06 avril 2019

Amers et Azimut Où sont nos navires 6 avril 2019

Amers et azimutSituation des principaux bâtiments déployés au 2 avril 2019

58 bâtiments   38 aéronefs    6 593 marins

Mission Clemenceau
PA Charles de Gaulle (mer Méditerranée) + 20 Rafale Marine + 2 Hawkeye + 1 Caïman Marine + 2 Dauphin
FREMM Provence (mer Méditerranée) + 1 Caïman Marine
FDA Forbin (mer Méditerranée) + Panther
BCR Marne (mer Méditerranée)

Opération Chammal
Atlantique 2

Opération Corymbe
PHM LV Le Hénaff (océan Atlantique)

CTF 150
FASM Latouche-Tréville (océan Indien) + 2 Lynx

Opération Caouanne (assistance humanitaire au Mozambique)
PHA Tonnerre (océan Indien) + Alouette III
FS Nivôse (océan Indien) + Panther

Mission Jeanne d'Arc
FLF La Fayette (océan Indien)

Préparation opérationnelle
PHM Cdt Blaison (océan Atlantique)
BRS Aldébaran (océan Atlantique)
2 Atlantique 2 (Écosse)

Surveillance maritime
FREMM Auvergne (mer Méditerranée)
FLF Guépratte (mer Méditerranée)
PHA Mistral (mer Méditerranée)
BCR Var (mer Méditerranée)
FS Ventôse (océan Atlantique) + Alouette III
FS Vendémiaire (océan Indien) + Alouette III
PS Prairial (océan Pacifique) + Alouette III
B2M Bougainville (océan Pacifique)
B2M D'Entrecasteaux (océan Pacifique)
PAG La Confiance (océan Atlantique)
PAG La Résolue (océan Atlantique)
PHM PM L'Her (océan Atlantique)
CMT Andromède (océan Atlantique)
CMT Lyre (mer Méditerranée)
BSAM Loire (mer Méditerranée)
CMT Capricorne (mer Méditerranée)
BEGM Thétis (océan Atlantique)
Falcon 50 (Dakar)

Déploiement longue durée
BSAM Seine (océan Atlantique)

Mission hydrographique
BHO Beautemps-Beaupré (océan Indien)
BH Borda (océan Atlantique)
BH Laplace (océan Atlantique)

Opérations de guerre des mines 
CMT L'Aigle (océan Indien)
CMT Sagittaire (océan Indien)
CMT Cassiopée (océan Atlantique)
CMT Céphée (océan Atlantique)
BRS Altaïr (océan Atlantique)

Opérations de police des pêches
Patrouilleur Arago (océan Pacifique)


365 jours par an, 24h sur 24, sur tous les océans et mers du globe, ce sont en moyenne 35 navires à la mer, 5 aéronefs en vol, 1 sous-marin nucléaire lanceur d'engins en patrouille, des fusiliers marins et commandos déployés, soit près de 5 000 marins sur, sous et au-dessus de la mer pour préserver les intérêts de la France et garantir la sécurité des Français. 
 

humour dans le carré par Donec


humour dans le carré par Donec : une belle anecdote B17 Ye Old Pub


Bonjour la compagnie,

La guerre est le moment où l’imaginaire le plus violent s’exprime envoyant par-dessus les moulins toute trace de civilisation.

Pourtant à de rares occasions l’esprit chevaleresque fait une petite apparition, son auteur ne faisant pas la folie de s’en vanter.


Ainsi le 20 décembre 1943, après un bombardement réussi sur Brème, le Boeing B17 F Ye Old Pub piloté par le lieutenant Charles « Charlie » Brown avait été gravement endommagé par une douzaine de Messerschmitt 109 et Foke Wulf 190 de la Jagdgeschwader 1. Plusieurs moteurs touchés, circuits d’oxygène, d’hydrauliques, et électriques endommagés. La moitié de la gouverne de direction et la gouverne de profondeur gauche arrachées.

