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26 mars 2013

La Fonderie de Ruelle Charente canon

Ruelle au son du Canon


La fonderie de Ruelle est un site industriel créé en 1753 sur la rivière Touvre, en Angoumois, sur le territoire de l'actuelle commune de Ruelle. Créée pour couler des canons pour la Marine royale, elle est aujourd'hui un site de la société DCNS (ancienne Direction des Constructions Navales).

En 1750, le marquis de Montalembert, né à Angoulême en 1714, Seigneur de Maumont, Juignac, Saint-Amand, Montmoreau, la Vigerie et Forgeneuve, ingénieur et officier militaire occupé par la guerre jusqu'en 1748 (traité d'Aix-la-Chapelle), voulut réaliser son projet et acheta un moulin à papier sur la Touvre, à Ruelle, au Maine-Gagnaud, avec l'intention de l'aménager en forge. Cette installation complétait une petite forge, Forgeneuve, qu'il possédait déjà à Javerlhac sur le Bandiat.


Après quelques difficultés locales, il réussit à obtenir le 17 septembre 1750 un important contrat de fourniture d'artillerie en fer coulé (c'est-à-dire en fonte) et comptait sur ce nouvel établissement, associé aux diverses forges d'Angoumois et du Périgord qu'il avait prises à bail, pour remplir ce contrat.


La Touvre, au débit important et régulier dans l'année, ainsi que sa température relativement constante et fraîche grâce à ses sources, la deuxième résurgence de France, fournit la force motrice mais aussi est un refroidisseur efficace pour la fonderie.


En 1752 les anciens bâtiments sont démolis et reconstruits sur un plan méthodique.

En 1753 la forge est destinée à la fabrication de canons pour la Marine du Roi. Ces canons sont acheminés jusqu'au port de l'Houmeau à Angoulême distant de 7 km, où ils sont embarqués sur la Charentepour armer les navires à l'Arsenal royal de la Marine à Rochefort, ou La Rochelle et Bordeaux.


Toutefois, en 1755, à la suite de difficultés techniques et financières, la monarchie imposa un régisseur à la tête de l'établissement et interdit de fait à Montalembert de se mêler de sa gestion, sans aucun dédommagement pour ce dernier. Après un long contentieux, Montalembert vendit en 1774 la forge de Ruelle au comte d'Artois, le futur Charles X, qui la céda en 1776 à son frère Louis XVI, en échange de forêts dans l'Est de la France.


Cependant, de 1755 à 1776, la monarchie avait, sinon la propriété, du moins le contrôle de la forge. Jusqu'en 1762, elle fut dirigée par le fondeur suisse Jean Maritz, agissant comme régisseur ; elle fut ensuite prise en charge par des maîtres de forges travaillant à leur propre compte, à qui l'on confiait les installations contre l'engagement de produire un certain tonnage annuel d'artillerie. Les travaux étaient surveillés par des officiers de Marine ou d'artillerie ayant le titre d'inspecteur. Cette fonction est occupée par André Fougeroux de Secval de 1775 à 1782.


Pendant cette période, la forge disposait de deux hauts-fourneaux et huit bancs de fondrie, tous actionnés par des roues hydrauliques mues par la Touvre. Les hauts-fourneaux étaient alimentés en charbon de bois par la forêt voisine de la Braconne et en minerai de fer par les riches dépôts de la vallée du Bandiat et du sud de l'Angoumois : paroisses de la Chapelle, Saint-Robert, Hautefaye, Lussas-et-Nontronneau, Javerlhac, Connezac en Périgord fournissant plus que Charras,la Grauge, Mainzac, Grassac, Marthon, Feuillade en Angoumois. 


Ce minerai était souvent ramassé à même la terre, comme on peut encore le trouver de nos jours, et était composé d'un tiers (en poids) de fer pur. Il était lavé sur place dans des lavoirs sur le Bandiat où il perdait pas mal de terre et pierre, et parfois fondu une première fois dans les forges locales. 


