30 janvier 2020

Max Holste et le Broussard aéronautique navale aéronavale MH-1521

Max Holste et le Broussard


L’entreprise d’aéronautique Max Holste porte le nom de son fondateur, un ingénieur de la société d’aviation Amiot qui quitta son poste en 1939 pour se consacrer à la conception d’aéronef. 





La Seconde Guerre Mondiale va mettre un coup de frein au développement de cette société qui consacra ses efforts, durant cette période complexe, aux développements de planeurs sportifs et d’entrainements.
Ayant due tout reconstruire à la sortie de la guerre – tout fut perdu, plans, ateliers et prototypes, lors d’un bombardement allié en 1944.



En 1950, les armées françaises sont encore en pleine reconstruction et sont à la recherche d’un appareil polyvalent, pouvant opérer depuis des terrains faiblement aménagés et ayant des capacités STOL.
Le souhait de disposer d’un appareil de fabrication nationale est assez fort, d’autant que les modèles existant, tous étrangers, ne correspondent pas ou peu au cahier des charges. Sans parler des équipements hétéroclites pour la plupart issues des saisies sur les stocks de l’occupant allemand.





Ce fut dans ce contexte que naquit le prototype du MH-152, un monomoteur à moteur Salmson-Argus de 220 ch, aile haute haubanée, double dérive, avec un train d’atterrissage fixe, de type classique. Ce dernier donne une ligne caractéristique à l’appareil avec ces deux jambes fixe constitué d’une barre d’acier plein dont la flexibilité donne une grande partie de la capacité d’opération tout terrain de l’appareil.




Broussard Marine musée aéronautique navale Rochefort photo JM Bergougniou

La carrière aéronavale du MH-1521 Broussard débuta les 27 et 28 Juillet 1955 par des essais au CEA de Saint Raphaël, qui furent suivi d’une commande immédiate de trois appareils en 1956.
Ces MH-1521, les 43,63 et 66, pour être précis, furent affectés à la 10S pour assurer les liaisons avec l’ile du Levant au large de Toulon. Le n°43 fut initialement versé au CEPA (Centre d’Expérimentations Pratiques de l’Aéronautique Navale) avant de rejoindre l’escadrille 10S.


La 10S était basé à Fréjus-St Raphaël à la réception des trois MH-1521 en Juillet 1957 pour le 43 (CEPA), en Janvier 1958 pour le 63 et le mois suivant pour le 66.


A leur arrivée, la 10S restait encore une escadrille très hétéroclite avec trois TBM Aveer, trois F-4U7 Corsair, un Hurel-Dubois HD-31, trois Dassault Flamand, six Nord 1002, deux Br-1050 Alizé, deux CM-175 Zéphir, un Junker Ju-52, trois SNCASE Aquilon, trois Avro Lancaster et deux Bloch 161…





Le 2 Décembre 1959, le barrage de Malpasset se rompit, entrainant une catastrophe régionale à laquelle la base de St Raphaël n’échappa pas.
Parmi les victimes « aéronautique », on compta les MH-1521 43 (codé 10.S.36) et 66 (codé 10.S.38).
Le 66 fut immédiatement réformé, tandis que le 43 fut renvoyé chez le constructeur à Reims pour être remis en état.
Le Broussard 64 (codé 10.S.37) fut épargné car basé sur l’ile du Levant le jour de la catastrophe.




En Janvier 1961, les deux Broussard MH-1521 changèrent d’affectation en étant versés à l’escadrille 3S à Cuers-Pierrefeu.


La carrière des deux MH-1521 Broussard prit fin le 1er Août 1969, avec le retrait des deux appareils, en même temps que les MD-312 Flamand. Ces appareils furent remplacés par des Nord 262 et des PA-31 Navajo.







