-hélicoptères brésilien et français à partir du 7 mai.

Le 8, le porte-hélicoptères brésilien Atlântico participera à ces exercices avec 6 autres bâtiments brésiliens : 4 frégates, une corvette et un navire de débarquement de chars de combat.

L’exercice se terminera le 10 mai à Vitória (état d’Espírito Santo).


https://lecap.consulfrance.org/Escale-du-Groupe-Jeanne-d-Arc


31 mai 2019

Humour dans le carré par Donec :en regardant RMC découvertes

En regardant RMC Découvertes 

par DONEC

Bonjour la compagnie,
R M C découvertes est une chaîne documentaire où se croisent des reportages lénifiants et de véritables enquêtes de l’Histoire. Ces jours-ci, elle évoquait longuement les « Einsatzgrouppen », organisation d’assassins enrégimentés aux ordres du gang qui avait pris le pouvoir en Allemagne vers 1933.

On est consterné par la férocité de ces hommes dont les chefs sont de brillants universitaires. Ce qui ne gâte rien dans l’ignoble c’est qu’en Ukraine et dans les pays baltes, en 1943, les pires crimes sont perpétrés par des supplétifs locaux à leur solde. Ils vont assassiner femmes et enfants avec une incroyable sauvagerie.





Je ne peux m’empêcher de penser au mot de Céline « la sale âme héroïque et fainéante des hommes » et à l’effrayante absurdité de ces vies brisées.

Ces meurtres de masse ne furent pas le privilège des Teutons. Les soviets et leurs épigones chinois ne sont pas en reste. La Révolution Culturelle chère à notre apôtre de l’existentialisme et à son égérie, tracèrent les nouvelles frontières de l’ignoble…dans le sens de l’Histoire heureusement.

Après tous ces drames nous pouvions penser que l’Homme allait lever le pied. Il n’en fut rien. En 1994, au Rwanda, une partie de la population aiguillonnée par l’infâme radio des « mille Collines » et cinquante années de haine a passé l’autre moitié de la population au fil de la machette. Le monde entier observait la scène …les bras ballants.





Lénine (un autre criminel fou), comme Marx, prétendaient que la violence était accoucheuse d’Histoire. Naturellement le détonateur de cette violence, c’est la haine imaginaire pour un bouc émissaire à sale gueule.
Les pays européens, ont atteint un niveau de vie que nous envieraient nos ancêtres. Depuis soixante-dix ans nous n’avons pas connu de conflits majeurs. Nous disposons de mille outils qui permettent un exceptionnel accès à la culture. Les loisirs de toutes sortes sont à la portée du plus grand nombre.

Mais cela ne suffit pas, le mécontentement puis la haine envahissent villes et campagnes, on manifeste, on insulte et on pleure le « bon vieux temps » à jamais disparu. Le monde entier s’enfièvre. Tout cela fait froid dans le dos quand on connaît l’arsenal nucléaire que chacun entasse dans sa cave et dans son grenier.

Ce serait bien le Diable si un de ces jours un docteur Folamour n’appuyait pas sur le bouton histoire que nous nous retrouvions réduits à l’état de crêpes carbonisées.

Restons optimistes malgré tout et à la semaine prochaine.

Donec

30 mai 2019

Canonnière PEI HO Chine Tangkou forts Takou guerre de l'Opium

Canonnière Pei Ho Tongkou Chine 

Une carte postale postée à Plouhinec  le 26 mai 2010 à destination de Lorient et arrivée le 27 va nous permettre d'évoquer la Chine, les canonnières et le port de Tongkou orthographié Tangkou, Taku, Taku...

La carte sans légende représente une japonaise assise à une table devant un livre. la main droite soutenant la tête. Une tristesse dans le regard, elle semble être ailleurs... Nuit de chine, nuit câline... de nombreuses prostituées japonaises étaient présentes en Chine et en Indochine.

