14 décembre 2020

Aviation Maritime en Algérie - Djidjeli Arzew - 1918 - convoi - Guerre aux sous-marins

Aviation Maritime en Algérie - Djidjeli 1918 - convoi - Guerre aux sous-marins

Comme nous l'avons vu dans les articles précédents concernant l'Aviation Maritime, l'activité de la Marine et des ses hydravions est limitée au début de la guerre par le nombre d'appareils et le nombre de pilotes - 
 
Huit appareils de fabrications différentes, onze pilotes et un navire transporteur d’hydravions. Les choses évolueront vite, à la fin de la guerre l'Aviation maritime aura 702 pilotes et 1264 appareils.
Bases de l'Aviation Maritime en Afrique du Nord en 1918 - source ARDHAN
A partir de 1917, devant l’accroissement considérable de la force sous-marine allemande, l’Aviation maritime se développe. L’organisation territoriale côtière comprend les secteurs partagés en 1916 en divisions de patrouilles aériennes. 

Djidjeli
Sur toutes les côtes océaniques et méditérranéennes sont créés trente-cinq centres (patrouilles aériennes) équivalents à une ou plusieurs escadrilles de douze, puis seize hydravions, et trente Postes de combat, détachés des Centres, de quatre à six hydravions, plus des Postes de relâche pour le ravitaillement et des bases de combat, non occupées en permanence, prévues pour une section de deux hydravions. 

Arzew Aviation Maritime
Des centres et des postes de combat partent des sections d’en principe deux hydravions (FBA H4, Donnet-Denhaut et Tellier) dont le rayon d’action atteint 300 kilomètres. Le terme de centre aéronautique disparaît en juin 1917 au profit de patrouilles aériennes. 



Le 10 novembre 1916, la décision est prise de créer le centre d’aviation du port d’Alger, près de l’usine électrique, dans un étroit plan d’eau entre le quai de Sète, sur le Grand Môle, et le quai de Caen. 



Les patrouilles aériennes d’Algérie-Tunisie dépendant du secteur de la Méditerranée, comportent d’ouest en est le centre d’Oran (dont dépendent les postes de combat de Nemours et Mostaganem, le centre d’ Arzew, poste de combat : Cherchell, le centre d’Alger, postes de combat : Ténès et Bougie, le centre de Djidjelli, le centre de Bône, postes de combat : Collo, le centre de Bizerte, postes de combat : Tabarka et Kélibia ; le centre de Sousse, postes de combat : Sfax et Lampedusa et le centre de Marsala. 

Aviation maritime Djidjeli TàD 17-8-1918  Djidjeli  Constantine

Les postes de combat (également dénommés postes de relâche lorsqu’ils sont utilisés de façon temporaire) sont généralement équipés d’un hangar Bessonneau et d’un mât de mise à l’eau. L’activité des postes de relâche est assez irrégulière, elle dépend du passage des convois et des difficultés de mise en oeuvre qui demandent quelquefois des pilotes habiles. D’une manière générale, l’effectif complet des centres et des postes ne sera jamais atteint. Il n’y aura jamais guère plus de dix hydravions opérationnels à Alger et à Bône et deux à quatre à Cherchell, Ténès, Bougie et Djidjelli. 
les commandants du centre d'aviation maritime de Djidjeli

Des postes de combat provisoires, comme Béni-Saf, sont quelques fois activés. Le capitaine de vaisseau Favereau commande les patrouilles aériennes d’Algérie-Tunisie, suivi par le capitaine de frégate de Poyen Degrenand, le 10 mai 1917. 

le commandant de l'aviation à Djidjeli EV1 Marinier

Les principales missions de l’Aviation maritime sont la surveillance des routes d’accès aux ports, l’escorte et l’éclairage des convois, reconnaissance, la recherche des mines et l’attaque des sous-marins. Des chalutiers et des «vedettes canadiennes» suivent les convois et secourent éventuellement les hydravions en panne. Ces petites embarcations sont chargées de la neutralisation des mines après qu’elles aient été repérées par les hydravions et marquées par des bouées à phosphore. La protection des convois à l’intérieur des ports échoit principalement aux ballons captifs, des Caquot type P de 930 m3 pour 25 m de long, chargés de détecter les mines. 

Le courrier par lequel l'EV1 Marinier
donne des informations sur son affectation et sur
ses appareils


A partir de novembre 1917, le centre d’Alger est agrandi afin de pouvoir abriter vingt-quatre hydravions (au lieu de douze) et neuf pilotes. Les hydravions arrivent en caisse à Bizerte où ils sont assemblés. 

Sources:
Collections JMB

L’AVIATION MILITAIRE EN ALGERIE (1912-1918) - Pierre Jarrige

ARDHAN

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