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05 septembre 2013

La Marine nationale aux TAAF frégate escorteur TONKINOIS Terres australes antarctiques Madagascar

La Marine nationale aux TAAF la frégate TONKINOIS


La Marine Nationale a armé 6 frégates de type RIVER entre 1943 et la fin des années 50 (Le LUCIFER à Querqueville était de cette classe).


TAD manuel TAAF Amsterdam 1-1-2007  Club de philatélie polaire de France 2006

Celles-ci ont participé à la Seconde Guerre Mondiale avec comme points d'orgues le débarquement de Normandie et le blocus de poches de l'Atlantique.
Elles ont participé ensuite à la Guerre d'Indochine.

Après guerre elles ont oeuvré au sein du GASM à Toulon et Brest servant souvent pour l'instruction et pour certaines comme garde pêche.


A l'origine escorteur de 2ème classe de 1800 tonnes, ce navire fut construit en Grande Bretagne en 1942 et lancé en 1944 sous le nom de HMS Moyola. Cédé à la France en 1945 comme frégate escorteur et rebaptisé Tonkinois avec le numéro de coque F 111, il fut affecté comme navire stationnaire de Madagascar pour la zone de l'océan Indien et basé à Diégo-Suarez.

C'est à ce titre qu'il fut envoyé le 11 décembre 1948 par le Gouvernement Général de Madagascar à la recherche du navire de pêche Cancalais de l'armement réunionnais SAPMER. 





un autre Cancalais plus ancien
Commandé par le capitaine Louis Rouxel, le Cancalais effectuait une campagne de pêche autour des îles Saint Paul et Amsterdam et l'on était sans nouvelle de lui depuis mi-novembre 1948. Venant de la Réunion, il avait quitté Tamatave le 21 octobre pour une campagne de pêche expérimentale et prospective avec un équipage composé de Bretons, de Réunionnais et de Malgaches. A son bord, avaient également embarqué J. Rabot directeur de la banque de la Réunion et fondateur de la SAPMER, le commandant Verdavaine directeur général de la SAPMER, et, à la demande du Haut Commissaire de France à Madagascar, A. Rouan, administrateur des colonies.


Le Tonkinois devait effectuer une mission dans ces îles, mais celle-ci fut avancée en raison de l'inquiétude due au silence radio du Cancalais. Les autorités avaient encore en mémoire les tragiques précédents qui avaient marqué l'histoire récente de Saint Paul, en particulier le drame des gardiens puis celui des ouvriers malgaches de la " Langouste Française " en 1930-1931, mais aussi la catastrophique campagne de l'lle Bourbon en 1939.


Amsterdam Martin de Viviès photo JM Bergougniou
 Le Tonkinois commandé par le capitaine de frégate Cazenave quitta Diégo-Suarez le 11 décembre 1948 puis, après une brève escale à Tamatave où furent embarqués du courrier et des vivres pour les pêcheurs, il fit route sur Saint Paul et Amsterdam. Il mouilla devant l'île Amsterdam le 22 décembre et un groupe descendit à terre qui retrouva des traces du passage récent du Cancalais. 

Martin de Viviès   photo JM Bergougniou


Les cratères Dumas Amsterdam photo JM Bergougniou
Le soir même le Tonkinois appareilla pour Saint Paul où il retrouva le 23 au matin le Cancalais en pêche, à l'abri de la côte sud est de l'île. Les marins du Tonkinois réparèrent la radio du Cancalais qui recevait les messages, mais ne pouvait pas en émettre. Les communications rétablies, les autorités et les familles à Madagascar et à la Réunion furent rapidement rassurées sur le sort du navire et de l'équipage.