Un cachet bleu PEI HO - Service Marine  TONGKOU - CHINE


Le scripteur de la carte postale dit " Je viens de recevoir mon ordre de rappel pour le 1er juin annulant mon départ pour Brest. Respectueusement à vous"

La carte est adressée à Monsieur Peronnet 1er maître de mousquèterie au bataillon de fusiliers de Lorient.
Lors de la seconde guerre de l'opium en août 1860, les troupes franco-britaniques prennent les forts du PEi HO. Cette victoire permet de prendre Tiajin et l'accès à la capitale Pékin. C'est la chute de l'Empire Qing.




En 1859, après le refus de la Chine d’autoriser l’établissement d’ambassades à Pékin comme stipulé dans le traité de Tianjin, une force navale sous le commandement de l’amiral Sir James Hope encercla les Forts Peiho gardant l’embouchure de la rivière Hai He, mais subit des dommages et fit retraite sous la couverture d’un escadron naval de la marine américaine commandé par Josiah Tattnall.


Amiral Protet

En 1860, une force anglo-française se réunit à Hong Kong. En février, le général Cousin-Montauban demande au contre-amiral Protet de reconnaître les possibilités de débarquement au nord de Peï-Ho.



Le 1er août 1860, le général Cousin-Montauban et le corps expéditionnaire débarquent sur la plage de Peh-Tang, tandis que la flotte procède au bombardement des forts du littoral. Les Chinois n'opposèrent qu'une faible résistance, et abandonnèrent Peh-Tang qui tomba sans combat. En revanche, onze jours seront nécessaires pour sortir de la boue de l'estuaire et redéployer les troupes.
L'offensive reprend le 12 août avec une manœuvre d'enveloppement. Rapidement, les forts de Tang-ku de deuxième ligne, pris à revers, doivent cesser toute résistance.





Six jours de plus pour acheminer de la logistique et l'artillerie et le 18 août, la brigade mixte d'infanterie de marine reprend l'offensive. Le feu chinois redouble d'intensité, stoppant net le 102e de ligne.
Le 21 août, la 4e brigade britannique et le général Collineau, à la tête d'un bataillon de marsouins, tentent alors un coup de force. Munis d'échelles, les hommes partent à l'assaut du fort principal. Les Chinois tentent vainement de les arrêter, à coup d'artillerie, de longues piques et de mousqueterie. A court de munitions, ils sont contraints de déverser tout ce qu'ils trouvent pour stopper l'ascension des marsouins. 



En vain. Les hommes se cramponnent fermement aux échelles, et finissent par submerger les Chinois. Le commandant Testard pénètre le premier dans le fort, suivi par le drapeau du 67e (South Hampshire). Toutefois, la lutte continue avec acharnement pendant trois heures à l'intérieur de l'enceinte contre les derniers survivants.
Les forts sérieusement endommagés, les troupes du général Sengge Rinchen sont contraintes de se retire

La carte postée dans le Morbihan et portant le cachet du Pei Ho provient très certainement du bâtiment stationné à Tongkou.On peut supposer que l'expéditeur a été sur le bord lors d'un séjour en Chine.
Canonnière PEI HO

Pendant la guerre des Boxeurs (ou Boxers), la Marine avait créé à Tongkou, à l’embouchure du Pei-Ho un Centre administratif du Pei-Ho destiné à servir de base de transit pour les transports maritimes à destination de nos forces d’occupation. Cet organisme était relativement important puisque son état-major comprenait 1 lieutenant de vaisseau, 1 commissaire de 1ère classe et 2 médecins de 2ème classe. 

En 1905, ayant perdu son utilité, ce centre fut supprimé, mais, pour maintenir une présence dans le golfe de Petchili, un des remorqueurs de Tongkou, le Lieutenant Contal, construit en 1901, fut transformé en canonnière par l’installation de 3 canons-révolvers et rebaptisé Pei-Ho.

Canonnière PEI HO

1905-1922 : sur le fleuve Pei-Ho, stationnaire à Tongkou
26.03.1906 : abordé par le vapeur Amping, dégâts modérés, en réparations jusqu’au 11 mai
15.04.1908 : amarré à son appontement de Tongkou, le Pei-Ho est abordé par le vapeur Koonshing. Les dégâts sont importants, le bâtiment doit passer au bassin
Etat-major en janvier 1911 :
La canonnière était amarrée à Tientsin, à usage de centre administratif.