Broussard Marine musée aéronautique navale Rochefort photo JM Bergougniou



Une autre unité de l’Aéronautique Navale employa le MH-1521 Broussard, la DCAN – Direction des Constructions de l’Aéronautique Navale.
Un appareil fut affecté à cette administration, le n°258, qui fut prélevé sur les effectifs de l’Armée de l’Air le 4 Mars 1968.
Cet appareil fut affecté à l’entrainement des équipages navigants technique et basé à Cuers-Pierrefeu.
L’appareil fut réformé en Juillet 1986 et versé à l’école des mécaniciens de l’Aéronavale de Rochefort sur Mer, pour être ensuite donné au musée de l’Aéronavale établit sur cette même base.


sources ;

http://aeronavale-porteavions.com/viewtopic.php?f=10&t=2918

29 janvier 2020

Les voeux de L'Hermione

Les voeux de L'Hermione Arsenal des Mers



Arc en ciel sur la Corderie Royale Rochefort photo JM Bergougniou

L’Arsenal des Mers, c’est à Rochefort, avec 4 lieux d’exception pour une journée : la fabrique de cordages la plus longue d’Europe au XVIIe siècle (la Corderie Royale), une frégate entrée dans l’Histoire (L’Hermione), un parc d’aventures à 30 m de haut (l’Accro-mâts*), des collections patrimoniales exceptionnelles (le Musée national de la Marine). Tout un pan d’histoire maritime se dévoile : dans les ateliers de l’arsenal, sur le pont du navire des gabiers racontent leur aventure au retour du large… Peut-être y croiserez-vous le marquis de La Fayette au détour d’un labyrinthe ?

28 janvier 2020

SPR Rennes le papier timbré Société philatélique de Rennes

SPR Rennes le papier timbré Société philatélique de Rennes 

Sommaire 


Editorial


  • Trouver une pièce exceptionnelle

  • L'image du jour

  • Prisonniers de guerre 1914/1918

  • Augmentation des tarifs postaux

  • Vous pouvez répéter la question?

  • Sixième rencontre philatéliques Rennaises

  • Compte rendu de l'AG

  • Boules de Moulins
  • Philatélie et Espéranto



La pêche à Kerguelen CAP HORN De Vlamingh Saint-Paul Amsterdam TAAF débarquement découverte

La pêche à Kerguelen CAP HORN De Vlamingh Saint-Paul Amsterdam

Je laisse toujours quelques plis au gérant postal en cas de passage de bateaux ou d'évènements spécifiques. Nous avons là le palangrier CAP-HORN à Port-aux-Français le 28 septembre 2019 avec la signature du capitaine.



Le CAP HORN est un palangrier congélateur de 55,50 m de long construit en 2002 à Concarneau par Piriou.
Bateau de pêche utilisant la palangre comme engin de capture`` (George 1970). Un palangrier n'a pas de caractéristiques particulières, n'importe quel type de bateau pouvant convenir à la pose des palangres; du plus petit (pose à la main) au plus grand, disposant de treuils puissants (palangres de plusieurs kilomètres de longueur) (Gruss1978).

La palangre est constituée d’un corps de ligne, appelé ligne mère ou maîtresse, sur lequel sont fixés des hameçons par l’intermédiaire d’avançons. Un émerillon est en général placé entre l’hameçon et le corps de ligne. L’appât accroché à chaque hameçon est choisi en fonction de l’espèce recherchée.
Mais je voudrais revenir sur le timbre affranchissant l'enveloppe : De Vlamingh débarque à Saint-Paul et Amsterdam en 1696.


De Vlamingh Par Nicolaas Verkolje — Christie's, Domaine public

Le premier débarquement connu semble être celui fait par le navigateur hollandais Willem de Vlamingh en 1696 alors à la recherche d'un autre navire hollandais

Vlamingh s'engagea dans la Compagnie néerlandaise des Indes orientales en 1688 et fit son premier voyage à Batavia la même année. Après son deuxième voyage, en 1694, on lui demanda de monter une expédition pour partir à la recherche d'un navire de la compagnie, le Ridderschap van Holland, porté disparu avec 325 passagers à bord alors qu'il faisait route vers Batavia. Les dirigeants croyaient que le navire avait pu aller s'échouer sur les côtes ouest de l'Australie (la Nouvelle-Hollande à l'époque).



