29 juin 2020

BEM MONGE Mission Raphaël 2020

BEM MONGE Mission Raphaël 2020

Brest Recouvrance FINISTERE 26-6-2020

Mon premier emploi a été chez St-Raphaël l'apéritif à l'informatique. Gamma 10 puis GE400... C'était aussi une équipe cycliste de la fin des années 50.


avec modération

Raphaël… patron du renseignement


Le saviez-vous ? Guide et protecteur de Tobie, l’archange Raphaël, qui donne son nom à cette opération, a été désigné saint patron et protecteur du renseignement militaire.


Le 28 septembre 1989, Mgr Dubost, évêque aux armées françaises, a en effet intronisé Saint-Raphaël comme le saint patron de l’École interarmées du renseignement et des études linguistiques. Le 15 avril 1998, par décret, il a même étendu la protection de Saint-Raphaël à l’ensemble des unités et services du renseignement militaire.

Saint-Raphaël, dont le nom signifie « Dieu nous guérit » ou « le remède de Dieu » est l’un des trois archanges avec Gabriel et Michel. Il n’apparaît dans la Bible qu’une seule fois dans le « livre de Tobie ».


BEM Monge photo JM Bergougniou
Le BEM Monge est un élément fondamental du dispositif d’essais dimensionné pour recueillir et exploiter tous les paramètres des tirs de missiles en vol. Il est adapté aux programmes balistiques futurs qui mettront en œuvre de plus en plus d’objets avec une furtivité accrue. C’est un centre d’essais mobile unique en Europe.



BEM Monge photo JM Bergougniou


D’une longueur de 225,6 mètres pour une largeur de 24,8 mètres et affichant un déplacement de 21.040 tonnes, le Monge est propulsé par deux moteurs de 4 500 CV, lesquels lui permettent de naviguer à la vitesse de 16 noeuds. Il est aussi doté de 6 diesels alternateurs de 1 500 KW chacun [soit l’équivalent de la consommation d’une ville de 15.000 habitants] afin d’alimenter ses nombreux instruments de mesure et de suivi.
En effet, ce navire est équipé d’un radar de recherche aérienne, de 2 radars de navigation, de 10 radars et antennes de trajectographie ainsi que de capteurs optroniques et de télémétrie.
BEM Monge photo JM Bergougniou

L’histoire, selon la Bible : Tobie, un Israélite de la tribu de Nephtali, est envoyé par son père aveugle recouvrir une dette en Médie. Au cours de ce voyage, Tobie rencontre sa future femme Sara et pêche un poisson dont le cœur, le foie et le fiel vont permettre de guérir la cécité du père.
BEM Monge photo JM Bergougniou

Tout au long de sa mission, Tobie est guidé par Raphaël qui utilise déjà l’ensemble des savoir-faire qui caractérisent aujourd’hui les militaires de la brigade de renseignements de l’Armée de Terre (BRENS) : infiltration en zone ennemie, maîtrise de l’environnement, opportunité, éclairage, humilité et discrétion…
En prévision des essais de tirs de missiles prévus au large du Finistère avec la DGA, plusieurs navires de soutien de l’armement français Jifmar Offshore ont rejoint la base navale, ces derniers jours.
BEM Monge photo JM Bergougniou


Fruit d’une longue préparation, ce tir a nécessité la participation de tous les acteurs du domaine : la Marine nationale, les industriels ArianeGroup et Naval Group, les différentes forces du ministère des armées et de l’intérieur impliquées, les coopérants CEA et ONERA en cohérence avec la direction de programme DGA et le centre d’expertise DGA Essais en vol.

Cet essai a été piloté depuis le site Landes de DGA Essais de missiles basé à Biscarrosse.
BEM Monge photo JM Bergougniou


Avec ses différents moyens disposés sur la façade atlantique (Quimper (29), Hourtin (33) et Biscarrosse (40), et le navire « Monge »), ce sont près de 500 personnes impliquées dans le pilotage de l’essai.

Les premières études ont été lancées depuis plusieurs années et plus de deux mois ont été nécessaires pour déployer les moyens et qualifier le dispositif.

L’ensemble de ses ressources permettent de réaliser l’essai dans des conditions optimales de sécurité pour les personnes et les biens. Des zones sont totalement évacuées de toute présence dans l’espace aérien et maritime tout au long de la séquence d’essai.

