Marcophilie navale le courrier des Marins

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07 avril 2020

de Rennes aux Kerguelen les Rallier du Baty

DE LA MAIRIE DE RENNES AUX ILES KERGUELEN
Les RALLIER DU BATY





Raymond RALLIER du BATY est né à Lorient en 1881, fils d’un Capitaine de Vaisseau et neveu d’un Amiral, il est très tôt bercé par des histoires de mer. Il commence sa carrière avec Jean Baptiste CHARCOT à bord du FRANCAIS en 1903 ; et en 1907 entreprend l’exploration des îles Kerguelen. Il dressera la 1ère carte exacte de ce territoire. Cette expédition le place parmi les plus grands explorateurs et navigateurs bretons.


Dans sa généalogie nous trouvons un de ses aïeuls , Toussaint , ancien Maire de Rennes pendant 39 ans , détenant encore le record de longévité à la tête de cette Mairie.
Les Armoiries de la famille sont d’ azur à trois colombes d’ argent ; au chef de même , chargé de quatre mouchetures de sable.

Toussaint RALLIER DU BATY ( 1623 – 1683 )

Né à Rennes (Ille et Vilaine) vers 1623 , il se marie à Marguerite LE BRETON . Le couple aura quatre enfants : Toussaint François , Marguerite , Renée et François.
Référendaire à la chancellerie . Il est avocat à la cour , conseiller du Roi et Receveur des décimes de l’ Evêché de Rennes.
Sieur du BATY , de PIERREFITTE des OURMES
Il meurt à Rennes le 10 août 1683 dans sa maison proche de la rue de la cygne , paroisse de Saint Germain.

Toussaint François RALLIER DU BATY ( 1665 – 1734 )




Né le 01 août 1665 à Rennes (paroisse de St Germain) de Toussaint et Marguerite LE BRETON . 
A 30 ans , il achète le titre et l’ office de maire de Rennes qu’il occupera jusqu’en 1717 , date à laquelle un édit royal transforme l’office en celui de Procureur-Syndic.
Cette charge est prévue par une élection des membres du corps de ville , en présence de l’ intendant , représentant le Roi. Toussaint sera élu et réélu jusqu’au 25 mars 1734 , date de son décès en Mairie le 25 mars 1734.
L’incendie du centre de Rennes du 23 décembre 1720 fut l’évènement principal de son mandat. Un menuisier Henri BOUTROUEL de la rue de l’ Horloge , ivre , aurait mis le feu à sa boutique en faisant tomber une bougie sur un tas de copeaux de bois , après une dispute avec sa femme. 


Les flammes se propagèrent et progressèrent rapidement de maison en maison. Le feu durera 6 jours jusqu’ à ce que l’intendant ordonne la destruction des maisons avoisinantes afin de stopper la progression du feu. La pluie finira d’éteindre cet incendie ; qui aura détruit 40% de la ville et fait une dizaine de morts et 8000 sinistrés.Il eût à prendre des mesures pour reloger les victimes et pour la reconstruction à la hâte de 248 baraques le long des remparts ; même si ces mesures étaient du ressort de l’intendant. 

Il fit entendre la voix du conseil de ville et eût de nombreux désaccords avec Isaac ROBELIN (1660-1728) ingénieur militaire ; aussi ce dernier fût remplacé par Jacques GABRIEL (1667-1742) architecte du Roi qui réalisa la reconstruction de la Place de la Mairie et de l’Hôtel de ville de Rennes , par décret du conseil du 23 mai 1730. 


La reconstruction qui s’ensuit en fait une des plus belles villes du Royaume , dotée en particulier de deux places royales , éléments urbanistiques caractéristiques des capitales provinciales.


Jacques GABRIEL réalisa aussi la construction des bâtiments de la Compagnie des Indes à Lorient.
Le 23 mai 1721 , Toussaint François prendra une importante délibération pour l’organisation des secours en cas d’incendie. Sous son mandat, les rues du centre reconstruit furent dénommées (rue Royale, rue de Rohan, rue de Toulouse et rue Du Guesclin ….).
Il se marie à Marie LE MOYNE (ca 1667 + 05.05.1727 Rennes St Etienne) et eurent 4 enfants tous nés à Rennes paroisse St Germain.
- Toussaint Pierre  02.06.1700
- Perrine  ca 1702
- Françoise Julienne o 26.06.1703
- Suzanne Marie  ca 1705
Ses obsèques ont lieu le samedi 27 mars 1734, dans l’église de la Paroisse St Etienne à Rennes, où une foule nombreuse de dignitaires et de Rennais lui rendirent un dernier hommage.
Une place et une rue de Rennes portent actuellement son nom.