Ye olde Pub avait été réduit à l’état d’épave qui ne tenait plus en l’air que par l’opération du Saint-Esprit… A l’agonie, la « Forteresse Volante » ne pouvait même plus se défendre n’ayant plus que trois mitrailleuses sur les 11 encore opérationnelles. La plupart des membres de l’équipage avaient de toute façon été blessée. L’as de la Luftwaffe Franz Stigler, aux commandes d’un Me 109 rejoignit alors le bombardier qui se trainaît vers la Grande-Bretagne. Voyant l’état du B-17, lui revinrent alors à l’esprit les paroles de son supérieur à la JG 27 , Gustav Rödel en Afrique du Nord : « Vous êtes des pilotes de chasse aujourd’hui, demain, toujours. Si jamais j’apprends que l’un d’entre vous a attaqué un pilote en parachute, je le tuerai moi-même ». Stigler raconta plus tard : « pour moi c’est comme s’ils avaient été sous leur parachute, je ne pouvais pas les abattre ». Par deux fois Stigler essaya de faire comprendre à Brown de poser son avion endommagé sur un aérodrome allemand ou de se dérouter sur la Suède, pays neutre où ils auraient été internés pour le reste de la guerre. Mais ni Brown ni aucun membre de l’équipage ne comprirent ce que Stigler voulait signifier par signe.




L’Allemand continua à voler en formation serrée avec le Ye Olde Pub empêchant de fait la Flak de tirer sur le bombardier et l’escorta jusqu’à la côte.

Brown incertain des intentions réelles de Stigler, ordonna que la tourelle dorsale soit pointée vers le chasseur mais de ne pas ouvrir le feu, pour le mettre en garde.
Ayant compris le message, et après s’être assuré que le bombardier avait quitté l’espace aérien allemand, Stigler salua et rentra à sa base. Ye Olde Pub parvint à voler jusqu’à Seething, base du 448th Bomb Group où Brown informa ses supérieurs de cette histoire lors de son débriefing.

Stigler de son coté ne fit aucun rapport sur cet incident (on s’en doute) sachant qu’épargner un ennemi lui aurait valu le peloton d’exécution.

Franz Stigler et Charlie Brown se sont rencontrés 40 ans plus tard et restèrent amis jusqu’à leur mort.

A la semaine prochaine

Donec

PS : merci au « Fanatique de L’aviation » de nous avoir fourni l’anecdote

04 avril 2019

Parrainage FREMM BRETAGNE CONSEIL REGIONAL

Parrainage FREMM BRETAGNE CONSEIL REGIONAL



La Région Bretagne est la première région à parrainer l’une des unités de la Marine nationale, la frégate multi-missions (Fremm) Bretagne. Ce mardi 2 avril, à Brest, le président de Région Loïg Chesnais-Girard et le capitaine de vaisseau Yonec Fihey, commandant du navire-filleul, vont signer une charte officialisant ce parrainage.





Ce mardi 2 avril 2019, à Brest, le conseil régional de Bretagne officialise son parrainage de la frégate multi-missions (Fremm) Bretagne.

Pour cela, le président de Région Loïg Chesnais-Girard et le capitaine de vaisseau Yonec Fihey, commandant du navire-filleul, vont signer une charte, en présence du président de l’association des villes marraines des forces armées (AVMfa) Louis Giscard d’Estaing, du préfet maritime de l’Atlantique, le vice-amiral d’escadre Jean-Louis Lozier, et de l’adjoint organique à Brest de l’amiral commandant la Force d’action navale, le contre-amiral Thierry Catard.
Une première
La Bretagne au cercle polaire photo Médiathèque de la Marine 


La Bretagne est la première région à parrainer l’une des unités de la Marine nationale. Elle rejoint ainsi les 160 collectivités territoriales déjà membres de l’AVMfa.





Depuis sa création en 1986, l’association œuvre au développement du lien armée-nation, en permettant aux unités militaires de nouer des relations privilégiées avec des communes, départements ou régions et leur population en France.