Conduire un tel essai est très complexe. Il exige des compétences pointues dans des domaines très techniques (ingénierie, calculs, radars, optiques, télécommunication) et mobilise des moyens fixes et mobiles, parfois uniques, de trajectographie, d’observation optique et optronique, de télémesure et de téléneutralisation et de télécommunication.
Dans un premier temps, le navire spécialisé Jif Xplorer est arrivé vendredi 19 mai. Basé habituellement à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), c’est le navire de soutien du centre d’essais des Landes.

BEM Monge photo JM Bergougniou

Un robot sous-marin

Cette semaine, les moyens se sont encore renforcés avec trois autres navires : les deux premiers, jeudi 4 juin : le Jif Surveyor, lui aussi de Bayonne, et l’Avenir, d’Arcachon (Gironde). Le troisième, vendredi 5 juin : le Jif Lacydon, navire de transport de personnes.

Le Jif Surveyor est un navire support de Rov (Remotely Operated underwater Vehicle), autrement dit un véhicule sous-marin téléguidé. L’Avenir, un catamaran d’intervention appartenant à la Société offshores services (SOS).

Opération « Raphaël »

En complément de bâtiments militaires, ces navires vont participer à l’opération « Raphaël ».
BEM Monge photo JM Bergougniou


Mardi 9 et jeudi 11 juin 2020, DGA Essais de missiles va en effet procéder à des essais en vol au large du Finistère sud.

Des zones réglementées temporaires et zones dangereuses temporaires ont été créées au large de Penmarc’h afin d’empêcher tout survol aérien durant les essais.

Des zones de régulation et d’interdiction à la navigation seront également mises en place. Ces zones réglementées et dangereuses étant en vigueur jusqu’au 17 juillet, un report pourrait être envisagé jusqu’à cette date, si besoin.

De tels essais ont déjà été effectués en 2018 et en 2016.

En 2013, un tir de missile balistique M51, effectué depuis le sous-marin nucléaire lanceur d’engins Le Vigilant, s’était soldé par un échec : le M51 s’était autodétruit en vol.


sources :

28 juin 2020

BSM Loire

BSM Loire - Q853

Bernard Hily nous adresse quelques photos de l'ex BSM Loire devenu Q 853



Envoi de photos de l’ex-LOIRE transféré de la base navale au 5ème bassin du port de commerce pour les préparatifs pour son remorquage au chantier de démolition à Gand (Belgique.)

photo Bernard Hily
Mise sur cale le 9 juillet 1965, la Loire, a été mise à flot le 1er octobre 1966 et admise au service actif le 17 octobre 1967. C'est le cinquième et dernier d'une série de bâtiments initialement destinés au soutien logistique d'une force navale. A ce titre, la Loire a toujours eu pour mission principale le soutien et le commandement d'une Force de Guerre des Mines déployée, et l'entretien des bâtiments qui la composent au port base.

Pour réaliser cette mission, la Loire dispose d'ateliers spécialisés qui lui permettent d'intervenir tant sur les matériels électroniques complexes mis en oeuvre par les chasseurs de mines tripartites de type Éridan que sur leur coque en combiné verre-résine et autrefois sur les chasseurs de type Circé, sans oublier l'ensemble des installations communes à tous les types de bâtiments qui apprécient les compétences des ateliers mécanique générale, chaudronnerie, armes...
photo Bernard Hily



 En bientôt plus de quarante ans de services, la Loire aura été déployée sur presque toutes les mers : de l'océan Glacial Arctique, pour assurer la police de la Grande Pêche sur les bancs de Terre Neuve, à l'océan Indien où elle supporte par deux fois le déminage du canal de Suez, et deux autres fois celui du golfe Persique, l'histoire atypique de la Loire sera toujours associée à des noms de constellations, ceux des dragueurs et chasseurs de mines dont elle a toujours été la "Maman". La Loire avait pour ville marraine Saint-Etienne dans la Loire.



