27 avril 2020

Sous-Marin Le Redoutable Ile Longue 1971 Georges Pompidou

Sous-Marin Le Redoutable Ile Longue 1971 Georges Pompidou

Il faut situer dans l'histoire du sous-marin, le début et l'avènement de la propulsion nucléaire, à une date mémorable qui est le 1er janvier 1955 : c'est outre-atlantique, aux Etats-Unis, qu'à cette date, le Nautilus a commencé ses essais.



Il était bien évident que la France qui avait toujours occupé une place de choix dans le domaine du sous-marin, ne pouvait pas rester indifférente à cette formidable révolution que représentait pour le sous-marin, l'avènement de la propulsion nucléaire...  Toutefois, ça n'a pas été heureux ! Aujourd'hui on a la quasi certitude que cette entreprise de construire un sous-marin à propulsion nucléaire autour d'un réacteur à uranium naturel était quasiment impossible.  André Gempp
Cherbourg-Arsenal Marine MANCHE   25-10-1969 1er jour du timbre Le Redoutable
signature du Cdt Louzeau 
Lancement du Redoutable  Inauguration Cité de la mer 28-6-2002

Cherbourg Ppal   29-3-1967 lancement su SNLE Le Redoutable1er jour du timbre Le Redoutable 25 oct. 1969
Signature du Cdt Louzeau
Lancement du Redoutable  Inauguration Cité de la mer 28-6-2002






Le 28 janvier 1972, le sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) Redoutable quittait la toute nouvelle base de l'île Longue, dans la rade de Brest, pour sa première patrouille opérationnelle. Il embarquait 16 missiles M1 dotés chacun d'une tête de 500 kilotonnes de 2 500 kilomètres de portée, et pour la première fois, la marine française connaissait les patrouilles immergées de 70 jours ainsi que la formidable puissance diplomatique et militaire que lui donnait cette nouvelle arme. 


L'Île Longue Carte SHOM éditée pour les fêtes maritimes Brest

Le Redoutable est le fruit d'un effort industriel et technologique considérable, qui remonte à 1955. Edgar Faure est alors président du Conseil et la France décide de lancer un programme de sous-marin nucléaire d'attaque. Il s'agit pour la France de se défaire de la tutelle de l'Otan, qui ne lui accorde pas une place suffisante dans le domaine des sous-marins.

Ils lancent d'abord un programme à partir des compétences nationales : un réacteur à uranium naturel. Cette technologie qu'on veut appliquer à un premier projet, le Q 244, s'engage rapidement dans une impasse. Le Q 244 est abandonné en 1958 par le secrétaire d'État à la Marine, Alain Poher. Du coup, les Français se tournent vers les Américains, qui acceptent de fournir - au titre d'un accord signé en 1959 - de l'uranium enrichi, ainsi que les plans d'un réacteur fonctionnant avec ce combustible.

la France prend une option très intelligente en choisissant la solution de la propulsion solide. Ses avantages sont considérables : 





Etat-Major du SNLE Le Redoutable pendant les essais 

il est plus sûr, plus fiable et peut être mis en oeuvre instantanément. La France lance alors, d'abord dans le plus grand secret, le programme Pierres précieuses. Elle procède par étapes et passe tous les stades techniques et industriels qui lui permettront de développer ses propres missiles sous-marins. 



Après la première explosion d'une bombe nucléaire française à Reggane en février 1960, la France cherche à développer une arme fiable, résistant à tous les impondérables d'un tir balistique : vibrations, changements de températures, etc. C'est un travail très ardu que de placer une tête nucléaire au sommet d'un missile ! Après la maîtrise des charges thermonucléaires en 1968, la France dispose d'une arme extrêmement puissante dans un faible volume, ce qui demeure une exigence prioritaire. La France a tout fait toute seule, à l'exception de la propulsion du sous-marin.