La cérémonie de parrainage militaire constitue un moment fort dans la vie d’une unité de la Marine nationale, qui maintiendra ce lien avec sa collectivité-marraine tout au long de sa carrière opérationnelle.

Construite à Lorient par Naval Group et désormais basée à Brest, la Fremm Bretagne a été admise au service actif le 21 février 2019. C’est la cinquième frégate d’une série de huit à entrer dans le cycle opérationnel, après l’ Aquitaine , la Provence , le Languedoc et l’ Auvergne . Elle sera suivie, entre 2019 et 2023, par la Normandie , l’ Alsace et laLorraine .
Quinze frégates en 2030

En 2030, avec ces huit Fremm, la Marine nationale disposera de quinze frégates de premier rang : huit frégates multi-missions, deux frégates de défense aérienne et cinq frégates de défense et d’intervention.


sources :

https://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/brest-la-region-bretagne-parraine-la-fregate-multi-missions-bretagne-6291319

Médiathèque de la Marine


PH L'ADROIT DCNS Argentine OPV 90 Gowind 10


PH L'ADROIT DCNS vente à l'Argentine 







Mis à disposition par DCNS à la Marine nationale pour une durée de trois ans, L'Adroit a quitté son port base varois en mai 2012 pour conduire ses premières missions de police des pêches et de sécurité maritime. Il a notamment été déployé pour mener l'opération Thon Rouge impliquant le contrôle des navires de pêche disposant d’un quota de pêche au thon rouge pour l'année 2012. La mise à disposition par DCNS devait se terminer en septembre 2014 mais a été prolongée jusqu'à l'été 2015 puis jusqu'à l'été 2016 et encore une nouvelle fois jusqu'à l'été 2017. 


La prolongation continue encore en 2018 mais le 6 avril 2018, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian annonce que l'Argentine va acquérir 4 corvettes OPV 90 classe Gowind10, trois à construire à Lorient, la quatrième étant L’Adroit. Le navire est restitué à Naval Group le 31 août 2018. Suite à un contrat signé avec la Marine argentine le 29 novembre 2018, le navire est vendu. Il est indiqué que dans le contrat que trois autres OPV 90 seront construits, ils auront une structure renforcée pour la navigation dans les mers australes.

L’Adroit bénéficiera avant son transfert fin février 2020 d'un important arrêt technique sur le site de Toulon, qui comprendra notamment le changement des lignes d’arbres et du réducteur, ainsi que le carénage de la coque et la mise aux couleurs de son nouveau propriétaire.

03 avril 2019

Patrouilleur le Malin de la pêche clandestine à patrouilleur

Patrouilleur le Malin

Mis sur cale le 21 décembre 1994 à Olensvaag (Norvège), Le Malin a été mis à flot en janvier 1997, sous le nom de Caroline Glacial

Aujourd'hui patrouilleur d'Etat, ce bâtiment a pourtant commencé sa vie comme palangrier. Sa spécialité était la pêche à la légine, un poisson des grandes profondeurs dont la chair est très appréciée en Asie... et très chère. 

La légine est aussi un poisson protégé, et le Caroline Glacial travaillait en toute illégalité !










Il débute sa carrière de contrebandier en Antarctique, opérant sous des pavillons de complaisance (Panama, Honduras). Passant d'un armateur à l'autre, le navire est vendu en 2003 et 2004, et rebaptisé successivement America n°1 puis Apache.





Le Malin à Toulon photo JM Bergougniou 
Un jour de juin 2004, le patrouilleur austral Albatrosl'intercepte et l'arraisonne aux Kerguelen. Le brigand est contraint de rallier la Réunion. Il est saisi dès son arrivée à Port-des-Galets. L'Apache est en parfait état, récent, moderne et robuste. 