BSM Loire en mer d'Irlande photо JM Bergougniou



La Loire est mise en réserve le 7 septembre 2009. Son retrait définitif du service actif a lieu le 24 octobre 2009.
Par décision du 30 novembre 2009, la Loire est condamnée et sa coque, destinée à la déconstruction, prend le nom de Q853.



photo Bernard Hily



BSM Loire en mer d'Irlande photо JM Bergougniou



photo Bernard Hily

BSM Loire en mer d'Irlande photо JM Bergougniou

photo Bernard Hily

BSM Loire en mer d'Irlande photо JM Bergougniou


photo Bernard Hily

BSM Loire CMT Céphée en mer d'Irlande photо JM Bergougniou

photo Bernard Hily


photo Bernard Hily

merci à Bernard Hily

26 juin 2020

Marion Dufresne OP1/2020 - TAAF - TROMELIN 1er mai 2020

Marion Dufresne OP1/2020 - TAAF - TROMELIN 1er mai 2020

Le Marion Dufresne a quitté ce jour La Réunion pour faire route vers les archipels Crozet et Kerguelen puis les îles Saint-Paul et Amsterdam, administrés par la collectivité des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).
Nous avons déjà évoqué dans envelopmer l'OP1/2020 du Marion Dufresne. Nous avions parlé de Crozet, Kerguelen, Amsterdam. Il ne manquait pour être complet le passage à TRomelin le 1er mai 2020. L'enveloppe vient d'arriver

http://envelopmer.blogspot.com/2020/05/marion-dufresne-op12020-taaf-kerguelen.html




25 juin 2020

Humour dans le carré par Donec - ah ces britanniques

ah ces Britanniques

Bonjour la compagnie,

Nous, marins, avons une faiblesse pour les Britanniques, pas les garçons bien sûr qui nous ont étrillés régulièrement au cours des siècles mais pour leurs épouses qui profitent de ce que les maris ont le dos tourné pour nous réserver le meilleur accueil qui soit. Nous avons en mémoire la terrible et fourbe affaire de Mers el Kébir où le petit père Churchill profitant d’un amiral français pusillanime nous réduisit à l’impuissance.


Il remit ça avec les Italiens à Tarente. Les Anglais lançaient leurs torpilles à partir de biplans antédiluviens : les Feray Swordfish. Le courage des pilotes britanniques défiait l’imagination. Les officiers de sa Gracieuse Majesté n’en restèrent pas là et décidèrent un nouveau bombardement sur Gênes où les Français s’étaient déjà fait la main. Ce sera l’opération « Grog » » le 8 février 1941.

Il reste de ce moment d’Histoire un obus que chacun peut découvrir dans la cathédrale. Comment est-il arrivé là, alors que les cibles étaient dans le port ? Je dois l’anecdote à l’ami Jon. Je le laisse évoquer l’événement.


« L’accident commence quand l’officier qui devait effectuer les calculs balistiques depuis la tour du directeur de tir du cuirassé HMS MALAYA s’est senti mal. Il a été remplacé illico par un jeune midshipman qui n’avait jamais touché les instruments auparavant, Henry Atfield. Il ignorait que les calculs devaient se faire à l’envers. Donc il a donné un ordre de pointage erroné mais par coup de chance l’obus n’a pas explosé. Henry de protestant qu’il était s’est dès le lendemain converti au catholicisme ».


Après la guerre il devint le responsable du « SHOM » britannique.

Disparu à 88 ans, il aura effectué toute sa vie durant des pèlerinages à la cathédrale San Lorenzo de Gênes.

A la semaine prochaine

Donec

Guerre 39-45 Internés en Turquie Istanbul ambassade de France censure allemande

Guerre 39-45 bateaux Internés en Turquie Censure Vienne 

Nous avons eu l'occasion à plusieurs reprises d'évoquer les bateaux français internés en Turquie durant la seconde guerre mondiale.

De petits navires ayant quitté Beyrouth en juillet 1941, se réfugient à Alexandrette et sont ensuite envoyés à Isparta et Erdek sur la mer de Marmara. Les principaux étaient le pétrolier Adour, les dragueurs Avocette et Elan, le Cid...; aucun ne possédait d’agence postale embarquée. Ils furent vendus à la Turquie en 1943, à l’exception du dragueur Elan qui rejoignit les forces françaises fin 1944

Le Cid
http://envelopmer.blogspot.com/2020/06/chalutier-le-cid-turquie-beyoglu-erdek.html

Jean-Mic
http://envelopmer.blogspot.com/2017/07/batiments-internes-en-turquie-jean-mic.html

Aviso Elan
http://envelopmer.blogspot.com/2019/03/les-batiments-internes-en-turquie-aviso.html



Nous allons à nouveau évoquer cette période à partir d'un pli envoyé à Douai. Le cachet turc d'Istanbul n'est malheureusement pas lisible dans sa totalité. On devine le quantième 17 et l'année 1943. Le mois est très difficile à lire, on peut supposer que c'est un 9 donc septembre..
Le 23 mai 1943 les bateaux français internés sont remis à la Turquie sauf l'aviso ELAN mais ce n'est que le 10 novembre que les marins prendront le train pour rejoindre Compiègne. Peut-être ont-ils empruntés le tracé du prestigieux Orient-Express?