Le minerai, ou les canons, étaient acheminés par charroi à Ruelle en deux étapes : le moulin de Guillot(commune de Feuillade) et la Pipaudie (commune de Chazelles) où le minerai perdait encore quelques impuretés dû au frottement du trajet. Aujourd'hui encore est organisée chaque année, la Route des Tonneaux et des Canons, généralement au mois de septembre.


Entre 1940 et 1941, la Fonderie sera occupée par les Allemands et le personnel dispersé.

Peu après 1950, l'activité des missiles navals surface-air est confiée à la Fonderie de Ruelle. En 1949, Ruelle développe sur la base du missile allemand Schmetterling un véhicule subsonique avec un propulseur à propergol liquide appelé Maruca (MArine RUelle Contre Avions), puis, en 1955, l'ECAN de Ruelle a travaillé sur le missile supersonique fonctionnant avec des propergols solides, Masurca(MArine SUpersonique Ruelle Contre Avions).

Elle développe aussi un canon antiaérien de calibre 100 mm pour armer des frégates de type Lafayette.


photo JMB
En 1970, la Fonderie de Ruelle devient l'ECAN (Établissement de constructions d'armes navales).

L'ECAN a développé de nombreux autres missiles et missiliers (parties sous-marines). Toutefois, la création de la famille Exocet dans les années 1970 a mis un terme à l'ECAN en termes de missiliers.


En 1990, l'ECAN devient la DCN (Direction des constructions navales).

En 2000 la DCN quitte la DGA en 2000 pour devenir un SCN (Service à compétence nationale), en 2001, la DCN change à nouveau de statut pour se transformer en entreprise publique le 1er juin 2003.

En 2007, DCN devient DCNS.

26 mars 2015

Toulon DCAN sous section aéronautique 50e anniversaire 1937 1987

Toulon DCAN sous section aéronautique 50e anniversaire1937-1987

Nulle volonté de raconter l'histoire des arsenaux, de DCN, DCAN ou DCNS, juste quelques points de repères à partir d'un TAD illustré de 1987.






En 1624, le cardinal de Richelieu, alors premier ministre de Louis XIII, définit une politique navale qui prévoit de développer les arsenaux afin de donner à la France une puissance maritime capable de rivaliser avec celle de la Grande-Bretagne. Cette politique mise en pratique à partir de 1631 avec la création des marines du Ponant côté Atlantique et du Levant côté Méditerranée ; la fondation de l’arsenal de Brest ; l'extension de l'arsenal de Toulon, créé sous Henri IV.




Cette volonté sera prolongée par Colbert, ministre de la Marine de Louis XIV, qui développe plusieurs arsenaux névralgiques : extension de l'arsenal de Toulon, creusement des bassins de l'arsenal de Brest, fondation de l'arsenal de Rochefort. Il est imité par son fils Seignelay qui lui succède en 1683.





Ruelle pour les amis Charentais : 
Bernard, René, Michel et les autres


Au XVIIIe siècle, le réseau d’arsenaux de la Marine royale s’étoffe encore. En 1750, le marquis de Montalembert convertit une ancienne papeterie en forge à canon à Ruelle-sur-Touvre. 



























En 1777, Antoine de Sartine, ministre de la Marine de Louis XVI, crée une fonderie de canon près du chantier de construction navale d’Indret. La même année commencent les travaux d’aménagement du port de Cherbourg, achevé en 1813. 


En 1778, l’arsenal de Lorient succède à la Compagnie des Indes du port de L’Orient.

L'arsenal de Rochefort est fermé en 1926. En 1937, l’établissement de Saint-Tropez est créé, en reprenant les installations de la société Schneider, spécialisée dans le domaine des torpilles. La plupart des implantations françaises de DCNS sont dès lors créées.








Jusqu’en 1961, la Marine nationale assure elle-même l’entretien et la réparation de sa flotte par l’intermédiaire des Directions des Constructions et Armes Navales (DCAN) des différents arsenaux. Les ingénieurs des DCAN étaient des officiers du génie de la Marine. À cette date, les arsenaux sont détachés de la Marine, ce qui permettra une diversification de leurs activités au cours des années 1970.




