18 février 2015

sous-marin ORZEL Pologne Royal Navy Guerre 1939 1945 Angleterre War England submarine

Le sous-marin Orzeł 

La Pologne en guerre contre l'Allemagne

Hier j'ai évoqué les agences postales navales polonaises, aujourd'hui je vous propose de découvrir le sous marin Orzeł 
A la veille du début des hostilités avec l’Allemagne, la position de la petite marine polonaise étant sans espoir, les destroyers Blyskawica, Burza et Grom ont été envoyés en Grande-Bretagne. Après les premiers combats, les sous-marins Orzel et Wilk ont réussi à les rejoindre, alors que les Rys, Zbik et Sep ont été internés en Suède. Le 18 novembre 1939, le comte Raczynski, ambassadeur de Pologne en Grande-Bretagne, signe un accord pour reconstituer les forces navales polonaises en Grande-Bretagne. Les navires polonais seront sous commandement opérationnel de la Royal Navy, mais les aspects administratifs et le haut commandement resteront polonais. Cet accord prévoit aussi les conditions des futures cessions de navires par les Anglais à la marine polonaise.


Orzeł signifie aigle en Polonais et l'Aigle est l'emblème de la Pologne.





Le sous-marin polonais ORP Orzeł, arraisonné au port de Tallinn par l'Estonie, pays alors neutre, s'échappe de ses eaux le 18 septembre 1939. 
L'Union soviétique, qui a lancé l'invasion de la Pologne le 17 septembre, utilise cet incident comme prétexte pour justifier de sa volonté d'annexer l'Estonie par la même occasion.




L’
Orzeł se trouve en mer Baltique lorsque l'Allemagne nazie attaque la Pologne, le 1er septembre 1939. Dans l’impossibilité d'atteindre une base navale polonaise et avec son capitaine, le lieutenant-commandant Henryk Kłoczkowski, gravement malade depuis le 8 septembre, l'équipage décide de faire route sur Tallinn, qu'il atteint le 14 septembre 1939. Kłoczkowski est emmené à l'hôpital le lendemain.



L’article 8 de la section XIII de la Convention de La Haye de 1907 exige d’un gouvernement neutre le devoir « d’empêcher le départ de sa juridiction de tout navire destiné à patrouiller ou à se livrer à des opérations hostiles » contre un autre gouvernement avec lequel le pays neutre n'est pas en guerre. 



 



Sur la demande insistante des Allemands, les autorités militaires estoniennes montent à bord du sous-marin, l'équipage y est interné, toutes les aides à la navigation et les cartes sont confisquées, et le démantèlement de tous les armements est entamé.



L’équipage de l’ORP Orzeł prépare son évasion, sous le commandement de son nouvel officier en chef, le lieutenant de vaisseau Jan Grudzinski. 

Jan Grudzinski
Le 18 septembre, l’Orzeł, partiellement submergé, se glisse hors du port sous couvert de la brume nocturne, avec les deux gardes estoniens à bord, faits prisonniers. 



Au matin, les presses estonienne et allemande relatent l’incident, en déclarant les deux gardes capturés disparus en mer. En réalité, ils sont débarqués sur la côte suédoise, après que l’équipage leur eut fourni vêtements, argent et nourriture pour leur retour en toute sécurité et en première classe. En réponse aux mensonges de la presse allemande, l’équipage polonais communique que « ceux qui reviennent de l’au-delà méritent de voyager uniquement en première classe ».


L’Orzeł met le cap sur la base de la Royal Navy à Rosyth en Écosse, qu’il atteint sans avoir coulé aucun vaisseau ennemi (allemand ou soviétique) au cours de son voyage, bien que les Soviétiques l’accusent d’avoir torpillé le pétrolier soviétique Metalisten baie de Narva, le 26 septembre.