Commandant : Fernand Collin, Enseigne de vaisseau.
Médecin de 2e classe : Francis Le Page.

Liste établie d’après les travaux de Gilles Jogerst.


29 mai 2019

Mémoire sur le port de la Rochelle 18 fructidor an 8

Mémoire sur le port de la Rochelle 18 fructidor an 8


C'est l'achat à Denis Duet, chineur hors-pair d'une brochure du 18 fructidor AN 8 qui me donne l'occasion de parler du port de la Rochelle, de Richelieu et de l'aménagement du Canal de La Rochelle à Niort.


Si l’édit de Nantes ramène la paix dans le royaume de France, il a aussi comme effet de transformer les cités protestantes en un « État dans l’État ». La menace vis-à-vis du pouvoir royal est bien réelle[citation nécessaire], et Richelieu entend bien la réduire à néant. Grâce à l’édit d’Henri IV, La Rochelle, cité riche de 22 000 habitants dont près de 18 000 protestants1, est devenue un haut lieu de la religion réformée en France



Ce port, dernière place de sûreté des huguenots, reçoit de la mer l’aide des Anglais, prompts à intervenir lorsqu’il s’agit de mettre en péril le pouvoir de leur grand rival. La principale crainte de Richelieu est que cette place forte devienne une sorte de bastion d’où les protestants, aidés financièrement par l’Angleterre, pourraient mettre en péril le pouvoir royal et étendre leur influence à l’ensemble du territoire. Il déclare : « il faut couper la tête du dragon ». Sa décision est donc prise : il faut prendre sans tarder La Rochelle.
La Rochelle est soutenue par l'Angleterre en tant que ville protestante, mais aussi pour freiner le développement de la marine française. George Villiers, duc de Buckingham (orthographié en français de l'époque « Bouquingan ») quitte le port de Portsmouth (que le cardinal appelle « Porsemus » dans ses Mémoires) avec 110 vaisseaux et 8 000 hommes, et débarque sur l'île de Ré le 12 juillet 1627. Informé, Richelieu réagit immédiatement. Il débute le siège de la ville et fait fortifier les îles de Ré et Oléron. L’armée royale déploie quant à elle ses 20 000 hommes autour de la ville, coupant toutes les voies de communication terrestres. Le ravitaillement ne peut plus venir que de la mer.

Le commerce est alors bloqué.






Richelieu entreprend le 30 novembre la construction par 4 000 ouvriers d’une digue longue de 1 500 mètres et haute de vingt. Les fondations reposent sur des navires coulés et remblayés. Des canons pointés vers le large sont disposés en renfort




Les vivres commencent à s’épuiser, et les navires anglais venus en soutien sont contraints de rebrousser chemin. La décision est alors prise, comme à Alésia, de faire sortir de la ville les « bouches inutiles ». Sont ainsi expulsés femmes, enfants et vieillards. Tenus à distance par les troupes royales, qui n’hésitent pas à faire feu sur eux, ils errent pendant des jours sans ressources et décèdent de privation. 




Une deuxième, puis une troisième expédition anglaise échouent, malgré des tirs nourris. Les Rochelais sont contraints de manger chevaux, chiens, chats… Lorsque la ville finit par se rendre, il ne reste que 5 400 survivants sur les 28 000 habitants. Louis XIII leur accorde son pardon. Ils doivent néanmoins fournir un certificat de baptême, et les murailles sont rasées.


le phare du bout du monde La Rochelle photo JM Bergougniou

La capitulation est inconditionnelle. Par les termes de la paix d'Alès du 28 juin 1629, les huguenots perdront leurs droits politiques, militaires et territoriaux, mais conserveront la liberté de culte garantie par l'édit de Nantes.






