Le port de Cherbourg
La rade de Cherbourg est la plus grande rade artificielle du monde, avec une superficie d'environ 1500 hectares.
Elle a été commencée en 1783, la digue centrale a été achevée en 1853, et elle est pourvue de trois forts en 1860. Elle est construite à 4 km de la côte, la digue du large mesure 3 640 m, avec une largeur moyenne de 100 m à sa base et 12 m à son sommet, et une hauteur de 27 m. L'ensemble des trois digues fait plus de 6 kilomètres.
L'ouverture de la passe de l'Est et de 950 mètres, celle de de la passe de l'Ouest de 2,3 km. Sa profondeur maximale est de 13 mètres à marée basse
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rade_de_Cherbourg
Désireux dans le contexte de la guerre d'indépendance des États-Unis, de disposer d'un grand port militaire sur la Manche, comparable à ce qu'est Brest sur l'Atlantique, Louis XVI décide l'édification d'un port militaire dans le Cotentin.
En 1777, deux projet lui sont présentés : l'ingénieur en chef des Ponts et chaussées et des ports de la généralité de Caen, Armand Lefebvre, prévoit dans le premier la fortification de la rade de Cherbourg autour du port de commerce agrandi. Choquet de Lindu, directeur du génie maritime, privilégie dans le second la construction d'un arsenal de première classe à la Hougue.
Une étude de comparaison entre les deux rades est alors ordonnée, sous l'autorité de La Couldre de La Bretonnière, qui conclut à la supériorité de la rade de Cherbourg, proposant qu'elle soit « couverte par une jetée de deux milles toises de long, située entre la pointe de Querqueville et les récifs de l'île Pelée », assise sur un fond de 20 mètres.
Pour La Bretonnière, il faut asseoir la digue sur des vieux bâtiments de guerre immergés et de pierres perdues, et de la maçonner sur sa partie supérieure. Mais on préfère le projet innovant de Cessart consistant une digue à claire-voie, par l'immersion de 90 cônes de bois lestés de pierres, de 30 mètres de diamètre à la base et 20 mètres de hauteur.
Les travaux débutent dans les années 1780. L'île Pelée est fortifiée tandis qu'on immerge, en présence du roi, des cônes en bois remplis de pierre au large du port pour servir de fondations à une digue. Mais les crédits s'épuisent rapidement, ne permettant l'immersion que de 18 cônes lorsque les travaux sont interrompus par la Révolution française.
Ils reprennent à la demande du Premier consul Bonaparte en 1803 (décret du 25 germinal an XI), avec pour objectif l'invasion de l'Angleterre. En 1815, la digue du large qui fait de la rade de Cherbourg la plus grande rade artificielle au monde est achevée. Il charge l'ingénieur Joseph Cachin du creusement, à l'ouest de la ville, de l'avant-port militaire, inauguré le 27 août 1813 par l'impératrice Marie-Louise, et décide de déplacer l'Arsenal au même endroit.
À l'abri des attaques anglaises, le port devient en 1803 un port d'attache de corsaires.
Les bassins Charles X (commencé en 1814 — 290 x 220 x 18 mètres) et Napoléon III (commencé en 1836 — 420 x 200 x 18 mètres) du port militaire sont respectivement inaugurés le 25 août 1829 en présence du dauphin, et le 7 août 1858 par le couple impérial.
Ces travaux titanesques de près d'un siècle, qui ont couté entre 3 et 4 millions de francs or par an, s'achèvent alors que la France s'engage dans la pacification de ses relations avec la Grande-Bretagne.
L'ancien port de pêche et de commerce modeste devient à la fin du XIXe siècle un pôle militaire et ouvrier dans un Cotentin rural. Au début du siècle suivant, la ville et son agglomération mutent socialement et politiquement au gré des 4000 ouvriers venus de toute la France sont employés par l'arsenal, devenu « colonne vertébrale de la ville ».