Le président de la République effectue vendredi un voyage officiel à Brest. Accompagné de MM. Michel Debré, ministre d'Etat chargé de la défense nationale, Raymond Marcellin, ministre de l'intérieur, et François-Xavier Ortoli, ministre du développement industriel et scientifique. M. Pompidou arrivera par avion spécial à l'aérodrome de Guipavas à 10 h. 30.A bord d'un hélicoptère, il se rendra aussitôt à la base stratégique de l'Ile-Longue, dans la rade de Brest, où sont basés les submersibles de la force de dissuasion nucléaire, " le Redoutable " et " le Terrible ". Le chef de l'Etat sera reçu à bord du premier sous-marin pendant quarante minutes.Après avoir visité le navire, il s'adressera à l'équipage.



Le site de l'Ile-Longue a été complètement modifié, bouleversé par le déblaiement de 5 millions de mètres cubes de terre et de rochers, soit deux fois plus que pour le tunnel du mont Blanc 30 hectares gagnés sur la mer sont venus s'ajouter aux 80 hectares de l'Ile-Longue elle-même. Par la suite, 300 000 mètres cubes de béton étaient coulés (quatre fois plus qu'au mont Blanc), plusieurs kilomètres de galeries percés, 16 kilomètres de routes tracés, et 5 500 tonnes de charpente métallique assemblées. Ce travail gigantesque, accompli jour et nuit par mille cinq cents cadres et ouvriers, a abouti à la création d'un infrastructure portuaire impressionnante.


Le Président Pompidou visitant le SNLE Le Redoutable

Le Cdt Bisson, le Président Georges Pompidou, le ministre des armées Michel Debré 
visitant le SNLE Le Redoutable

Le Président Pompidou visitant le SNLE Le Redoutable

Le Président Pompidou visitant le SNLE Le Redoutable

CHERBOURG NAVAL 4--7-00
Le Redoutable de la mer au musée 

Sources :

Cols bleus
Collection VA (2S) Claude ARATA


CHERBOURG Ppal MANCHE 29-3 2017 50e anniversaire du lancement du 1er SNLE français

26 avril 2020

Torpilleur d'escadre Cyclone feuille de déplacement

Torpilleur d'escadre Cyclone feuille de déplacement


C'est une feuille de déplacement d'un marin du torpilleur d'escadre CYCLONE qui va nous permettre d'évoquer ce navire. Le marin regagne Flers (Orne) après 5 ans d'engagement.

Décret du 13 septembre 1910 portant règlement sur le service des frais de déplacement des officiers, officiers-mariniers, quartiers-maîtres, marins, fonctionnaires et agents relevant du département de la marine et voyageant isolément. (2e édition, mise à jour jusqu'au 5 janvier 1915).

La classe Bourrasque est une série de douze torpilleurs de la marine nationale française (tranche 1923) et entrée en service de 1926 à 1928. Chaque unité porte le nom d'un vent. Le cyclone lancé le 21 janvier 1925 est construit par Les Forges et chantiers de la Méditerranée au Havre.

Feuille de déplacement Toulon- Flers
Cachet Service à la Mer Cachet Gare Montparnasse





En mai 1940 le Cyclone est commandé par le Capitaine de Vaisseau "Urvoy de Portzamparc".

Dunkerque

Le 30 Mai, nuit noire, mer calme.
Le 31 Mai vers 1 H 00 du matin, près de Dunkerque, le "Cyclone" est touché par une torpille lancée du mtb "S.24". Sous la violence de l'explosion, l'avant est arraché sur une longueur de plus de vingt mètres.


 Il y a 2 disparus et 13 blessés. Le bâtiment cependant reste dans sa ligne d'eau. L'équipage sous les ordres du lieutenant de vaisseau Winter, commandant en second, épontille les cloisons étanches qui résistent à la poussée de l'eau. Une heure après, le "Cyclone" met en route par l'arrière à 4 nœuds vers Douvres. Il y arrive vers midi et débarque ses blessés à proximité de North Goodwern. A 17h25 il se remet en route vers Cherbourg toujours en marche arrière à une vitesse de 6/7 nœuds. Il arrive le 2 juin vers 14h00. Il reçoit l'ordre de poursuivre vers Brest où il entrera le 3 juin vers 18h00. Il ne lui restera plus qu'à se saborder à l'arrivée des Allemands le 18 juin 1940.



