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27 octobre 2022

Léon Gautier à 100 ans -Bon anniversaire Monsieur 6 juin 1944 commando Kieffer Ouistreham

Léon Gautier à 100 ans -Bon anniversaire Monsieur


Léon Gautier, dernier vétéran vivant du commando Kieffer, seule unité française à avoir débarqué en Normandie le 6 juin 1944, soufflera sa centième bougie, jeudi 27 octobre 2022. Une cérémonie sera organisée à Ouistreham (Calvados), à 11 h, au monument La Flamme



A l'aube du 6 juin 1944, à l'extrême est du dispositif allié, sur la plage de Sword, 

les hommes du 1er bataillon A de fusiliers marins commandos, avec à leur tête le lieutenant de vaisseau Kieffer, s'élancent, parmi les tout premiers, à l'assaut des plages de Normandie, dans ce qui s'annonce comme la plus audacieuse opération amphibie de la Seconde Guerre mondiale. 



Ces 177 Français font partie du commando n°4 du lieutenant-colonel Dawson, qui compose, avec les commandos n° 3 et 6 ainsi que le 45e Royal Marines Commandos, la 1re Special Service Brigade du général Lovat. Si, pour les Britanniques, il s'agit de venger leurs frères d'armes tombés à Dieppe, pour les hommes de Kieffer, en revanche, c'est une autre affaire. En ce jour où se joue la libération du pays, leur présence prend un caractère singulier. Ils sont non seulement les premiers Français en uniforme à combattre les Allemands sur le sol de France depuis la défaite de 1940, mais aussi les seuls parmi les 200 000 hommes que compte débarquer le haut commandement allié le jour J. De surcroît, il ne s'agit plus, comme au temps des raids, de glaner quelques renseignements puis de repartir. Cette fois, il faut rester ou mourir.

"Les commandos partent pour l'aventure, Soleil couchant les salue"

 Tout débute un soir de mars. Alors que le sud de l'Angleterre a pris l'allure d'un vaste camp retranché aménagé pour accueillir les millions de soldats alliés et les maintenir au secret le plus absolu, la décision est subitement prise de cesser tous les raids en préparation et de transférer les commandos à Bexhill, petite station balnéaire située en face des côtes françaises. Le 24 mai, le brigadier général Lovat reçoit l'ordre de prendre le train jusqu'à un camp américain entre Portsmouth et Southampton, non loin de Fareham. 


Quelques jours plus tard, le 5 juin, vers 16 heures, les soldats du commando n° 4 s'installent dans les GMC direction l'embouchure de la rivière Hamble. La ville de Warsash est l'un des points de départ des chalands qui emportent les soldats vers la France. Là, avant leur embarquement, Lovat réunit ses commandos et leur adresse un dernier message d'encouragement. À la fin de son allocution, il se tourne vers les hommes de Dawson et plus particulièrement vers les soldats du bataillon de Kieffer. Dans la langue de Molière qu'il maîtrise à la perfection, il flatte leur orgueil et leur déclare d'une façon aussi simple que solennelle "Vous allez être les premiers soldats français à casser la gueule aux Boches en France même. Vous allez nous montrer ce que vous savez faire. "


L'officier général termine son discours par ces mots "Messieurs, demain, on les aura. " Conscient de l'avantage que peut conférer la présence de Français dans les premières vagues d'assaut, notamment pour la collecte de renseignements dans leur langue natale, Lovat est parvenu à intégrer le 1er BFMC au dispositif allié. Mieux, en sincère francophile qu'il est, il ne les cantonne pas à un rôle de figurant. Le général écossais leur fait l'insigne honneur de débarquer parmi les tout premiers sur les plages

Cols bleus n° 2704 du 5 juin 2004

06 juin 2022

6 juin 1944 UTAH BEACH Manche Cotentin débarquement D Day 6 juin 1944

6 juin 1944 UTAH BEACH


Seules quatre chaussées partent de la plage à travers une zone qui a été inondée par les défenseurs allemands.

Les forces aéroportées américaines débarquent tôt le matin pour prendre le contrôle des extrémités intérieures de ces chaussées, ainsi que d'autres routes et ponts clés. Ils doivent alors tenir ces objectifs jusqu'à ce que les troupes du débarquement puissent les atteindre.

