Au courrier aujourd'hui
TLD FDA Forbin 2009
Un passage qu’il effectuera en portant (dans la piscine montée spécialement pour l’occasion sur la plate-forme hélicoptère) la lourde cloche de l’escorteur d’escadre « Forbin » désarmé il y a plus de vingt-cinq ans.
Rio de Janeiro, après 15 jours de traversée : un record pour le « Forbin » et son équipage jusqu’alors limités à une navigation pour essais à quelques encablures de la côte. Pour la première fois l’équipage a pu expérimenter les longs transits, le passage de la ligne et les dimanches à la mer.
Le Forbin passe aussi la « Ligne »
Cette fois-ci, une particularité vient s’ajouter : le « Forbin » lui aussi passe « la ligne ». Le navire n’est en effet jamais entré dans l’hémisphère Sud. Pour le représenter : son commandant qui, au nom du bâtiment, passera la ligne !
A 12h20, le 19 mars 2009 la frégate de défense aérienne « Forbin » a pénétré pour la première fois dans l’hémisphère Sud alors qu’elle effectuait son transit entre Casablanca et Rio de Janeiro.
Un peu d’histoire…
Un peu d’histoire…
On pense que l’Equateur aurait été franchi pour la première fois en 1469. C’est donc une tradition vieille de plusieurs siècles que l’équipage du Forbin va renouveler une fois de plus. Il faut imaginer le contexte à l’époque : ce passage inconnu se faisait souvent par une mer calme, des températures chaudes et moites, transportant l’équipage dans un temps immobile. Les vaisseaux flottaient patiemment sur une mer immense, prisonniers du temps. Une période propice à des rites précis. Le monde marin vivait alors ces cérémonies avec beaucoup de force : un exutoire à la faim et aux peurs imaginaires multiples. Après tout ne croyait-on pas jusqu’au XVème siècle qu’à l’approche de l’équateur le sang se mettrait à bouillir dans les veines ?
La hiérarchie disparaissait alors pour laisser la place à un monde plus chaotique dans lequel les vieux marins se déguisaient et invitaient les jeunes mousses à entrer dans un confrérie : celle des gens de mer. Un pacte moral et professionnel.
Ambiance à bord
Sur le « Forbin », depuis quelques jours l’ambiance a un peu changé… Les communications du branle bas contiennent désormais un monologue des chevaliers et dignitaires (marins ayant déjà passés la Ligne) destiné aux néophytes (marin n’ayant jamais passé l’Equateur). Une invitation à expier leurs fautes… des festivités ponctuées de gages et de jeux qui les conduiront à la cérémonie tant attendue. Là, ils pourront implorer Neptune et son épouse, la divine Amphitrite, avant de recevoir l’absolution de Mgr Pompilius, archevêque de la Ligne.
A la clef : le diplôme du passage de la Ligne qu’il devront exhiber lors d’une prochaine cérémonie sous peine d’être condamné à la passer de nouveau !
Mais les escales sont aussi pour l’équipage une période de repos d’un ou deux jours après une période de mer. En effet, un bâtiment à la mer travaille 24 heures sur 24, au rythme des quarts qui se suivent. Les escales sont donc un moment qui permet à chacun de prendre un autre rythme, se reposer… un peu comme un week-end classique, sauf que celui-ci n’intervient pas toutes les semaines. Le « Forbin » n’avait pas connu de week-end depuis plus de deux semaines.
A voir à Rio
Les plages ont bien sûr attiré tout l’équipage… photos de vacances pour la famille une noix de coco à la main ou un paréo au motif du drapeau brésilien autour de la taille. Capacabana et Ipanéma ont séduit les adeptes du farniente. Mais les plus sportifs ont aussi pu escalader la montagne du Corcovado sur laquelle se trouve la célèbre statue du Christ Rédempteur construite par le français Paul Landowsky…
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