Cachet Toulon PLM
La flottille du Pas-de-Calais au feu

Mais l'heure où la Marine devra donner à fond est maintenant venue. Comme elle le fit en 1914-1918, c'est sur les bancs des Flandres, dans la défense des ports du Nord. qu'elle vivra les jours les plus héroïques de son histoire. 
Deux tâches essentielles lui sont imposées d'une part l'évacuation d'éléments  considérable de l'Armée du Nord et d'autre part, la défense du camp retranché de Dunkerque 

Plus d'une centaine de torpilleurs, avisos, dragueurs, bâtiments de toute nature allant des transportes de troupes aux petits bateaux de pèche, concourent, sans souci des pertes, sans souci des bombardements répétés, a sauver ce qui peut. humainement, être sauvé








Ces opérations ne s'accomplissent qu'au prix d'immenses sacrifices deux contre-torpilleurs - Jaguar et Chacal - cinq torpilleurs Orage, Bourrasque, Sirocco,  Foudroyant et L'Adroit -  le chasseur 9 ainsi que le grand pétrolier Le Niger succombent sous les coups des bombes aériennes ou sautent sur des mines.


Dunkerque  - l'écluse Trystram
La Bourrasque avait quitte Dunkerque le 30 mal vers 15 heures et faisait route sur Douvres ayant a son bord un groupe du 318e régiment d artillerie motorisée A mi-parcours elle heurta une mine ou reçut une torpille qui ouvrit dans ses flancs une brèche énorme, a la hauteur du compartiment des machines. Ceux qui comme mol furent sauvée, le furent par miracle. nous écrit un sous-officier du 318e.


La plupart de mes homme» disparurent l'un après l'autre sous mes yeux.

Le Sirocco, de prestigieuse mémoire, fut torpillé, lui, par une vedette rapide Il avait à son bord, en plus de ses 150 hommes d'équipage. 750 hommes de l'armée de terre. La torpille le frappa à l'arrière et détermina l'explosion de. grenades antl-sous-marines qu'il portait.

Déchiqueté par la déflagration de ces engins explosifs, la torpilleur coula en moins d'une minute, entraînant avec lui 820 nommes sur 900.

Ainsi que l'exprimait après l'évacuation de Dunkerque un ordre du jour de l'amiral de la flotte, les équipages de la flottille du Pas-de-Calais ont comme à l'ordinaire, fait leur devoir


Il nous reste à mentionner la perte du torpilleur Cyclone, sabordé à Brest de l'aviso Vauquois qui au soir du 19 juin fut détruit par une mine dans le chenal du Four, prés Brest et coula avec plusieurs centaines d'hommes appartenant au service de la défense du littoral de la 2e Région, et du petit aviso Luronne qui subit le même sort à la sortie du port de Lorient.

25 avril 2020

Campagne 1971 - 1972 PH Jeanne d'Arc Victor Schoelcher novembre 1971

Campagne 1971 - 1972 PH Jeanne d'Arc Victor Schoelcher


Venant des Açores, le Groupe Ecole d'Application est arrivé à Fort-de-France le 4 novembre pour une escale de quatre jours. 
Dès le 7 novembre, il a appareillé avec à son bord les troupes du 33e RIMa pour participer à l'exercice interarmées «Dauphin» qui s'est déroulé dans les Iles de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin, les 8 et 9 novembre sous le commandement du Général Dercourt, Commandant Supérieur des Troupes Antilles-Guyane. Ont également participé à ces opérations, l'E.R. Le Lorrain et les Dragueurs Arcturus et Canopus qui nous avaient déjà accueillis en mer l'avant-veille de notre arrivée à Fort-de-France. Leur présence avait été mise à profit pour l'entraînement à la manœuvre des Officiers-élèves.