Borne Km 00 Utah photo  JM Bergougniou


Les Américains vont débarquer sur deux zones. La première Omaha Beach, la seconde est Utah Beach sur la commune de Sainte Marie du Mont. 
A partir de cette plage, il devrait être aisé d'atteindre la route de Cherbourg et de couper la presqu'île du Cotentin. Tel est le plan proposé par Montgomery.
La prise du port de Cherbourg en eau profonde présente une importance stratégique pour la suite des opérations


Fantassin allemand photo  JM Bergougniou

 la zone de débarquement va être divisée en deux secteurs nommés Uncle Red et Tare Green.

Au nord, Saint-Martin de Varreville,  au sud La Madeleine Ces plages sont défendues par la 709e division d'infanterie allemande. 


Liste des LST Landing Ship Tank
photo  JM Bergougniou
Des navires de débarquement à des kilomètres au large commencent mettre à l'eau les péniche de débarquement qui emmèneront l'infanterie d'assaut jusqu'à la plage. De nombreuses troupes doivent descendre le long des filets pour les péniches 

Aux Marins d'Overlord  Utah photo  JM Bergougniou
Les navires de guerre alliés commencent à tirer leurs canons contre les défenses allemandes. 
Il y a des échanges de tirs entre plusieurs navires de guerre et des canons côtiers allemands


les premiers tués Utah photo  JM Bergougniou
Les premières troupes américaines (8th Regimental Combat Team) débarquent dans les délais prévus, mais atterrissent à 1 500 mètres au sud du secteur prévu. Heureusement, cette zone est plus légèrement défendue que leur objectif initial. Peu de temps après, la plupart des chars DD amphibies atterrissent avec succès, bien que plus tard que prévu initialement.


Au Génie (engineer) américain Utah
photo  JM Bergougniou

Le général de brigade Theodore Roosevelt décide de continuer sur le nouveau site d'atterrissage plutôt que de revenir à celui d'origine. Le hommes du génie américain éliminent les obstacles de la plage afin que les péniches de débarquement puissent se rendre à la plage en toute sécurité.




 Utah photo  JM Bergougniou
Située sur la rive orientale de la base de la presqu'île du Cotentin, Utah Beach a été un ajout tardif aux zones prévues pour l'invasion. Le plan initial de l'opération Overlord ne prévoyait pas de débarquement sur le Cotentin, mais le général Dwight D. Eisenhower, commandant suprême du corps expéditionnaire allié, l'a ajouté pour assurer une prise rapide du port deCherbourg à la pointe nord de la presqu'île.
Utah beach  photo  JM Bergougniou

Les troupes américaines commencent à quitter la plage, le long de deux des quatre chaussées. Pendant ce temps, plus à l'intérieur des terres, les forces allemandes contre-attaquent férocement les positions tenues par les troupes aéroportées américaines.





Utah beach les chars photo  JM Bergougniou
Le 8e régiment d'infanterie devait attaquer le premier; soutenu par 32 chars Sherman amphibies spéciaux dans la première vague, il devait atterrir face aux Dunes de Varreville, une zone bien fortifiée.



Utah beach photo  JM Bergougniou

Utah Beach photo  JM Bergougniou

Trois heures plus tard, les sorties 1, 2 et 3 avaient été sécurisées et, à 12 heures, un contact avait été établi avec des parachutistes de la 101e division aéroportée autour de la ville de Pouppeville.


Utah beach la plage  photo  JM Bergougniou


 Utah beach les défenses photo  JM Bergougniou


Alors que les troupes américaines avancent plus à l'intérieur des terres, il y a encore de la résistance allemande et des tirs d'artillerie. Certains Américains pataugent dans des zones inondées afin d'atteindre leurs objectifs. Les troupes américaines avançant au large de la plage rejoignent la 101e division aéroportée américaine

Utah photo  JM Bergougniou



US Navy Utah photo  JM Bergougniou


Musée Utah beach photo  JM Bergougniou
Des bombardiers lourds du Bomber Command de la RAF attaquent des batteries côtières allemandes près d'Utah Beach. Leur objectif est de désactiver ces batteries afin qu'elles ne puissent pas tirer sur les troupes américaines qui débarqueront sur les plages dans quelques heures.




Duck  Utah beach  photo  JM Bergougniou

Utah Beach : A la fin du Jour J : Après s'être dispersés lors de leur débarquement, seuls 2 500 des 6 600 soldats aéroportés américains se sont pour l'instant regroupés. Les troupes qui ont débarqué sur la plage ont atteint la 101e division aéroportée américaine, mais n'ont pas encore complètement rejoint la 82e division aéroportée américaine qui a débarqué plus à l'ouest.

