30 juillet 2024

ALBATROS Courrier accidenté 1989 Crozet TAAF EVASAN évacuation sanitaire 1989


 ALBATROS Courrier accidenté 1989 Crozet TAAF

Les conditions de débarquement et d'embarquement ne sont pas toujours faciles aux TAAF et le courrier peut en subir les conséquences








Le 9 janvier 1989 alors qu'il rentre des Kerguelen vers la Réunion après une longue patrouille aux terres Australes françaises, le patrouilleur /Ubatros reçoit une demande d'assistance au profit d'un thonier formosan, le Chieh Hsiang, dont deux membres de l'équipage ont été blessés lors d'une rixe.


Marine la Réunion lui donne l'ordre de se dérouter, il se dirige alors vers la Nouvelle-Amsterdam à la vitesse maximum permise par les difficiles conditions météo afin de couvrir les 540 nautiques le séparant des blessés.

Dès son arrivée, dans la matinée du 11, le médecin et l'infirmier débarquent, de façon spec-

taculaire, afin de prêter main-forte au médecin de l'île qui a reçu la lourde charge des deux blessés depuis leur transfert à terre. L'un d'entre eux, le capitaine du thonier, n'est que superficiellement touché et pourra regagner son navire dans la soirée du 11 ; par contre, l'état du second blessé, un jeune matelot chinois, inspire beaucoup d'inquiétude, et ce n'est qu'après de nombreux échanges radiotéléphoniques avec l'hôpital du Val de Grâce à Paris, que le 12 janvier dans la matinée est prise la décision d'évacuer le blessé. Celui-ci est transporté sur l'Albatros par zodiac dans des conditions de mer délicates.

Dans le même temps, la visitedu Chieh Hsiang permet de s'assurer que celui-ci n'est pas en infraction avec la législation française sur l'exploitation des zones économiques et de prendre note de la demande du capitaine de débarquer trois de ses matelots qu'il estime indésirables à bord après la rixe.

Soucieuse d'éviter que la situation à bord du Chieh Hsiang ne se détériore davantage, les autorités françaises prennent en compte la démande du capitaine et, sitôt l'autorisation reçue, l'Albatros prend en charge ces trois matelots et appareille aussitôt.


C'est alors une véritable course pour la vie qui s'engage, et qui va durer près de cinq jours pendant lesquels chacun donnera du sien pour permettre d'amener le blessé à bon port le plus rapidement possible. Il est maintenu en vie grâce au sang

des membres de l'équipage qui viennent également soutenir et soulager le médecin et l'infirmier dans leurs longues heures de veille. Le service Energie/Propulsion tout entier redouble d'attention afin d'assurer la conduite à puissance maximale ; les paramètres de température sont au plus haut, on surveille de très près la consommation d'huile qui, aussi élevée soit-elle, ne semble pas évoluer, même à grande vitesse.

Le 17 au matin, enfin, l'Albatros accoste au poste 6 du Port des Galets, et le blessé peut être transféré à l'hôpital Bellepierre, où il sera opéré le lendemain.

Présence et surveillance des zones économiques ; assistance et soutien aux personnes... Mission accomplie pour l'Albatros qui se prépare déjà à repartir pour une nouvelle patrouille.


Cols Bleus 8 avril 1989 n°1396

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