Lorsqu'il a été intercepté l'Apache, qui bat pavillon du Honduras,
se trouvait à 150 nautiques au nord-ouest de la zone économique exclusive des TAAF. Soupçonné d'infractions à la pêche dans les TAAF, il était pisté depuis le 17 juin. Il avait pris la fuite immédiatement après avoir repéré le patrouilleur. Il avait ensuite refusé d'obtempérer à toutes les injonctions de l'Albatros. Le patrouilleur a dû avoir recours aux tirs de semonces pour le faire stopper le navire. Une fois à bord de l'Apache, les marins de l'Albatros ont constaté que 60 tonnes de légine, vraisemblablement péchés illégalement, se trouvaient dans les chambres de froides du navire. La décision était alors pris de le dérouter vers La Réunion.


Les deux patrons du palangrier pirate capturé par le patrouilleur austral de la marine nationale Albatros, et ramené jeudi matin au Port, ont été laissé en liberté mais placés sous contrôle judiciaire. Leur procès devrait avoir lieu au mois d'août.
Certes, le capitaine hondurien Ricardo Debali et son capitaine de pêche espagnol Regueira San Pedro n'avaient pas été pris en flagrant délit de pêche illicite, certes leur palangrier n'avait pas fait d'entrée illégale caractérisée dans la ZEE (zone économique exclusive) de la France, certes l'arraisonnement de l'Apache c'était produit dans les eaux internationales… certes. 



Mais il y avait tellement d'éléments matériels contre les deux patrons des 40 marins.Hier soir, la vice-procureur Hélène Sigala a donc demandé au juge de la liberté et de la détention de placer les deux hommes sous contrôle judiciaire, après qu'ils ont été mis en examen pour pêche illicite dans les eaux territoriales françaises, en attendant leur comparution devant le tribunal. L'instruction ne sera sans doute pas aussi rapide que certains militaires le pensaient. Debali et San Pedro ne seront très probablement jugés qu'au mois d'août, et non dans dix jours comme on pouvait le penser avant-hier. Complexité du dossier oblige !Le conflit juridique qui s'annonce sera peut être aussi épique que la bataille navale qui a opposée le capitaine de frégate Pierre Talarmin, le bon, au capitaine Ricardo Debali, le méchant. 

Car la passe d'armes qui a duré dix jours a souvent été épique.[Après la force, la ruse]Dès le premier contact, le 17 juin, le commandant de l'Apache avait donné le ton. Alors qu'il était en pleine action de pêche, il s'était fait surprendre par l'Albatros venu l'identifier. Et là, plutôt que de se rendre, il avait décidé de prendre la fuite vers les eaux internationales, et plein gaz en dépit des conditions météo exécrables. "Nous avons tenté de le suivre, raconte le pacha de l'Albatros, mais il a viré de bord et mis le cap vers les Kerguelen, pour prendre les vagues de plus de dix mètres de face en son étrave. 



Nous avons voulu le suivre, mais comme nous étions plus lourd, le bâtiment faisait des bonds énormes. Sa manœuvre était très osée mais elle a portée ses fruits puisque nous avons préférer rompre la filature." Après être passé en force, même en y laissant des plumes puisque l'Apache va casser son réducteur dans la manœuvre, le capitaine Debali va faire dans la ruse quatre jours plus tard en s'identifiant lui-même en entrant volontairement dans la ZEE. Et refera dans la malice, lors de son arraisonnement et du tir de semonce, en actionnant sa balise de détresse.

A la détermination et à la rouerie, le capitaine de frégate Talarmin va opposer sa rigueur et sa persévérance. Des qualités qui vont lui permettre de récupérer, le 23 juin, deux palangres mouillées dans les eaux territoriales de la ZEE. Et cette trouvaille est de taille puisqu'elle peut confondre le capitaine de l'Apache et son capitaine de pêche. 


Les deux palangres son en effet marquées du nom d'América N° 1, nom du palangrier lorsqu'en juin 2003 il était devenu la propriété de la compagnie américaine Seaport qui le revendra en avril 2004 a la société panaméenne Staplefield Investments qui le baptise alors Apache.