 Utah beach intendance photo  JM Bergougniou

A la fin de la journée, plus de 23 000 soldats américains ont débarqué 

https://www.dday-overlord.com/en/d-day/beaches/utah-beach

https://theddaystory.com/utah-beach/






06 juin 2021

D-Day 6 juin 1944 Pegasus Bridge Yorkshire 6th airbornr division Bill Milin major Howard

D-Day 6 juin 1944 Pegasus Bridge


Pegasus bridge photo JM Bergougniou

Il s'agit d'un pont basculant du type Scherzer. construit en 1935, l'original a été remplacé par un nouveau pont similaire mais plus long en 1994 (afin d'accroitre la largeur praticable du canal et de palier l'usure de l'original

Pegasus bridge photo JM Bergougniou


A 0h00T, le pilote du planeur du major Howard décroche son planeur de l'avion tracteur se pose quelques minutes plus tard à moins de 100 mètres du pont levant de Bénouville. Rejoints ppar les hommes de deux autres planeurs. Howard neutralise les défenses allemandes et s'empare du pont.

Pegasus bridge photo JM Bergougniou

Il doit ce surnom à un commando de la 6th Airborne Division ( division aéroportée britannique) qui portait le nom et l'emblème du Pégase et qui était chargé de sa prise sous les ordres du major John Howard dans la nuit du 5 au , dans la mesure où il représentait un objectif stratégique : détruit, il aurait isolé et privé de ravitaillement la division aéroportée britannique parachutée à l'est des plages du Débarquement ; resté aux mains des Allemands, il leur aurait permis de lancer une contre-attaque de chars d'assaut vers les plages. Avant l'opération, John Howard a entraîné ses hommes sur un terrain anglais à échelle réelle, avec des bandes blanches pour figurer l'Orne, le canal et plusieurs ponts


Pegasus bridge photo JM Bergougniou
Les soldats sont transportés par trois planeurs Horsa (ce qui permet d'être silencieux et de gagner du temps lors de l'atterrissage, a contrario des parachutistes qui doivent se rassembler une fois au sol) et décollent d'Angleterre à 23h  le  5 juin 1944. Jim Wallwork, pilote du premier planeur embarquant le major John Howard, réussit à se poser le 6 juin  à 0h16 à 47 mètres du pont et sans se faire remarquer par les soldats allemands gardant le pont.

Pegasus bridge photo JM Bergougniou
 Les deux autres planeurs suivent et se posent à proximité du premier respectivement à 0h17 et 0h18. Trois autres planeurs portaient un autre commando qui devait prendre le deuxième pont sur l'Orne. Chaque planeur transportait environ trente hommes. Pendant cette opération, Herbert Denham Brotheridge, fut le premier soldat allié mort au combat le jour J et quatorze furent blessés.


Pegasus bridge photo JM Bergougniou


Le piper Bill Millin a participé à la prise du pont, armé de sa seule cornemuse écossaise, parmi les renforts débarqués à Sword Beach. Des soldats alliés auraient traversé le pont au son de son instrument peu après 12h , le feu entre les soldats britanniques et allemands cessant, puis reprenant à son passage au son de Blue bonnets over the border. Cet épisode, ainsi immortalisé par le film Le Jour le plus long, n'est pas réellement confirmé par Bill Millin qui aurait à peine eu le temps de commencer à jouer à la fin de la traversée. C'est le pont Euston chevauchant l'Orne, deux cents mètres plus loin, qui aurait été franchi au son de sa cornemuse

D-DAY 6 juin 1944 Sainte-Mère-Eglise débarquement parachutistes 82nd Airborne 101st Airborne

D-DAY 6 juin 1944  Sainte-Mère-Eglise


Le jour le plus long 

" Ce film a fabriqué une mémoire de pacotille" 
"Cette atteinte à la mémoire se perpétue. Par exemple, concernant l'histoire du para sur l'église, deux paras sont tombés sur l'église en réalité. L'un deux Ken Russel a répété à plusieurs reprises le même témoignage : "j'ai atterri sur l'église, mes suspentes enroulées sur le clocher. Heureusement, j'étais de l'autre côté de la place, dans une petite rue, Steele pendait tout près." Et ils ne sont pas face à la place mais bien dans une petite rue. Cette scène théatralisée  devient un des passages mythiques du film. Pourtant Cornelus Ryan dans son livre, ne lui consacre que que quelques lignes..."
Jean Quellien

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou



C’est au bruit du tocsin que le soir du 5 juin 1944, Sainte-Mère-Eglise entre dans l’Histoire. 
Une maison située derrière l’Église brûle, il est 23h00. 

