La Jeanne d'Arc en IRAN Bandar Abbas
sommes en 1976, trois ans avant la chute du Shah Mohammad Reza Pahlavi
La Jeanne et le Forbin vont faire escale en Iran avec des visites de Persépolis, Chiraz ou Téhéran.
Avez-vous des courriers, des lettres, des cartes postales aux dates de l'escale -18 au 22 février 1976? Si oui contactez-moi- Merci d'avance
Très rapidement, nous nous sommes dirigés vers les bazars, riches en tapis; ils sont encore- plus beaux qu'on ne l'espérait, mais hélas le marchandage est difficile. Si les marins iraniens parlent facilement l'anglais ou le français, les marchands ne comprennent généralement que le langage des chiffres et encore, des chiffres indiens
L'armée iranienne a mis à notre disposition des avions qui ont emmené plus de 300 marins à Persépolis, Chiraz ou Téhéran.
A Bombay, les Parsis nous avaient un peu parlé de leur religion, celle de Zoroastre et de leur dieu, Ahura Mazda. Nous ne pouvions pas aller en Perse sans consacrer un pèlerinage au dieu du feu, à Persépolis.
Si l'ensemble des colonnades est moins bien conservé qu'à Athènes, les bas reliefs ont gardé toutes leurs finesses. Les personnages de profil qui représentent tous les pays d'Afrique, d'Asie, des Arabes, des Grecs, des Indiens avec des chameaux ou des dromadaires, des Scythes en cagoule pointue, des Assyriens en « culotte de golf » et bonnet phrygien, des moutons, des zèbres. Cette visite s'est déroulée sous une petite pluie de neige fondue qui rappelait quelque peu le crachin breton.
L'aurore de Bandar Abbas
La Jeanne et le Forbin ont gagné les médailles d'or et d'argent du slalom de Neptune, à travers la cinquantaine de cargos en attente au mouillage de Bandar Abbas.
Après avoir salué la terre, nous avons embouqué le chenal, accompagnés par les marches d'une musique de la Marine iranienne. Pour la première fois depuis Brest, nous avons revêtu nos tenues de drap bleu car, ici, la température descend en dessous de quinze degrés pendant la nuit. C'est un bien doux climat en attendant les chaleurs de Djibouti.
Après avoir salué la terre, nous avons embouqué le chenal, accompagnés par les marches d'une musique de la Marine iranienne. Pour la première fois depuis Brest, nous avons revêtu nos tenues de drap bleu car, ici, la température descend en dessous de quinze degrés pendant la nuit. C'est un bien doux climat en attendant les chaleurs de Djibouti.
Avant de descendre à terre, les bureaux de change nous fournissent en devises locales ; rials et tomans. L'alphabet iranien est proche de l'alphabet arabe mais il serait trop simple de juxtaposer lettres et chiffres arabes ; les Iraniens utilisent la numération indienne, ce qui n'a pas facilité nos achats dans les bazars de Bandar Abbas, de Chiraz ou de Téhéran.
Nous avons appris à ne pas confondre les Iraniens avec leurs voisins Arabes ; ils n'appartiennent pas aux mêmes races et n'ont pas du tout le même passé, la même histoire.
Nous avons appris à ne pas confondre les Iraniens avec leurs voisins Arabes ; ils n'appartiennent pas aux mêmes races et n'ont pas du tout le même passé, la même histoire.
Les cars de la Marine iranienne nous ont déposés à Bandar Abbas « ville » après avoir trayersé le port, en pleine construction : entre les deux, la campagne n'est qu'un vaste chantier percé de larges routes. Parmi les voitures, nous avons trouvé, non sans étonnement, un grand nombre de Citroën « Dyane ». Ignorant les horaires de travail, nous sommes descendus dans une ville engourdie de sommeil, puis, vers quinze heures, les rues se sont animées et colorées ; les vêtements sont variés : si la coupe occidentale est la plus courante, beaucoup de femmes portent le voile noir traditionnel qui couvre les cheveux et descend jusqu'à terre d'autres, moins nombreuses, se masquent le visage pour se protéger des ardeurs du soleil ou, peut-être, d'autres ardeurs...
Très rapidement, nous nous sommes dirigés vers les bazars, riches en tapis; ils sont encore- plus beaux qu'on ne l'espérait, mais hélas le marchandage est difficile. Si les marins iraniens parlent facilement l'anglais ou le français, les marchands ne comprennent généralement que le langage des chiffres et encore, des chiffres indiens
L'armée iranienne a mis à notre disposition des avions qui ont emmené plus de 300 marins à Persépolis, Chiraz ou Téhéran.
A Bombay, les Parsis nous avaient un peu parlé de leur religion, celle de Zoroastre et de leur dieu, Ahura Mazda. Nous ne pouvions pas aller en Perse sans consacrer un pèlerinage au dieu du feu, à Persépolis.
Darius, Artaxerxès, Xerxès, devaient être guidés par une foi très forte pour réaliser de tels monuments. Rien n'est à l'échelle humaine les portes font cinq fois la hauteur d'un homme et abritent des statues toutes aussi grandes. Il a fallu les téléobjectifs de Singapour pour saisir les détails des visages de ces guerriers. En revanche, les degrés de l'escalier monumental ont une hauteur conçue pour recevoir le défilé des sept nains de Blanche Neige ; Darius, lui, devait gravir ces marches avec une majesté certaine.
Si l'ensemble des colonnades est moins bien conservé qu'à Athènes, les bas reliefs ont gardé toutes leurs finesses. Les personnages de profil qui représentent tous les pays d'Afrique, d'Asie, des Arabes, des Grecs, des Indiens avec des chameaux ou des dromadaires, des Scythes en cagoule pointue, des Assyriens en « culotte de golf » et bonnet phrygien, des moutons, des zèbres. Cette visite s'est déroulée sous une petite pluie de neige fondue qui rappelait quelque peu le crachin breton.
Les cars nous ont ramenés à Chiraz, le temps de déjeuner, goûtant les crêpes qui servent de pain aux Iraniens, et d'admirer les multiples coupoles de faïences de cette ville magnifique. Comme ce n'était pas le temps des roses ; nous avons calmé notre appétit de tapis et de pistaches en parcourant le bazar du Vakil, où les marchands se réchauffent auprès de petits réchauds à alcool.
Mais on ne peut prétendre avoir visité l'Iran sans être allé à Téhéran ; perchée à quelque 1033 mètres d'altitude, Téhéran est la capitale moderne d'un empire millénaire.
Les bazars sauvegardent toutefois son cachet oriental ; mais la porte de l'Iran est un monument superbe, dédié à l'Iran d'aujourd'hui et à son essor économique. Après avoir goûté à la cuisine Iranienne nous avons fait une brève incursion dans le royaume des mille et une nuits : en effet nous avons pu voir le trésor impérial : l'océan de lumières, le diamant rose de 135 carats, les couronnes royales, les épées, les couverts, les chandeliers en or ornés de pierre précieuses, le globe terrestre en or pesant 30 kg et portant 5300 pierres ; il y en avait tant et tant que nous restions ébahis devant ce spectacle inouï. Nous sommes arrivés, encore tout éblouis, au Palais de Gholestan aux murs et aux plafonds merveilleusement décorés de miroirs.
Ce fut ensuite le retour vers Bandar Abbas, quelques heures avant l'appareillage. Après trois coups de sifflet brefs la Jeanne d'Arc et le Forbin ont quitté ce port en pleine expansion pour retrouver, dans le sud, des zones plus chaudes.
Sources :
Sources Cols bleus 20 mars 1976 n° 1418
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