  • Date d'émission 02/01/2017
    Auteur DE LA PATELLIERE C
    yril


En 1696, Willem de Vlamingh dirigea l'expédition chargée de rechercher sur les côtes ouest de l'Australie les survivants du Ridderschap van Holland disparus deux ans plus tôt. Les recherches furent vaines mais Vlamingh profita de son voyage pour dresser la carte de la côte ouest de l'Australie ce qui améliora par la suite les conditions de navigation dans l'océan Indien entre le cap de Bonne-Espérance jusqu'aux Indes néerlandaises. Vlamingh avait trois bateaux sous son commandement : la frégate De Geelvink commandée par lui-même, le hooker De Nijptangcommandé par le capitaine Gerrit Collaert et la galiote Weseltje commandée par son frère Joshua de Vlamingh.
L'expédition quitta Amsterdam le 2 mai 1696

Sources :

https://wwz.ifremer.fr/peche/Le-monde-de-la-peche/La-peche/comment/Les-engins/Palangre

27 janvier 2020

Les Oubliés de Saint-Paul Carte de voeux 2019 2020 TAAF

Les Oubliés de Saint-Paul Carte de voeux 2019 2020

Comme chaque année l'association des Oubliés de Saint-Paul a expédié sa carte postale de voeux par l'opération OP4 la dernière de l'année 2019.

La carte postale est réalisée à partir d'une photo que Bruno Marie nous offerte.
Elle présente le côté de l'île opposé à l'ouverture du cratère.


Bruno Marie est photographe-graphiste 





Début janvier 2016, Stéphanie Legeron et Bruno Marie ont publié Escale au Bout du Monde, un ouvrage mêlant photographie et texte en hommage à l’environnement, la nature et la biodiversité des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Egalement décliné dans une exposition itinérante à l’occasion des 60 ans des TAAF, Outemers360 vous présente l’essence de cet ouvrage à travers les explications de Stéphanie Legeron.

Merci à lui.



Vous pouvez rejoindre l'association  contre la modique somme de 10€

Les Oubliés de Saint-Paul
9 avenue des Dunes
29900 CONCARNEAU 

Contact :
Dominique Virlouvet Présidente
+33.2.98.59.92.50

FREMM NORMANDIE DLD Etats-Unis New-York

FREMM NORMANDIE  DLD USA 

New-York Noël 2019

L’un des objectifs de ce déploiement de plus de trois mois dans la moitié Nord de l’océan Atlantique est de vérifier, dans la durée, les capacités militaires du bâtiment à travers un large éventail d’activités aéromaritimes proches de son futur emploi opérationnel, avant que celui-ci ne soit admis au service actif.



La première phase du déploiement est marquée par trois escales dans des ports de la côte Est des États-Unis : New-York, Norfolk et Boston, et par plusieurs entrainements communs, notamment avec l’US Navy.



Le programme FREMM a pour objectif le renouvellement de la composante frégate de la Marine. A l’horizon 2025, la Marine disposera de 15 frégates de premier rang dont 8 FREMM. La FREMM « Normandie » est la sixième de la série après « l’Aquitaine », la « Provence », le « Languedoc », « l’Auvergne » et la « Bretagne » et avant « l’Alsace » et la « Lorraine » qui auront des capacités anti-aériennes supplémentaires.


Construite par Naval Group, la Fremm Normandie avait rallié Brest, son port d’attache, le 3 juillet. Depuis, les opérations d’armement du navire s’étaient poursuivies au port base avant l’appareillage le 16 décembre d’un des fleurons de la marine française pour son déploiement de longue durée (DLD). Un DLD qui permettra de tester ses qualités opérationnelles et notamment son comportement en eaux chaudes et froides.




Dans l’immédiat, c’est dans les eaux du port de New York où elle est arrivée samedi, que la Normandie va passer les fêtes de fin d’année, jusqu’au 3 janvier.