Une seule DCAN rassemble désormais les arsenaux métropolitains et d’outre-mer, et dépend de la DTCN (Direction Technique des Constructions Navales). La DTCN dépend à son tour de la Délégation Ministérielle pour l’Armement (DMA), créée par Michel Debré. En 1977, la DMA devient la Délégation Générale de l’Armement (DGA). L’objectif de cette réforme est de centraliser l’ensemble des capacités de conception et de construction des armées au sein d’une délégation interarmées sous l’autorité du gouvernement.

En 1958, le lancement officiel par le Général de Gaulle du programme nucléaire militaire français et de la politique de dissuasion initie une restructuration de la base industrielle et technologique de défense.

Le projet Cœlacanthe réunit ainsi la DTCN et la CEA, et en 1971, le Redoutable, le premier sous-marin nucléaire lanceur d’engins français est mis en service.





Dans les années 1970, le contexte économique international et la décolonisation conduisent la DCAN à se développer sur de nouveaux marchés. À la perte des arsenaux d’outre-mer s’ajoutent des besoins de la Marine française en navires désormais moins importants, et les crédits se font moins faciles à obtenir. Cette dynamique s’accélère encore à la fin de la guerre froide, malgré la diversification des activités de la DCAN, dont l’entretien du réseau électrique et le déminage des littoraux. Certains sites se spécialisent également dans des projets civils : Brest construit des wagons, Guérigny des machines agricoles, Toulon des navires civils (yachts, paquebots).




Mais, au-delà des carnets de commande, c’est en fait le statut étatique de la DCAN qui est peu à peu remis en cause, étant considéré comme une contrainte administrative pour le développement du potentiel des arsenaux français.

Cette évolution se fait en plusieurs étapes. En 1991, la Direction des constructions et armes navales (DCAN) change de nom et devient la Direction des constructions navales (DCN) ; la même année, DCN international est créée. Cette société anonyme a pour vocation de promouvoir à l’international les activités de la DCN et de faciliter l’export de ses productions.





Aujourd'hui DCNS est un groupe industriel français spécialisé dans l'industrie navale militaire, l'énergie nucléaire et les infrastructures marines. 


Le groupe emploie plus de 13 000 personnes à travers 10 pays. Société de droit privé détenue à hauteur de 64 % par l’État français, de 35 % par Thales et de 1 % par son personnel, DCNS est l’héritier des arsenaux français et de la Direction des Constructions et Armes Navales (DCAN), devenue la Direction des Constructions Navales (DCN) en 1991.


sources 

WIKIPEDIA DCNS

30 novembre 2021

Joséphine Baker Panthéon 2021 du music-hall au Panthéon

Joséphine Baker

Une étoile noire : Joséphine Baker.


 Joséphine Baker n’entre pas en scène comme tout le monde. C’est dans les combles des « Folies-Bergère » qu’elle accède pour descendre dans une trappe mystérieuse. Une boule fleurie, pesant 1.000 kilos, suspendue à vingt mètres au-dessus de l’orchestre, descend lentement, vers les spectateurs. Ua boule s’ouvre et Joséphine Baker danse-son « charleston » effréné. Appolo-Journal 1927

Quelques instants avec Joséphine Baker

Je n'avais pas revu cette fantasque fille au corps brun depuis que La Revue Nègre nous l'avait révélée gambillant avec frénésie des danses rapides et enfiévrées qui sentaient le soleil, la guerre et l'amour.

Aujourd'hui elle est devant moi, nue dans une

tunique tramée de sinueux dessins, les cheveux collés au crâne, la bouche peinte, droite et sombre comme un cyprès.


Autour de nous, un bruit du diable règne dans le studio. Les phares électriques s'allument et s'éteignent comme pris de folie, les régisseurs courent de tous côtés, le metteur en scène s'enroue à force de crier et les figurants courbent l'échiné sous l'orage.

Nous sommes près des appareils, calmes comme eux au milieu de cette ardeur déchaînée...

Miss Baker laisse tomber sur moi son oeil semblable à un soleil noir, ses lèvres gonflées et écàrlates s'entr'ouvrent :

— « Une interview »... oh ! comme c'est... terrible !...

