Aurore australe Sophie Beaujard
Ciel de Terre Adélie
Les aurores australes remontent plus haut dans l’hémisphère sud qu’elles ne descendent dans l’hémisphère nord. Aussi, il nous est permit de les observer à notre latitude, alors qu’à latitude équivalente dans l’hémisphère nord, nous nous trouverions au Havre où les aurores ne sont habituellement pas observables.
Les aurores polaires résultent d'interactions entre des particules chargées et la magnétosphère de la Terre. Or, pôle Nord et pôle Sud sont reliés par les lignes du champ magnétique de notre planète. Ainsi, il apparaîtrait logique qu'aurores boréales et aurores australes se présentent sous la forme d'images inversées les unes des autres.
Mais la nature regorge de surprises. En 2009, des chercheurs ont découvert des asymétries -- tant de forme que de lieu -- dans le phénomène. Aujourd'hui, une équipe de l'université de Bergen (Norvège) en propose une explication. Ces asymétries sont probablement dues à une compression de la queue du champ magnétique terrestre provoquée par le vent solaire et le champ magnétique du Soleil.
En étudiant les images d'aurores boréales et australes asymétriques, les chercheurs ont, en effet, découvert que, lorsque le vent solaire souffle dans une direction est-ouest, il interagit de manière différente avec le champ magnétique au nord et au sud de notre planète. Il crée une pression inégale, inclinant ce champ vers le côté nuit de la Terre. D'où l'apparition d'aurores de formes différentes et dans des endroits différents entre pôle Nord et pôle Sud.
Un résultat qui apporte également aux chercheurs de nouvelles informations quant aux interactions qui existent entre la Terre et le Soleil. Ces informations pourraient s'avérer précieuses dans le cadre de la prédiction des orages magnétiques. Des phénomènes qui perturbent régulièrement nos réseaux électriques ou nos satellites.
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