29 avril 2020

Porte-Hélicoptères Jeanne d'Arc Victor Schoelcher Pitcairn Ducie Henderson Oeno

LA CAMPAGNE DE l'ÉCOLE D'APPLICATION 1971-1972

EN ROUTE POUR LA POLYNESIE

APRES son appareillage de Callao, le lundi 29 novembre au matin, salué par un grand nombre de nouveaux amis péruviens et marqué même de quelques larmes, le Groupe Ecole d'Application navigue dix longues journées, cap presque plein Ouest. On assiste à un réchauffement progressif de l'atmosphère au fur et à mesure que s'amenuise l'influence du courant froid de Humboltd.
Mercredi 8 décembre. La vigie aurait pu crier « Terre » si le radar n'avait déjà détecté la petite île inhabitée de Ducie...
Ducie
L'île est découverte par une expédition espagnole dirigée par le navigateur portugais Pedro Fernandes de Queirós le 26 janvier 1606.
.../ qui constitue avec Henderson
L'île est inhabitée (et inhabitable car elle ne possède aujourd'hui aucune source d'eau potable), mais des découvertes archéologiques (terrasses pour culture sur les pentes, traces d'habitations) suggèrent qu'elle fut néanmoins peuplée par une colonie polynésienne permanente entre les xiiie siècle et xve siècle,

Oeno 

(Située à 140 kilomètres au nord-ouest de l'île Pitcairn, la capitale du territoire, Oeno est un atoll circulaire d'environ 5 km de diamètre et d'une surface totale de 20 km2. L'île centrale fait 1,5 km de longueur et 0,5 km de largeur maximales et s'étend sur environ 5 km2 de terres émergées. L'île Oeno à proprement parler est la partie boisée de l'atoll à laquelle s'ajoute, à sa pointe nord-est, une fine bande de sable dénommée Sandy Island.L'île centrale est inhabitée, mais sert de résidence de vacances pour les quelques habitants de l'île Pitcairn, qui y passent parfois quelques jours.)

et Pitcairn, une dépendance de la couronne britannique administrée depuis l'indépendance des Fidjis par une haute commission sise à Wellington (NIe-Zélande).

L'île Pitcairn, en anglais Pitcairn Island et en pitcairnais Pitkern, est une île de l'océan Pacifique, principale terre du territoire britannique des îles Pitcairn et abritant la capitale Adamstown.


Pitcairn se situe à environ 5 000 km des côtes de la Nouvelle-Zélande et autour de 5 700 km de celles de l'Amérique du Sud et n'est accessible que par bateau depuis l'archipel des Gambier, qui possède la piste d'atterrissage la plus proche, situé à environ 540 km à l'ouest-nord-ouest.
Jeudi 9 décembre au matin, la « Jeanne-d'Arc » et le « Victor-Schoelcher » mouillent devant Pitcairn, cet îlot de 5 km2 qui fut peuplé en 1790 par dix révoltés du « Bounty », accompagnés de douze femmes et six hommes de Tahiti et dont l'existence ne fut connue qu'en 1808. Il est habité aujourd'hui par 91 personnes dont un Pasteur et deux Instituteurs détachés par la Nouvelle- Zélande. Le commandant est déposé à terre par hélicoptère, grâce aux habitants qui aménagent à la hâte une DZ. Il fait une visite au chef de l'île pendant que le médecin constate le bon état de santé de ses habitants.




Après quoi, le commandant convie la population à une visite de la « Jeanne-d'Arc » agrémentée d'une fort amicale réception.

A 13 heures, après quelques dernières opérations de troc, nous appareillons, espérant avoir apporté l'espace de quelques heures un peu de joie et de chaleur humaine à une population bien isolée qui voit beaucoup de bateaux défiler au large, mais rarement s'arrêter.





Vendredi 10 décembre au matin, nous retrouvons les terres françaises avec Mangareva, principale île des Gambiers. Le commandant se rend à Rikitea, le chef-lieu pour saluer le Tavana, le chef de poste de Gendarmerie, et le R.P. Daniel, très connu sous ces Tropiques, puis à Totegegie, récif de corail où le C.E.P. a construit une piste d'aviation. L'adjudant chef de la Légion qui y commande la Base nous remet aussitôt un courrier qui sera le bienvenu à bord.