— « Mais non, mais non », chuchote auprès d'elle un jeune homme brun impeccablement vêtu — le mari de la vedette — qui porte des petites moustaches et ressemble à Adolphe Menjou. « Vous savez bien : Madame vous posera des questions, vous n'aurez qu'à répondre, c'est très facile... »


Joséphine Baker esquisse une grimace et sa bouche se tord drôlement. Facilement agitée, elle se balance sur un pied et saisit l'autre dans sa main fine.

— Miss Baker !... tonne une voix, please...

Ses longues paupières violettes se plissent et un rayon qui rit glisse de ses yeux à travers ses cils. Elle saute :

— Excuse... il faut travailler... tout à l'heure vous me verrez...

Et elle court s'engouffrer dans la foule de figurants qui s'écarte et se referme sur elle.

Je m'installe près de l'estrade où le metteur en scène domine la situation. Des faisceaux de lueurs se dirigent vers le décor qui représente l'intérieur d un cabaret. La foule s'amuse, les hommes lutinent les femmes qui poussent des cris aigus.


Coup de sifflet. Sur un balcon de bois peint qui traverse le décor, de fougueux musiciens entament un jazz folâtre. Partout, la lumière éclate et dans le fond, apparaît, les jarrets durs, les pieds frémissants, la danseuse noire qui fait courir tout Paris.

Son corps d'un dessin pur, ferme et nerveux est agité de trémoussements comiques.

Elle gonfle les joues, écarte les narines, roule les yeux, choque les genoux, tape des mains.

— « You... You... You... chante-t-elle d'une voix suraiguë.

Danse du ventre. Grand écart.

Dans le bain de lumière, ses cheveux, ses sourcils, ses prunelles, sa chair d'ambre étincellent...

Adolphe Menjou — pardon !... le mari de l'étoile," — admire les souples mouvements de bête sauvage de sa femme. II a l'air satisfait.

— « You... You... You...

lettre adressée à Joséphine Baker  des USA Los Angeles 30-11 1946
La folle .danseuse tourbillonne, se déchaîne, se multiplie. Elle est plus trépidante que le jazz.

Coup de sifflet. C'est fini. Les lumières s'éteignent. Lés figurants se groupent par petits paquets autour dès tables jonchées de confettis

Miss Baker adresse une grimace à un vieux monsieur coiffé d'un chapeau de papier, puis l'air sage et, l'oeil doux, elle rejoint son mari qui l'attend devant une bouteille de champagne.


Carte postale de Buenos Aires signée Joséphine Baker 


Son sourire en éventail m'appelle? Je m'approche.

Elle s'assoit, les jambes écartées, les mains pendantes.

—- Elle s'est couchée à cinq heures ce matin, me dit son mari, et levée à neuf. Ce n'est pas tout à fait assez dormir.

— Vous devez être bien fatiguée, dis-je bêtement à la noire vedette.

Un rire enfantin, un roulement d'yeux :

— Moâ ?... jamais, jamais fatiguée, je dors bien...

Puis un grand soupir en remuant la tête comme un balancier :

— Oh !i l'interview !...


— Elle est née à St-Louis, coupe son mari qui tient sur ses genoux un chien minuscule, elle est venue à Paris avec La Revue Nègre...


v —— Vous aimez St-Louis ?

— No !... Il fait froid... J'aime Paris plus que l'Amérique...

— Elle vient d'acheter deux hôtels particuliers, continue son interprète et beaucoup, beaucoup de chiens...

Je regarde la minuscule bête qui tremble de tous ses membres :

— Vous en avez plusieurs comme celui-là ?

' Elle plante son doigt au bout de son petit nez aux narines expressives :

—. Est-ce que vous allez me demander quel jour, à quelle heure et à quelle « minioute » je suis née ?...

— Elle est adorable, minaude à côté de moi une imitation de Mae Murray.

Mais aimable soudain comme une mondaine qui offre le thé :

— Je tourne « le Sourine » des Tropiques. Très intéressant « for me ». Le cinéma est un vrai « enchanteress »...

