Les patrouilles maritimes ont 50 ans
Sur la base d’aéronautique navale de Lann-Bihoué (Morbihan), où elles sont implantées, les flottilles 21F et 23F ont célébré vendredi 27 mai le 50ème anniversaire des avions de patrouille maritime de la famille Atlantic/ Atlantique 2.
En décembre 1965, la 21F fut la première à recevoir le Breguet 1150 Atlantic.
"Au début des années 50, le besoin d’équiper les marines occidentales d’un nouvel appareil de lutte ASM à long rayon d’action appelé à succéder au Neptune se fait sérieusement sentir. La flotte soviétique, qui met en service des sous-marins à propulsion nucléaire, constitue en effet une menace mortelle. Le développement d’un avion capable de chasser ce type de bâtiment se révèle très complexe et extrêmement onéreux. C’est pourquoi les projets nationaux sont abandonnés au profit du programme Maritime Patrol Aircraft (MPA), réalisé en partenariat au sein de l’OTAN. Alors que de nombreux modèles sont proposés et que la compétition est très rude entre pays et industriels, le choix se porte finalement, le 21 octobre 1958, sur le projet français Breguet 1150. Toutefois, Britanniques, Américains et Canadiens se retirent rapidement, ne laissant finalement comme premiers clients que la France et l’Allemagne. Malgré tout, cet avion, réalisé par un consortium international, signe la naissance de la première coopération du genre avec la création de la Société Européenne de Construction du Breguet Atlantic (SECBAT)."
"Alors que le Conseil de l’OTAN s’entend pour baptiser le BR 1150 Atlantic, le premier vol du prototype intervient en octobre 1961, trois ans seulement après la sélection de l’appareil. Les deux premiers de série sont remis en décembre 1965 à la France et à l'Allemagne. Jusqu’en juillet 1974 (date de livraison du dernier appareil), 87 Atlantic et 4 prototypes sont produits. A l'heure où les programmes européens font couler beaucoup d'encre, on notera que le BR 1150 fut non seulement mené dans les temps, mais se traduira par un coût inférieur de 6% à la facture initialement prévue.
"La France recevra 40 avions et l’Allemagne 20, deux autres pays européens les rejoignant ensuite : les Pays-Bas, qui se dotent de 9 appareils et l’Italie, qui en achète 18 et ne retirera les derniers du service qu'en 2012. La marine française cèdera trois des siens au Pakistan en 1976."
Considéré comme une grande réussite, l’Atlantic, aussi appelé ATL1, équipera quatre flottilles de l’aéronautique navale, les 21F, 22F, 23F et 24F, basées à Lann-Bihoué et Nîmes-Garons. Leurs missions principales sont la protection des approches maritimes, la lutte antinavire et ASM et, pour la France, ils sont un élément clé du dispositif de couverture des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins assurant leurs patrouilles depuis Brest. L’appareil, qui accompagne aussi les groupes aéronavals, acquiert au fil des ans une certaine notoriété auprès du grand public grâce aux multiples opérations de sauvetage en mer dans lesquelles il est engagé. Fait pour la mer l’ATL1 se révèle dans le même temps tout aussi utile au-dessus des grandes étendues désertiques
« En 25 ans de bons et loyaux services, l’Atlantic va non seulement se révéler un redoutable chasseur de sous-marins et de bâtiments de surface mais aussi un infatigable patrouilleur des sables. Endurant, doté de nombreux capteurs et senseurs, l’appareil rend d’inestimables services en matière de connaissance des théâtres d’opérations et d’anticipation. Il est notamment de tous les engagements de la France en Afrique, guidant lorsque cela est nécessaire les strike de Jaguar ou Mirage F1 de nos camarades de l’Armée de l’Air », rappelait en 2011 l’amiral Hervé de Bonnaventure, qui commandait alors l’aéronautique navale.
http://www.meretmarine.com/fr/content/de-latlantic-latlantique-2-50-ans-de-patrouille-maritime
photos (c) Marine nationale
Merci à Patrick Lepestipon pour ses envois
« En 25 ans de bons et loyaux services, l’Atlantic va non seulement se révéler un redoutable chasseur de sous-marins et de bâtiments de surface mais aussi un infatigable patrouilleur des sables. Endurant, doté de nombreux capteurs et senseurs, l’appareil rend d’inestimables services en matière de connaissance des théâtres d’opérations et d’anticipation. Il est notamment de tous les engagements de la France en Afrique, guidant lorsque cela est nécessaire les strike de Jaguar ou Mirage F1 de nos camarades de l’Armée de l’Air », rappelait en 2011 l’amiral Hervé de Bonnaventure, qui commandait alors l’aéronautique navale.
"Conçus pour les longues patrouilles, ces avions extrêmement polyvalents peuvent mettre en œuvre des bouées acoustiques, des missiles antinavire Exocet AM39, des torpilles MU90, des grenades ASM mais aussi, depuis 2008, des bombes de 250 kilos à guidage laser (GBU12) pour traiter des cibles d’opportunité. Celles-ci ont été employées sur les théâtres d’opération terrestres sur lesquels les ATL2 ont été engagés ces dernières années, l’installation de la nouvelle caméra Wescam MX20 ayant permis de disposer d’une désignation d’objectif autonome pour les frappes air-sol (premier tir en Irak le mois dernier). Et la panoplie d’armement s’enrichira prochainement avec la GBU 58 de 125 kg."
http://www.meretmarine.com/fr/content/de-latlantic-latlantique-2-50-ans-de-patrouille-maritime
photos (c) Marine nationale
Merci à Patrick Lepestipon pour ses envois
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