Les pompiers et la population essaient de maîtriser l’incendie. Peu après, vers 1h du matin, les premiers parachutistes atterrissent à Sainte-Mère-Eglise, objectif stratégique pour les Alliés


Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
La division est réorganisée et devient alors la première division aéroportée américaine. Le 15 août, elle prend le nom de 82nd Airborne Division. En octobre 1942, elle s’installe à Fort Bragg en Caroline du Nord. Le même mois, le  régiment d'infanterie parachutiste est intégré à la  puis c'est le cas également du  parachutiste et du  régiment d'infanterie transporté par planeur.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
En avril 1944, la division est transportée en Angleterre en prévision de l’opération Overlord. Elle est alors constituée des ,  et  régiments d’infanterie parachutée (Parachute Infantry Regiment) — ainsi que du  qui se reconstitue après ses pertes en Italie, du  régiment aéroporté (Glider Infantry Régiment), de trois bataillons d’artillerie de campagne et d’un bataillon d’artillerie antiaérienne.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou

Le soir du 5 juin 1944, les éclaireurs (pathfinders) de la  division aéroportée, équipés de balises radio et de moyens de communication, sont les premiers soldats alliés à décoller de la base de RAF North Witham puis, peu de temps après, les premiers à toucher le sol français en vue de baliser les zones de largage des deux divisions de parachutistes américains : la 82e et la 101e.

Peu après, dans la nuit du 5 au 6 juin, la  et la  sautent sur le flanc ouest des plages prévues du débarquement, au début de la péninsule du Cotentin. Un détachement de la  s’empare de Sainte-Mère-Église.



Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Hormis prendre Sainte-Mère-Eglise, les parachutistes de la 82e Airborne Division avaient pour objectif de maitriser les ponts de la Fière et de Chef du Pont qui permettent de franchir les marais et progresser vers l’ouest pour couper la presqu’île du Cotentin. Si la prise du pont de Chef du Pont se passe relativement bien, les combats pour la prise de la Fière seront d’une âpreté rarement atteinte. Les attaques et contre-attaques dureront 3 jours.


Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou


Le 15 août 1942, la 82nd Infantry Division, désormais commandée par le major-général Ridgway, devient la première division aéroportée de l'histoire de l'armée américaine et est rebaptisée 82nd Airborne Division . La division se composait initialement des 325e , 326e et 327e régiments d'infanterie , et des unités de soutien. Le 327th fut bientôt transféré pour aider à former la 101st Airborne Division et fut remplacé par le 504th Parachute Infantry Regiment , laissant la division avec deux régiments d'infanterie de planeurs et un d' infanterie de parachutistes . En février 1943, la division reçut un autre changement lorsque le 326th fut transféré au13th Airborne Division , étant remplacé par le 505th Parachute Infantry Regiment , sous les ordres de James M. Gavin, alors colonel , qui devait plus tard commander la division.

Peu après minuit, des parachutistes allemands de la 13ème compagnie du Fallschirmjäger-Regiment 6 notent et signalent la présence de parachutistes ennemis.


Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Chaque division aéroportée comprend :
    • un QG ;
    • trois régiments d'infanterie parachutiste (PIR - Parachute Infrantry Rgt) ;
    • un régiment d'infanterie planée (GIR - Glider Infrantry Rgt) ;
    • un régiment d'artillerie de campagne à 4 bataillons ;
    • un bataillon d'artillerie antiaérienne (AAAB - Airborne Antiaircraft Artillery Battalion) ;
    • une unité de reconnaissance planée ;
    • un bataillon de génie ;
    • des unités logistiques et médicales ;
    • des pathfinders (éclaireurs) provenant des diverses unités mais regroupés pour la mission de balisage avant l'arrivée du gros des troupes.

L'effectif total d'une division est d'environ 12 000 hommes, dont presque 7 000 parachutistes.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Derrière Utah Beach le terrain inondé et la configuration du réseau routier sont très favorables à l'ennemi pour mener un combat retardateur et pour lancer des contre-attaques. De plus, cette plage est isolée par rapport à l'ensemble. La mise en place d'une tête de pont aéroportée, tout en assurant le flanc ouest du débarquement, doit faciliter l'accès à l'intérieur des terres aux troupes qui vont débarquer sur cette plage.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Pour la  : 101e
  • s'emparer des débouchés des quatre routes venant de la plage à travers la zone inondée et numérotées, du sud au nord, sorties 1 à 4

  • détruire la batterie d'artillerie allemande déployée à Saint-Martin-de-Varreville

  • s'emparer des ponts sur le canal de Carentan et de l'écluse de la barquette (qui permettrait, dit-on, l'inondation)