— Vous avez l'intention de continuer à faire du cinéma ?

-— Oui, si j'ai du « souccess »... '

La vile flatterie chère à l'interviewer mé pousse.

Je voudrais tant m'attirer un de ces si jolis sourires

en éventail !

— Cela ne fait pas de douté*

Mais elle tape Sur ses genoux nus et ses sourcils brillants se joignent.

— Vous ne pouvez pas savoir plus que moâ !..,. Personne ne peut dire si j'aurai du « souccess »... J'aime le cinéma, voilà* Je voudrais beaucoup* beaucoup en faire...

— Vous allez au cinéma quelquefois ? ,

— Pas souvent ; je n'ai 'pas le temps. Mais je suis « very en-joyèd » quand j'y vais...

^^ Qu'est-ce que vous y aimez ?

Elle remue de nouveau la tête comme un balancier, les mains sur les cuisses ambrées :

—- Tout... tout... tout...

—- Jo, dit son mari, Madame veut dire : aimezvous Mary Pickford, Lil...

—' Je ne connais pas Mary Pickford ni les autres. Quand je vais au cinéma, je vois toujours de jolies « figoures », de biens jolies « figoures », ils me plaisent tous...

Grand geste circulaire et gonflement des joues.

— Miss Baker 1... Miss Baker !... appelle-t-on. Je me hasarde à dire :

 — Ah ! je vais encore vous voir danser !,..

— Oh ! ce ne doit pas être bien « enchanteress » pour vous !... puisque vous m'avez déjà vue !... c'est pareil... encore pareil...

Puis le sourire en éventail réapparaît, le regard devient caressant et tendre :

—■ Excuse... je ne peux répondre que oui ou non à une interview... c'est comme ça. Mais vous pouvez dire que j'aime la France, le music-hall, la danse, le cinéma, les chiens...

— Miss Baker !...

Une pirouette. Je ne vois plus que l'épaisse ténèbre des cheveux, les belles épaules, les longues jambes....

— « You... You... You... »

La voix suraiguë... L'éclatante lumière... ,Ja frénétique musique... ,

Et, après une cabriole déhanchée et diabolique, la plus extravagante des vedettes entraîne tous les figurants dans une tumultueuse farandole...

. Marianne ALBY.  Cinéa 01-11-1927




Joséphine, « petite » caporal


Dès son retour de la zone des armées, Joséphine Baker a dû s'aliter par suite d'un refroidissement. Durant quelques jours, elle a effectué près du front une tournée en compagnie de Maurice Chevalier, tournée de music-hall qui a donné du bien-être et de la joie à quelques milliers de poilus.

Son succès fut immense, la célèbre artiste chantait inlassablement et distribuait des quantités de paquets de cigarettes aux soldats, spectateurs d'un jour ! Partout elle reçut des ovations et des insignes personnels. Mais ce qui lui donna le plus de plaisir ce fut sa promotion comme caporal dans un régiment d'artillerie en action sur le front.

Et malgré la fièvre, Joséphine Baker nous répétait en souriant: « Ah ! que je suis fière d'avoir une telle récompense... deux petits galons... »

Paris-Midi 15-11-1939

Joséphine n'est pas contente. Il parait qu'on la présente un peu partout comme appartenant à l'armée américaine. Or, Joséphine Baker est française et, depuis quatre ans, fait partie d'une formation féminine de l'armée française, comme d'ailleurs elle nous l'a confié dans une interview. Mais elle tient à ce qu'on le répète. Voilà qui est fait.   France-Soir 19-10-1944

Joséphine BAKER AUXILIAIRE DE L’ARMÉE DE L’AIR RACONTE SES "CAMPAGNES” 




JOSEPHINE BAKER a retrouvé un de ses amours, Paris. Paris auquel elle n’a cessé de penser depuis 1941 et au cours de toutes ses « campagnes » en Afrique du Nord. Car Joséphine Baker n’est pas revenue à Paris dans le somptueux, quoique léger costume qu’elle arborait aux Folies- Bergères, mais en uniforme réglementaire de lieutenante des Auxiliaires de l'Armée de l’Air française.



