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27 juin 2023

Armada 2023 Rouen Goélette Belle-Poule retour des cendres de Napoléon Sainte-Hélène Exhumation


Armada 2023 Rouen Goélette Belle-Poule



La goélette Belle Poule a été construite en 1932 aux Chantiers navals de Normandie à Fécamp. Elle est la réplique des goélettes de Paimpol qui pêchaient la morue au large de l'Islande, d'où également, l'appellation de "goélette islandaise". Avec la goélette Etoile, son sister-ship, elle est le dernier bâtiment de la Marine nationale à avoir servi dans les Forces navales françaises libres durant la Seconde Guerre mondiale. Elles arborent à ce titre le pavillon de beaupré à Croix de Lorraine.

L Belle-Poule   photo © Bernard Hily
Tout en étant traditionnelle, cette unité en bois de la Marine nationale est une école vivante du sens marin et de la cohésion d'équipage et constitue un outil de formation maritime hors du commun. Basée à Brest, elle participe à l'instruction maritime pour les élèves des différentes écoles de la Marine nationale : Ecole Navale, Maistrance, Ecole des Mousses, etc. La pratique de la voile permet en effet de développer le sens marin, c'est-à-dire la mesure du risque et l'habileté manœuvrière : le bon manœuvrier sait se sortir des situations difficiles et tirer avantages du vent.
La Belle-Poule  photo © JM Bergougniou

A la dimension nautique de ce voilier, s'ajoute une dimension patrimoniale unique. Outre leur mission principale de formation, les voiliers-écoles constituent de véritables ambassadeurs de la Marine nationale et sont fréquemment déployés lors de manifestations nautiques en France comme à l'étranger.


La Belle-Poule  photo © JM Bergougniou
La Belle Poule - 21 mètres de coque en bois de chêne doublée de cuivre et arborant de confortables boiseries dans son carré des officiers - a été construit, tout comme l'Étoile, par les Chantiers de Normandie de Fécamp. 









La Belle-Poule détails photo © JM Bergougniou
Selon la légende, La Belle Poule tire son patronyme du bateau corsaire la Belle Paule, célèbre sous François Ier. Ce navire racé à la mature en pin d'Oregon est l'héritier d'une tradition de frégates de la Marine Royale puis Nationale. "Honneur", "Patrie", "Valeur" et "Discipline" en lettres de bronze encerclent le château de la capitainerie. Elle est l'héritière de toute une lignée de "Belles Poules". Parmi celles-ci, la 3ᵉ du nom rentrera dans l'histoire pour avoir ramené les cendres de l'Empereur Napoléon de l'Ile de Sainte-Hélène en 1840.



PROCÈS-VERBAL,

Je soussigné. Gaillard, Rémy-Julien, chirurgien major de la frégate la Belle-Poule, m'étant rendu,  dans la nuit du 14 au 15 octobre 1840, sur l'invitation du comte de Rohan Chabot, à la vallée du tombeau de Ste-Hélène, pour assister à l'exhumation des restes de l'Empereur ; j'en ai dressé le présent procès-verbal: 







Pendant les premiers travaux, il n'a point été pris de
précautions sanitaires, aucune exhalaison méphitique n'est sortie des terres que l'on remuait, ni du caveau dont on faisait l'ouverture.






—Le caveau ayant été ouvert, j'y suis descendu : au fond était le cercueil de l'Empereur; il reposait sur une large dalle. Les planches en acajou qui le formaient avaient encore leur couleur et leur dureté excepté celles du fond, qui, garnies de velours présentaient , un peu d'altération dans les couches les plus superficielles. On ne voyait à l'entour aucun corps solide ni liquide. Quant aux parois du caveau, elles n'offraient pas la plus légère dégradation, ça et la quelques traces d'humidité. 