Affranchissement de 12 Kurus (piastres en français) Beyoglu Istanbul 

Le courrier est expédié par l'Ingénieur mécanicien Leclercq au bon soin de Mr l'attaché naval Ambassade de France Istanbul Turquie.

L'amiral ARATA nous dit que dans son catalogue des mécaniciens , il existe un dénommé Leclercq Georges, Octave, Henri, Joseph, né le 10 juin 1907 , Arts et Métiers Lille - Promotion EIM 1929 - 
Ingénieur Mécanicien de 2 ème classe le 1 octobre 1933 - Retrait du service : 31 décembre 1948.
En 1943, il devait avoir trois galons (IM1) .







A cette époque, c'est la commission de Vienne qui contrôlait le courrier à destination des pays balkaniques, des états du Levant, de notre escadre d'Alexandrie et de l'Indochine ;

Gaston Bergery remplace l'ambassadeur Helleu en Turquie. Il était favorable à une collaboration entre le régime de Vichy et le régime nazi. A Istanbul, il a entretenu des relations ambigües avec l'ambassadeur d'Allemagne Von Pappen. 
Pendant la guerre Von Pappen est réaffecté comme ambassadeur d'Allemagne en Turquie de 1939 à 1944. En tant qu'ambassadeur du Troisième Reich à Ankara de 1939 à 1944, il parvient, grâce à l'espion « Ciceron », Elyesa Bazna (valet de chambre de l'ambassadeur britannique à Ankara), à obtenir des informations clés concernant les Alliés, comme les comptes rendus des conférences entre Américains, Soviétiques et Britanniques. Il signe par ailleurs un pacte de non-agression avec la Turquie le 18 juin 1941.
Des comptes seront demandés à Bergery à la libération.
" Nous ne faisons pas le procès de la fonction, mais celui du zèle dans la fonction. " Cette précision de M. Vassart, procureur de la République, a situé hier le procès de Gaston Bergery devant la cour de justice de Paris. Et c'est pour rejeter cette accusation que l'ancien ambassadeur du gouvernement de Vichy à Moscou, puis à Ankara, a parlé pendant près de six heures.

Assuré, brillant quelquefois, appuyant ses périodes de gestes d'orateur ou du mouvement brusque de lunettes d'écaillé constamment mises et ôtées, M. Bergery a retracé les principales étapes de sa carrière. A vrai dire on resta longtemps hors du procès : l'historique des événements du 6 février 1934 qui entraînèrent M. Bergery à se démettre de son mandat de député radical socialiste, sa réélection, la fondation du " frontisme " et de la Flèche, son attitude lors de Munich justifiée par les altitudes comparables de maintes personnalités aujourd'hui en place, son vote à l'Assemblée nationale du 10 juillet 1940, l'approbation de l'armistice " pour sauver ce qui pouvait être sauvé ", ne sont dans celle affaire que des étapes rappelées par l'acte d'accusation. Mais, M. Bergery tenant à s'en expliquer afin qu'on ne puisse les lui reprocher ou en tirer des conclusions et des anticipations, il a fallu attendre presque la fin de l'audience pour entrer dans le vif du procès : l'inculpation pour intelligence avec l'ennemi, fondée sur le rôle de l'accusé à Ankara, et ses relations avec von Papen, son collègue allemand.

C'est en avril 1942 que Pierre Laval proposa à M. Bergery l'ambassade d'Ankara. Nouvelle digression sur les rapports avec Pétain et Laval. Fidèle au " maréchal ", M. Bergery s'efforçait de servir son pays. Mais cette fidélité lui fit aussi adresser au " chef de l'État " deux mots où il définissait " l'esprit de collaboration " : une collaboration ou l'Allemagne aura la première place, et la France seulement la seconde, mais à condition que le Reich sache dominer sa victoire.
Le courrier a été censuré.
 Cachets linéaires sur des bandes kraft : aigle, GEÖFFNET (et lettre g en dessous), aigle, OKW. 