Alors, adieu chansons, danses et plumes d’autruche ? Eh oui ! Joséphine a bien fredonné quelques refrains en Afrique du Nord — et surtout le célèbre couplet de « Mon Bonheur » : « Une petite chaumière en France, c'est tout ce dont on a besoin » — mais elle a, avant tout, voulu servir militairement la France, sa patrie. En compagnie d’autres artistes françaises : Françoise Rosay, Germaine Sablon, Alice Delycia et de quelques dizaines de volontaires, elle a connu, à Oran, la stricte vie de caserne et les liaisons souvent dangereuses par route ou par air, dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres. Vie exaltante, bien faite pour plaire à la trépidante artiste ! Qui parlait de la nonchalance des créoles ? Joséphine Baker a fait mentir le dicton, elle qui se grise du parfum d'aventure et frémit d’aise à côtoyer le danger. Quand on a découvert le sens immense et magnifique du mot "servir", on ne s’habitue pas facilement du train- train quotidien. Joséphine, elle, est prise tout entière par sa Mission et oublie tout ce qui ne s’y rapporte pas. Ses habitudes parisiennes, sa villa, sa vie artistique ? Rien ne l’émeut, qui ne soit le sort de la France.

Aussi n’envisage-t-elle pas de rentrée artistique avant que le sol national en soit entièrement libéré. Paris, une seconde fois, la laissera partir vers son destin, avec ses trois fétiches : "Sac-à-puces", un petit chat recueilli dans une ruelle oranaise, « Mitraillette », un adorable chiot, et le fer de mulet que lui donna, à Casablanca, l’infirmière qui la soigna lors de la grave maladie qui faillit l'enlever à notre admiration...
Globe 05-11-1944

10 octobre 2009

FREMM NORMANDIE

FREMM NORMANDIE
Mise sur cale


la Poste se trouve quai des Indes quoi de plus normal pour cette ville qui abritait la Compagnie des Indes

TAD Lorient du 08/10/2009



Les frégates FREMM sur de bons rails chez DCNS

Le 09 octobre 2009 par Matthieu Maury


ceremonie-fremm
© DCNS
A l’occasion du lancement de la fabrication de la deuxième frégate multimission française, Hervé Morin a annoncé la commande de trois FREMM supplémentaires au bénéfice de DCNS. Comptant désormais 11 navires à livrer jusqu’en 2022, le programme de 7 milliards d’euros avance dans les temps.
Jour de fête jeudi 8 octobre aux chantiers DCNS de Lorient. Pas de baptême au programme, simplement la découpe de la première tôle de la deuxième frégate multimission (FREMM) à destination de la Marine Nationale, baptisée Normandie. Le groupe public de construction navale militaire sort pourtant l’artillerie lourde pour recevoir en grande pompe ses hôtes, au premier rang desquels le ministre de la Défense, Hervé Morin. En effet, le Normand fait escale en terre bretonne pour claironner une bonne nouvelle : trois FREMM de plus dans l’escarcelle de DCNS, autrement dit un carnet de commandes gonflant de quelque 1,5 milliard d’euros.

Un programme de 7 milliards d’euros. Outre les trois navires, deux frégates anti-aériennes (version Freda) et une anti-sous-marine (version ASM, comme les huit premières commandes), l’avenant au contrat de 2005 comprend des évolutions capacitaires pour l’ensemble des FREMM tricolores, le rythme de livraison établi à tous les 10 mois, ainsi que le maintien en condition opérationnelle dans les premières années de service. Le programme, dont le calendrier est respecté, compte désormais onze unités, contre 18 dans la cible initiale – impact du livre blanc de la Défense oblige. Soit une facture, comprenant les coûts de développement et d’acquisition des onze navires (plus les rechanges), de 7 milliards d’euros, dixit Hervé Morin. Les livraisons s’échelonneront de novembre 2012 (pour le premier exemplaire, Aquitaine) à 2022 (pour le dernier). De son côté, la frégate Normandie doit entrer en service mi-2014.