Les constats dressés par le "groupe de visite" à bord, le travail de recherche de preuve des membres de l'identification criminelle, les investigations de la gendarmerie maritime et l'instruction du juge apporteront encore d'autres éléments capables de déjouer les trucages des inculpés de l'Apache. Quelles que soient ses peintures de guerre.

La marine nationale est intéressée pour intégrer le navire dans sa flotte.

D'août 2004 à novembre 2007, plusieurs procès au tribunal correctionnel de Saint-Denis de La Réunion, en cours d'Appel puis en cour de Cassation, concluent à la confiscation du navire au profit de l'Etat français. 

Le Malin au chantier Piriou à Concarneau
photo JM Bergougniou
En septembre 2004, l'Apache est rebaptisé Le Malin, du nom du contre-torpilleur (1931-1964) qui s'illustra au cours de la seconde guerre mondiale et en Indochine. Il est alors désigné Bâtiment de Soutien Auxiliaire (BSA).

Le Malin au chantier Piriou à Concarneau
photo JM Bergougniou
Après un séjour au bassin à l'île Maurice, où il est notamment repeint en blanc, il rejoint Toulon, le 13 mars 2006. On envisage alors, dans un premier temps, de le transformer en bâtiment de soutien de commandos, pour remplacer le BSNC Poseidon, mais cette idée est abandonnée à la fois pour des raisons techniques et par souci d'économie.


De décembre 2010 à août 2011, lors d'un arrêt technique au chantier Piriou de Concarneau, il est « durci » et transformé en patrouilleur militaire. 


Le Malin rejoint finalement le 25 octobre 2011, Port-des-Galets (île de La Réunion), son nouveau port base. Dans la zone sud de l'océan Indien, il reprend désormais les missions d'un patrouilleur de type P400, qu'il remplace.


Merci à A.S.

sources :

Marine Nationale 

http://www.ipreunion.com/actualites/reportage/2004/06/29/arraisonnement-d-un-bateau-pirate,l-apache-arrive-jeudi-a-la-reunion,1220.html


https://www.clicanoo.re/node/426180

https://www.temoignages.re/la-reunion/local-160/reconversion-de-l-apache,11909

Bregaillon Compagnie de garde Toulon 1941

Bregaillon Compagnie de garde Toulon 1941

Une carte représentant les quais de Toulon du 22 avril 1941. Un an avant (22 juin 1940) l'armistice est signé.
Le collectionneur Bruno Ledoux et le réalisateur Emmanuel Amara révèlent des enregistrements inédits de conversations entre des officiels français et allemands.
L'humiliation de la France, en 78 tours. Un enregistrement secret, destiné à prouver la soumission du pays vaincu aux exigences de l'Allemagne victorieuse, à l'occasion de l'armistice du 22 juin 1940. Hitler choisit alors le wagon de la défaite allemande de 1918, à Rethondes (Oise), pour y recevoir la capitulation française. En plus, il dissimule des micros pour graver à jamais cette soumission de la France. Cet enregistrement fait état des quasi-suppliques du général Huntziger, le chef de la délégation française.
https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/allemagne/armistice-de-1940-des-enregistrements-inedits-des-negociations-devoiles_3172691.html
On entend le général Huntziger refuser de livrer son escadrille à l'ennemi, qui réclame pourtant ses avions. Même les conversations téléphoniques entre le général négociateur et le chef de l'armée française, le général Weygand, ont été piratées. Les 21 et 22 juin 1940, les magnétos allemands tournent à plein régime. 45 disques de 78 tours seront gravés et envoyés au maréchal Pétain pour lui rappeler les conditions de sa reddition.




carte postale représentant les quais de Toulon

L’Armistice prévoit l’Occupation de la France. Le pays est partagé par une ligne de démarcation occupée au nord et une zone laissé libre au gouvernement Français au sud. L’Empire coloniale et la Marine sont laissés intactes. C’était un des ordres donnés par le Général Weygand alors ministre de la Défense.


n°8 : La flotte de guerre sera démobilisée et désarmée

Timbre humide de la Compagnie de garde Toulon Bregaillon
Darlan, Daladier, Gamelin

En juillet 1940, l'amiral Darlan, secrétaire d'État à la Marine du gouvernement de Vichy, engage des discussions avec la Commission allemande d'armistice à Wiesbaden. La flotte à peu près intacte dont il s'enorgueillit est désarmée et gardiennée par quelques milliers de marins, en vertu de l'article 8 des conventions d'armistice.