L'exercice « Dauphin » terminé, les troupes de la Martinique ont été remises à terre à Pointe-à-Pitre par hélicoptères, dans la matinée du 10 novembre.





La Jeanne d'Arc après avoir alors passé quelques heures devant Les Saintes, et y avoir laissé le Victor Schœlcher en représentation est venue mouiller devant Basse-Terre le même jour à 15 heures pour une escale prévue jusqu'au 13 novembre au matin. Des considérations logistiques ont contraint la Jeanne d'Arc à avancer son appareillage au 12 novembre au soir, et à faire une halte impromptue d'une journée à Fort-de-France avant de quitter définitivement les Antilles pour Panama et le Pacifique.

Danseuses du groupe Loulou Boislaville



Notre escale à Fort-de-France
a été marquée par de brillantes réceptions chez M. Terrade, Préfet de la Martinique, chez le Capitaine de Vaisseau Laurent, Commandant la Marine aux Antilles, tandis que de très nombreux invités se pressaient au cocktail du bord. 


Domaine de la Pagerie Trois-Ilets


De multiples rencontres sportives et amicales ont été organisées dans le cadre de la garnison, cependant qu'un choix d'excursions et d'innombrables invitations privées ou d'associations (centre des enfants inadaptés, anciens marins), permettaient au plus grand nombre de rayonner dans l'île vers Saint-Pierre, la Montagne Pelée, et Grande Rivière, ou l'Anse Mitant, le Domaine de la Pagerie, et les Anses d'Arlets. Beaucoup à bord ont découvert le dépaysement, avec l'exubérance de la végétation tropicale, le charme de la population antillaise, le goût relevé de la cuisine créole ou le rythme effréné des biguines et des mazurkas. Cet exotisme était excellemment condensé dans une représentation à bord par la troupe folklorique de Loulou Boislaville à l'entrain endiablé.

Schoelcher


De son côté, le Victor Schœlcher était reçu par Schœlcher sa ville marraine.

L'exercice « Dauphin » a été l'occasion, tant pour la Compagnie de débarquement des bâtiments que pour les non-belligérants, de mettre pied dans le pittoresque port de Gustavia à Saint-Barthélémy, et de découvrir l'originalité de l'île franco-hollandaise de Saint-Martin où la frontière entre les deux parties ne comporte pas de douanier.
Danseuse du groupe Loulou Boislaville


Aux Saintes, le Commandant de la Jeanne a reçu à déjeuner les personnalités locales, dont le Docteur Germain, Maire et Conseiller Général. Le Victor Schœlcher est resté à Terre-de-Haut pour participer aux cérémonies du 1l Novembre qui comportaient un dépôt de gerbe au Monument aux Morts.
L'escale de la Jeanne d'Arc à Basse-Terre a commencé par le traditionnel échange de visites entre le Commandant, le Préfet de la Guadeloupe M. Brunon, le Maire de Basse-Terre, le Docteur Cléry, et le Commandant Militaire à Pointe-à-Pitre, le Colonel Desnoyes. Elle était marquée par une très belle cérémonie du 11 Novembre, rehaussée par la présence de Son Excellence M. Lartigue, Gouverneur en Dominique, état associé à la Grande-Bretagne. Après un dépôt de gerbes au Monument aux Morts, et la sonnerie aux Morts exécutée par les clairons du bord, les autorités ont pris place sur un podium pour assister au défilé des troupes. La Musique et quatre sections de la Jeanne ouvraient la marche, suivies des troupes et engins du S.M.A. (service militaire adapté), de la Gendarmerie et des Pompiers, et survolées par nos hélicoptères. Pendant ce temps, à bord, une brève cérémonie a aussi commémoré l'Armistice. L'après-midi, la Jeanne d'Arc était ouverte à la population.