L’Oberkommando der Wehrmacht (OKW) était l'organe de commandement suprême des forces armées allemandes de 1938 à 1945.

Le bureau de censure de Vienne, à qui est attribuée la lettre « g », a été mis en place par les allemands vers Octobre ou Novembre 1939. Comme pour les autres régions du Reich, le courrier interne n’était pas examiné. Le bureau de Vienne censurait :

– Le courrier en provenance ou à destination de la Bulgarie, Croatie, Grèce, Hongrie, Servie, Slovaquie, Turquie et Yougoslavie.

– Le courrier en transit originaire de France, Italie (et Vatican) et Suisse à destination des pays ci-dessus:

– Le courrier des prisonniers de guerre italien en Égypte

– Le courrier des internés allemands en Palestine et Égypte (entre octobre 1940 et mars 1941), et aussi d’Iraq et Inde anglaise (entre Janvier et mars 41)

– Certains courriers de la Feldpost de Vienne à partir de mai 43


Sources 


Le Mond 09 février 1949 


Claude Arata


http://ww2philatelie.olafarge.fr/2018/07/07/marcophilie/


22 juin 2020

Les Ministres de la Marine Denis Decrès

Les Ministres de la Marine 
Denis Decrès


Denis Decrès, né le 18 juin 1761 à Châteauvillain (Haute-Marne), mort le 7 décembre 1820 à Paris, est un officier de marine et homme politique du Consulat et du Premier Empire.


Denis Decrès

Préfet maritime à Lorient, il devient ministre de la Marine de 1801 à 1814, vice-amiral, sénateur, grand officier et chef de la 10e cohorte de la Légion d'Honneur en 1804, inspecteur général des côtes de la Méditerranée, grand cordon de la Légion d'honneur en 1805, grand officier de l'Empire en 1806, comte puis duc en 1813. Il décède à Paris, le 7 décembre 1820, des suites des blessures reçues lors de l'incendie criminel de son domicile.



Tracassé, dénoncé, inférieur à sa position, le ministre Parfait avait plusieurs fois offert sa démission, que le premier consul avait toujours refusé d'accepter. Le gouvernement finit par le remplacer, le 1er octobre 1801, par Denis, duc Decrès, marin né à Chaumont (Haute-Marne) le 18 juin 1761, ancien garde de la marine en 1779, enseigne en 1782, lieutenant en 1786, capitaine, puis destitué pendant la Révolution, réintégré dans son grade au mois de juin 1795, chef de division en 1796, contre-amiral en 1798. 


Il avait assisté à nos guerres dans les Antilles et dans l'Hindoutan. Decrès était l'un dés vaincus d'Aboukir; il avait commandé les marins au siège de Malte; fait prisonnier après le beau combat soutenu par le Guillaume Tell, il avait reçu, à son retour en France, des marques de la sympathie publique.

Il conserva son portefeuille pendant toute la durée de l'Empire. A son arrivée au pouvoir, la marine se trouvait dans un état peu florissant Notre force navale ne comprenait que 55 vaisseaux et 41 frégates; nos arsenaux étaient vides, les ressources nulles. Decrès réorganisa tous les services, fit affluer les munitions dans les ports, construisit des chantiers, des vaisseaux et assura l'avenir de la marine.








le 23 octobre 1861 voit la mise en chantier du croiseur de deuxième classe Decrès dans la cale n°6 de l'arsenal de Lorient
plan des appartements du commandant - croiseur Decrès
le 10 septembre 1866 voit le Lancement du croiseur de deuxième classe Decrès

lettre adressée à un lieutenant de vaisseau à bord du Decrès  Escadre du Nord par Dunkerque TàD Toulon sur Mer



Tombeau de l'amiral Decrés 
au cimetière du Père Lachaise 

La première distribution de la Légion d'Honneur eut lieu aux Invalides le 15 juillet1804. Un seul amiral, Decrès, y reçoit l'insigne, comme Chef de cohorte. Les autres font partie de la cérémonie du Camp de Boulogne, le 16 août suivant.

20 juin 2020

Donec : un p'tit gars qui n'en veut

Donec : un p'tit gars qui n'en veut


Bonjour la compagnie,

Je ne reviendrai pas sur la richesse de la période que nous traversons et sur ces héros qui prennent les médias d’assaut soutenus par une opinion publique qui comme en 1789 se sent pousser des ailes de guillotineurs.