Dépôt Naval de la Méditerranée 
(cimetière naval du Bregaillon)
En septembre 1941 est officiellement créé le Dépôt Naval de la Méditerranée (DNM) destiné à prendre en main et à gérer les navires désarmés en attendant qu’une décision soit prise : remise en service après modernisation ou modifications, démolition ou utilisation comme cibles.


Pétain, Darlan

Le DNM à un site : le Bregaillon, un mouillage situé à l’ouest de la rade de Toulon sur la commune de la Seyne sur Mer, un site plus contraint que Landevennec en dépit du fait que le DNM doit s’occuper des navires désarmés venus de Toulon, de Bizerte et de Mers-El-Kébir.


Les navires suivants vont être confiés aux bons soins du DNM :
-Le sous-marin Circé est mouillé au Bregaillon à partir du 6 août 1942-Le sous-marin Galatée est mouillé au Bregaillon à partir du 2 octobre 1942
-Le sous-marin Thétis est mouillé au Bregaillon à partir du 27 mars 1943-Le torpilleur d’escadre Tornade est mouillé au Bregaillon à partir du 8 juillet 1943

-Le sous-marin Doris est mouillé au Bregaillon à partir du 5 août 1943
Chef du gouvernement depuis février, Darlan s'engage dans une collaboration accrue en mai 1941. À la veille de l'attaque allemande contre l'URSS, le Proche-Orient et la Méditerranée deviennent une zone stratégique essentielle, d'autant que l'Angleterre met à mal les convois de ravitaillement germano-italiens vers la Libye. Après avoir rencontré Hitler à Berchtesgaden, le 11 mai, Darlan signe, le 28, les « Protocoles de Paris » qui comportent une série de concessions militaires en Tunisie, à Dakar et surtout en Syrie où les troupes de Vichy affrontent en juin les forces anglaises et gaullistes. La non ratification des Protocoles de Paris conduit Darlan à multiplier les concessions militaires à l'Allemagne au cours de l'été 1941, en zone non occupée et en Afrique du Nord, sans recevoir de contrepartie. C'est un donnant-donnant très inégal : la France donne à robinet ouvert et l'Allemagne au compte-goutte, bref une collaboration à sens unique.
sources :
Les marins prisonniers de guerre français, un enjeu de la politique de collaboration de Vichy Jean-Claude Catherine

01 avril 2019

Opération CHAMMAL Jordanie

Opération CHAMMAL Jordanie


L'Atlantique 2 opère depuis une base aérienne projetée (BAP), implantés sur la Base aérienne Prince Hassan située à 115 km au nord-est d'Amman (Jordanie)



Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal mobilise 1000 militaires. Elle vise, à la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, à assurer un soutien aérien en Irak et en Syrie dans la lutte contre le groupe terroriste Daech, en frappant l’organisation terroriste avec ses moyens aériens. 

Le dispositif complet est actuellement structuré autour de quatorze avions de chasse de l’armée de l’Air (six Rafale, huit Mirage 2000D) d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale ainsi que de capacités de renseignement, de commandement, de contrôle (C2) et de ravitaillement. Il comprend également des militaires projetés à Bagdad pour la formation et le conseil des militaires irakiens.



Depuis le 19 février 2019, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL 2) est déployé sur la base aérienne projetée au Levant et mène des missions au profit de l’opération Chammal.

L’équipage, composé d’une trentaine d’hommes, participe notamment à la collecte du renseignement et constitue un véritable soutien pour les forces de la coalition internationale dans la lutte contre Daesh.