Après trois jours de mer, le Groupe Ecole d'Application, venant des Antilles, se présentait le mercredi 17 novembre au matin devant Colon, à l'entrée du canal de Panama.

Grâce aux attentions particulières des autorités du canal, aucune attente ne fut imposée aux deux bâtiments qui franchirent peu après les écluses de Gatun. Pendant la traversée du lac de Gatun, les traditionnelles grandes eaux de la « Jeanne d'Arc » jaillirent. 


Panama lac Gatun photo JM Bergougniou











l'ancienne base navale de Rodman photo JM Bergougniou
Ce fut l'occasion d'appliquer un stade de sécurité zéro et de faire effectuer le repli du personnel après que les mules du canal eurent tracté les deux bâtiments du Groupe à travers les écluses de Miraflorès. 


Le canal de Panama photo JM Bergougniou

La « Jeanne d'Arc » et le « Victor Schoelcher » se présentèrent donc à 15 heures devant le pont des Deux Amériques et accostèrent dans la base de Rodman où ils furent accueillis par le contre-amiral Gélinet, attaché naval de la France à Washington et ancien commandant de la « Jeanne ». Le soir, un cocktail fut offert en notre honneur par le contre-amiral Griffiths, commandant le 15e district naval.


Le canal de Panama le personnel du Canal Miraflores photo JM Bergougniou

Le canal de Panama - mules photo JM Bergougniou

Le canal de Panama - Ecluse de Miraflores photo JM Bergougniou

Le canal de Panama écluse de Miraflores photo JM Bergougniou

Le canal de Panama - écluse de Pedro Miguel photo JM Bergougniou

La matinée du jeudi 18 novembre fut consacrée aux visites officielles faites à Son Excellence, monsieur Decemy, ambassadeur de France, à Son Excellence monsieur Demetrie Lakas, président de la Junte Provisoire du Gouvernement Panaméen, à monsieur Tack, ministre des Relations Extérieures, au Général Underwood, commandant en chef du Southern Commandet, et au contre-amiral Griffiths.




Elles se terminèrent par un déjeuner à bord, réunissant à la même table les plus hautes personnalités panaméennes et des représentants des Forces armées américaines. Pendant (ce temps des visites furent organisées aux écluses de Miraflorès et au « Jungle Operation Training Center » à Fort Sherman. Dans la soirée, un cocktail dansant fut offert à bord, le contre-amiral Gélinet, s'associant au commandant pour recevoir les nombreux invités panaméens et américains.


Les écluses de Gatun photo JM Bergougniou
Panama Plaza de Francia

Le 19 novembre au matin, deux sections de la « Jeanne d'Arc » et un détachement de la Garde nationale panaméenne se rendirent place de la Cathédrale devant le monument de Anadeor Gherrero, premier président de la République panaméenne, puis plazzia de Francia, devant le monument élevé à la mémoire des pionniers français du canal, où des gerbes furent déposées par le commandant du bord.




Après un déjeuner offert par l'ambassadeur de France et un après-midi consacré par nos marins aux ultimes secrets d'électronique ou d'optique, la « Jeanne d'Arc » et le « Victor Schoelcher » quittèrent Rodman.



Sources :
Cols bleus

Les photos ont été prises lors de la dernière campagne 2009-2010


24 avril 2020

Patrouilleur Le Malin Mission SURSOI Juan de Nova 17-2-2020

Patrouilleur Le Malin Mission SURSOI Juan de Nova 17-2-2020



J'ai reçu ce matin 24 avril 2020 un pli du Malin en mission SURSOI 2020.1 (Mission SURSOI = SURveillance Sud Océan Indien c'est à du canal de Mozambique de l'Afrique du sud à Zanzibar en passant par les Eparses).