Début 1793 la République annonce la reprise de la guerre de la course, c’est-à-dire le recours aux corsaires. De 1796 à 1802, le port de La Rochelle arme une douzaine de corsaires qui vont écumer les mers durant tout le Premier Empire.
Les guerres napoléoniennes, qui voient le Royaume-Uni s’assurer la maîtrise des mers et l’empereur Napoléon Bonaparte imposer le blocus continental, entraînent une réduction très importante du commerce maritime, et la ruine de La Rochelle, qui ne reviendra sur le devant de la scène qu’au cours du 20e siècle, à la faveur du développement de 
l’industrie et du tourisme. 






Le 6 août 1808, l’empereur visite la ville qui fait tirer des coups de canon en son honneur. Le 19 mai 1810, il signe un décret transférant la préfecture de Saintes à La Rochelle à compter du 1er juillet 1810.



Le canal de Marans à La Rochelle est par définition un canal de jonction par dérivation (de la Sèvre Niortaise vers l'océan). Il est par sa longueur le second canal de Charente-Maritime, après celui de la Charente à la Seudre.




Le projet a été lancé sur décision impériale de Napoléon 1er, en 1805 (décret du 28 messidor an XIII).

À l'origine, le canal devait relier Niort dans les Deux-Sèvres à La Rochelle, soit 44 kilomètres (voir carte de Cassini). Il fait partie du projet d'établir une liaison navigable Nord-Sud, de la Loire à l'estuaire de la Gironde.

Les travaux devaient s'étendre sur 5 années.




Contrairement au projet initial, seule la section La Rochelle à Marans sera creusée, soit 24 kilomètres. Les travaux vont s’échelonner de 1806 à 1888, mais le canal sera mis partiellement en service en 1875. C'est seulement en 1888 que le canal est relié au bassin extérieur ou bassin à flot via le bastion Saint-Nicolas. Le port du canal servira de piscine d'été et de lieux aux exercices militaires. Il a été comblé récemment. Le canal est toujours connecté au vieux port de La Rochelle via le canal Maubec.




Les délais prévisionnels furent largement dépassés principalement pour des difficultés techniques et judiciaires :





Le percement du tunnel Saint-Léonard qui fut creusé et achevé après 1850 duré beaucoup plus longtemps que prévu, à cause d'un calcaire très dur ;
La partie nord du canal (un tiers de sa longueur) traverse des marais. Il a donc fallu construire de nombreux ouvrages (ponts-siphons) qui permettaient un libre écoulement des eaux du marais et rendaient le canal indépendant ;
Autour de Dompierre-sur-Mer, le creusement du canal a provoqué l'assèchement de nombreux puits (déblais important à cet endroit). La colère des habitants aboutit à un procès, obligeant le concessionnaire à approfondir les puits





26 mai 2019

Croiseur Lavoisier Islande Oeuvres de mer hôpital Reykjavik

Les Hôpitaux Français en Islande 

Extrait du rapport de fin de campagne du médecin de 1ère classe  C. Defressine, médecin major du "Lavoisier"


C’est au printemps 1894 que fut finalement fondé, à Paris, une société dont la mission était de venir en aide aux marins de la grande pêche, la Société des Œuvres de Mer (SOM). Il s’agissait d’apporter sur les lieux de pêche des secours matériels, moraux et religieux aux marins passant de longs mois sur les bancs d’Islande. Afin de mener à bien sa mission, la Société des Œuvres de Mer devait se munir d’un navire spécial avec un médecin, un aumônier, mais surtout obtenir des fonds suffisants afin de financer cette œuvre importante. Très populaire dès son lancement, et ce dans toutes les classes de la société, la SOM fut financée en grande partie par la générosité publique. L’apostolat des œuvres de mer se concrétisa par deux types de réalisations, les maisons de marins et les navires-hôpitaux. Une de ces maisons fut fondée, dès le début, c’est-à-dire en 1896, à Faskrudsfjordur. La mission principale de la Société des Œuvres de Mer demeurait l’envoi de navires-hôpitaux. 