En parallèle, la grande surface d'eau dédiée à protéger des navires de guerre qui n'existe plus accueille les paquebots de l'épopée transatlantique reliant l'Europe du Nord à la côté est des États-Unis
http://fr.wikipedia.org/wiki/Port_militaire_de_Cherbourg
http://www.ville-cherbourg.fr/fr/tourisme_decouverte/architecture_parc_et_jard/patrimoine_architectural/la_grande_rade/default.asp
photos JMB
Elle a été commencée en 1783, la digue centrale a été achevée en 1853, et elle est pourvue de trois forts en 1860. Elle est construite à 4 km de la côte, la digue du large mesure 3 640 m, avec une largeur moyenne de 100 m à sa base et 12 m à son sommet, et une hauteur de 27 m. L'ensemble des trois digues fait plus de 6 kilomètres.
Photo JM Bergougniou |
L'ouverture de la passe de l'Est et de 950 mètres, celle de de la passe de l'Ouest de 2,3 km. Sa profondeur maximale est de 13 mètres à marée basse
Photo JM Bergougniou |
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rade_de_Cherbourg
Photo JM Bergougniou |
Désireux dans le contexte de la guerre d'indépendance des États-Unis, de disposer d'un grand port militaire sur la Manche, comparable à ce qu'est Brest sur l'Atlantique, Louis XVI décide l'édification d'un port militaire dans le Cotentin.
Photo JM Bergougniou |
Une étude de comparaison entre les deux rades est alors ordonnée, sous l'autorité de La Couldre de La Bretonnière, qui conclut à la supériorité de la rade de Cherbourg, proposant qu'elle soit « couverte par une jetée de deux milles toises de long, située entre la pointe de Querqueville et les récifs de l'île Pelée », assise sur un fond de 20 mètres.
Photo JM Bergougniou |
Pour La Bretonnière, il faut asseoir la digue sur des vieux bâtiments de guerre immergés et de pierres perdues, et de la maçonner sur sa partie supérieure. Mais on préfère le projet innovant de Cessart consistant une digue à claire-voie, par l'immersion de 90 cônes de bois lestés de pierres, de 30 mètres de diamètre à la base et 20 mètres de hauteur.
Photo JM Bergougniou |
Les travaux débutent dans les années 1780. L'île Pelée est fortifiée tandis qu'on immerge, en présence du roi, des cônes en bois remplis de pierre au large du port pour servir de fondations à une digue. Mais les crédits s'épuisent rapidement, ne permettant l'immersion que de 18 cônes lorsque les travaux sont interrompus par la Révolution française.
Photo JM Bergougniou |
Ils reprennent à la demande du Premier consul Bonaparte en 1803 (décret du 25 germinal an XI), avec pour objectif l'invasion de l'Angleterre. En 1815, la digue du large qui fait de la rade de Cherbourg la plus grande rade artificielle au monde est achevée. Il charge l'ingénieur Joseph Cachin du creusement, à l'ouest de la ville, de l'avant-port militaire, inauguré le 27 août 1813 par l'impératrice Marie-Louise, et décide de déplacer l'Arsenal au même endroit.
À l'abri des attaques anglaises, le port devient en 1803 un port d'attache de corsaires.
Les bassins Charles X (commencé en 1814 — 290 x 220 x 18 mètres) et Napoléon III (commencé en 1836 — 420 x 200 x 18 mètres) du port militaire sont respectivement inaugurés le 25 août 1829 en présence du dauphin, et le 7 août 1858 par le couple impérial.
Photo JM Bergougniou |
Ces travaux titanesques de près d'un siècle, qui ont couté entre 3 et 4 millions de francs or par an, s'achèvent alors que la France s'engage dans la pacification de ses relations avec la Grande-Bretagne.
Photo JM Bergougniou |
L'ancien port de pêche et de commerce modeste devient à la fin du XIXe siècle un pôle militaire et ouvrier dans un Cotentin rural. Au début du siècle suivant, la ville et son agglomération mutent socialement et politiquement au gré des 4000 ouvriers venus de toute la France sont employés par l'arsenal, devenu « colonne vertébrale de la ville ».
Photo JM Bergougniou |
En parallèle, la grande surface d'eau dédiée à protéger des navires de guerre qui n'existe plus accueille les paquebots de l'épopée transatlantique reliant l'Europe du Nord à la côté est des États-Unis
Photo JM Bergougniou |
http://fr.wikipedia.org/wiki/Port_militaire_de_Cherbourg
http://www.ville-cherbourg.fr/fr/tourisme_decouverte/architecture_parc_et_jard/patrimoine_architectural/la_grande_rade/default.asp
photos JMB