M. le commissaire du Roi m'ayant engagé à ouvrir les 
cercueils intérieurs, j'ai dû les soumettre d'abord à quelques mesures sanitaires; immédiatement après, j'ai
procédé à leur ouverture. La caisse extérieure était fermée par des longues vis; il a fallu les couper pour enlever le couvercle-, dessous était une caisse eu plomb close de toutes parts, qui enveloppait une autre caisse en acajou intact , venait enfin une quatrième caisse en fer-blanc dont le couvercle était soudé sur les parois qui se repliaient en dedans. La soudure a été coupée lentement et le couvercle enlevé avec précaution, alors j'ai vu un tissu blanchâtre qui cachait l'intérieur du cercueil et empêchait d'apercevoir le corps : c'était du satin ouaté formant une garniture dans l'intérieur de cette caisse. Je l'ai soulevé par une extrémité, et, le roulant sur lui même des pieds vers la tête, j'ai mis à découvert le corps de Napoléon, que j'ai reconnu aussitôt tant son corps était bien conserve, tant sa tête avait de vérité dans son expression,-

Quelque chose de blanc qui semblait détaché de la garniture, couvrait, comme d'une gaze légère, tout ce que renfermait le cercueil. Le crâne et le front qui adhéraient fortement au satin , en étaient surtout enduits; on en voyait peu sur le bas de la figure, sur les mains , sur les orteils.


 Le corps de l'empereur avait une position aisée ; c'était celle qu'on lui avait donnée en le plaçant dans le cercueil: les membres supérieurs étaient allongés, l'avant- bras et la main gauche appuyant sur la cuisse correspondante,

les membres inférieurs légèrement fléchis. La tête, un peu élevée, reposait sur un coussin; le crâne volumineux, le front haut et large se présentaient couverts de tégumens jaunâtres durs et très-adhérens. Tel paraissait aussi le contour des orbites dont le bord supérieur était garni de sourcils. Sous les paupières se dessinaient les globes oculaires, qui avaient perdu peu de chose de leur volume et de leur forme. Ces paupières, complètement fermées, adhéraient aux parties sous-jacentes et se présentaient dures sous la pression des doigts, quelques cils se voyaient encore à leur bord libre. Les os propres du nez et les tégumens qui les couvraient étaient bien.Conservés, le tube et les ailes seuls avaient souffert. 
Les joues étaient bouffies. Les tégumens de cette partie de la face se faisaient remarqués par leur toucher doux,
souple et leur couleur blanche; ceux du menton étaient
légèrement bleuâtres. Ils empruntaient cette teinte à la barbe ; qui semblait avoir poussé après la mort. Quant au menton lui-même, il n'offrait point d'altération et conservait encore se type propre à la figure de Napoléon.

Les lèvres amincies étaient écartées, trois dents incisives extrêment blanches, se voyaient sous la lèvre supérieure qui était un peu relevée à gauche. Les mains ne laissaient rien à désirer ; nulle part la plus légère
altération. Si les articulations avaient perdu leur mouvemens, la peau semblait avoir conservé cette couleur particulière qui n'appartient qu'à ce qui a vie. Les doigts portaient des ongles longs, adhérens et très blancs. Les jambes étaient renfermées dans les bottes, mais, par suite de la rupture des fils, les quatre derniers orteils d'ongles. La région antérieure du thorax était fortement déprimée dans la partie moyenne, les parois du ventre dures et affaissées.. Les membres paraissaient avoir conservé leurs formes sous les vêtements qui les couvraient; j'ai pressé le bras gauche, il était dur et avait diminué de volume.


Quant aux vêtemens il se présentaient avec leurs couleurs ; ainsi on reconnaissait parfaitementl'uniforme des chasseurs à cheval de la vieille garde , au vert foncé de l'habit, au rouge vif des paremens; le grand cordon de la Légion-d'Honneur se désignant sur le gilet, et la culotte blanche cachée en partie par le petit chapeau qui reposait sur les cuisses.