L'ORZEL en chantier De Scheld
à Flessingue aux Pays-Bas
L’Union soviétique, qui envahit la Pologne le 17 septembre 1939, accuse l’Estonie d’avoir conspiré avec les marins polonais et « de les avoir aidés à s’échapper », contestant la neutralité de l’Estonie. Les Soviétiques exigent d’établir des bases militaires sur le sol estonien, menaçant de guerre l’Estonie si elle ne se soumet pas à ces exigences. 
En fait, le protocole secret du pacte Hitler-Staline a déjà prévu que l’Union soviétique prenne possession des Pays baltes. L’incident de l’Orzeł n’est qu’un prétexte pour forcer la signature, le 28 septembre 1939, d'un « pacte de défense et d'assistance mutuelle » entre l'URSS et l’Estonie, prélude à l’occupation et l’annexion de l'Estonie par l'URSS en 1940.
Lancement de l'ORZEL aux Pays-Bas
Après la réparation au chantier naval Caledon (en) à Dundee, il est affecté à la deuxième flottille de sous-marins à Rosyth de la marine du Gouvernement polonais en exil. Entre le 10 décembre 1939 et le 11 avril 1940, il effectue sept missions. Le 8 avril, au cours de la campagne de Norvège, il coule le transport de troupes allemand Rio de Janeiro dans le Skagerrak, qui participe à l'opération Weserübung, puis le 10 un chalutier ennemi.


Ouest-Eclair 24-4-1940



L'ORZEL en Angleterre
Le 23 mai 1940, il reprend la mer pour une nouvelle mission dont il n'est jamais rentré. Perdu corps et biens, les circonstances de sa disparition restent à ce jour inexpliquées. Pour certains, sa disparition serait due à un champ de mines non signalé. 



Pour le 70e anniversaire du ORZEL, une manifestation est organisée à Gdynia le 10-02-2009 avec bureau temporaire. 5000 cartes postales sont éditées par l'association de chants de marins "GETJTAWY" et la poste polonaise . Le dessinateur est Adam Kowaleski.

Liste de l'équipage au moment de sa disparition

komandor podporucznik Jan Grudziński - velitel ponorky

kapitan marynarki Andrzej Piasecki - zástupce velitele

kapitan marynarki Florian Roszak

porucznik marynarki Marian Tadeusz Mokrski - torpédový důstojník

porucznik marynarki Henryk Kamiński

porucznik marynarki Jerzy Sosnowski

chorąży marynarki Józef Stelmaszyk

chorąży marynarki Wacław Foterek - vrchní strojník

podchorąży Edmund Brocki

starszy bosman Henryk Kotecki - vrchní radista

starszy bosman Władysław Narkiewicz

bosman Józef Adamowicz

bosman Jan Brzęczka

bosman Paweł Giełdoń

bosman Aleksander Kamecki

bosman Julian Kozowy

bosman Stanisław Mucha


Ouest-Eclair 13-06-1940

bosman Jan Piegza

bosman Stanisław Samotus

bosman Wiktor Dąbrowski

bosmanmat Wojciech Hetman

bosmanmat Jan Kasprzak

bosmanmat Edmund Leśniak

bosmanmat Jan Olejnik

bosmanmat Teofil Piechota

bosmanmat Teodor Pokrywka

bosmanmat Bronisław Prokudowicz

bosmanmat Tomasz Prządka

bosmanmat Julian Skarbek

bosmanmat Zygmunt Sosnowski

bosmanmat Ignacy Świebocki

bosmanmat Wacław Szubert

bosmanmat Jan Torbus

mat Paweł Czopp

mat Paweł Górny

mat Wacław Halaczek
mat Stefan Janaszek 

mat Józef Kapuściński

mat Henryk Rebizant

mat Zdzisław Wilwer

starszy marynarz Franciszek Chojecki

starszy marynarz Alojzy Gettka

starszy marynarz Henryk Grabowski

starszy marynarz Roman Hagno

starszy marynarz Wiesław Jakubowski

starszy marynarz Józef Jarmuż

starszy marynarz Roman Jasiński

starszy marynarz Emil Krystek

starszy marynarz Maksymilian Rudolf Kühn

starszy marynarz Kazimierz Mazurkiewicz

starszy marynarz Mariusz Mączarski

starszy marynarz Zdzisław Mońko

starszy marynarz Zygmunt Nowak

starszy marynarz Leonard Palowicz

starszy marynarz Jan Szal

starszy marynarz Piotr Jan Zydroń

marynarz Zbigniew Kawa

marynarz Józef Prociuk

marynarz Stanisław Uliczny

Sources

la Pologne en guerre

http://www.1940lafrancecontinue.org/FTL/1940/annexes/annexe-a5-pologne-40.pdf

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