A côté du héros il y a naturellement le martyr, celui qui est victime de la vindicte du sheriff de Nottingham et de ses sbires armés jusqu’aux dents. Aujourd’hui sous les cieux val d’oisiens le rôle de Robin des Bois est tenu par Adama Traoré le bandit au grand cœur.

L’action de la gendarmerie (les hommes de main du sheriff) est proprement scandaleuse. Procéder à une arrestation doit se faire dans les règles de l’art et ce n’ai pas parce que le suspect est fiché au grand banditisme, voire dangereux qu’il faut oublier l’exquise politesse du 36 quai des Orfèvres. D’autant qu’Adama est avant tout un bandit d’honneur qui prend aux riches pour donner aux pauvres ce qui est exactement la définition de la principale accusation dont il était l’objet : l’extorsion de fonds.

Pour l’arrestation les pandores n’ont pas barguignés, comme notre héros se débattait, ils se sont mis à trois pour l’immobiliser sans même procéder à l indispensable visite médicale. Comme le malheureux était de santé fragile son cœur n’a pas tenu.

Le jour où la police aura compris que le maintien de l’ordre, face aux cocktails Molotov, aux boules de pétanque aux battes de base-ball et aux pavés, se fait avec des brassées de roses (ou de tulipes c’est selon) nous aurons fait un grand pas en avant.

C’est pourquoi le petit poème de Bernard DIMEY « Fréddo » est tout à fait d’actualité et fait un portrait en creux du genre d’Adama


Je l’connais d’puis la communale
Le gars qu’est là sur la photo
A la première page du journal
Mais j’n’l’reverrais pas d’si tôt
Il a là saigné deux vieilles mémères
Et butté deux flics, des costauds
Certainement sur un coup d’colère
Vu qu’il est pas méchant Frédo

Il a pillé la banque de France
Pour faire plaisir à ses copains
Pour améliorer leurs finances
Faut bien qu’tout l’monde y gagne son pain
Y a deux trois employés d’la banque
Qu’ont pris d’la mitraille plein la peau
Bon Dieu dans ces cas là on s’planque
Et c’est pas sa faute à Fréddo

Il a vaguement fait du chantage
C’était plutôt pour se marrer
Pour avoir l’air d’être à la page
Et les mômes qu’il a chouravés
C’étaient des p’tit morveux d’la haute
Qui bouffent du caviar au kilo
Tous pour les uns rien pour les autres
C’est pas juste y disait Fréddo

Le coup des deux voyous d’Pigalle
Qu’il a flingués d’un cœur léger
Moitié camé, moitié pédale
Il fallait bien les corriger
Sinon peu à peu qu’est ce qui se passe
Un jour ça s’allonge aux perdreaux
Total qui c’est qui paie la casse
C’est nozigues y disait Fréddo

Un coup d’pique-feu dans l’péritoine
Et Freddo s’est r’trouvé comme ça
Le cul su’l faubourg Saint Antoine
Qu’est ce qu’il foutait dans c’quartier-là
Bien sûr il s’est r’trouvé tout d’suite
Avec les poulets sur le dos
Maint’nant vous connaissez la suite
Vous l’avez lu dans les journaux
Un garçon qu’avait tout pour faire
Impeccablement alité
Délicat, correct en affaire
Bref qu’avait qu’des qualités
J’ai lu les journaux cette semaine
Les vaches i’s’y font pas d’cadeaux
Y a pourtant une chose qu’est certaine
Il était pas méchant Freddo
Il était même gentil d’nature
A première vue ça s’voyait pas
Ca s’lisait pas sur sa figure
On peut pas lui reprocher ça
Mais ça m’fait mal quand j’l’imagine
En train d’basculer sous l’couteau
D’leur saloperie d’guillotine
Un Mec aussi gentil qu’Fredo

A côté des r’quins d’la finance
Et des crabes du gouvernement
De ces tarés qui règne en France
A grand coup de gueule d’enter’ment
A coté de ces riches natures
Qui nous égorgent à coup d’grands mots
A coté d’toute cette pourriture
Il était pas méchant Fréddo