L'incendie de Rennes 1720
L'aquarelle originale de 1721 de Jean-François Huguet se trouve dans la basilique Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle. Un agrandissement, réalisé la même année par Leroy est accroché dans le bas-côté sud de Saint-Sauveur depuis 1841. Son cadre porte l'inscription « Vœu fait à N.D. de Bonne Nouvelle par les habitants des Lices, rues St Louis, St Michel, Place Ste Anne, préservées de l'incendie du 22 déc. jusqu'au 30 »

Toussaint Pierre RALLIER DU BATY ( 1700 – 1780 ).
Aîné des enfants de Toussaint François et Marie LE MOYNE , il voit le jour le 02 juin 1700 à Rennes (Paroisse St Germain) et épousera à 40 ans le 29 mars 1740 dans l’ église St Aubin de Rennes Marie Anne BERTHELOT de la BRUNELAIRE (o24.04.1709 Rennes St Aubin +13.04.1747 Rennes St Aubin) fille de Jean Conseiller du Roi et Juge ordinaire de la ville de Rennes.
Le couple aura 4 enfants tous nés à Rennes paroisse St Aubin.
- Marie sainte o 21.02.1741
- Philippe François o 29.10.1742
- Toussaint Marie o 29.01.1744
- Suzanne Bénite o 01.10.1745
Toussaint Pierre est écuyer, Capitaine d’ Infanterie et décède le 03 janvier 1780 , rue des Foulons à Rennes (Paroisse St Aubin) à l’age de 80 ans.

Philippe François RALLIER DU BATY ( 1742 – 1803 ).


Né le 29 octobre 1742 à Rennes (Paroisse St Aubin) de Toussaint Pierre et de Marie Anne BERTHELOT. Il épouse à l’age de 50 ans le 31 décembre 1792 en l’ église St Pierre en St Georges de Rennes Luce , Charlotte LE VICOMTE (o12 décembre 1771 Rennes St Germain) fille de Joseph, Agnès et Thérèse Aimée GORBIER de VOLOGE.
Le couple n’aura qu’un enfant Toussaint, Louis, Jean, Joseph.
Philippe est écuyer, et décède le 17 fructidor an 7  (03 septembre 1803), rue Basse à Rennes.

Toussaint, Louis, Jean, Joseph RALLIER ( 1796 – 1865 ).

Né de Philippe François et Luce , Charlotte LE VICOMTE, le 06 juin 1796 à Rennes, et ayant perdu son père à l’âge de 7 ans ; il fut élevé par Louis, Anne, Esprit RALLIER des OURMES , son grand cousin.
Toussaint ne fut pas toujours en bons termes avec son tuteur. En 1814 élève de Polytechnique et Bonapartiste ; alors que son cousin était royaliste, il défendit Paris avec ses camarades contre les royalistes  qui ramenaient Louis XVIII sur le trône.
Toussaint hérita à la mort de Louis, Anne, Esprit de 2 fermes ; tandis que la totalité des terres et de la fortune de son tuteur furent légués aux hospices et aux indigents.
Il épouse à Vannes le 15 octobre 1823 Marie, Anne, Marguerite, Cécile MORAND (o 01.01.1802 Vannes + 28.05.1875 Vannes), fille de Germain, Marie, Président du Tribunal de Commerce de Vannes et de Marie, Marguerite DANET.
Le couple aura 9 enfants tous nés à Vannes , sauf Marie Anne née à Lorient.
- Germain , Louis , Marie o 07.02.1826
- Louis , Toussaint , Marie o 17.02.1827 + 08.10.1911 Sanary (Var )



Louis entre dans la marine en 1840 à Lorient et passe Aspirant le 01 septembre 1842 , Enseigne de Vaisseau le 01 novembre 1846 , Lieutenant de Vaisseau le 08 mars 1854 , Capitaine de Frégate le 05 juillet 1863 , Capitaine de Vaisseau le 26 décembre 1872 et Contre Amiral le 17 août 1882.
Il est fait Chevalier de la légion d’ honneur par décret le 02 décembre 1854 , Officier de la légion d’ honneur le 14 septembre 1855 , Commandeur le 11 juillet 1880 et Grand Officier le 05 juillet 1888.
Il finit sa carrière dans la marine comme Major de la Flotte à Toulon , après avoir été Commandant de la 2ème Escadre d’ Evolution à bord du Cuirassé DEVASTATION.

- Jules , André, Marie o 22.04.1830 + 28.05.1919 Boulogne ( Seine )
- Germain , Félix , Marie o 07.07.1831
- Marie Anne , Cécile o 24.07.1835
- Armand , Joseph , Marie o 25.09.1836
- Lucie, Mathilde, Marie o 29.10.1837
- Francine , Marie o 12.07.1840
x à Alfred DE VOLZ
- Germain , Emile , Marie o 07.12.1842
Toussaint est secrétaire de l’ Académie de Rennes en 1830 (acte de naissance de Jules ) , et professeur de mathématiques au collège Royale de Vannes avant d’être , à partir de 1834, Principal au collège communal de Lorient.