Après quoi, le bâtiment alternera escales et exercices. On peut citer Norfolk et Boston aux États-Unis puis, de retour en Europe, Bergen, Edimbourg, Del Helder aux Pays-Bas, puis Copenhague. Son retour à Brest est programmé pour le 28 mars.

La frégate, qui à l’occasion de ce déploiement avait embarqué son hélicoptère Caïman, et aura également procédé à un tir expérimental de missile, sera admise l’an prochain au service actif.





sources :

https://www.defense.gouv.fr/marine/actu-marine/la-fremm-normandie-en-deploiement-de-longue-duree

https://www.letelegramme.fr/finistere/brest/reveillon-a-new-york-pour-la-fremm-normandie-29-12-2019-12468562.php


24 janvier 2020

Des Bananes pour la Marine nationale flottille 31F

Des Bananes pour la Marine nationale 31F


La flottille 31F fut constituée le 1er août 1956 en Afrique du Nord. Initialement basée à Sétif, puis à Sidi-bel-Abbes, ses missions étaient les suivantes :
  • appui feu;
  • transport opérationnel;
  • liaison;
  • évacuations sanitaires

Première flottille d'hélicoptères de la Marine, elle était dotée des fameux H21. Cet hélicoptère surnommé par les Américains "Work Horse" est à l'origine de l'emblème de la flottille : Pégase sur la croix d'Agadès.

En août 1959, elle passe le cap des 10.000 heures de vol.



En mars 1960, le HSS succède au H21. La 31F entreprend alors sa reconversion pour se consacrer à la lutte anti-sous-marine (ASM). Elle participe en 1968 à la campagne d'essais du Pacifique en coopération avec les porte-avions Foch et Clemenceau.




J'aime pas les noisettes : on s'y casse les dents.
Vivent les bananes, pas'qu'y a pas d'os dedans !
J'aime pas les sucettes, les bonbons fondants.


Si la formule birotor permettait d'avoir une grande cabine, le poids à vide de l'hélicoptère (4 tonnes), combiné avec une puissance moyenne (1 425 ch), n'autorisait qu'occasionnellement des opérations en pleine charge dans un pays chaud et montagneux. Les Sikorsky H-34, d'un rapport poids/puissance plus favorable, embarquaient parfois plus de commandos, malgré leur limitation à dix places.





Les modèles fabriqués pour l'US Army deviennent CH-21C en 1962. 108 sont livrés à la France, 98 à l'ALAT et 10 à la Marine nationale.



Le 1er août 1956 avec la création de la Flottille 31F qui reprend en fait une partie des machines de la section hélicoptère de l’Escadrille 10S à savoir cinq Piasecki H-21C, surnommés affectueusement les « Bananes Volantes » par les pilotes de l’ALAT. 


Il faut dire que ce sont eux qui avaient initialement acquis ces hélices. Le lieutenant de vaisseau Jacques Bally, premier pacha de la 31F, refuse cependant de prendre les deux Sikorsky H-19 venus de la 10S. Dans son esprit la nouvelle flottille ne peut pas être faite de bric et broc, elle doit rester rationnelle. On est marin ou on ne l’est pas, même à bord d’un hélico.



Au cours des semaines suivantes l’Armée de Terre va livrer à Bally et à ses hommes cinq autres H-21C. En parallèle de l’entraînement aux missions de transport et d’assaut des pilotes le LV Bally va concevoir un programme visant à habituer les fusiliers-marins, et surtout les commandos de marine, à voler à partir de ces drôles de machines bruyantes et suintant l’huile de partout. Sans le savoir il crée un modèle du genre.




L’aéronavale française n’ayant pas à proprement parler alors de site de transport aérien c’est depuis la Base Aérienne 149 d’Alger-Maison Blanche que les hommes de la 31F font voler leurs Bananes Volantes.

Donec : deux belles figures de la Résistance

DONEC : Deux belles figures de la résistance


Bonjour la compagnie,

Germaine Tillon fut une remarquable ethnologue qui participa à la terrible aventure du XXème siècle et fut au cœur de l’action.