Des navires de la Marine nationale sillonnaient aussi l’Atlantique nord pour des missions militaires avec, à leur bord, des médecins dont le rôle était essentiellement de soigner les équipages. Néanmoins, comme en témoignent les rapports, ces médecins furent amenés à soigner des pêcheurs, et se virent rapidement attribuer, en raison de l’importance des flottilles de la grande pêche, une mission d’assistance et de surveillance des pêcheurs. Ce n’est cependant qu’après la loi du 26 février 1911 que l’Etat envoya un navire tous les ans à partir du mois d’avril, avec pour mission de porter secours aux goélettes françaises et d’exercer un rôle de surveillance et de police de la flottille

Reykjavik, le panneau commémoratif présentant l'hôpital français a été dévoilé le dimanche 11 juin 2017 dans le cadre de la fête de la Mer
Construit par le Gouvernement français pour soigner les pêcheurs de morues au large des côtes islandaises, ce bâtiment constitue un symbole de cette époque de la grande pêche « à Islande » quand quelque 200 goélettes et plusieurs milliers de pêcheurs participaient chaque année à la saison de pêche. Près de 4000 marins y ont laissé leur vie, sans compter les nombreux pêcheurs qui ont dû leur survie aux efforts des sauveteurs islandais.

Reykjavik, les autorités devant l'hôpital français 


En 1901 fut fondée à Dunkerque, avec l’approbation du gouvernement français, la Société de l’Hôpital français de Reykjavik, qui changea rapidement de nom pour devenir la Société des Hôpitaux français d’Islande (SHFI). Cette société se donna pour mission de construire des hôpitaux français sur le sol islandais. Afin d’assurer la navette entre les bateaux de pêche français et ces hôpitaux, mais aussi d’assurer les premiers soins, la SHFI arma en 1909 le vapeur ambulance France, embarquant à son bord un médecin de la Marine et comportant une infirmerie de 6 lits. En 1909, après seulement 8 ans d’existence, la SHFI possédait trois hôpitaux en Islande, à Reykjavik, à Faskrudsfjordur, et aux îles Vestmann. Dans ces hôpitaux furent détachées des infirmières diplômées qui travaillaient dans de grands hôpitaux parisiens et des médecins islandais



SERVICE MÉDICAL PENDANT LA CAMPAGNE DU LAVOISIER (ANNÉE 1906) Ressources d'assistance sur les côtes d'Islande. 


Il y a peu d'années encore, les lacunes ne manquaient pas dans les ressources d'assistance par les postes médicaux et hospitaliers de la côte d'Islande. Depuis, la situation a changé...




En même temps que des hôpitaux étaient élevés par une société française, les Islandais se mettaient en devoir de multiplier les leurs, en particulier sur la côte nord. On peut dire qu'aujourd'hui la carte d'assistance est complète et que nos pêcheurs, où qu'ils se trouvent, ont à leur portée des moyens de secours certains et, tout au moins, suffisants.





Sans entrer dans les détails de l'installation des hôpitaux: islandais, pour la plupart connus, et en réservant pour un chapitre spécial les données relatives à nos propres établissements, nous donnons un relevé topographique qui parlera mieux que toute description.Nous signalerons seulement l'absolue nécessité du maintien en fonction de l'hôpital de Patricksfjord. Cette baie est une des plus fréquentée par nos pêcheurs, spécialement les Binicais, à partir de mai.




Dans le but de secourir en cas de maladie ou de blessures les marins français qui fréquentent les mers d'Islande, la "société des hôpitaux français d'Islande" possède et entretient sur les côtes de l'ile trois établissements.
Le premier, en date et en importance, a été élevé dans l'ouest, à Reykjaiwick en 1902; un second à Faskrudford, sur la côte est, en 1904; le dernier dans le sud, aux îles Westmann, à la fin de l'année dernière.




Tous les trois ont été construits sur les plans et sous la direction d'un architecte de Copenhague,M. Bald. Les agents consulaires de France à Reykjawicket à Faskrudfjord en ont la surveillance administrative; le service médical est assuré par des médecins islandais; le personnel est en partie français, en partie islandais.