Jules, André, Marie RALLIER DU BATY ( 1830 – 1919 )
Né de Toussaint, Louis, Jean, Joseph et de Marie Anne MORAND le 22 avril 1830, au 8 rue du Commerce à Vannes. Il rejoindra son frère Louis en 1846 à l’age de 16 ans à l’ Ecole Navale ; d’où il sortira Aspirant en 1848.
Il épousera à Ploërmel le 8 avril 1861 Léontine, Raymonde, Marie DUPORTAL (o 30.04.1839 Quimperlé + 1918), fille d’ Emmanuel, Jean, Pierre Procureur Impérial et de Léontine, Vincente, Marie DUPAYS KERNABAT.
Le couple aura 12 enfants nés à Lorient, sauf Amélie née à Vannes.

- Amélie, Raymonde, Anne, Marie o 19.08.1862
En religion sœur Amélie des Sœurs fidèles compagnes de Jésus.
- Anna, Marie o 10.02.1864
- Marguerite, Louise, Léontine, Marie o 10.05.1865
- Léon, Emmanuel, Toussaint, Marie o 17.07.1866 + 27.03.1918 Excisson (Macédoine)
Capitaine au 2ème Régiment d’ Artillerie de Marine.
Chevalier de la légion d’ honneur du 29 décembre 1917 – Médaille du Tonkin.
- Louise, Marie, Hélène o 28.07.1867
- Paul, Jules, Joseph, Marie o 13.08.1869
- Joseph, René, Jules, Marie o 05.07.1871
- Marie, Léontine, Jeanne o 04.08.1872
- Emile, Emmanuel, Marie o 03.10.1874
- Félix, Joseph, Marie o 04.12.1875 + 08.04.1918 Beauvais (Oise )
Médecin Major de 1ère Classe territorial au 29ème Bataillon de Chasseurs.
Chevalier de la légion d’ honneur du 07 avril 1918.
x 26.04.1907 Lamballe ( Cotes d’ Armor ) à Marie Rosalie FERLAUT DUCOURT
- Henri, Jules, Marie o 08.11.1879 + 21.02.1916 Paris ( Seine )
Capitaine au 101ème Régiment d’ Infanterie de Dreux.
Chevalier de la légion d’ honneur du 21 février 1915.
Diplôme de Capitaine au long cours.
x 30.04.1912 à Pontorson ( Manche ) à Marguerite Renée LEVALOIS
- Raymond, Gustave, Marie o 30.08.1881

Jules entre dans la marine en 1846 et passe Aspirant le 01 août 1848 , Enseigne de Vaisseau le 03 décembre 1853 , Lieutenant de Vaisseau le 11 juillet 1860 et Capitaine de Frégate le 17 décembre 1874.


Jules commandera successivement les bâtiments :
L’ EURYDICE , une corvette en bois de 28 canons et de 600 tonnes, construite à l’ arsenal de Cherbourg à partir du 26 septembre 1846 et mise à flot le 23 mai 1849.
L’ EUMENIDE , une corvette à roues de 1 026 tonnes, construite aux chantiers Chaigneau et Bichon de Lormont (gironde), à partir d’ octobre 1846 et mise à flot le 22 mars 1848.
La FLORE , une frégate à voiles de 3 500 tonnes et de 2 400 cv , construite à Rochefort (Charente Maritime) à partir du 26 juillet 1847 et mise à flot le 27 février 1869, après transformation en frégate à vapeur.
Le CAIMAN , un garde-cotes à coque en acier du type TERRIBLE de 7 700 tonnes et 6 200 cv, construit à l’ arsenal de Toulon (var) à partir du 21 août 1878 et mis à flot le 21 mai 1885.

Il est fait Chevalier de la légion d’ honneur par décret le 25 mai 1864 , Officier de la légion d’ honneur le 03 février 1880.
En 1881 il est commissaire du premier conseil de guerre et de révision du 3éme arrondissement maritime à Lorient.
Il est fait Commandeur de la légion d’ honneur le 08 mai 1889 , par décret du 03 mai 1889 ; il recevra sa décoration le 12 mai 1889 , devant les troupes de la place ; par le Vice Amiral Charles Marie DUPERRE , préfet maritime de l’ arrondissement de Toulon.
Il passera 40 ans , 3 mois et 26 jours dans la  Royale .
Il quittera la Marine avec le grade de Capitaine de Vaisseau , et décède le mercredi 28 mai 1919 , 5 rue Grande à Boulogne ( Seine ) à l’ âge de 89 ans. Son enterrement aura lieu le samedi 31 mai à 8 h 15 en l’ Eglise Notre Dame de Boulogne. Il repose au cimetière de Billancourt.