Etiquette de collier de sac en provenance de Jordanie
Détachement Chammal

A l’origine conçu pour la lutte anti sous-marine et la maîtrise du milieu aéromaritime dans une zone s’étendant de la frange littorale au grand large, l’ATL 2 s’adapte parfaitement aux zones désertiques du théâtre de l’opération Chammal où il réalise des missions à caractère aéroterrestre. Fort d’une autonomie en vol de quatorze heures, cet aéronef est une plateforme adaptable aux performances reconnues. Son action met en œuvre des spécialistes comme des opérateurs photo/imagerie, intercepteur radar, mécanicien et spécialistes des communications. Armé, ce moyen de renseignement peut également effectuer des frappes d’opportunité au profit des forces de la coalition par des bombes guidées laser.
Engagés ponctuellement depuis septembre 2014 dans l’opération Chammal, ces marins du ciel ont démontré toutes leurs compétences au cours des 2550 heures de vol réalisées.
L’Atlantique 2 continue de naviguer et de veiller sur l’océan de sable du Moyen-Orient.


Articles plus anciens
Jeudi 11 janvier 2018, l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2) et son équipage ont réalisé leur première mission de renseignement de l’année depuis la base aérienne projetée en Jordanie.

Pli illustré (Pétra) en provenance de Jordanie V SPID A 400 29 sep. 2016

Après quelques semaines d’absence, les « marins du ciel » sont de retour sur la base aérienne projetée en Jordanie depuis le 9 janvier.
« Réactiver le détachement et préparer la première mission en deux jours constitue un véritable défi » témoigne le capitaine de frégate Charles, commandant du détachement ATL2. « Chaque membre d’équipage est un acteur clé de la préparation une mission dans l’environnement complexe de la zone irako-syrienne. Chacun dans son domaine se doit donc d’être autonome et réactif. »

Etiquette de collier de sac en provenance du détachement Chammal en Jordanie  23/01/2019

Le briefing a fait la synthèse de cette préparation. Devant l’ensemble de l’équipage, chaque opérateur a présenté ses éléments. Le coordonnateur tactique a exposé l’idée de manœuvre, et  les derniers doutes ont été levés. Ce dernier recalage était essentiel pour optimiser au maximum ce vol de plusieurs heures.
« Nous sommes très concentrés sur cette première mission » poursuit le lieutenant de vaisseau Raphaël, commandant de bord de l’équipage du jour : « Objectifs à atteindre, procédures, j’ai répété mentalement toutes les actions à réaliser durant notre vol.»

Etiquette collée sur l'étiquette de collier de sac attestant le contrôle du sac
à l'embarquement du vol RJ117 Royal Jordanian

Sur le tarmac, les mécaniciens de bord ont pris le relais des techniciens. Échange de consignes, vérification des systèmes vitaux : l’aéronef a été vérifié une dernière fois avant le décollage.
Depuis 2016, l’avion de patrouille maritime ATL2 a réalisé plus de 2200 heures et plus de 280 missions depuis la base aérienne projetée en Jordanie.

La base aérienne projetée en Jordanie est opérationnelle depuis décembre 2014. Depuis cette date, elle contribue directement aux actions menées en zone irako-syrienne contre les terroristes de Daech, notamment au travers des près de 1500 missions de frappes qui y ont été réalisées, mais aussi des nombreuses missions de renseignements conduites.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense

https://twitter.com/etatmajorfr/status/1080805623216988160
http://www.opex360.com/2019/03/28/nouvel-avion-ravitailleur-de-larmee-de-lair-le-phenix-a-participe-a-sa-premiere-operation-exterieure/


Sources  :
Marine nationale 
Cols bleus
Ministère de la défense

http://envelopmer.blogspot.com/search?q=Jordanie+SPID

TERIIEROO A TERIIEROOITERRAI Passage du Cap Horn avril 2024 Ushaia Argentine

 TERIIEROO A TERIIEROOITERRAI Passage du Cap Horn 26 avril 2024 Pour la première fois depuis près de 15 ans, un bâtiment de la Marine nation...