Ile Saint-Paul et à droite la Quille photo JM Bergougniou

L'administrateur des colonies A. Rouan embarqua sur le Tonkinois et put exercer les fonctions annexes qui lui avaient été confiées, à savoir l'oblitération du courrier de l'équipage et son acheminement sur Madagascar. Pour cela, il lui avait été remis un cachet à date d'oblitération, une griffe administrative et des timbres. Il ouvrit donc la première gérance postale embarquée à bord du Tonkinois dont les premières dates d'oblitération sont du 23 décembre - à titre de cachet d'arrivée - jour de la rencontre des deux navires, et du 25 et 31 décembre 1948.

Le Tonkinois

Le Tonkinois resta à St. Paul en compagnie du Cancalais jusqu'au 4 janvier 1949, sauf les 28 et 29 décembre quand il effectua une brève liaison sur Amsterdam pour ériger une borne et un mât de pavillon afin de signaler son passage. Les équipages fêtèrent Noël et le jour de l'An à bord dans une excellente ambiance, devant le cratère de Saint Paul. Après un dernier ravitaillement remis au Cancalais, le capitaine de frégate Cazenave appareilla pour Madagascar, sa mission étant terminée. II arriva à Tamatave le 18 janvier 1949 où il déposa, entre autres, le courrier et regagna dès le lendemain Diégo- Suarez. Le Cancalais, lui, termina sa campagne le 13 janvier et rejoignit le port de la Pointe des Galets à la Réunion le 23 janvier 1949.




Par la suite, la frégate Tonkinois, armée de 2 canons de 105, de 4 canons de 40 et de 6 de 20 mm effectua du 1 er au 10 février 1949 une tournée aux Comores avec à son bord monsieur Rémy, le nouvel administrateur du territoire puis fit retour sur Diégo-Suarez. Le Tonkinois quitta définitivement Madagascar le 12 février 1949 pour rejoindre Brest le 14 mars. En 1953 la frégate fut rebaptisée La Confiance et désarmée en 1961.





Trois autres navires de la marine nationale ont porté le nom de Tonkinois : un remorqueur ( 1909-1921), un dragueur (1916-1918) et un torpilleur (1917-1936).


source :Pierre COUESNON
de l'Académie Européenne de Philatélie

14 janvier 2022

Saint-Paul Amsterdam TAAF OP4-2021 22-12-2021 Combat Le Cancalais 1948 1949 le Cancalais Le Tonkinois

Saint-Paul Amsterdam TAAF OP4-2021 22-12-2021

Les îles Saint-Paul et Amsterdam ont une situation moins australe. Elles bénéficient d'un climat moins froid mais les conditions de séjour y sont sévères.
Amsterdam se caractérise par un système volcanique complexe qui a dressé d'impressionnantes falaises et qui culmine à 880 mètres. Autour de ces deux îles, l'océan est poissonneux. Il abrite aussi un gisement de langoustes très convoité.



DANS LES MERS DU SUD, DU 21 OCTOBRE 1948 AU 12 JANVIER 1949. 

Le jeudi 21 octobre 1948, la barquantin trois mâts Cancalais appareillait de Tamatave, pour sa première campagne de grande pêche dans les eaux de la Nouvelle-Amsterdam et de Saint-Paul. Ancien cordier terre-neuve, récemment affrété par la Société Anonyme de pêche Malgache et Réunionnaise (SAPMER), il était commandé par un breton, le capitaine de pêche Rouxel, et son équipage était composé de Bretons, Réunionnais et Malgaches. 

Le Cancalais 
A bord avaient également pris place M. Rabot, directeur de la banque de la Réunion, le commandant Verdavanine, directeur de la SAPMER et l’administrateur Rouan, chargé de mission par le Haut Commissariat. Au total 42 personnes sur un voilier de 300 tonneaux. Peu favorisé par les vents, le Cancalais poursuivit normalement sa route à une moyenne quotidienne de 130 milles sans autre incident qu’une avarie à son poste émetteur de radio qui devait rester muet pour le reste de la campagne et provoquer par la suite à Madagascar et à la Réunion quelque inquiétude sur le sort du voilier. 