Raymond, Gustave, Marie RALLIER DU BATY ( 1881 – 1978 )



Dernier enfant de Jules et de Marie DUPORTAL, il naît le 30 août 1881 , rue St Brigitte , quartier de Merville à Lorient. Il est très tôt bercé par des histoires de mer et reçoit une éducation bourgeoise chez les Jésuites ou il sera pensionnaire. Il n’ignore rien des auteurs classiques et des déclinaisons latines, mais son objectif est la mer.
Ses parents souhaitaient le voir magistrat , lui rêve de découvrir quelque chose. Raymond fera des études en hydrographie à Nantes. Il double le Cap Horn une première fois à bord d’un voilier-école en 1900 , et fera son service militaire en 1901 comme matelot à Toulon , à bord du BRENNUS , un cuirassé de 11 190 tonnes et de 13 900 cv, construit à l’ arsenal de Lorient à partir de décembre 1882 et mis à flot le 17 octobre 1891.

Avec Jean-Baptiste CHARCOT



Après avoir lu, début 1903 un article de presse, où le docteur Jean-Baptiste CHARCOT mettait la dernière main aux préparatifs d’une expédition polaire, qui devait partir mi août du Havre. Raymond écrivit aussitôt à Charcot pour lui proposer ses services ; celui ci le trouva trop jeune et inexpérimenté. Mais après quelques lettres de recommandations de son oncle Louis, Toussaint, Marie, Amiral et des amis de ce dernier ; le docteur accepta Raymond comme simple matelot à bord du FRANÇAIS ; un trois-mâts gréé en goélette de 32 mètres, construit à St Malo aux chantiers naval François Gautier en 1902 et qui sera baptisé le 27 juin 1903.


Le 30 août , le bateau quitte Brest où une mer agitée l’attend. Après des escales à La Corogne (Espagne), Saint Vincent (Cap Vert), Pernambouc (Brésil), Buenos Aires (Argentine), et quelques avaries de machine ; le FRANCAIS arrive dans la nuit du 11 au 12 janvier 1904 à Ushuaia en Terre de Feu.
Après un hivernage de 9 mois du FRANCAIS , amarré dans une petite anse de l’ île Wandel et un travail scientifique considérable effectué par l’ équipage , le bateau quitte son mouillage.
La campagne d’ été est alors raccourcie par une avarie, suite à un échouage, l’expédition retrouve Puerto Madryn le 04 mars 1905. Puis c’est l’arrivée à la mi mars à Buenos Aires ou le bateau sera mis rapidement en cale sèche. On découvre avec stupeur l’étendue des dégâts. Le 5 mai l’équipage du FRANCAIS embarque à bord du Paquebot ALGERIE pour regagner l’ Europe. Ils arrivent en France le 9 juin 1905 où un accueil triomphal les attend.
Pendant la mission Raymond assiste les scientifiques et au retour de celle-ci Jean-Baptiste CHARCOT, dira de RALLIER que c’est un être hybride et qu’il voue une certaine sympathie pour ce jeune homme ; et baptisera pendant son séjour une péninsule du nom de RALLIER DU BATY. Presqu’île située au sud ouest de la Grande Terre et dont l’ arête sommitale atteint 1 200 mètres.

Avec Henri aux Kerguelen


Dés son retour en France, Raymond obtient son diplôme de Capitaine au long cours et ne pense qu’ à repartir. Il décide de monter son expédition, malgré ses faibles moyens. Il parcourt les ports à la recherche d’ un bateau et trouve à Boulogne sur Mer , un Ketch de 48 tonneaux , d’une longueur de 20,65 mètres et d’une surface de voile de 221 m², baptisé le SACRE CŒUR DE JESUS, construit à Boulogne en 1897 , pour 5 000 fr. Pour acheter ce bateau en très mauvais état, Raymond vend une petite ferme, situé prés de Pont Aven qu’il a eu en héritage. N’ayant pas assez d’ argent, malgré une petite subvention , les moteurs ne seront pas réparés et le vent sera sa seule propulsion.