A la semaine prochaine

Donec

17 juin 2020

Brest - Hôpital maritime de l'Arsenal 1914 - 1918 Guerre

Brest - Hôpital maritime de l'Arsenal 1914 - 1918 Guerre

Les seuls hôpitaux véritablement "marine" à Brest étaient :
- Hôpital maritime appelé aussi "hôpital principal" - durée de la guerre - ca 1780 lits
- Hôpital des mécaniciens (caserne) - durée de la guerre - ca 650 lits
- Hôpital du Bagne, devenu dès 1914 "hôpital de l'Arsenal" - durée de la guerre - 930 lits
- Hôpital du lazaret de Tréberon - ca1914-fermé le 21 octobre 1915 - 200 lits

Pour les convalescents :
- Dépôt de l'établissement des Pupilles de la  Villeneuve - 700 lits
- Navire "Charles-Martel", désaffecté le 20 jan. 1915, avec transfert à Kervallon (HDC n°4) - 400 lits




A Brest, les hôpitaux complémentaires sont tous des formations sanitaires dépendant de la Guerre (armée de terre). Mais il est vrai que dès septembre 1914 un accord est intervenu entre les deux départements (Guerre et Marine) pour que l'ensemble du fonctionnement du service de santé soit "coordonné" par le médecin général Duval, directeur du service de santé ; ceci pour des raisons d'efficacité (accueil des évacués, répartition, coordination technique des services, approvisionnement en denrées, remboursement des frais engagés, etc.)
Toutefois les règles de subordination sont restées inchangées : HC>DSS 11eRM>7e direction du ministère puis sous-secrétariat d'Etat.



Les formations hospitalières à Brest, en 1914-1918

Elles relèvent tant des départements de la Guerre que de la Marine et sont placées durant la Grande Guerre sous la direction du directeur du service de santé du 2e arrondissement maritime (circ. N° 8758-2/7 du 1er octobre 1914). 

IMPORTANT : Les archives médicales des hôpitaux temporaires relevant du département de la Guerre sont conservées au SAMHA de Limoges ; ces hôpitaux appelés temporaires puis complémentaires possèdent une numérotation particulière à la place forte de Brest et sont classés de 1 à 13. 


La ville de Brest dispose également de deux hôpitaux auxiliaires, numérotés 5 (SSBM) et 104 (UFF), classés parmi les formations sanitaires de la 11e région militaire de Nantes, dont relève le département du Finistère. Il n’existe à Brest aucun hôpital bénévole et très peu de filiales ou annexes à ces hôpitaux temporaires.



Il est à noter que les hôpitaux de la Marine ont accueilli des milliers de marins et de soldats durant la guerre ; ils sont enregistrés dans des registres marqués « Guerre » ou, à la suite, en fin de registre « Marine ». Les généalogistes doivent en tenir compte car un soldat de l'armée de terre peut avoir été accueilli à l'hôpital maritime (archives à Brest) puis transféré sur un hôpital temporaire de l'armée de terre de Brest ou un hôpital dépôt de convalescents (attente de réforme), dépôt de la Marine de Kervallon, par exemple, dont les archives sont à Limoges...



Les formations sanitaires relevant de la Marine sont organisées autour de l’hôpital maritime, appelé aussi hôpital principal de la Marine (1445/1780 lits) ; 

elles comprennent trois hôpitaux principaux : 

l’hôpital temporaire des Mécaniciens (650 lits), 

l’hôpital temporaire de l’Arsenal, dit aussi du Bagne (660/930 lits), l’hôpital du lazaret de Trébéron (200 lits). 

Le port de Brest possède également un réseau d’infirmeries du port, appelées « ambulances » qui ne sont pas considérées comme des formations hospitalières.


Les formations sanitaires relevant de la Marine sont organisées autour de l’hôpital maritime, appelé aussi hôpital principal de la Marine (1445/1780 lits) ; elles comprennent trois hôpitaux principaux : l’hôpital temporaire des Mécaniciens (650 lits), l’hôpital temporaire de l’Arsenal, dit aussi du Bagne (660/930 lits), l’hôpital du lazaret de Trébéron (200 lits). Le port de Brest possède également un réseau d’infirmeries du port, appelées « ambulances » qui ne sont pas considérées comme des formations hospitalières.





-Finistère.