Amsterdam - photo JM Bergougniou



Le 5 novembre, par fort vent du Nord, le navire était dans les parages de 3a Nouvelle-Amsterdam, et mouillait dans le sud-est de ‘l’Ile, quinze jours après son départ de Tamatave. L’accès de cette Ile est rendue très difficile par l’état de la mer toujours en mouvement, et une ceinture de falaises abruptes. Saint-Paul, au contraire, quatre fois moins étendue, est d’un accès relativement plus commode, et une fois escaladé l’abrupt de la paroi du cratère qui la compose, la progression est aisée. 


Amsterdam - photo JM Bergougniou



Le 23 décembre, la frégate Le Tonkinois commandée par le capitaine Cazenave, retrouvait le Cancalais en pêche, sous Saint-Paul. Favorisée par le temps, elle put mener à bien quelques travaux d’hydrographie à Saint-Paul, mais ne put prendre contact avec la Nouvelle-Amsterdam qu’au cours d’une seule journée.

Le Tonkinois 
Le 4 janvier 1949, Le Tonkinois quittait les îles australes et le 22 du même mois accostait à Tamatave. L’administrateur Rouan a rapporté de ce voyage dans les mers du Sud d’intéressants renseignements sur la situation géographique exacte des deux Iles, leur aspect général, le tracé de leurs côtes, les points de débarquement possibles, 


Amsterdam - photo JM Bergougniou

les points d’eau, le climat, la faune terrestre, marine et avifaune et la flore. Si le climat des îles, Nouvelle-Amsterdam et Saint-Paul, est sain, si l’élevage peut y réussir — il existe en effet à la Nouvelle-Amsterdam un important trou- eau de bœufs de race européenne vivant l’état sauvage dont les ancêtres auraient été apportés en 1873 par un colon venu de la Réunion — à Saint-Paul, au contraire, les lapins vivent par milliers. Il faudrait un effort considérable pour cultiver certaines parties de l’Ile, d’ailleurs d’une superficie réduite. Seule la pêche y offre des ressources inépuisables, mais ces Iles ont contre elles le double handicap de l’éloignement et des difficultés de debarquement, surtout à Amsterdam.

Repas de langoustes - Amsterdam - photo JM Bergougniou


Sources 

Combat : hebdomadaire du Mouvement de libération française 
 (Tananarive)   03-06-1949

24 avril 2022

Humour dans le carré par Donec Vive les Polard

 Humour dans le carré par Donec  Vive les Polard


Bonjour la compagnie,


Se rendre sur le tombeau des ancêtres est toujours une belle aventure, en 700 kilomètres d’autoroute je franchis 40 années et je me retrouve vers 1980 dans l’atmosphère et le décor de ces temps anciens où Mitterrand faisait peur aux enfants et où Le Pen, le bandeau sur l’œil, nous contait quelques fariboles savoureuses et parachutistes.

A l’arrivée au vieux pays, on aère la ferme sur laquelle sont gravés un nom et une date : Bussière 1732. Rien n’a changé depuis 1960 ni dans le contenu des tiroirs ni dans celui des placards. Les livres se sont en revanche entassés aux côtés des tableaux du fils Queneau. Ma petite-fille dort dans un lit-hamac tout en creux menacé par une armoire pleine de costumes d’un autre siècle et d’une pile d’objets hétéroclites et inutiles. Elle est ravie…

Que vais-je lire cette semaine, le choix est grand, les maquis de la montagne limousine et leur héros le colonel GUINGOIN, les mémoires de Marcelle DELPASTRE chantre de la langue d’oc, les œuvres incertaines d’une palanquée d’écrivains modernes et naturellement, comme il se doit, les interdits de Céline ?

L’ayant rencontré au générique de nombreux films et pas des moindres, j’opte pour une autobiographie, celle de José GIOVANNI.