Les épaulettes, la plaque et les deux décorations attachées sur la poitrine n'avaient plus leur brillant;" elles étaient noircies. La couronne d'or de la croix d'officier de la Légion-d'Honneur seule avait conservé son éclat.

La Belle-Poule  photo © JM Bergougniou
Des vases d'argent apparaissaient entre les jambes , un
d'eux surmonté d'un aigle s'élevait entre les genoux, je
le trouvai intact et fermé, comme il existait des adhérences assez fortes entre ces vases et les parties voisines qui les couvraient un peu, M. le Commissaire du roi n'a pas cru devoir les déplacer pour les examiner de plus près

22 mai 2010

La Jeanne en France depuis hier 2010 Rouen

PARIS NORMANDIE 

La Jeanne d'Arc

 à Rouen



en images
enveloppe souvenir Marcophilie Navale Ile de France
Les adieux de la « Jeanne »

Carte souvenir section Marcophilie navale Ile de France
Photos Joël Moreau merci à lui

Publié le vendredi 21 mai 2010 à 07H34
ACCOSTAGES.Le porte-hélicoptères la « Jeanne-d'Arc » arrive ce jour à Rouen. Avec dans son sillage, le « Belem ».


Un équipage impressionnant sur ce bâtiment de 181 mètres de long

Les abords des quais de Seine devraient prendre un air de fête tout au long du week-end, avec l'arrivée simultanée du porte-hélicoptères la Jeanne-d'Arc - en tournée d'adieu - et le Belem, qui vient lui rendre un dernier hommage. De nombreux événements se dérouleront autour de la dernière escale de la Jeanne à Rouen, sa ville « marraine ». Le ministre de la Défense et chef d'état-major de la marine lors de la remontée de la Seine, ce vendredi (arrivée prévue vers 20 h 30).

Demain samedi, la prise d'armes sera présidée par le vice-amiral Philippe Périssé, à 11 h, place Carnot à Rouen. Un détachement de marins de la Jeanne y participera.
Les deux navires pourront être visités


Le bâtiment sera ouvert aux visites dimanche 23 mai, de 10 h à 18 h, et lundi 24 mai, de 14 h à 17 h. La Jeanne appareillera de Rouen mardi 25 mai pour descendre, une dernière fois la Seine. Les spectateurs pourront admirer le porte-hélicoptères depuis les berges, entre 13 h 30 et 20 h.
Le Belem arrivera à Rouen ce vendredi en soirée. Il devrait passer sous le pont Gustave-Flaubert vers 21 h et accoster dans la foulée au ponton d'honneur. Cette escale commune « a été conçue dans l'esprit qui préside aux Armadas organisées par la capitale normande et qui rassemble toujours « bateaux gris » et grand voiliers. La Fondation Belem a plus spécifiquement souhaité que la présence conjointe de la Jeanne d'Arc et du Belem porte témoignage de la solidarité des marines civiles et militaires, et de l'attachement de la France à sa tradition maritime ». Visites publiques : samedi 22 et dimanche 23 mai de 10 h à 17 h (visites gratuites, les dons en faveur de la conservation du Belem seront les bienvenus).


Afin d'accueillir le Belem, la direction interdépartementale des routes Nord-Ouest procédera au levage du pont Gustave-Flaubert ce soir et le lundi 24 mai au matin. Ce jour, la mise en place des fermetures de la RN1338 s'effectuera dans les deux sens à 19 h 30 pour une fermeture effective à 20 h. Après la levée des tabliers du pont Flaubert, le Belem passera sous le pont à 21 h. Les tabliers seront redescendus et les voies rouvertes à la circulation à 21 h 45.

Lundi 24 mai, la fermeture de la RN 1338 s'effectuera dans les deux sens à 9 h 30. Le Belem passera à 11 h. Réouverture à 11 h 45.


http://www.paris-normandie.fr/diaporama/arrivee-de-la-jeanne-darc-et-du-belem-a-rouen

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