Il débaptise ce bateau et demande au docteur CHARCOT, de prêter son nom à cette modeste embarcation. Avec son frère Henri, qui l’accompagne pour cette nouvelle mission , l’équipage sera composé de Jean BONTEMPS un basque de 43 ans, qui sera le bosco à bord  et de 3 matelots normands Léon AGNES 22 ans, Eugène LAROSE 18 ans et Louis ESNAULT 16 ans qui sera aussi le cuisinier. Après quelques essais le bateau quitte Boulogne le 22 septembre 1907 à 6h du matin. Après des escales à Brixham (G.B), Madère (Portugal), Rio de Janeiro (Brésil) du 19 au 28 décembre, Tristan da Cunha (archipel britannique) du 21 au 27 janvier 1908 ; et de nombreux jours de tempête, le bateau arrive devant les Kerguelen le 04 mars 1908.

Brevet d'aviateur n° 864 de Raymond Rallier du Baty
Pendant 15 mois, dans des conditions climatiques très mauvaises et des températures très basses ; RALLIER sonde les fonds marins, étudie les cours d’eau, évalue les ressources des îles et complète les informations cartographiques très succinctes à l’ époque. Avec son équipage et pour rentabilisé sa mission , ils confectionnèrent de l’huile, en fondant la graisse des phoques.
Henri doit rentrer en France pour se soigner d’ un début de scorbut, et quitte le groupe le 01 juin 1909, en embarquant sur la JEANNE D’ ARC, un baleinier norvégien de passage au Kerguelen.
Le 10 juin le Jean-Baptiste CHARCOT et son équipage, quitte l’île de la Désolation pour rallier l’ Australie. Ils arrivent dans la baie de Melbourne le 25 juillet 1909. Après avoir vendu ses tonneaux d’ huile, il pût payer son équipage, qui rentrera en France sur le NERA, un bateau postal français. Raymond passera cinq mois à Melbourne, gagnant sa vie de divers métiers avant de pouvoir vendre son bateau et réunir l’argent pour son retour en France.



Philip GIBBS , journaliste de son état invita Raymond à Londres et lui commanda des articles de presse, qui connurent quelques succès en Angleterre. En 1911 RALLIER fit paraître aux Editions NELSON  15.000 miles in à Ketch , récit de la mission qui le conduit entre 1907 et 1910 de Boulogne à Melbourne ; via les îles Kerguelen. Malgré le succès de ce livre en Angleterre aucun éditeur parisien ne jugea nécessaire de traduire ce témoignage. Et ce ne sera qu’en 1991 que ce livre sera traduit en français et aura pour titre  Aventures aux Kerguelen  aux Editions Maritimes & d’Outre-Mer. Il est le plus beau récit authentique écrit sur les Kerguelen.
Revenu sur la terre ferme, il se passionne pour les exploit des pionniers de l’ aviation et est admis à l’ école d’ Henri FARMAN à Toussus-le-Noble (Yvelines) où il obtient son brevet de pilote (brevet n° 864) le 09 mai 1912. Cette nouvelle passion ne l’empêche pas d’ imaginer un nouveau voyage au long cours.

Retour aux Terres Australes


RALLIER obtient une nouvelle et conséquente subvention, et profitera de celle ci pour lancer la construction à Boulogne , d’ un nouveau bateau en chêne de 16 mètres 50 ; la CURIEUSE, plus petit que son précédent bateau, mais doté d’ un moteur de 40 cv. Construit aux chantiers Léon LEFEVRE à partir de 1911 , ce bateau quitte son port le 16 juillet 1912.
Le programme de Raymond est ambitieux , il doit s’étendre sur cinq ans, et conduire la CURIEUSE autour du monde , d’ ouest en est , ainsi que l’ étude et la visite des îles les moins connues des Kerguelen ; afin de poursuivre les travaux entrepris à sa mission précédente. Le départ de Cherbourg aura lieu le 18 septembre 1912. L’ équipage est composé de Jean LORANCHET capitaine en second, qui a obtenu son brevet de pilote en même temps que RALLIER , Lieutenant Georges SAINT LANNE-GRAMONT , du maître d’équipage SERRANDOUR et des matelots Yves ANDRE , Albert SEYROLLE , Louis RABRE et d’ Henri BOUDOUX.


Après des escales à Madère en septembre , aux Canaries et Dakar (Sénégal) en octobre , Rio de Janeiro (Brésil) en décembre 1912 , Buenos Aires (Argentine) et Montevideo (Uruguay) en février et Le Cap (Afrique du Sud) de début juillet au 20 septembre 1913. RALLIER et son équipage passeront par l’ archipel Crozet avant d’atteindre les îles Kerguelen le 22 octobre 1913. Aidé par Jean LORANCHET , RALLIER effectue un travail d’envergure, en prélevant divers échantillons , effectuant de nombreux relevés hydrographiques et géographiques ; et en dressant au 1/228 000 la première carte des lieux. 



