Marcophilie Navale Congrès Toulon
Toulon © JM Bergougniou |
Face au Mont-Faron, la "plus belle rade d'Europe" offre aux visiteurs maintes opportunités de découvertes, naturelles ou historiques
La rade Toulonnaise
Bordée de hautes collines de calcaire, la rade de Toulon, où se trouvent notamment la base navale et le port de commerce, s'étend de la presqu'île de Giens à l'est, à celle de Saint-Mandrier, à l'ouest.
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Le Charles de Gaulle Toulon © JM Bergougniou |
Si la "grande rade'' abrite les plages du Mourillon et les charmantes criques des anses Magaud et Méjean, la "petite rade" elle, recèle d'autres trésors, comme :
La tour Royale © JM Bergougniou |
la Tour Royale,
le fort Balaguier,
le port de la Seyne-sur-Mer,
la corniche de Tamaris,
ou la baie du lazaret dont les cabanes sur pilotis et les parcs à moules font le charme.
Parc à chaînes Toulon © JM Bergougniou |
Toulon © JM Bergougniou |
Louis XII ordonna, en 1513, la construction, à l'entrée de la petite rade, de cette gigantesque fortification. Le seigneur du Puy Saint-Martin, lieutenant du grand sénéchal René, Bâtard de Savoie, fut envoyé à Toulon pour choisir
l'emplacement où devait être édifiée cette tour. Le Conseil de ville, consulté à ce sujet, décida à l'unanimité que « la « tour ne pourrait être élevée qu'à l'entrée du port, au « cap de la Manègue, parce que dans ce lien la mer est « peu profonde. »

Les deux autres jetées, dites de Saint-Mandrier et de la Vieille, sont enracinées sur la côte Nord de la presqu'île de Cépet, aux points qui portent ces dénominations ; la première a 350 mètres de longueur et la seconde 91 seulement. La jetée de la Vieille laisse entre elle et la jetée de la Grosse-Tour, qui lui correspond, une passe très profonde de 400 mètres de largeur.

Elle séjourne à tamaris du 19 février au 29 mai 1861, en compagnie de son amant Alexandre Manceau, de son fils Maurice, de sa dame de compagnie Marie Caillaud et du Jeune Lucien Villot.
Aucune administration, aucun gouvernement n'a eu l'idée d'acheter ces vingt mètres de terrain, de les enclore, de tracer un sentier pour y conduire, et de planter là une pierre avec ces simples mots : « Ici reposent les Hommes-sans-Peur. » Ça coûterait peut-être 500 francs ! Ma foi, si je les avais, je me payerais ça ! Il semble que chacun de nous soit coupable de ne pas l'avoir encore fait ! Quoi ! tant de braves sont tombés là, et l'écriteau prestigieux qui les clouait à leurs pièces n'est pas même quelque part dans l'arsenal ou dans le musée militaire de la ville. »
Louis XIV les admira dans son voyage en Provence, et les eût fait conduire à Paris, sans l'impossibilité que l'on trouvoit alors à transporter des figures formées de plusieurs pierres.

Où se trouvait exactement la fameuse batterie auprès de laquelle Bonaparte avait fait placer un poteau avec ces mots : Batterie des Hommes-sans-Peur ?
George Sand
Médaillon de terre cuite, Charles Roufosse, inauguré en août 1891, sauvé de la villa George Sand en 1975 Musée de Balaguier © JM Bergougniou |
Elle a 56 ans. Malgré son état toujours maladif, (elle relève d’une fièvre typhoïde) George Sand visitera les environs et se passionnera, en tant que botaniste qu’elle est, pour la nature méditerranéenne et sa flore…
Georges Sand avait demandé qu'on élevât, dans ces bois, un monument ou tout au moins une simple colonne pour désigner au passant les lieux où reposent, ignorés, tant d'héroïques patriotes. « Les antiquaires, dit-elle, cherchent avec amour, sur nos rivages, les vestiges de Tauroentum et de Pomponiana ; on a écrit des volumes sur le moindre pan de muraille romaine ou sarrasine de nos montagnes, et vous trouveriez difficilement des détails et des notions topographiques bien exactes sur le théâtre d'un exploit si récent et si grandiose !

Pierre Puget
Pierre PUGET nait à Marseille le 3 octobre 1622 ; son père , sculpteur en bois, ne le croit pas capable de le seconder et le plaça chez Roman , constructeur de galères, où il pensa qu'il recevrait de bonnes leçons. Le jeune élève fait des progrès rapides et s'apperçoit bientôt que son maître n'avait plus rien à lui apprendre; Roman sachant l'apprécier, le mit à la tête de ses travaux ; mais Puget avoit d'autres vues : un voyage à Rome était le but de tous ses désirs. Sans consulter ses parens, sans calculer ses moyens, à peine âgé de dix-sept ans, il quitta son pays et porta ses pas vers la capitale des arts.
Arrivé à Florence, il se voit contraint de s'y arrêter pour vivre de son travail ; mais il était jeune et français ; on lui ferma tous les ateliers. La misère allait l'atteindre; il se trouvait sans ressources et dans un pays étranger.
Un vieux sculpteur en bois fut son protecteur. Le jeune homme sut l'émouvoir par le récit simple et touchant de son état et de ses espérances; le vieillard lui promit des secours; il le conduisit chez le sculpteur du Grand-Duc : une nouvelle épreuve l'y attendait ; on ne le reçut que comme le dernier de tous les ouvriers. Sa fierté se révolta de l'injure faite à son talent ; mais il se soumit à la nécessité et accepta un ouvrage peu digne de l'occuper. La promptitude et la supériorité de son travail le firent remarquer : il causa bien plus d'étonnement, lorsqu'il demanda à travailler d'après ses propres compositions. Le sculpteur du Grand Duc le tira de la foule de ses compagnons, l'accueillit chez lui, le reçut à sa table ; distinction d'autant plus flatteuse que les Italiens ne l'accordaient point à un étranger.
Peu sensible à ce changement imprévu, Puget ne cesaoit de soupirer pour le voyage de Rome ; dès lors il refuse les places qui lui sont proposées, une pension que lui offre l'architecte du Grand Duc, et après un an de séjour à Florence il quitte la Toscane.
Habitué à voir travailler des hommes presque nus dans le port de Marseille, il saisit pour ainsi dire la nature sur le fait; il sut la voir, l'étudier, l'imiter; il ne sut pas toujours la choisir; son goût ne fut peut-être pas assez pur : mais si dans quelques parties il fut inférieur aux anciens, il les surpassa par la vérité des détails; personne n'a donné plus de sentiment que lui à ses statues; il a plus que tout autre un style naturel, et voilà ce qui l'a distingué de tous ses contemporains, voilà ce qui le rendra peut-être longtemps inimitable.
Les premiers ouvrages qui occupèrent en France le ciseau de Puget, furent les deux caryatides qui soutiennent à Toulon le balcon de l'hôtel de ville.

En 1659, Puget fut demandé par Fouquet ; mais le marbre manquoit à Paris, la magnificence dont se piquait le surintendant, ne luia pas d'employer d'autre matière ; Girardin, son secrétaire, profita de cette circonstance pour enmener Puget à sa terre du Vaudreuil, où il fit dans la même année deux morceaux de sculpture, l'un représente un Hercule, l'autre la Terre couronnant Janus avec de l'olivier.
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