LA FREMM BRETAGNE en Norvège DLD novembre 2018
La partie américaine de son déploiement s’est articulée autour de plusieurs exercices de lutte anti-sous-marine au cours desquels le couple FREMM – NH 90 a confirmé ses excellentes performances en la matière. Des exercices de ravitaillement à la mer, de lutte antiaérienne et antinavire, ont complété ces manœuvres.
Golfe du Saint-Laurent photo JM Bergougniou |
Après avoir traversé le golfe du Saint-Laurent au Canada, doublé les bancs de Terre-Neuve puis franchi le Détroit de Belle-Ile, la Bretagne a conduit en Atlantique Nord et au large du Groenland une patrouille de lutte anti-sous-marine, plusieurs vols de surveillance maritime avec son hélicoptère Caïman ainsi que des tirs d’artillerie d’entraînement.
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La FREMM Bretagne s’est ensuite mesurée à une mer démontée pendant plusieurs jours ainsi qu’à des températures descendant jusqu’à -10°C et a navigué entre les icebergs du Détroit du Danemark.
La présence de la Bretagne dans cette région du globe vise plusieurs objectifs : assurer de manière autonome les fonctions « connaissance et anticipation » et permettre d’éprouver ce bâtiment de dernière génération dans des conditions météorologiques et de navigation extrêmes. La frégate confirme la pleine disponibilité de ses équipements modernes et renforce la connaissance de cette zone stratégique, dans trois dimensions : sous l’eau, sur l’eau et dans les airs.
Après une escale en Islande, la Bretagne a rallié les côtes norvégiennes où elle participe actuellement à l’exercice Trident Juncture 2018.
Utilisation de la force hydraulique pour une scierie photo JM Bergougniou |
Nom de l’opération : Trident Juncture 2018. Forces déployées : 50 000 militaires, 250 avions, 10 000 véhicules, 250 aéronefs et 65 navires. Du jamais-vu depuis la fin de la Guerre froide. Entre le 25 octobre et le 7 novembre, l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan), qui réunit 29 pays, s’est coordonnée avec la Suède et la Finlande, non-membres, pour organiser un exercice géant en Norvège. Une opération forcément complexe à coordonner, qui a d’ailleurs été le théâtre de plusieurs accidents et couacs plus ou moins sévères, comme autant de preuves de la nécessité de l’exercice...
Cascade photo JM Bergougniou |
La veille du lancement de l’exercice, le 25 octobre, un accident est survenu pendant les préparatifs, impliquant quatre véhicules militaires américains. Quatre soldats ont blessés et hospitalisés.
Nouvel accident similaire le 3 novembre dernier : en plein exercice, un tank a percuté un véhicule militaire de terrain plus petit dans le compté d’Hedmark. Quatre soldats suédois ont été blessés.
Bergen photo JM Bergougniou |
Navires en détresse
Alors que l’opération débutait à peine le 26 octobre et que les militaires rejoignaient la zone d’exercice en Norvège, un incendie a touché les turbines à gaz d'un bâtiment arrivant du Canada. L’équipage est rapidement parvenu à éteindre le feu et il n’y a pas eu de blessé, rapporte le site canadien Global News. L'HMCS Halifax, a pu continuer son intervention.
Quelques jours plus tard, le vaisseau HMCS Toronto a subi une coupure de courant d’environ six heures, avant de faire étape à Belfast, en route pour la Norvège, explique le journal canadien The Chronicle Herald. Une série de problèmes similaires dans d’autres vaisseaux de la marine royale canadienne à travers le monde a poussé les autorités à lancer une enquête.
La flotte américaine a également déclaré avoir perdu une de ses trois unités, l’USS Gunston Hall, dont les chalands de débarquement ont été endommagés par une mer démontée au large de l’Islande.
Enfin ce 8 novembre, au lendemain de la clôture de l’exercice, une frégate norvégienne est entrée en collision avec un tanker maltais dans un fjord norvégien. 8 blessés légers sont à déplorer, et le navire militaire menaçait dans l’après-midi de sombrer.
Les fjords Geirangaerfjord photo JM Bergougniou |
Echaudée, la Russie, qui avait promis « une riposte » à l’annonce de l’exercice, s’est invité dans les grandes manœuvres militaires en Norvège. L’équipage multinational de l’USS Mount Whitney a ainsi pu voir passer au-dessus de ses têtes un avion Tupolev TU-142, construit du temps de l’Union soviétique. Le ministère de la Défense russe a par la suite précisé que deux Tupolev TU-142 avaient effectué un « vol planifié » de plus de 12 heures dans la zone.
Moscou avait déjà marqué le coup en disant projeter, la même semaine, des tests de missiles dans les eaux internationales de la mer de Norvège, dans une zone et à des dates chevauchant largement celles de l’exercice de l’Otan.
« Nous n’avons pas vu quoi que ce soit qui ressemble à un test de missile ou bien des navires ou aéronefs susceptibles d’attester la tenue de tels tests », a cependant confié Robert Aguilar, le capitaine de l’USS Mount Whitney. De quoi conforter dans leurs convictions les militaires occidentaux qui confiaient en privé voir en ces projets « une provocation ».
l'oblitération norvégienne est absente dommage ! |
sources :
Marine nationale
Le Parisien
http://www.leparisien.fr/international/trident-juncture-les-fausses-notes-de-l-exercice-militaire-geant-de-l-otan-08-11-2018-7938066.php
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