La mission quitte les terres australes le 20 mai 1914 pour continuer leur tour du monde . Apprenant en Tasmanie que la France est en guerre , tout l’ équipage décide de rentrer pour défendre leur pays. Ils arriveront à Albany (Australie) le 10 juin 1914 , et le voyage du retour sera financé par la vente du bateau. La CURIEUSE servira au commerce du coprah , entre les îles polynésiennes où il repose à un mille des passes de Papeete.

Le guerre 14 – 18



La disparition de son frère Henri, Capitaine au 101° Régiment d’ Infanterie, blessé au front le 25 septembre 1915 et décédé à l’ hôpital complémentaire de Paris (13° arrondissement) le 21 février 1916 affectera énormément Raymond.
Mobilisé et versé au Centre d’ Aviation Maritime de Dunkerque, RALLIER effectue de nombreuses patrouilles dans le Pas de Calais et au dessus de la mer du Nord. Il créait le Centre d’ hydravions du Havre et participe aux bombardements d’ Ostende (Belgique). Il fût en outre chargé jusqu’à la fin de la guerre , de mettre en place des Centres d’ hydravions à Salonique , Oran , Mostaganem et Noirmoutier.

L’ Après guerre


Après la guerre , RALLIER , attaché à l’ Office Scientifique et Technique des Pêches Maritimes consacre désormais son temps à la recherche en mer. Entre 1919 et 1937 , il multiplie les missions dans l’ océan Atlantique (de la Mauritanie à Terre Neuve) et en Méditerranée ( Algérie et Maroc ) , afin de mettre au point des techniques susceptibles d’ améliorer le rendement de la pêche. Il écrit de nombreux mémoires dont :
  • Les recherches sur les fonds chalutables des cotes de Tunisie et d’ Algérie, en 1924.
  • La pêche sur les bancs de Terre Neuve et autour de Saint Pierre et Miquelon en 1925.
  • Terre Neuve et Islande en 1926…..

Raymond se marie le 12 décembre 1923 à Paris (14°) à Suzanne , Amélie LE VALLOIS et fonde une famille.
RALLIER achète en 1925 à sa tante paternelle Francine, veuve d’ Alfred DE VOLZ, l’île de l’ancien couvent des récollets, appelée Sainte Catherine à Locmiquélic. Cette propriété avait été achetée par son oncle et sa tante en 1880 et Raymond l’à revendue en 1975.


Par excès de modestie ou par lassitude , il ne mène pas un projet d’ écrire les souvenirs de sa vie. Il parle peu et vit secrètement dans ses souvenirs ; et refuse de se confier. Il s’ éteint le 07 mai 1978 à Talant (Cote d’Or) à l’ âge de 97 ans ; et sera enterré au cimetière de Kerdeff à Locmiquélic.
Un quai et la promenade du port de Locmiquélic portent son nom , ainsi qu’une rue à Lorient.

(1) Un jugement en date du 25 août 1886 du tribunal civil de première instance de Vannes, transcrit sur les registres courants des naissances de Lorient; ordonne la rectification des actes de la famille RALLIER, en ajoutant au nom patronymique RALLIER , celui de DU BATY. Demande fait par Louis, Toussaint, Marie Vice Amiral à cette date. ( Table des naissances 1886 de Lorient, à la date du 21 novembre, pages 167 et 168 ).

Merci à Patrick Le Pestipon

sources :

http://envelopmer.blogspot.com/2013/12/souvenirs-du-centenaire-du-passage-de.html

http://envelopmer.blogspot.com/2013/11/voyage-de-rallier-du-baty-aux-terres.html

http://envelopmer.blogspot.com/2013/11/la-curieuse-aux-kerguelen.html

- avril 07, 2020 Aucun commentaire:
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06 avril 2020

Visite de l'escadre à la Réunion Novembre 1963 Réserve naturelle Bébourd Bélouve Hell-Bourg

Visite de l'escadre à la Réunion Novembre 1963

Nous avons déjà eu l'occasion de parler de l'escale 1963 de l'escadre à la Réunion. Nous y revenons avec un article du Monde et nous évoquerons le classement de l'ile au patrimoine mondiale de l'humanité. 


Après neuf semaines d'absence, l'escadre française de la Méditerranée, sous le commandement du vice-amiral Patou, a regagné Toulon samedi.

TàD illustré Saint-Denis 17 NOV. 1963



Les navires français, depuis le 16 octobre dernier, ont parcouru 12 000 milles. L'escadre comprenait le croiseur antiaérien De-Grasse, le porte-avions Foch avec une formation d'avions Alizé, une unité d'hélicoptères et un commando, le conducteur de flottilles Cassard, des escorteurs d'escadre, des escorteurs rapides et des bâtiments logistiques. 