Après des études de sociologie, d’archéologie et de l’Histoire de l’Art, la voilà au milieu des années trente projetée dans la société paysanne de l’Algérie profonde dont elle étudie les tenants et les aboutissants. Elle va étudier dans cette région reculée des Aurès le comportement de la population berbère.

De retour à Paris, en 1940, ne pouvant rester à sa place la voilà qui sans hésiter va résister à l’Occupation Ce qui doit arriver, arrive, elle se retrouve en 1941 dans la prison du Cherche-Midi en compagnie des premières grandes figures de la Résistance dont le commandant d’Estienne d’Orves.



Il invente un rite, il crie dans la nuit « La France ». De tous les cachots les captifs répondent « Vivra ». Ainsi jusqu’au jour de son exécution Honoré appellera ainsi dans les ténèbres.

Et Germaine Tillion d’ajouter « Après lui d’autres prirent la relève et quatre ans plus tard, dans le block 32 du camp de Ravensbrück où je me trouvais, ponctuellement, chaque soir, nous répondions au même appel : vivra, vivra, vivra… »

A bientôt pour de nouvelles aventures.

Donec

23 janvier 2020

Archimède Bathyscaphe Marine nationale Fosse de Kouriles plongée

Archimède Bathyscaphe Marine nationale Fosse de Kouriles plongée


En 1950, une convention est signée entre le F.N.R.S., propriétaire de la sphère, et la Marine nationale française. Le FNRS participe au financement d'un nouveau bathyscaphe qui sera construit par la Marine nationale. Le submersible est baptisé FNRS 3. Le professeur Piccard est associé à cette nouvelle construction. 


FNRS III Toulon photo JM Bergougniou


En 1951, le commandant Georges Houot, qui a succédé à Jacques-Yves Cousteau comme commandant du bâtiment-base de recherche sous-marines, l'aviso Élie Monnier, est choisi pour prendre la direction de la construction et des essais du bathyscaphe français, baptisé F.N.R.S. 3. La partie technique était sous la responsabilité de l'ingénieur du génie maritime Gempp remplacé à partir de 1952 par Pierre Willm.



Le 8 novembre 1955, le Comité de Direction du Bathyscaphe envisageait pour la première fois la construction d'un nouveau bathyscaphe. Successeur du FNRS III, il devait bénéficier des enseignements obtenus au cours des cent plongées effectuées par son prédécesseur et réunir les caractéristiques générales suivantes : 



  • Etre capable de descendre à 11 000 mètres, c'est-à dire d'explorer les plus grandes fosses connues ;
  • Disposer d'importantes réserves d'énergie électrique et être aussi manœuvrable que possible en plongée ;
  • Offrir le maximum de place au matériel scientifique tant à l'intérieur de la sphère qu'à l'extérieur et permettre, la recherche dans tous les domaines : Physique, Biologie, Géologie, etc... 
  • Présenter des formes de coque nettement supérieures à celle du FNRS III pour supporter des remorquages à une vitesse d'au moins 8 nœuds par beau temps.


La Marine nationale entreprit l'étude, et la convention décidant la réalisation du nouvel engin fut signée le 16 Juin 1958. La construction de l'engin fut confiée à l'ingénieur Pierre Willm, qui avait déja participé à celle du FNRS III. 

En 13 ans d'activité, l'Archimède a effectué 226 plongées dans toutes les mers du monde. En 1962, il atteint la profondeur de 9 545 mètres dans la fosse des Kouriles au Japon. La carrière de l'Archimède s'est terminée en apothéose lors de la mission franco-américaine « Famous » en 1974.