Dans ces établissements, qui restent ouverts toute l'année, nos pêcheurs reçoivent, par droit de priorité, moyennant un prix fixé. à la journée, les soins que nécessite leur état. Les, étrangers des deux sexes peuvent y être également admis, sous la condition expresse que leur hospitalisation ne préjudicie en rien à nos nationaux.

Hôpital de Reykjawick. A l'heure actuelle, dans la troisième année de son fonctionnement, l'hôpital de Reykjawick, avec ses vingt lits pour malades répartis en deux salles et quatre chambres, peut être considéré comme aménagé dans de bonnes conditions de confort, en rapport avec les données de l'hygiène moderne des petits établissement à pavillon unique.





Hôpital de Faskrudfjord.


-L'installation de l'hôpital de Faskrudfjord a été complétée depuis l'année dernière par le matériel nécessaire,à la salle d'opérations (table et arsenal de chirurgie) et par une modeste bibliothèque, Il fonctionne actuellement dans des- conditions satisfaisantes.





Il y aurait à le pourvoir encore d'appareils pour la désinfection de la literie et des locaux (étuve et formolateur). Une étuve d'un modèle inférieur à celle de Reykjawick sera suffisante.




Le directeur, M. le docteur Georgsson, qui est en même temps notre agent consulaire, habitait jusqu'ici dans l'hôpital même, La  construction d'une maison particulière à son usage est décidée et imminente. A la prochaine campagne, l'établissement sera entièrement affecté au perso nnel subalterne et aux malades. Ces derniersauront alors à leur disposition une vingtaine de lits, répartis en 7 salles ou chambres, dont une dans les mansardes. Comme à Reykjawick, la question d'isolement des affections contagieuses est difficile à résoudre. Les tuberculeux et les typhiques, en particulier, auront néanmoins des chambres spéciales



Hôpital d'HEIMAEY îles Vestmann aujourd'hui résidence privée

Hôpital des îles Westmann. Le troisième hôpital de la société dunkerquoise a été construit en août et septembre 1905, sur le terrain acheté par le Lavoisier, pour le compte de la société, au début de la précédente campagne.

Il se compose essentiellement d'un seul pavillon flanqué d'une annexe. Le pavillon en bois sur soubassement en pierre, sans sous-sol et couvert de tôle ondulée, comprend un étage et des mansardes, avec cuisine, salle de bains, salle d'opérations, lingerie et séchoir. Il contient 9 lits pour malades, répartis en 3 chambres de 3 lits.Dans l'annexe se trouvent le dépôt mortuaire, le magasin et la buanderie. Entre le pavillon et l'annexe, une citerne alimentée par les eaux de la pluie recueillies sur les toits.

Cette ambulance est placée sous la surveillance administrative de notre agent consulaire à Reykjawick, M. Zimsen. Un commerçant résidant aux Westmann, M. Gisli Johnson, en a la gérance par délégation.Le docteur Haldor Gummlaugssol, qui parle français, assure le service médical.






Le  Lavoisier


16 mars 1903, Guidon du Capitaine de vaisseau Henri De FAUBOURNET de MONTFERRAND, Chef de la Division navale de TERRE-NEUVE et d'ISLANDE et Commandant le bâtiment.
État-Major général : Robert De MARGUERYE, Lieutenant de vaisseau, Adjudant de division - Honoré PONS, Mécanicien principal de 2ème classe, Mécanicien de division - Alexandre De MARQUEISSAC, Commissaire de 1ère classe, Commissaire de division - Joseph GLÉRANT, Médecin de 1ère classe, Médecin de division.
État-Major :
Second : Auguste BANON, Capitaine de frégate.
Lieutenant de vaisseau : Léon De CROUSNILHON (torp.).
Enseignes de vaisseau : Laurent DECOUX (can.) - Émile GILARD (fus.) - Joseph VIORT.
Mécanicien principal de 2ème classe : Jean VALET.


Sources :

Ambassade de France en Islande 

BNF Gallica SERVICE MÉDICAL PENDANT LA CAMPAGNE DU LAVOISIER (ANNÉE 1906) 

https://sites.google.com/site/hopitalfrancais/la-societe-minjavernd

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