Un programme de 50 millions d’heures de travail. Point de vue emploi, de 2006 à 2022, les FREMM (11 françaises et 1 marocaine) représentent 50 millions d’heures de travail pour DCNS et ses sous-traitants, qui assurent la moitié de la production. A cet égard, le groupe dirigé par Patrick Boissier se plaît à comparer la fabrication d’une frégate à la construction de deux viaducs de Millau. Avec des PME comme Timolor, CMM, ADES Technologies, Navtis, SCAMO, la Bretagne est la première bénéficiaire. Les entreprises normandes sont aussi sollicitées, notamment Lalou-Dil, Snori, CMO ou encore Brix usinage.
Une FREMM embarque également le radar, les sonars et le système de communication de Thales, le système de guerre électronique de Sigen, la conduite de tir optronique de Sagem, les missiles Aster, MdCn et MM40 de MBDA, les tubes lance-torpilles d’Eurotorp et le canon 76 mm d’Oto Melara.
Côté DCNS, la plupart des sites du groupe sont concernés : Lorient en tant que maître d’œuvre, Toulon pour les systèmes de combat, Nantes Indret pour la propulsion, Ruelle Angoulême pour le équipements navals et Saint-Tropez pour les torpilles MU 90. Depuis la deuxième frégate, Lorient, où de gros investissements ont été réalisés (notamment dans un outil de découpe plasma), fabrique l’arrière du navire et achève l’armement. Brest produit la partie avant, de même que Cherbourg à l’avenir « sous réserve de compétitivité ».

Un programme franco-italien. Plus gros programme européen en matière de naval militaire – il faut dire qu’il n’y en a pas pléthore –, les frégates FREMM associent la France (à travers la DGA) et l’Italie (Navarm), qui a commandé 6 unités sur une cible de 10.
Au tournant des années 2000, les deux pays développent des projets concomitants d’un grand nombre de frégates destinées à remplacer des navires qui arriveront en fin de vie à l’horizon 2020 (pour la Marine française : Cassard et Jean-Bart de type F70 AA, Tourville de type 67 et Georges Leygues de type F70 ASM). A la différence des Allemands et Britanniques, besoins et calendriers franco-italiens sont communs. Rome et Paris signent un accord de coopération en juin 2003, puis un accord cadre en novembre 2005. Les FREMM sont alors confiées à l’échelle européenne de l’Occar (Organisation conjointe de coopération en matière d’armement).
Le marché est attribué à DCNS et Orizzonte Sistemi Navali, coentreprise entre Fincantieri et Finmeccanica, qui collaborent sur la définition des navires, le développement et les achats d’équipements. En revanche, les frégates hexagonales sont exclusivement fabriquées par DCNS, les transalpines uniquement construites par Orizzonte. Pas non plus de collaboration en matière d’export. Premier (et unique à ce jour) client, le Maroc a commandé une frégate anti-sous-marine à DCNS, Orizzonte n’y est pas associé. Pour DCNS, la Grèce constitue le prospect le plus chaud avec 6 FREMM dans le viseur. Des discussions sont en cours avec l’Arabie Saoudite, le Brésil et l’Algérie.

24 octobre 2023

Charles Martel cuirassé flotte d'échantillons nickel ponton Brest

Cuirassé Charles Martel

Encore deux certificat de bonne conduite, cette fois pour le cuirassé Charles Martel. 

A priori, il n'aurait jamais mouillé dans le port de Poitiers....

 Un premier Charles Martel est prévu en 1882 mais le projet est abandonné, un second cuirassé du même nom  issu du programme naval de 1890, dit "flotte d’échantillons" est programmé. 


Le CHARLES MARTEL, bien qu’étudié à partir de 1887, a été le premier cuirassé construit pour répondre à ce programme. Les unités de programme seront construites sur des plans différents par différents chantiers. Le programme spécifiait seulement une composition de l’artillerie principale, une vitesse minimale et un déplacement maximal de 12 000 tonnes. En ce qui concerne les dimensions, les formes de coque, la silhouette, la répartition de l’artillerie moyenne, l’appareil moteur, le compartimentage et même le cuirassement, pleine liberté est laissée. Ces unités deviennent la "flotte d’échantillons". 