Archimède Cherbourg photo JM Bergougniou
Photos, films et échantillons collectés au cours des 18 plongées ont permis de démontrer le rôle du volcanisme sous-marin dans la construction permanente du fond des océans.
Mis en réserve en 1975 puis désarmé en 1978, il faut attendre 2001 pour qu'une nouvelle vie s'offre à l'Archimède, à la Cité de la Mer de Cherbourg
Le 21 juin 2001, en présence de Pierre Wilm, son architecte, de Philippe de Guillebon qui fut son pilote, et de Jean Jarry, ingénieur Ifremer, il est installé dans la Grande Halle de La Cité de la Mer.
L'Archimède symbolise à lui seul l'aventure que constitua la découverte des grands fonds. Engin complexe et sophistiqué, il permit à la France de figurer parmi les quelques pays qui partirent à la découverte des abysses. Une extraordinaire aventure qui connut son apogée au milieu des années 60 et resta assez méconnue du grand public, occultée par la conquête spatiale.

5 nov. 1955 : le projet de construction est lancé ; la réalisation est confiée à l'arsenal de Toulon sous la direction du commandant Houot et de l'ingénieur Wilm

28 juillet 1961 : mise à l'eau

24 octobre 1961 : première plongée à 600 m (avec des hommes à bord)


25 juillet 1962 : dans la fosse des Kouriles au large du Japon, il atteint 9545 m ; il ne bat pas le record du Triestepar manque de plus grandes profondeurs (les connaissances bathymétriques étaient insuffisantes au moment du choix de cette destination) ; au cours de sa campagne au Japon, entre mai et août 1962, il descend à 3 reprises en dessous des 9000 m ; l'équipage est selon les plongées composé du commandant Georges Houot ou du lieutenant O'Byrne, de Pierre Willm ou de Henri-Germain Delauze, et lors de sa plongée record, il y a même un passager, le professeur japonais Sasaki.

mai - juillet 1964 : campagne de Porto Rico (fosse se trouvant près de l'île de même nom) où il descend à 8300 m

mai - juillet 1967 : nouvelle campagne au Japon (toujours dans la fosse des Kouriles) avec 9 plongées entre 4510 et 9260 m

en 1968, 1969 et 1970, l'Archimède est requis pour rechercher et étudier l'épave d'une Caravelle explosée en plein vol au large de Nice, et celles des sous-marins français Minerve et Eurydice

août 1973 : Première campagne Famous sur la dorsale médio-atlantique

juillet 1974 : Deuxième campagne Famous en compagnie de l'Alvin et de la Cyana

Cyana Cherbourg photo JM Bergougniou

Ce sera la dernière campagne de l'Archimède
Il est exposé depuis juin 2001 à la Cité de la Mer de Cherbourg.
Total Sub  Cherbourg photo JM Bergougniou


Dès l’entrée de La Cité de la Mer, le visiteur est accueilli par les champions des grandes profondeurs. Il s’apprête à plonger avec eux dans la grandeépopée internationale des océanautes avec ces 13 sous-marins (français, américain, russe ou japonais) qui ont investi la grande Nef d’Accueil. Ces drôles d’appareils, peuplent depuis 2011 la « Grande Galerie des Engins et des Hommes ».

le Globule Cherbourg photo JM Bergougniou

Ce sont eux qui ont permis aux pionniers des abysses, d’aller toujours plus loin dans l’exploration de ces fonds marins moins connus à ce jour que la lune ! Certains comme le Nautile français, le Mir russe et l’Alvin américain, ont plongé sur l’épave du Titanic. Quant à l’Archimède, il est descendu en 1962 à 9 545 mètres sous le niveau de la mer.

Nautile Cherbourg photo JM Bergougniou

Devant leurs yeux se présentent de vrais sous- marins : Cyana, Globule, Total Sub, la tourelle de Galeazzi ou encore Archimède.

Alvin Cherbourg photo JM Bergougniou

Les autres,sont exposés sous forme de maquette échelle 1: Nautile, Mir, Shinkaï, le Nautilus de Fulton, Alvin, la sphère de Beebe et Barton et DEEPSEA CHALLENGER, la réplique du sous-marin de James Cameron, recordman en 2012 de plongée profonde en solitaire à - 10 908 m.

Mission Peau 1923 1924 Kerguelen TAAF

Mission Peau 1923 1924 Kerguelen  Etienne Peau travaille au Muséum du Havre. Mais les liens qu’il peut développer, à l’occasion de missions ...