A 12 heures, c'est l'appareillage vers un lieu de rendez- vous où nous attend le pétrolier-ravitailleur « Charente », notre nouvelle nourrice.


et bien sur un article de notre camarade et ami Jean-Paul Lecouvey




Pitcairn et ses timbres

Comment Pitcairn, îlot minuscule de 5 km2 perdu dans l'immensité du Pacifique, peut-il survivre économiquement ? En émettant et en diffusant des timbres-poste, bien-sûr ! Beaux de préférence.

Le timbre-poste : source de revenus... le procédé n'est pas nouveau. Toutes les administrations postales ont fort bien compris l'intérêt financier qui s'attache à la vente de timbres dits de collection. Si de nombreux pays savent rester raisonnables quant au volume et à la qualité des émissions philatéliques, d'autres le sont moins et parfois pas du tout. Dans ce domaine, l'Afrique, aux syllabes révélatrices, francophone ou non, détient le triste record des émissions abusives. Avec pour effet pervers, et à l'inverse du but recherché, le désintérêt croissant des collectionneurs.

Tout récemment, la Côte-d'Ivoire, le Burkina Faso, le Gabon, la Guinée et le Niger ont décidé d'adopter une charte de bonne conduite et de ne plus émettre un nombre excessif de timbres. Emissions restreintes, thèmes reflétant les pays concernés sont au programme ; d'autres nations devraient rejoindre ce tout nouveau club. Pitcairn, fort heureusement, n'est pas tombé dans cette spirale mercantile et peut s'enorgueillir d'être considéré comme un pays, émetteur de timbres, sérieux.

Rare courrier


Il ne reste plus aucune trace des premières missives expédiées depuis Pitcairn, les plus anciennement connues datant seulement de la fin du XIX" siècle. Ces dernières témoignent de la présence sur l'île d'une communauté religieuse américaine. Transportées par bateau, elles portent la mention Pitcairn Islands et le cachet d'arrivée de San Francisco. En 1921, l'Angleterre et la Nouvelle Zélande instituent le premier service postal officiel. En l'absence de timbres, Timbre à date néo-zélandais utilisé de 1927 à 1940

Les plis en partance sont alors frappés d'une griffe linéaire dont il n'existe pas moins de 16 variantes. Ces marques, très rares, sont cotées entre 1 500 et
2 500 livres sterling par le catalogue Stanley-Gibbons ! En 1927, coup de force de la Nouvelle-Zélande qui crée dans l'île une agence postale. Les timbres-poste seront néo-zélandais et oblitérés par un timbre à datelibellé Pitcairn Island - N.Z.Postal Agency -11. Cette petite poste fonctionnera ainsi du 7 juin 1927 au 14 octobre 1940.

La famille Adams

Jean-Paul Lecouvey et Claude Arata photo Jean-Michel Bergougniou


La couronne d'Angleterre reprend ses droits en 1940 en imposant dans sa minuscule colonie un service postal qui lui sera propre. Désormais, Pitcairn disposera de timbres et d'oblitérations à son nom. La première et très classique série est émise dès 1940. Gravée en taille-douce, elle met déjà à l'honneur les célébrités locales. Les Christian, Adams, l'infortuné capitaine Bligh et l'inévitable Bounty s'y taillent la part du lion. 



Incontournables, ils réapparaîtront souvent au gré des émissions futures. L'appartenance des îles Pitcairn au Commonwealth se
traduit visuellement sur les vignettes postales par la représentation systématique de l'effigie royale ou de sa couronne. L'omniprésence britannique a au moins le mérite de régenter, d'une main ferme, les émissions postales de l'archipel : thèmes soigneusement choisis, tirages limités pour une petite dizaine
de timbres émis chaque année, qualité esthétique soutenue, font de Pitcairn un pays philatéliquement sérieux, loin des dérives africaines. Les thématistes maritimes trouveront dans les timbres pitcairniens matière à enrichir leur collection poissons, coraux, navigateurs et autres voiliers y figurent en bonne place.
Remerciements à Timbroscopie pour sa documentation et le prêt des timbres-poste.
Jean-Paul Lecouvey


COLS BLEUS No 2493 DES 10 ET 17 JUILLET 1999 

http://www.stamps.gov.pn/

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