Ce pli a été posté à Juan de Nova le 17-2-2020.
Le patrouilleur le Malin avait quitté La Réunion le 3 février 2020 pour une mission de police des pêches dans le canal du Mozambique, de soutien à la lutte contre l’immigration clandestine à Mayotte et de lutte contre le narcotrafic dans le nord de l’océan Indien.




La marine participe à nombre d’engagements opérationnels :
– des opérations nationales telles que celles de surveillance du détroit d’Ormuz, Heracles, Chammal, Corymbe et Barkhane, ou encore de nombreuses patrouilles à des fins de recueil de renseignements sur les océans Indien (mission SURSOI) et Pacifique (mission Trident) ;




Lors de ces missions, il assure la souveraineté française dans cette zone, en étant en mesure de repérer, d’identifier et d’intervenir contre toute activité illicite dans les eaux sous juridiction française comme la pêche illégale, les trafics de stupéfiants, l’immigration clandestine et le non-respect des zones protégées des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).

Campagne PH Jeanne d'Arc 1971-1972 Victor Schoelcher Départ De Brest à Horta Octobre Novembre 1971

Campagne Jeanne d'Arc 1971-1972

A mon Ami Laurent Hervé - Sorcier - qui a fait cette campagne


Brest. - La visite de M. Georges Pompidou, le 22 octobre, à Brest, ne présentera pas uniquement un caractère militaire. Elle comportera une partie civile au cours de laquelle le président de la République sera reçu à l'hôtel de ville, où il prononcera un discours de portée nationale tout en s'attachant à traiter des problèmes bretons.




Le programme de la visite présidentielle n'est pas définitivement arrêté. On sait toutefois que le chef de l'Etat consacrera la matinée et le début de l'après-midi aux militaires : visite des installations de la base de sous-marins nucléaires de l'Ile-Longue, présentation des sous-marins le Redoutable et le Terrible, revue à bord du porte-hélicoptères Jeanne-d'Arc avant son départ pour sa croisière d'application. On fait remarquer à Brest que la visite de l'Ile-Longue s'inscrit dans le cadre des hautes responsabilités qui sont celles du président de la République dans le cas de conflit nucléaire. Sur le Jeanne-d'Arc, où il doit déjeuner, le président Georges Pompidou s'adressera aux élèves officiers.


Mais avant le repas, le président de la République prendra congé des marins pendant quelques instants pour déposer une gerbe au pied du monument aux morts.
Il sera ensuite accueilli à l'hôtel de ville par le maire, Me Georges Lombard, ancien député P.D.M., qui vient d'être élu sénateur. Le discours que doit prononcer le chef de l'Etat sera retransmis par haut-parleurs à la population.



Après le départ du Jeanne-d'Arc, prévu pour 15 h. 30, M. Pompidou recevra à la sous-préfecture les élus et les personnalités du monde économique pour s'entretenir avec eux des problèmes de l'Extrême-Ouest breton.

Pour Me Lombard, la venue à Brest du chef de l'Etat " est la preuve de l'intérêt porté par le président de la République à l'heure où va se sceller le sort de la région avec la construction d'une raffinerie dans la rade de Brest ". Le Monde

Georges Pompidou, Président de la République, qu'accompagnait M. Michel Debré, ministre d'Etat chargé de la Défense nationale, a visité durant la matinée du 22 octobre, la base, des S.N.L.E. à l'lie Longue, ainsi que le sous-marin « Le Redoutable ».


M. Georges Pompidou a déclaré en substance : « C'est sans doute, en temps de paix, le premier rôle de la Marine que de représenter notre pays, notre drapeau, notre conception de la civilisation...

Ceci suppose que la France et la Marine soient en mesure d'être présentes sur les mers. Je sais bien que le trouble s'est quelquefois emparé des esprits à cause de la priorité qui a dû être donnée aux sous-marins et à la force nucléaire stratégique...