HC n° 1 Brest - Collège Saint-Louis, rue de l'Harteloire - 170 lits - Hôpital de la Marine - Fonctionne du 2 septembre 1914 au 1er avril 1918 -
HC n° 2 Brest - Ecole Pratique d'Industrie, 9 rue Portsmoguer (ou Place Guérin) - 140 lits - Hôpital de la Marine -Fonctionne du 12 septembre 1914 au 27 mars 1918 -



HB n° 3 bis Bénodet - Annexe de l'HC 30 de Quimper - Fonctionne du 29 septembre 1914 au 2 mars 1918 -
HC n° 3 Brest - Ecole ménagère, 2 rue Danton - 140 lits - Hôpital de la Marine - Fonctionne du 16 septembre 1914 au 27 mars 1918 -
HA n° 4 Quimper - Grand séminaire, 14 rue Verdelet - 50 lits - SSBM - Fonctionne du 11 août 1914 au 9 janvier 1919 -
HC n° 4 Brest-Lambezellec - Les Carmélites, rue Kerfautas - 305 places - Hôpital de la Marine - Fonctionne du 26 septembre 1914 au 29 octobre 1917 -
HDC n° 4 Brest - Kervallon - Fonctionne du 18 janvier 1915 au 5 avril 1919
HA n° 5 Brest - Patronage Saint-Louis, rue Lanouron - 125 lits - SSBM -Fonctionne du 20 août 1914 au 1er janvier 1918 -



HC n° 5 Brest-Lambezellec - Immaculée Conception,Place Sanquer - Fonctionne du 26 septembre 1914 au 23 décembre 1918
HB n° 6 bis La Baule - Fonctionne du 5 octobre 1914 au 29 novembre 1916 + Annexe de Le Croisic - Fonctionne du 14 novembre 1914 au 13 juin 1917 -
HC n° 6 Brest - Fonctionne du 30 octobre 1914 au 11 février 1919 -
HDC n° 6 Brest - La Villeneuve-en-Guilers - Fonctionne du 7 décembre 1914 au 25 juillet 1916 -
HC n° 7 Brest -


HDC n° 7 Quimper - Fonctionne du 1er février 1915 au 10 février 1920 - Centre de Réforme n° 7 en 1919/1920 -
HA n° 8 Saint-Martin-des-Champs - Couvent Saint-François, route de Morlaix - 70 lits - SSBM - Fonctionne du 2 août 1914 au 27 décembre 1916 -
HC n° 8 Brest - Petit Lycée - Ferme le 16 novembre 1917 -
HC n° 9 Brest - Rue Amiral Reveillère - Fonctionne du 7 novembre 1914 au 11février 1917 -
HC n° 10 Brest - Bon Secours, rue Colbert - Fonctionne du 16 novembre 1914 au 17 novembre 1916 -
HB n° 11 bis Douarnenez - Atelier de broderie, 7 rue du Couëdic - 40 lits - Fonctionne du 28 août 1914 au 23 octobre 1915 -
HC n° 11 Brest - Bonne Nouvelle, Kernoues-en-Lambézélec - Fonctionne de novembre 1914 au 21 mars 1919 + Annexe Ecole de Garçons de La Vigneux - Fonctionne du 8 septembre 1914 au ? 1918 -
HC n° 12 Brest - Groupe Scolaire, Kernoues-en-Lambazélec - Fonctionne du 26 octobre 1914 au 4 octobre 1916
HA n° 13 Landerneau - Fonctionne du 13 octobre 1914 au 27 janvier 1917 -
HC n° 13 Brest - Fautras - Fonctionne du 15 juin 1916 au 25 juin 1919 -
HA n° 14 Quimperlé - Château de Lézardeau, route de Quimper - 20 lits - SSBM - Fonctionne du 8 septembre 1914 au 21 décembre 1915 -
HA n° 16 Landerneau - Ancien syndicat agricole - 42 lits - SSBM - Fonctionne du ( 25 septembre 1914 au ?) -
HC n° 16 Roscoff - Fonctionne du 17 août 1914 au 12 décembre 1916 -



sources 


http://hopitauxmilitairesguerre1418.overblog.com/les-archives-medicales-de-la-marine-du-port-de-brest-1914-1918

Source pour tous les hôpitaux français et étrangers 1914-1918 :
F. OLIER, Répertoire général des formations hospitalières de la zone de l'Intérieur, 1914-1918, dact., Brest 2003, 453pp
BNF 39001940m - 03-23152


https://www.crid1418.org/espace_scientifique/guidesources/bessiere.pdf

La Marcophilie Navale Bulletin d'Information n°145 Avril 2024

La Marcophilie Navale Bulletin d'Information n°145 Avril 2024 Claude Arata Président de la Marcophilie navale © JM Bergougniou Daniel Be...