 Premier cuirassé du programme de 1890 et première application en France de l’acier au nickel pour la cuirasse. Fournie par Schneider, la cuirasse avait une hauteur de 2 m de bout en bout. Elle était surmontée d’une cuirasse mince de 100 mm qui protégeait les oeuvres mortes sur une hauteur de 2,50 m à l’avant et de 1,20 m à l’arrière. 

Quatorze cloisons transversales divisaient la coque en 209 compartiments dont 138 étanches. 




La vie du CHARLES MARTEL fut sans histoire : sorties d’exercices, man°uvres, tournées de représentation et revues navales. On peut toutefois noter que tous les commandants recommandèrent l’emménagement et même la suppression pure et simple de la mâture militaire néfaste pour la stabilité du bâtiment, mais la refonte du cuirassé ne vint jamais. 

10 septembre 1890 : construction ordonnée. 01 août 1891 : mis sur cale à Brest. 

1892 - 1898 : Brest. 

24 janvier 1894 – 24 septembre 1895 : montage des machines à bord. 10 janvier 1896 : armé pour essais (CV Charles Rouvier). Octobre 1896 : Escadre du Nord. 

02 août 1897 : admis au service actif, affecté à l’Escadre de la Méditerranée. 

07 août 1897 : devient le navire amiral de la 3ème Escadre. 1897 : en réparations, amélioration de l’appareil à gouverner. 

Janvier 1898 : en escadre à Toulon. 

14 – 16 avril 1898 : sortie d’exercices avec le Président de la République Félix Faure, à son bord. Septembre 1898 : navire amiral de la 2ème Division (CV Paul Chaucheprat ; CA Germain Roustan, Cdt de division). Octobre – 

novembre 1899 : croisière au Levant. Juin – Août 1900 : grandes manoeuvres en Atlantique. 

19 juillet 1900 : revue navale à Cherbourg. Juillet 1901 : grandes man°uvres, se fait torpiller par le sousmarin Gymnote (CV Joseph Nayel, depuis le 26 septembre 1900). 

Septembre 1901 : à Dunkerque avec le Jauréguiberry et le Bouvet 1901 : à Dunkerque avec le Jauréguiberry et le Bouvet lors de l’arrivée des souverains russes en visite en France Mai – 

août 1902 : en carénage, remplacé par le Iéna comme navire amiral. Début 1903 ou 1904 : affecté à la Division de réserve (CV Eugène Pailhès). 


Mai 1908 : croisière en Afrique du Nord. 

Novembre 1909 : quitte Toulon pour être affecté comme bâtiment de remplacement dans l’escadre du Nord, effectue quelques sorties avant la mise en réserve normale. 30 mai 1910 : CV Jean Degouy, commandant. 26 – 27 février 1912 : de Brest à Cherbourg. 

01 mars 1912 : mis en réserve normale et désarmé. 01 juillet 1912 : mis en réserve spéciale. Avril 1913 : brièvement réarmé. 10 avril 1913 : replacé en réserve spéciale. 

01 avril 1914 : désarmé définitivement pratiquement dans l’état général où il se trouvait lors de son lancement, et utilisé comme ponton caserne à Brest. 


L’artillerie principale est débarquée, les deux canons de 305 mm. sont réalésés à Ruelle en obusiers de 370 mm. modèle 1915 et vont équiper deux affûts d'A.L.V.F.(1 ). Les deux canons de 274 mm. ont armés en 1917 deux affûts d'A.L.V.F. Schneider à glissement, en remplacement de deux tubes de 274 mm. modèle 1893-96 de côté équipant primitivement ces affûts et usés lors des combats. 30 octobre 1919 : condamné. 20 décembre 1920 : vendu à une firme de démolition néerlandaise qui la fait remorquer à Hendrik Ido Ambacht pour démolition. (2 ). 23 décembre 1922 : démoli (2 ).












Journal STAMBOUL 24 février 1897




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