Mais naturellement, cela n'enlève rien à l'importance de la Marine sur les mers, sur l'eau ; nous le savons bien en temps de paix, mais en temps de crise qu'il s'agisse de protéger nos communications, qu'il s'agisse d'intervenir dans les points du globe où la France est présente, où elle a des intérêts directs ou indirects, il nous faut des bateaux. 




Tout est en ces matières, vous vous en doutez, problèmes d'arbitrage budgétaire ; néanmoins dans la troisième loi militaire, dont l'exécution est à l'heure actuelle commencée, nous avons prévu à côté de l'effort prioritaire pour les sous-marins nucléaires, un effort particulier pour le développement de la Marine de surface, qu'il s'agisse de la construction de corvettes, qu'il s'agisse de la mise en chantier d'un nouveau porte-hélicoptères, qu'il s'agisse aussi de la rénovation de l'aviation embarquée.



TàD Horta 26.10.71 - Porte-hélicoptère Jeanne d'Arc 26-10- 1971

APRES trois jours de navigation depuis Brest, par une mer qui a permis un l'amarinage en douceur du personnel, la « Jeanne d'Arc » et le « Victor Schoelcher » sont arrivés, le 26 octobre 1971, à Horta, port et ville la plus importante de l'lie de Fayal, pour une escale de deux jours. Le « Victor Schoelcher » s'amarre à quai tandis que la « Jeanne d'Arc mouille très près du port à l'extérieur de la jetée. Immédiatement après l'amarrage, le Capitaine de Vaisseau Tailhades, Attaché Naval de France à Lisbonne, et l'Agent Consulaire de France à Horta, le Dr Motta, ont fait une visite à bord.
Après l'échange traditionnel des visites officielles, un déjeuner a réuni sur la « Jeanne - les personnalités locales : le Dr José Pereira de Freitas, Gouverneur Adjoint du District, qui groupe les Iles de Fayal, Pico, Corvo, Flores, M. Linhares, Président de la Junte, M. Victor Macedo, Maire de Horta, le Capitaine de Corvette Pires dos Santos, Commandant la Marine, et le Capitaine Centano, Commandant Militaire. Le soir même de l'arrivée, après un cocktail à bord, dans les salons du Commandant, une soirée dansante à terre a été organisée.
Ce fut l'occasion pour les « Midships"de rencontrer les débutantes locales qui, pour la plupart, parlent français et prouvent ainsi leur amitié pour notre pays.
Le lendemain 27 octobre, le Gouverneur offre dans une très belle auberge de Horta un sympathique déjeuner ; au cours des toasts, l'amitié franco-portugaise est soulignée.


Le départ de la "Jeanne" vu par le poste 14





LA « Jeanne » est partie : c'est ce que l'on peut lire tous les ans à pareille
époque dans ce journal.

Mais cette année nous pouvons dire que ce départ a revêtu un faste exceptionnel. Pourquoi ? Plusieurs raisons à cela : les Brestois, les yeux
rivés sur leurs jumelles, les bâtiments sur rade arborant le grand pavois, les
embarcations d'où s'élèvent des chants mélancoliques de départ, les remorqueurs bondés de familles, foulards colorés en main...




Eh bien oui, la tradition a été respectée, nous avons eu tout cela ; mais
nous avons eu beaucoup plus. Avez-vous assisté à un départ de la « Jeanne »
et du « Schœlcher » précédé de la venue de Monsieur le Président de la
République ?

Voilà qui est pour vous surprendre n'est-ce pas ? Et lorsque vous saurez
que la « Jeanne » a appareillé après une visite de Monsieur Georges Pompidou
accompagné du Ministre d'Etat chargé de la Défense Nationale, Monsieur Michel Debré, et d'autres Ministres encore, Messieurs Marcellin et Ortoli,
sous un soleil de plomb au milieu d'un ciel d'azur, au mois d'octobre à Brest,
vous serez bien obligés de convenir avec nous que ce fut le plus beau des
départs en campagne !
Comment, dans ces conditions, ne pas s'en aller le cœur léger faire le
tour du monde ! Soyez certains que dans le Poste 14 nous avons tout mis de
notre côté, sans rien laisser au hasard : achat d'une machine à laver, d'une
mini-cassette pop, et de tentures écossaises.

