Professeur Donec : un remède niçois
Bonjour la compagnie,
Devant l’intérêt porté il y a quelques semaines au tour d’horizon effectué par le professeur Donec nous avons initié une nouvelle rencontre afin de connaitre la composition du remède niçois contre le Coronavirus. Chacun pourra alors le confectionner sur un coin de table.
Nous nous sommes rendus à son laboratoire en fin de matinée. Aimablement installé sous un olivier centenaire, son regard suivait une colonie de Canadairs s’entraînant à écoper en rade de Villefranche-sur-Mer. Il sirotait ce breuvage provençal de couleur ivoire qui fit disparaitre plus de combattants français que le FLN et le Viet Minh réunis. Nous ayant offert de l’accompagner, il sortit une cassolette d’olives niçoises qui enchantent le palais et ouvrent l’appétit.
-« Professeur Donec existe-t-il un remède pour la SARS-CoV-2 ? »
- « Assurément, le professeur Raoult a utilisé la chloroquine, remède bien connu de nos coloniaux en général et des Marseillais en particulier. Pour ma part j’ai fait appel à des recettes qu’utilisaient les habitants de la Croix-sur-Roudoule depuis des temps immémoriaux dans leur lutte contre la rage et qui ont fait leurs preuves. Ces deux virus ayant en commun la transmission par la salive.
Le professeur ouvre alors un très vieux grimoire et nous donne lecture de la nature de son traitement.
« Si vous disposez d’une vipère n’hésitez pas à faire mordre le malade par le serpent. Le venin anéantira la covid. Ensuite vous guérirez du venin avec des fermentations huileuses et l’usage tant interne qu’externe de l’alcali volatil. N’oubliez pas de boire un litre de vinaigre en trois jours. Si malheureusement vous ne disposez pas de ce serpent, i l convient d’appliquer la recette suivante dont la mise en œuvre est un peu plus longue.
Prenez de la rüe, de la sauge, des marguerites sauvages et de la marguerite à feuilles de fenouil, une bonne pincée de chacunes. Prenez de la racine d’églantier et de scorsonère à proportion, hachez les racines bien menu, ajoutez à cela 5 ou 6 bulbes d’ail. Pilez premièrement l’églantier puis le reste. Ajoutez une bonne pincée de gros sel et jetez sur ce marc, dans le mortier, un demi-verre de vin du Bellet. Mêlez bien et passez à travers un linge. Puis faite boire à jeun, pendant 9 jours, observant de ne manger que trois heures après.
Ce traitement a été baptisé par le premier magistrat de notre ville « cloroquina-nissarda ». Il l’a longuement expérimentée avouant qu’en plus des qualités thérapeutiques, il avait constaté une suractivité de sa libido.
A l’instar du bon professeur Raoult à Marseille, la médication niçoise, sponsorisée par la mairie a rencontré un vif succès dans les quartiers de Magnan, la Bornala, Saint-Pierre de Féric, Cimiez, le mont Boron et Dubouchage. Ce traitement efficace a permis aux habitants du comté de Nice d’échapper à la pandémie.
Par ailleurs nous n’avons pas voulu donner à la « cloroquina-nissarda » trop d’audience pour ne pas porter ombrage au sympathique professeur Raoult et lui gâcher un plaisir médiatique bien mérité. D’autant que sa célébrité rejaillit sur celle de Marseille qui se trouve enfin sur le devant de la scène mondiale pour d’autres raisons que le trafic d’organes, l’exportation de fausses Ukrainiennes ou le hachich frelaté ».
Satisfait de cette rencontre qui a illustré l’excellence de la science niçoise, nous nous sommes séparés avec l’émotion que vous imaginez.
A la semaine prochaine
Donec
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