Après avoir franchi le canal de Suez dans les meilleures conditions grâce à l'aide des autorités de la compagnie, les bâtiments ont fait une première escale à Djibouti et visité les îles au nord de Madagascar.



Après un bref séjour à Diégo-Suarez, les navires se sont séparés pour se rendre dans les ports de la Grande Ile, ainsi qu'à la Réunion, aux Mascareignes et à l'île Maurice. De nouveau rassemblés, ils ont participé à l'exercice combiné franco-malgache Antinéa, puis, à leur second passage à Djibouti, à la manœuvre Poseidon-II. Le vice-amiral Patou s'est rendu à Addis-Abéba, où l'empereur Haïlé Selassié a offert un déjeuner en son honneur.



L'escadre a fait escale dans le port éthiopien de Massaouah avant de regagner la Méditerranée. Toute la croisière a été marquée par des exercices d'entraînement de jour et de nuit

Sources Le Monde Publié le 24 décembre 1963 à 00h00 - Mis à jour le 24 décembre 1963 à 00h00

1963 : Croisière de longue durée pour Le Rhin

Le 16 octobre 1963, le BSL Rhin quitte Brest pour effectuer sa croisière de longue durée en participant avec l'Escadre à l'opération « Mousson » en Océan Indien. Il accompagne le porte-avions Foch, le croiseur De Grasse, la 4ème division d'escorteurs d'escadre (Cassard, Kersaint, Vauquelin, La Bourdonnais) et la 3ème division d'escorteurs rapides (Gascon, Provencal, Picard, La Seine).

Le Rhin ravitaille le Picard

Le but de cette croisière est de mettre à l'épreuve l'ensemble des installations du bâtiment, et plus particulièrement son aptitude au soutien logistique électronique d'une force navale opérant loin de ses bases ainsi que les possibilités de repêchage et de re-préparation des torpilles d'exercices lancées par les bâtiments de l'escadre. Un hélicoptère Alouette II sera basé à bord pendant toute la croisière.

Après un passage à Toulon, le Rhin relâche dans plusieurs ports de l'océan Indien : Djibouti, Nossi-Be, Diego-Suarez, Port des Galets, Diego-Suarez, Djibouti, Aden, Assab, avant franchir à noyuveau Suez et de repasser à Toulon sur le chemin vers Lorient.



Pitons, cirques et remparts de l’île de la Réunion

Ce bien coïncide avec la zone centrale du Parc national de la Réunion. Il couvre une superficie de plus de 100 000 ha, soit 40% de la Réunion, une île composée de deux massifs volcaniques située dans le sud ouest de l'océan Indien. 
photo (c) JM Bergougniou

la réserve naturelle mousses et lichens photo (c) JM Bergougniou

Dominé par deux pics volcaniques, le site présente une grande diversité d'escarpements, de gorges et de bassins boisés qui, ensemble, créent un paysage spectaculaire. Il sert d'habitat naturel à une grande diversité de plantes présentant un degré d'endémisme élevé. On y trouve des forêts ombrophiles subtropicales, des forêts de brouillard et des landes, le tout formant une mosaïque d'écosystèmes et de caractéristiques paysagères remarquables.



la forêt de Bélouve photo (c) JM Bergougniou
La région des Pitons, cirques et remparts de l’île de La Réunion coïncide avec la zone centrale du Parc national de La Réunion. Le bien couvre plus de 100 000 ha, soit 40% de La Réunion, une île composée de deux massifs volcaniques adjacents et située dans le sud ouest de l’océan Indien.
Dominé par deux pics volcaniques imposants, des murailles massives et trois cirques bordés de falaises, le bien présente une grande diversité de terrains accidentés et d’escarpements impressionnants, de gorges et de bassins boisés qui, ensemble, créent un paysage spectaculaire. Il comprend les habitats naturels avec leurs assemblages d’espèces les plus précieux de l’archipel des Mascareignes.


Fougères photo (c) JM Bergougniou
Il protège des secteurs-clés d’un centre mondial reconnu de diversité des plantes et présente un taux d’endémisme remarquablement élevé pour de nombreux taxons. En conséquence, les Pitons, cirques et remparts de l’île de La Réunion apportent la contribution la plus significative et la plus importante à la conservation de la biodiversité terrestre de l’archipel des Mascareignes.