Mais l'heure n'est pas aux futilités : il s'agit de recevoir le Chef avec les
honneurs de l'étiquette navale qui contribue à juste titre au bon renom de
notre Marine.

Le Président, commentant le programme naval, nous a demandé d'envisager l'avenir avec confiance, précisant que nous étions des marins avant d'être
des techniciens : voilà pourquoi, bien que la bibliothèque du bord soit pleine
d'ouvrages dont le contenu devra bon gré mal gré embarquer sous nos casquettes, nous aurons à mettre ces connaissances en pratique, dans les embruns ou sous le soleil des tropiques, dans la mer des Caraïbes ou VOcéan Indien.

Perspective plus grisante et plus formatrice qu'un embarquement sur la Chimère ou le Farfadet .

Aujourd'hui, les deux bâtiments font route vers les Açores. Il y a du roulis, mais le soleil brille.
Cap sur l'étrave et hardi les gars !

Poste 14.


Sources

Illustrations Luc-Marie Bayle 
Marine et bons usages - Roger Verken
Cols Bleus 

30-11-1971
13-11-1971

Humour dans le carré par Donec - crash d'un Laté 298 en pays Cathare

Humour dans le carré par Donec - crash d'un Laté 298 en pays Cathare

Bonjour la compagnie,

Je suppose que nous connaissons tous Montségur où le 16 mars 1244 les Cathares qui ne voulurent pas renier leur foi finirent sur un bûcher judicieusement allumé par Hugues des Arcis sénéchal de Carcassone.

Quelques connaisseurs du monde des pingouins se souviennent du Latécoère 298 qui équipait certaines unités de l’aéronautique navale en 1939. Hydravions à flotteurs leur monographie fut rédigée par l’ami Lucien Morareau. A la déclaration de guerre les pilotes intervinrent avec un grand courage dans des missions qui n’étaient pas faites pour ce type d’appareil.




En revanche personne ne se souvient aujourd’hui du second-maître pilote André Sébire qui laissa sa vie au pied de cette montagne aux commandes du Latécoère. Nous étions le 19 juin 1940.

Il avait été affecté à la garnison de Dakar au début de 1939. Il s’y retrouva second pilote du Bréguet « Bizerte » De L’Orza, hydravion à longue portée. Après la déclaration de guerre, l’avion fut convoyé vers la France et se posa à Biscarosse le 28 mai 1940. En ces jours de chaos Sébire tournait en rond sur la base. Les avions sortant d’usine étaient confiés aux navigants présents en les invitant à fuir vers le sud. Notre second-maître sauta sur l’opportunité et embarqua avec lui son ami le maître arrimeur volant Jules Lemoine. Tous deux décollèrent de Biscarosse le 19 juin par un temps de chien sous des nuées orageuses et des bourrasques. Le crash se produira sur le flanc de la montagne de Montségur pour des raisons inconnues. Outre le temps exécrable, l’appareil était neuf et le pilote découvrait cette machine, toutes ces causes peuvent être les raisons du drame.



Les lieux de l’accident étant passablement inaccessibles, l’épave ne fut découverte qu’au mois de novembre suivant par des réfugiés espagnols.

En 2012 une équipe de chercheurs se rendit à Montségur. Avec beaucoup d’émotion ils retrouvèrent de nombreux vestiges du Laté 298 qui furent remis à Marie-Vincente Latécoère présidente de la fondation Latécoère.

A bientôt pour la suite de nos aventures

Donec

PS : merci au « Fana de l’Aviation » qui m’a fourni le sujet de l’anecdote

Sous-Marin Duguay-Trouin Toulon premier jour SNA timbre

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