  • détruire deux ponts sur la Douve

  • protéger la tête de pont face au sud et à l'ouest


Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou


Pour la  82e:

  • saisir et tenir le nœud routier de Sainte-Mère-Église

  • s'emparer des passages sur le Merderet (La Fière et Chef-du-Pont)

  • détruire des ponts sur la Douve

  • protéger la tête de pont face au nord et à l'ouest



Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Des éclaireurs, appelés pathfinders, sont chargés d'aller les baliser afin de permettre le parachutage de masse (13 200 hommes et matériel) qui doit suivre. Pour chaque DZ, trois C-47 (appelés Dakotas par les Britanniques) sont chargés de parachuter chacun une équipe (stick) de 18 pathfinders. Deux C-47 sont ajoutés pour le largage de pathfinders chargés de rejoindre et de baliser des LZ (Landing Zone) qui seront utilisées plus tard pour l'atterrissage des planeurs. Il va de soi que les équipages chargés de larguer les pathfinders sont sélectionnés parmi les plus expérimentés en navigation aérienne.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou

Les pathfinders de la  Division sont largués vers 0:30, heure de Londres, c'est-à-dire le 5 juin avant minuit, heure française. Le largage se fait assez correctement mais parfois à 1,5  de la DZ et les avions de la DZ D, qui l'avaient dépassée, ont dû faire demi-tour. Un avion manque ; il est tombé en mer.


Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Les pathfinders de la  82e largués une heure plus tard. Seul le balisage de la DZ O est réalisé complètement ; c'est là que le parachutage ultérieur sera le plus précis. Pour la DZ N, la proximité d'Allemands empêche l'utilisation des lampes ; seules les balises sont installées ; le parachutage du 507 PIR sera une catastrophe.




Partant de divers aérodromes du sud-ouest de l'Angleterre, les itinéraires aériens se rejoignent avant de survoler la mer ; ils traversent le Cotentin d'ouest en est. Quelque 800 CD-47  , escortés par des Mosquito, larguent, entre 1h 00 et 3 h00, 13 200 hommes et leur matériel.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Les 6 800 de la 101e airborne arrivent en premier, à bord de 432 Dakota. C'est une nuit de pleine lune mais le temps est couvert sur la Normandie (8/10 de nébulosité). La Flak entre en action. Toutes les DZ n'ont pas pu être éclairées à temps. De nombreux pilotes manquent d'expérience et seuls les avions leaders, soit un sur neuf, sont équipés du système de détection des balises. Dans ces conditions, beaucoup ne parviennent pas à garder le contact avec leur chef de formation et les parachutages se font de manière approximative. Certains hommes sont même largués à plus de 20km  de leur DZ.

Sainte-Mère-Eglise
photo JM Bergougniou
Le largage de la 82e commence vers 1h50, à l'aide de 369 Dakota. Ici aussi, la dispersion est grande. Plusieurs hommes tombent dans les inondations des vallées de la Douve et du Merderet. 


Il y a moins de noyades que ce qui a parfois été dit. Beaucoup de matériel, par contre, est perdu et les hommes qui s'extirpent des marais ne sont guère opérationnels. Comme deux sticks de la 101e qui y étaient déjà tombés un peu avant eux, quelques parachutistes atterrissent directement sur le village de Sainte-Mère-Église. Le plus connu d'entre eux est certainement le soldat John Steele dont le parachute est resté accroché au clocher de l'église. Toutefois, l'historien Jean Quellien rapporte que Steele n'était pas le seul para resté accroché au clocher et qu'un deuxième homme se serait retrouvé un temps dans cette situation, avant de pouvoir se détacher. De plus, il explique que les deux hommes étaient suspendus de l'autre côté de l'église,et non face à la grande place de Sainte-Mère église.


Peu après leur arrivée au sol, les officiers se rendent compte de l'impossibilité de regrouper leurs unités. En conséquence, des groupes hétéroclites, avec parfois des hommes des deux divisions, se forment autour des gradés. Les groupes qui se croisent s'assemblent. Ce sont finalement des colonnes de 50 à 200 hommes qui menées par un colonel ou un commandant de bataillon vont se charger d'exécuter les missions prévues. Des petits groupes isolés coupent les fils téléphoniques, réalisent des coups de main aux endroits où ils se trouvent et créent ainsi la confusion et l'insécurité chez les Allemands.


sources :

Musée Airborne

Wikipedia

https://www.dday-overlord.com/debarquement-normandie/heure-par-heure/

Le débarquement au cinéma Ouest-France

Atlas du débarquement - Yann Magdemaine - Edition Ouest-France

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