Le terme épiphyte, qui signifie littéralement " sur la plante ", désigne les plantes qui parviennent à se développer sur d'autres végétaux, sans pour autant les parasiter et perturber donc leur croissance et développement. photo (c) JM Bergougniou
L’association du volcanisme, des glissements de terrain d’origine tectonique, et de l’érosion par les fortes pluies et les cours d’eau a donné un paysage accidenté et spectaculaire d’une beauté saisissante, dominé par deux volcans, le Piton des Neiges qui est endormi et le Piton de la Fournaise qui est extrêmement actif. Parmi les autres caractéristiques principales du paysage, il y a les « remparts » – des murailles rocheuses escarpées d’âge et de nature géologiques variables et les « cirques » que l’on peut décrire comme des amphithéâtres naturels massifs dont la hauteur et la verticalité sont vertigineuses. On trouve, dans le bien, des gorges profondes, partiellement boisées et des escarpements, avec des forêts ombrophiles subtropicales, des forêts de brouillard et des landes, le tout formant une mosaïque d’écosystèmes et de caractéristiques paysagères remarquables et très esthétiques.


On compte 856 plantes indigènes sur l’île dont 232 endémiques de La Réunion et 156 endémiques des Mascareignes. photo (c) JM Bergougniou
Le bien est un centre mondial de diversité des plantes avec un degré d’endémisme élevé. Il contient les derniers habitats naturels les plus importants pour la conservation de la biodiversité terrestre des Mascareignes, y compris une gamme de types forestiers rares. Compte tenu des impacts importants et partiellement irréversibles de l’homme sur l’environnement dans l’archipel des Mascareignes, le bien est le dernier refuge pour la survie d’un grand nombre d’espèces endémiques, menacées et en danger.


Une vue de Helle-Bourg photo (c) JM Bergougniou

L’île volcanique de La Réunion a surgi du fond de l’océan, il y a trois millions d’années.

Coulées de lave photo (c) JM Bergougniou
 Le Piton de la Fournaise, un des volcans les plus actifs au monde, façonne le paysage et gagne du terrain sur la mer lors de certaines coulées.
Vers le piton de la fournaise photo (c) JM Bergougniou
Un étonnant paysage lunaire, un sol de laves durcies, des terres recouvertes de scories brunes-orangées… La montée au Piton de la Fournaise révèle un paysage étrange, stupéfiant et pourtant très accessible. Plaine des Sables, Pas de Bellecombe-Jacob, cratères, route des laves, sont autant de lieux magiques qui restent gravés dans la mémoire.
fumeroles photo (c) JM Bergougniou
Dans tout le Sud de l’île, les coulées de lave successives du Piton de la Fournaise sont descendues jusqu’à l’océan, pour former des plages d’un sable noir, très fin et très chaud quand le soleil est au zénith. Elles dessinent un paysage exceptionnel, entouré de végétation aride, véritable invitation à la poésie. 

fumeroles photo (c) JM Bergougniou


La plus connue d’entre elles est l’Étang-Salé, un village de pêcheurs et une immense étendue de sable, où les Réunionnais aiment à se rassembler le week-end pour un pique-nique convivial. Vous vous demandez ce qu’a ressenti le premier homme à avoir mis le pied sur la Lune ? Vous en aurez une idée en explorant les paysages volcaniques et lunaires que seule l’île de La Réunion peut offrir.
la coulée de lave photo (c) JM Bergougniou
Ces phénomènes sont très étudiés et surveillés par les scientifiques et par l’Observatoire Volcanologique du Piton de La Fournaise qui effectuent en permanence des mesures et peuvent donc prévoir les éruptions, des semaines à l'avance. La Préfecture de La Réunion communique sur les phases de vigilance ou de sauvegarde du dispositif spécifique ORSEC Volcan du Piton de la Fournaise (accès du public, éruption possible ou en cours...).







borne indiquant la coulée de lave de 1982 photo (c) JM Bergougniou

Avec ses 3.071 mètres d'altitude, le Piton des Neiges est considéré comme le point culminant de l'océan Indien.

Le volcan, éteint depuis fort longtemps, fascine par sa présence majestueuse au centre de l’île. Point culminant de La Réunion, le Piton des Neiges constitue un très bel objectif de randonnée. L’occasion rêvée d’explorer une merveilleuse nature préservée.
Le GR R1 Tour du Piton des Neiges a été élu GR préféré des Français 2019.

La Réunion est indissociable du Piton des Neiges. En effet, le volcan, endormi depuis 120 siècles, est à l’origine de la création des deux tiers de l’île, voilà plus de trois millions d'années. Erodé par le temps et l’absence d’activité volcanique, il reste tout de même le plus haut sommet de l’île, à 3.071 mètres d’altitude. Mais son nom est trompeur, car ce toit de La Réunion est rarement couvert d’un manteau blanc : il n’y a pas de neiges éternelles et les chutes de neige y sont peu fréquentes. Néanmoins, il y fait froid et les randonneurs qui veulent entreprendre son ascension doivent être bien équipés.


la lave arrive à la mer photo (c) JM Bergougniou
- avril 06, 2020 Aucun commentaire:
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