Je découvre un personnage de roman, condamné à mort puis gracié qui va montrer un remarquable talent d’écrivain avec une imagination sans bornes. Ses romans vont être adaptés au cinéma par des réalisateurs de premier ordre comme Jacques Becker (le trou), Claude Sautet (Classe tous risques) ou Robert Enrico (Les grandes gueules). Ecrivain, il est salué par ses pairs : Roger Nimier, Pierre Mac-Orlan ou Jean Cocteau. Il est l’ami de Lino Ventura, de Jean Paul Belmondo, d’Alain Delon et de Jacques Rufus. Son fond de commerce c’est la pègre. Les mauvais garçons le fascinent. Il est par ailleurs un sportif accompli, à commencer par l’alpinisme où il excelle en étant l’ami de René Desmaison. Plus tard c’est en pédalant qu’il imaginera ses scénaris.

Arrêtons-nous sur les « Grande Gueules » le western des forêts vosgiennes. Pendant la gestation de cette œuvre que tout le monde connait, il pédale un peu dans la choucroute sur le plan du casting, il verrait bien Lino Ventura dans la peau du patron de la scierie mais... Pour mieux réfléchir, il décide de se faire la face nord de l’aiguille du Dru avec un alpiniste chevronné, Jacques le Menestrier.

L’ascension commence à 4 heures du matin et à midi ils s’engagent en rampant dans une minuscule ouverture qui les conduira sur la face sud. A 600 mètres au dessus du vide, ils cassent la croûte. Il a alors une vision, pour la marche de sa scierie artisanale menacée (un haut fer), il n’a pas besoin d’un Lino Ventura tout en force et en puissance mais d’un homme simple proche du terroir, un peu timide et il pense à Bourvil : bingo.

« Merci chère face nord duDru ! » pense t-il. Et il s’en va embrasser la vierge métallique installée au sommet.

Sa filmographie que je découvre est impressionnante, outre « le trou », « Les aventuriers », « Classe tous risques », « Un nommé la Rocca », « le deuxième souffle » et bien d’autres sans oublier son magnifique réquisitoire contre la peine de mort « deux hommes dans la ville » et toute cette œuvre écrite avec son éternel Bic sur du papier pelure.

Un homme d’honneur à redécouvrir.

Et pour conclure ses mots « ça mène à tout un crayon à bille et du papier pelure, et la symphonie du 38 spécial des privés américains. »

A bientôt pour de nouvelles aventures…

Donec


 Sur la peau de Bouc : 
(motifs de punitions dans la Marine) : 

« faire par vengeance du Thé aux officiers avec de l’eau de savon et rire ».

Les mots du Général : 
« Une réunion au R.P.F. le Général parle et condamne le « système ».

- Il faut tuer la gueuse ! crie un « militant ».

- Apprenez Monsieur, qu’en France la République ne se renverse pas. Chassez-la et elle revient au galop.


Le Gnaf

Il existait chez les officiers de marine un « éreintement » qui consistait à attribuer à la victime un surnom généralement obtenu par déformation de son nom propre et qui, très rapidement, finissait par remplacer celui-ci… Au moins pour les utilisations non officielles.

Ce jeu de mots avait un nom « le gnaf » (en 1928), en voilà quelques uns :

BRASSEUR KERMADEC J.B.K. ou Brasseur quel sale mec ou ma sœur quelle braguette

BREART de BOISANGER La roi Jean puis Pépé

BROWN DE COLSTOUN Drôle de costume

Médecin Général BUFFET Henri II

Bullier John (John Bull)

BURIN des ROZIERS Bédane des bégonias ou des églantines ou brise nouille

De CACQUERAY Caco ou le Son (Cacré son)

CAMINATI Catin de mimi

CAMUSSOT Caligula

CANEVET Riton la science

CAPELLE Cassius

CAZENAVE CAZO

CHABAUD Beau minet


Naufrage du Lamoriciere Jumiège Aviso Impétueuse 1942 Minorque

SS Lamoricière  Aviso impétueuse naufrage Le 6 janvier 1942 à 17 heures le paquebot " Lamoricière" de la "Compagnie Générale ...